
2ô. .La S a licaire grêle.
Lytkrum flriftùm. Çavan. 0 Du Mexique.
21. La Salicaire en épi.
Lytkrum fpicaium. Câvan. Du Pérou,
i l . La S a l i c a i r e à feuilles fagittées. •
Lytkrum fa gittifolium. Ruiz & Pav. Du Pérou»
23. La Salicaire poiiue.
Lytkrum pilofum. Ruiz & Pav. Du Pérou.
24. La Salicaire à pétales égaux.
Lytkrum equipctalum. Cavan. Du Mexique.
Culture.
Nous poffédons dans nos écoles de botanique
les efpèces 1 , 2 , 4 , 5 , 6 , 7 , 9 , i o y i i & 18.
La première, qui eft fi commune dans les prés
humides, dans les marais, fur les bords des étangs,
des rivières , & c , eft afiez belle, lorfqu’ elle eft en
fleurs, pour fervir à l'ornement des jardins payfa-
gers , où elle trouve le terrain qui lui eft propre.
En France, on ne l'emploie qu’en médecinej
mais au Kamtchatka, elle eft un article important
d’économie domelliyue , puifqu on y thange fa
rr.oeile , foit c ru e , foit cuite ; puifque cette
moelle, après avoir fermenté dans l’eau, fait du
vin qui fe change en vinaigre, & dont on tire de
de l’eau-de-vie 5 puifqu’on mange fes feuilles en
guife d'épinards, qu’on en boit la décoétion en
guife de thé. Elle eft du goût de tous les bef-
tiaux, mais n’en eft pas moins nuifible dans les
prairies, à raifon de la grande étendue de terrain
qu’elle y occupe. On doit par conféquent l’en extirper,
ce qui eft facile , au moyen d’une pioche
à fer étroit.
Cette efpèce fe fème en place dans les écoles
.de botanique , & n’y demande aucun autre foin
que d’ être arrofée pendant l’été.
Il en eft de même des efpèces 2e. , 5e. , 6e. , 7 e.
& 9\ î
Celles des nos. 4 , 1 0 & 18, veulent l’ orangerie
pendant l ’hiver. En conféquence , leurs graines fe
fèment dans des pots, fur couche & fous ch.âflîs,
& lorfque le plant qui en eft provenu a acquis quelques
pouces de haut, on le replante feul à feul
dans d’autres pots , qu’on arrofe fréquemment , &
dont on renouvelle la terre tous les deux ans au
moins.
La quatrième efpèce eft une très-belle plante ,
dont j’avois rapporté beaucoup de graine, mais
qui n’a pas fubfilté, dans nos jardins , au-delà de
deux à trois ans. ( S os c. )
SALICQR ou SALICORNE. S alicornia.
Genre de plantes de la monandrie monogynie
& de la famille des Arroches , qui renferme onze
efpèces, toutes croiflant naturellement dans les
terrains falés, & dont on petit tirer parti pour
faire de la foude. Il eft figuré pl. 4 des Uluflrations
des genres de Lamarck.
Efp'èces.
1. La Salicorne herbacée.
Salicornia kerbacea. Linn. O Des bords de la
mer & des fontaines falées.
2. La Salicorne ligneufe.
Salicornia fruticofa. Linn. ^ Des cotes du midi
de l’Europe.
3. La S ai. ic or ne des Indes.
Salicornia indien. Linn. De la côte des Indes.
4. La Salicorne en cône.
Salicornia flrobilacea.' Pall. 1} Des bords de la
Mer-Cafpienne.
y. La Salicorne de Virginie.
Salicornia virginica. Linn. Des côtes de l’Amérique
feptentrionale.
6. La S a l i c o r n e d’Arabie.
Salicornia arabica. Linn. T? Des cotes de la
Mer-Rouge.7
. La Salicorne feuillée. ,
Salicornia foliota. Linn. Des plaines falées
de la Sibérie;
8. La S a l i c o r n e amplexicaule.
Salicornia amplexicaulis. Vahl. fj Des côtes de
la Barbarie.
9. La Salicorne cafpienne.
Salicornia cafpica. Pall. T? Des bords'de la Mer-
Cafpienne.
10. La Salicorne en croix.
Salicornia cruciata. Forsk. T? Des bords delà
Mer-Rouge.
11. La Salicorne vivace.
Salicornia pet ennans. Pall. ^ Des plaines falées
de la Sibérie.
*Culture.
Lés efpèces des nos. 1, 2 & 6, font les feules qui
fe voient dans nos écoles de botanique.
La première eft de pleine terre & fe fème en
place. Il feroit bon de lui donner, pendant l’été,
quelques arrofemens d’eau falée > mais du refte
elle ne demande aucun foin.
La forme fingulière de la fécondé la fait remarquer
; aufïi la place-t-on comme ornement dans
quelques jardins payfagers. Elle fe multiplie, ou
de graines qu’elle donné annuellement dans le climat
de Paris, ou mieux de boutures qui fe Font
au printemps fur couche & fous châflis, & qui
iréufliftent prefque toujours. C ’eft la terre de
bruyère qui lui convient le mieux, & on la lui
change tous les ans. Les plus vieux pieds font ceux
qui font le plus d’e ffet, mais il ne faut pas qu'ils
foient défigurés par une taille trop exagérée.
La troilîème efpèce eft rare. Sa multiplication
& fa culture ne diffèrent pas de celle de la précédente.
Ainfi que les foudes , toutes les Salicornes
donnent du feld e’foude par leur incinération. La
-première , la Feule qui fe trouvé fur les côtes de
France i y eft employée, & même a é t é , pendant
quelques années, femée exprès pour cct objet à-
l’embouchure du Rhône. En Efpagne, on brûle
habituellement la fécondé dans le même but.
