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PORELLE. P orella,
Genre de plantes établi par Linnseus dans la
cryptogamie & dans-la-, famille des. Algues , mais
qui ne diffère pas des Ju ng erm ane s . Voyef ce
mot. (B o s c .) '': i ,3R.
PORES : trous tantôt vifiblestantôt.invifibles,
qui exjftent.fur. toutes les parties extérieures des
animaux & des végétaux, par lefquels fontabfor*
Kis les gaz atmofphériques & exhalés ceux qui fe
forment en eux- Ils donnent aufli ilïue à: l'a Cueur,
ainil qu’aux écoulemens de la fève ou des fucs
propres. . •
Il y a quatre fortes de Pores dans-les végétaux :
les cellulaires , les radicaux , lès corticaux & les
glandulaires. Koye^ le Dictionnaire de Phyfiolagie
•végétale.
Comme étant des organes abforbans & excréteurs,
il eft important que les Pores fafient le.
mieux poflîbie leurs fonctions ; c’eft. pour cela
qu’on étrille les chevaux , les boeufs , & c .} c’eft
pour cela que, dans les.ferres, où les eaux de pluie
ne lavent pas les feuilles des'plantes , il faut le
faire avec une éponge. Il eft même utile de laver
celles des plantes précieufes qui font en pleine
terre., lorsqu’ elles font couvertes de Mielat.
Voye^ ce mot.
Les plantes étiolées, n’offrent prefque pas de
Pores, & en reprennent lorfqu’elles cefîent de-
l ’êtrevCe phéùpmène eft très-remarquable.~Voye\
Etiolement. ( Bosc. ) • *
PORION : nom vulgaire du Narcisse des
bois.
PORLIÈRE. F o rm era .
Arbriffeau du Pérou, dont le bois eft fort employé
comme fudorifique, & dontjes fëüiHea font
hygrométriques f i l farine feul un genre dans l’oc-
tandrie tétraîÿnie; Comme il n’eft: pas cultivé
dansnos jardins, jen ’en dirai rien déplus. (B o s c .)
PORPHYRE. PoRPHYRA.
Arbriffeau de la Chine, qui feul formeun genre
dans la tétrandrie monogynie, fort rapproché des
C alicarpes. ( Voye-^ ce mot. ) Nous ne le pof-
fédons paSk dans nos jardins. ( Bosc.')
PORREAU. Voye-^ Poireau.
PO R T D’UNE P LAN TE . C ’eft la difpofition
générale de toutes fes parties, difpofition qui varie
dans des limites très-circonfcrites , & qui permet
de la diftinguer à la première vue & de loin.-
Souvent on ne peut décrire le Port d’une
plante, mais on le faifit toujours très-facilement,
pùifque la plupart des cultivateurs ne connoifTent
qüe par fon moyen les objets de leurs cultures.
En effet, il en eft peu qui puiffent dire pourquoi
de l’avoine eft de l’avoine, un chou un chou, un
orme un orme, & c . Les botaniftes mêmes fe dé--,
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1 cident fouvent par le Port à nommer les plantes
qu’on leur préfente. ( Bosc. )
PORTE-BANDEAU : nom vulgaire de I’Ethu-
LIE NODIFLORE.
'PORTE-CHAPEAU. Voye^ Paliure.
PORTE-COLLIER. On appelle quelquefois
ainf i l ’OsTÉOSPERME MONILIFÜRME.
PO R TE -FEU IL L E . Voyei Rapette vu l gaire.
PORTE - NOIX. On appelle ainfi le caryocar à
Cayenne.'
PORTÉE DES ANIMAUX. Voyei Gestation.
.
PORTÉSIE. P or te s ia .
Arbriffeau de Saint - Domingue , dont Gava-;
nilles a fait un genre.qui depuis a été réuni aux
T richilies. Voyei ce mot.
PORTLANDÈ. P o r t l a n d i a .
- Genre de plantes dé la pentandrie monogynie &
de la famille des Rubiacées, dans lequel replacent
cinq efpèces, dont unetfe voit dans nos ferres ; Il
eft figuré pl. 162 & 257 des Illufirations des genres..
de Lamarck.
Efpéces.
1. Le Portlande à grandes fleurs.
Portlandia grandiflora. Linn. "jfr De la Jamaïque.
2. Le Portlande à fleurs écarlates.;
Portlandia coccinèa. Swartz. De la Jamaëque.
3. Le Portlande coutaré. .
Portlandia kexandna.SwanL. T? De Cayenne.
4. Le Portlande à quatre, étamines*
Portlandia tetraftdra, Linn. Tj Des lies de la
mer du Sud.
5. Le Portlande à fleurs en corymbes.
Portlandia corymbofa. Ruiz & Pav. T? Du Pérou*
Culture.
Le Portlande à grandes fleurs eft un des plus
beaux des arbriffeaux qu’on pofiède dans nos ferres j
malheureufement il y eft rare'& n’y fleurit pas
fouvent. Il lui faut une terre confiftante, qu’on renouvelle
par moitié tous les ans , & des.arrofemens
modérésexcepté pendant la plus grande aâiivité:
de fa végétation. Une chaleurconftamment élevée
lui eft indifpenfable : en conféquence il ne doit
fortir de là ferre que pendantile fort de l’été. Sa
multiplication a heu principalement par graines,;
tirées de fon pays natal, & par boutures faites au
printemps fur couches & fous châflïs : boutures
qui réufliflent raremènt, mais qu’il eft toujours
bon de tenter. ( B o sc. )
PORTULÀCAIRE . P ô r tu la c a r ia .
