
On appelle auttî T e r tre , dans quelques cantons, i
le revers des F os se s. Voytj ce mot. ( Base. )
TESSARIE. T mssaria.
Genre de plantes de la fyngénéfie néceffaire-,
qui renferme deux arbrifleaux du Pérou, ni l'un
ni l'autre cultivés dans nos jardins. (B o s c .)
TESSON : fynonyme de C ochon & de Bl a ir
e a u . Voyt^ ces mots. (B o s c .)
T esson : forte de bêche à fer concave, employée
dans le département de la Haute-Saone.
(B o s c .) .
T E S T : un des noms de l’enveloppe des G r a i n
e s . Voye\ ce mot.
TESTICULES : parties externes de la génération
dans le mâle. .
Plüfieurs maladies font dans le cas d'affecter les
Tefticu'es des animaux domeftiques, ou leurs enveloppes.
Les principales font le Pn eumatocèle,
I’Hy d r o c è lE , le Sa r co c è le . Voyei ces mots.
( Bosc. )
TÉ TAN O S : maladie fpafmodique dont le
cheval eft allez fréquemment affecté , foit partout
le corps, foit au co u , foit à une ou plu—
fieurs de fes jambes.
Les fymptômes auxquels on reconnott cette
maladie font la roideur des mufcles, les mâchoires
ferrées, les yeux brillans, la cornée momentanément
recouverte par la membrane clignotame &
la caroncule lacrymale, les fueurs abondantes.
'■ Beaucoup de caufes peuvent faire naître le
Tétanos : les principales font les piqûres ou
bleffures des nerfs, des tendons & des aponé-
vrofes , la préfence d'un corps étranger dans une
plaie voifine d‘ un nerf, l'impreflion de l'air froid
fur les mêmes plaies, la caftration.
Les meilleurs remèdes à-oppofer au Tétanos
• font ou la feftion complète du nerf ou du tendon
bleffé, mais alors on détruit' le mouvement dans
les mufcles qui en dépendent, ou des bains
multipliés , mais il n'eft ni facile ni économique
de les faire prendre à un chèval ; la fermeture des
mâchoires, lorfqu’ elle a lie u , ne permet pas de
donner des breuvages: on en eft donc réduit aux
fêtons, aux lavetnens & à la faignée.
Le fêtons s'appliquent au cou , aux feffes, &
produifent quelquefois de bons effets.
fupétieures fe coupent tous les trois, f i x , huit
& dix ans pour brûler. V o y e \ Souche.
Dans certains cantons, au lieu de forcer les
arbres ainfi coupés à ne pouffer des branches
qu'au fornmet, on les laiffe en donner dans une
partie de leur longueur, 8c même dans toute leur
longueur, & cependant on appelle encore ces arbres
Les -tavemens fe compofent de vinaigre, de
miel & d'opium : on doit compter fur eux.
La faignée : le bien quelle produit n'eft quelquefois
que momentané.
Aure fte , comme il y a des variations fans nombre
dans l’ intenfité de la maladie, c'eft au vétérinaire
à décider lequel de ces remèdes il faut
employer de préférence, & lequel doit précéder
ou fuivre. ( Bosc. )
T Ê T A R D : arbre dont la tige a été coupée à
quelques pieds de te r re , & dont les repouffes
des Têtards. Ce font les peupliers noirs & les
ormes qui fe prêtent le mieux à cette dernière dif-
pofition. On détermine les troncs qui ne pouffent-
pas naturellement des branches à en fournir, en leur
faifant de légères entailles de diftance en diftance.
Beaucoup d'ormes des routes, prefque tous
les peupliers d’ Italie , quoique pourvus de toute
la longueur de leur tig e , fe garniffent de branches
le long de leur tronc, qu'on coupe de loin en loin
comme les Têtards. V o y e \ Ël à g Age.
Il n'y a de différence entre les Têtards M les
fouches, que la hauteurs mais cette différence
en met beaucoup dans leurs reproductions, ces
reproductions étant d’autant plus vigoureufes que
la [coupe a été faite plus près de terre.