Comme ce que j’ai dit de la culture des foudes
annuelles & des foudes vivaces convient rigou-
reufement à ces deux Salicornes, je renvoie le
leéteur au mot S o u d e . ( Bosc.)
Sa l i c o r . Oh donne ce nom tantôt aux S o u des
herbacées, tantôt à la S a l i c o r n e . Voye1
ces mots. .
SALIETTE : nom de la C o n i s e é m o u s s é e à
rîle de la Réunion.
SALIGOT. Ce nom s’applique à la Ma c r e &
à la TRIBULE. Voye^ ce s mots.
SALIQUOT : nom vulgaire de la Ma c re . Voy.
ce mot.
SALISBURI. S a l i s bu r ia .
I Arbre du Japon, qu’on cultive en pleine terre
aux environs de Paris, &■ dont il fera parlé dans
le Dictionnaire des Arbres & Arbufles.
. SALLE DE VERDURE : enceinte d’arbres
plantés à égale diftance ,Mont les branches du côté
extérieur font fupprimées chaque année pour
faire augmenter d’autant celles du côté intérieur
& leur faire former berceau.
Les Salles de verdure font quelquefois un bon
effet dans les jardins, même dans les jardins payfagers
; mais il ne faut pas qu’elles foient trop
multipliées ni trop vaftes. Souvent elles entourent
un baffin ; fouvent des ftatues les ornent : un vafe
en marque fouvent le centre. Tantôt le fol en
eft fablé dans toute fon étendue, tantôt le milieu
eft gazonné. Voyeç Jardin.
SALMATIE : lynonyme de T a chibote»
S A LM IE . La S a n s e y i é r e s’appelle ainfi.
Voye£ c.e mot.
SALOIR. On donne ce nom, ou à de petites
boîtes qui, dans les campagnes, fe fufpendent
aux murs des cuifines, le plus fouvent dans la cheminée,
&' qui fervent à contenir féchement le fel
dont on fait journellement ufage, ou à d’autres
b utes offrant le plus fouvent la forme pyramidale,
ayant un pied carré de bafe & trois pieds de haut,
dans lefquelles on met la provifion de fel de l’année,
ou enfin à d’autres boîtes au moins deux fois plus
grandes, fouvent de la forme de ces dernières,
quelquefois cubiques ou parallélogramiques, dans
lefquelles on place les morceaux de viande,
furtout le lard qu’on veut faler.
Un cultivateur économe doit avoir de ces
trois fortes de Saloirs, les deux derniers fermant
à clef : on ne peut employer à leur conftruétion
du bois trop fain & trop fec. Il les placera dans un
endroit fec & peu aéré.
Les Saloirs à falaifons doivent être en planches
de chêne d’un pouce d’épaiflfeur, jointes par des
rainures , & fermés par un couvercle de même
matière. Il eft toujours bon de fortifier leurs angles
par de longues équerres en fer. Leur grandeur &
leur nombre feront proportionnés à la quantité de
falaifons qu'on doit faire & conferver. Ils feront
vifités fouvent quand ils feront remplis, afin des’op-
pofer, avec du fuif, dii maftic, des bandes de papie
r , & c . , au fuintement de faumure qui pour-
roit fe faire par les jointures. Voye? Sa la iso n s
& Sel. ( B o sc .)
SALOMON. S a l o m o n ia .
Plante annuelle de la Chine , qui conftitue un
genre dans la monandrie monogynie, mais que
nous ne cultivons pas dans les jardins de l’Europe.
( B o s c . )
SALPETRE : fel qu’on retire des décombres
des maifons, des terres des caves, des écuries,,
& c . , & qui eft compofé de plufieurs autres, dont
les principaux font les nitrates de potafte , de
foude, de chaux, de magnéfie 5 les muriates bc
les fulfates de même bafe.
C ’eft. principalement pour le nitrate de potafte,
ou Amplement le nitre, qu'on exploite les décombres
& les terres, parce ‘que c’eft avec lui
qu’on fabrique la poudre à canon, dont, m.ilhui-
reufemtnt pour elles, les nations de l'Europe
font une fi prodigieufe confommation. Voyez
N it r e . _ Z 1
Il pourroit être fouvent avantageux aux cultivateurs
d'extraire le Sa’pêtre de leurs bâtimens
foit fous le rapport de la confervation de ces bâtimens,
foit fous celui du produit de fa vente;
mais en France le Gouvernement s’eft attribué le
droitexclufif de fa fabrication.
Le Salpêtre fe reconnoît à fa faveur fraîche &
à fa propriété de brûler avec éclat ( fufer)-iorf-
qu’on le met fur un charbon ardent.
Les animaux domeftiques aiment beaucoup le
Salpêtre, les ruminans furtout : on devroit leur
en donner préférablement au fel marin dans les
pays où on élève beaucoup de boeufs, de vaches
ou de moutons. Les pigeons en font fi friands ,
qu’on peut les attirer dans un colombier uniquement
par fon moyen.
Tout le Salpêtre retiré par le houftage des
murs., des écuries, des étables, des bergeries,
des caves, & c . , devroit être réfervé pour ces
objets ou jeté fur le fumier pour en augmenter
la bonté.
Les cultivateurs n’emploient le Salpêtre, lorf-
qu’il eft purifié,-que pour les falaifons, auxquelles
il donne une plus belle apparence, & pour la médecine
humaine & vétérinaire. Toujours il eft bon
qu’ ils en aient une petite provifion. (B o s c .)
SALPIGLOSSE. S a l p ig l o s s a .
Plante herbacée du Pérou, q u i, fuivant Ruiz
& Pavon, forme feule un genre dans la tétrandrie
monogynie.
Cette plante n’étant pas cultivée dans nos jar