^ Arbufte d’Afriqu e, qui faifoit jadis partie des
b
p o t
r , ivTONES , & dont on a fait un genre dans la ;
Sinie & dans la famille des Ponu- j
’ ^ e t arbufte fe cultive dans nos écoles de botanique
, où il fe fait remarquer par fes feuilles analogues
à celles du pourpier 8c toujours vei tes. Il
e s t é l'orangerie pendant l'hiver 8c desarrofemens
fréquens pendant l'été. Une terre legere lui eft la
plus convenable. On le multiplie de boutures qui
fe font au printemps fur couches & fous chalhs, &
nui toujours font reprifes en automne. Les jeunes
pieds font traités comme les vieux, qui prefque«
tous périment par fuitè de l’humidité permanente
des orangeries, & q ui, en conféquence, doiyent
etre mis dans le voifinage des jours, & nullement
arrofés pendant l’hiver. (B o s c . )
POSOQUÈRI. Cyrtanthus & S o len a .
Grand arbre de la Guiane, qui feul forme un
genre dans la pentandrie monogynie & dans la
famille des Rubiacées. Il eft figuré pl. 163 des
Illustrations des genres de Lamarck.
Le Pofoqueri à longues fleurs ne fe cultive pas
dans nos jardins. (B o s c .)
POSSIRE. S w a r t z ia .
Genre de plantes de la polyandrie digynie & de
la famille des Légumineufes , dans lequel fe trouvent
fix efpèces, dont aucune n’eft cultivée, dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 461 des lllufirptionf des
genres de, Lamarck. .
Obfervations.
Ce genre a été auflî appelé Rittere.
Efpéces.
1. Le P05SIRE à trois feuilles, Vulgairement iois
a fléchés.
Swartzia triphylla. Willd. T) De la Guiane.
1. Le PossiRE à feuilles Amples.
Sw.ari^ia fimplex. Willd. T? De la Guiane.
3, Le PossiRE à grandes fleurs.^
Svvart\ia grandiflora. W4ild. De 1 lie de la
-Trinité;: ; , ~ . r'
4. Le PossiRE dodéçandre.
Svbar,t^ia dcdecandru. Willd. De 1 Amérique
méridionale;
5. Le PossiRE à feuilles p inné es. .
Swairc[ia pinnata. Vahl. T) De l’île de la T r inité.
s v/ ; ;
. 6. Le PossiRE tounalé.
Sw'a'iia alata. Willd. T) Delà Guiane. (B o s c .)
PO T : vafe dans lequel on peut mettre de la
terre en afTez grande quantité pour nourrir une
plante qu’ üne raifon quelconque forcera à transporter
ailleurs pendant le cours de fa végétation.
p o t
Les grands Pots de métal, de marbre, de faïence,
ou'non peints , & ç . , qu'on place dans les jardins,
plus pour l'ornement que pour l'utilité, s’appellent
des V a s e s . Voyeç ce mot.
Je ne parlerai ici que des Pots en terre recouverte
(faïen ce ) & en terre non recouverte,
d'une dimenfion telle qu’ on puiffe en faire ufage
dans la pratique ordinaire de la culture.
Le Dictionnaire des Arts & Manufactures décrivant
les procédés de la fabrication des P o ts , ainfi
je n'ai rien à en dire.-
Les Pots de faïence étoient , il y a quelques
années , beaucoup plus recherches qu aujourd'hui;
ils fo n t, ou ornés de bas-reliefs., de.peintures,
de dorures, &c.., ou unis 8c entièrement
blancs, bleus, ro u g e s ,.& c . Leur deftination; eft
généralement bornée , vu leur prix é le v é , à recevoir
les fleurs dont on garnit les fenêtres, les terra
lies, les boulingrins 8c autres lieux voifms de
l'habitation, c'eft-à-dite, où on fe promène le
plus fouvent'.
C 'e ll fur les Pots de terre que roulent les neuf
dixièmes de la culture dite en P o t, 8e c’eft par
conféquent.fur eux que,je dois m’étendre le plus.
La grandeur des Pots de terre varie autant que
leur forme, mais cependant dans cetaines limites,.
Ceux d’un diamètre 8c d'une hauteur de fix à huit
pouces, fontles plus employés, comme fervanc
d'intermédiaires entre les grands 8c les petits.
’ Il eft des Pots plus hauts que larges, 8c des Pots
plus larges que.hauts; les uns 8c les autres ne font
. pas d'un ufage fréquent. Lorfque ces derniers font
fort larges 8c peu profonds, on les appelle desTER-
rines (voyei ce mot ). Il y en a aufll de carrés à
leur ouverture pour ne pas laiffer de terrain perdu
lorfqu'on les place les uns à côté des autres.
Il eft des Pots dont on coupe le quart par une
feélion quipaffe au milieu de leur hauteur. Leur
ufage eft d'être placés, renverfés, fur des plantes
qui craignent le foleilou la féchereffe. C'eftexclu-
uvement dans les écoles de botanique 8c dans les
jardins des cultivateurs de plantes étrangères qu'on
les, voit.
Généralement on donne au bord fupérîeur des
Pots de terre une épaiflfeur double du refte, afin
qu'il foit fortifié contre les accidens qui le menacent
fans celle dans le lervice. lie n eft cependant
quelques-uns à qui on le refufe, 8c ce font
ceux qui font deftinés à être enterrés dans une
couche, parce qu'il eft fort économique d'en placer
le plus poffible dans un efpace donné.
Ordinairement un Pot dont l’ ouverture eft de
fix pouces, en a trois à fon fon d , 8c les autres
proportionnellement.
Comme ilfaut donner iflue àl'eaufurabondante
des pluies 8c desarrofemens, les Pots font percés
au fond, 8c quelquefois fur les côtés, d'un ou plu-
fieurs petits trous, quelquefois d'efpèces de fentes
de largeur 8c longueur variables. Lorfqu'il n'y a
qu’ un ttou unique, £c au centre, on le fait plus