De tous les arbres, le Saule^ eft celui qu'on
tient le plus généralement en Têtard j m ais il eft
des lieux où on jen voit beaucoup d'ORME,
de Fr ên e , de C h ên e, d’ÉRABLE. Voyei ces
mots.
On n'applique pas le nom de Têtards aux Poi-
r ie rs , aux Prun ie rs , aux C hâtaigniers
& autres arbres fruitiers dont on coupe la tête
pour les RAJEUNIR. Koyei ces mots.
Quelques écrivains ont proferit les Têtards
fans vouloir convenir q u e , s’ ils ont des incon-
véniens, ils ont aufti des avantages.^
Ainlî, fi on defire obtenir en même temps un
pâturage & du bois de chauffage fur un^ terrain
quelconque, on ne peut mieux faire que d'y planter
des Têtards en quinconce à une diftance les
uns des autres, telle que la lumière du foleil puille
en atteindre fucceflivement toute la furface s on y
gagnera même une augmentation de produit en
h e r b e fi ce terrain eft léger & expofé au midi,
Plufîeurs parties des montagnes du centre^ de la
France offrent des pâturages parfemés de Têcardsi
mais c'eft en Efpagne, dans la Bifcaye , que ||
vu les plantations de ce genre les plus généralement
en faveur. Là, toutes les pentes font planteesl
en Têtards de chêne & de châtaignier, avec les
dépouilles defquels on alimente de nombrêufej
forges : il eft impoflible de traverfer cette contre«
fans fe convaincre des avantages de cettsjéuniofll
Les failles plantés en ligne des deux cotés d«"
ruilfeau peuvent n'être èfjpacés que de fix piedSj
parce qu'ils ont fuffifamment d’air par leurs cotesj
mais fi on les mettoit en quinconce, ils n’auroient
pas aifez du double de cette diftance , à W;
forte raifon les chênes, les ormes, les frênes, »c:
Ces trois fortes d'arbres, qui fon t, comme je
déjà obfervé , ceux q u i, après le faule, fe di'P°j
fent le plus fréquemment en Têtard, exigent,
même qu’on ne calcule pas fur le j r fit de l’herbe
qui les entoure, au moins di>-huit pieds de diftance.
.
Dans les environs de Paris, & meme , en général
dans toutes les plaines du nord de la France, on
ne voit de Têtards qu’autour des fermes , que dans
les haies de le long des routes de traverfe > ce font
eux qui fourniffent le plus Couvent le bois de
chauffage qüi fe confomme dans ces plaines. Il eft
à defirer que ce mode s’étende à toutes les ex^ loi-
tations rurales, pour l’avantage des pauvres cultivateurs,
qui perdent infiniment de temps tous les
ans pour aller voler leur provifion de boié dans les
forêts voifines, ainlî que celui des propriétaires
des forêts, qui ont fi fouvent à fe plaindre des
dévaftaltions de ces pauvres cultivateurs.
Comme la repouffe des Têtards fe fait toujours
mieux fur le jeune b o is , il faut, lorfqu’on les
coupe, làiffer à cette intention un tronçon de
deux à trois pouces au-deffous de la coupe, ce
qui élève fucceflivement la tête & occafionne
des nodofités q u i, dans lerable &r l'orme, forment
ce qu'on appelle du broujjtn 3 c'eft à-dire , du
bois à'fibres entrelacées & diversement coloriées,
avec lequel on fabrique de fort beaux meubles,
& oifi en conféquence fe vend fort cher.
La plupart des Têtards fe carient par fuite de
la facilité qu’a l’eau des pluies de féjourner fur
leur tê te , & de s'introduire par les trous qui s'y
forment ; c ’eft pourquoi ils ne vivent jamais auffi
long-temps que les aibres qui ne font point mutilés
pair là ferpe i mais commè il n'eft perfonne qui
n’ait eu mille oeçafions de s'en convaincre , cette
altération ne les empêche pas de donner d’abondantes
coupes,. On eft cependant obligé de les
arracher bien plus tôt qu’on ne l’eût fait fans cela.
Lorfque le tronc des chênès & des ormes en
Têtard eft refté fain, on peut l'employer en charpente
, en charronnage , en menaiferie , & même,
comme je l’ ai déjà annoncé, en ébénifterie.
Non-feulement les Têtards donnent au bois
pour- le chauffage, mais ils peuvent encore fournir
nn fupplément très*précièux, dans quelques localités,
aux foins & autres fourrages, principalement
pour le s ‘boeufs, les vaches, les moutons & les
chèvres. ( Vo y ei Feu ille. ) A cet effet on coupe
leurs branches tous les deux ou trois ans , entre
les deux fèves, c’eft-à-dire, en juillet, foit pour
les donner de fuite.à ces animaux, foit pour les
deiîécher & les conferver pour la provifion d’hiver.
Il eft fâcheux qu'on n'en faffe pas plus généralement
afage'fous ce rapport dans le nord de là
France. Les efpèces les plus recherchées par les
beftia-ux font les A c a c ia s ; furtout celui inerme ,
le Saule m a r s e au & autres efpèces du même
genre, TOrme , le Frêne & le P euplier n o ir .
JÿfeMsg ces mots dans le Diftionrtaire des Arbres &
■ Ârbufies. ( B o s c .)
TÊ TE. Oi? donne ce nom à des paities .de plan-
Agricuhure, Tome P'I.
tes plus grofles que celle fur ou fous laquelle elles
fe trouvent} ainfi on dit une Tète de C h o u x ,
une Tête d'AiL. Voyej ces mots.
Par fuite les fleurs en Tê te font celles qui
font réunies en grand nombre autour d’ un centre,
comme celles de T O ignon , de la G lo bu l
a ir e , & c . (B o s c .)
T ête de sa u l e . Le faille éta^pt le plus fouvent
difpoféen têtard, les cultivateurs ont été portés
à nommer ainfi, dans les arbres, les réunions de
branches irrégulières infertiles qui s’y développent
quelquefois.
Les arbres abandonnés à la nature dans les forêts.
offrent rarement des Têtes de faule, mais
elles font communes dans les arbres fruitiers, foit
en plein vent, foit en efpalier.
Non-feulement les Têtes de faule font d’ un
afpeét défagréable, mais elles font nuifibles aux
arbres fruitiers,en attirant inutilement une grands
partie de la fève} elles ne donnent jamais de fruits.
On doit donc les détruire, non en coupant l urs
branches près du tronc, parce qu’elles fe repro-
duiroient, mais en coupant les branches mêmes qui
les portent au-deffous de leur point d’infertion,
encore mieux, car il eft rare qu’il n’y ait qu'une
feule Tête de faule fur un arbre, en les coupant
toutes à quelque diftance du tronc, c*eft-à-dire,
en R ajeu nis san t cet arbre. Voyej ce mot.
C'eft un vice d'organifation dans les arbres ou
une mauvaife taille qui fait naître les Têtes de
faule} dans le premier cas, le mieux feroit fans
doute d’arracher le pied pour le remplacer par
un autre. •
Une efpèce vigoureufe, greffée fur un fujet
foible, prend naturellement une forme analogue
à celle de la Tê te d’un faule , parce que les racines
du fujet ne peuvent pas fournir à :a T ê te affez,
de nourriture pour développer de grofles branches.
On profite quelquefois de ces circonftances
pour l’embelliffement des jardins. Par exemple ,
le réfultat de la greffe de So r b ie r de L a po nie
fur l’épine, donne des arbres qui font naturellement
la boule & qui fe chargent d’une grande
quantité de fleurs ,'commei on le voit dans une
allée du bofquet desTulipiers à Verlailles. (B ô ic .)
T É T R À C È R E . T etracer'a.
Genre de plantes de la po'yandrie tétragynie,
figuré pl. 48 y des Illustrations des genres de La-
niarck, & auquej,. félon V ah l, fe réunifient les
genres D é l im a , T ig a r e , C âlinée S o r a n -
,c ie ,D o l icar pe & Eu r ia n d r e . Koyei ces mots.
Efpèces.
I.; Le TÉTRACÊRE:grimpant.
Tetracera, volubilis. Linn. D Du Mexique.
O o o