
on le fait dans les jardins & les pépinières pendant
prefque toute Tannée.
Les plantes qu'on farcie le plus ordinairement
dans l.-s céréales font I'Iv r a ie , le C hardon ,
la Moutarde , le C oquelicot , T Agrostem
e , le Bluet , le Melampyre , la C au-
calide, toutes plantes fort peu du goût des
beftiaux j suffi le plus fouvent les laifle-t-on fur
le lieu, d'où il réfulce fouvent que beaucoup de
leurs graines étant mitres ou très-voifïnes de leur
maturité, elles les reproduifent. Un cultivateur
foigneux doit donc ou les faire enterrer, ouïes faire
brûler dans un bout du champ. Voye\ C endre.
Les farclages font moins nécefTaires dans la culture
alterne que dans celle avec jachère, quoique
les partifans de cette dernière faffent beaucoup
valoir fes avantages pour la deftruétion des mau-
vaifes herbes. Il fuffit, en e ffet, de comparer des
champs voifins, fournis aux deux méthodes, pour
en être convaincu. La caufe en eft qu'aux cultures
des céréales fuctèdent des cu'tures binées, comme
les Pommes de t err e , les Na v e t s , les
Betteraves , & à ces dernières des cultures
de plantes étouffantes, comme la Vesce, la
Gesse , le Pois gris , ou des prairies artificielles
, comme le T rèfle , la Luzerne , le
Sainfoin : o r , telle mauvaife herbe qui profpère
fous l’influence d'une de ces cultures, périt toujours
fous l'autre.
Un foin que doivent avoir les agriculteurs qui
veulent s’éviter la dépenfe du farclage, c’eft de
ne femer que des graines bien nettoyées. Voye^
Graines & Semis. ( Bosc.)
SARCLOIR ou SARCLET. Tantôt c'eft une
efpèce de houlette plus ou moins longuement
emmanchée, tantôt une lame de couteau non
coupante, avec lefquelles on farcie dans la grande
culture & dans les jardins. Voye{ l'article précédent.
(B o s c . J
SARCOCÈ LE : engorgement d’une des tuniques
des tefticules dans les chevaux, produit
ou par des coups , des bleffures ou autres caufes
extérieures, ou par un vice interne, comme la
morve , le farcin , &c„
Les chevaux affligés d'un Sarcocèle marchent
difficilement & éprouvent des douleurs très-
aiguës.
Dès qu'un cheval eft reconnu atteint d’un Sarcocèle
, il faut ceffer d’exiger de lui un grand travail
, le mettre à la diète & appliquer fur fes
tefticules uh emplâtre compofé de favon, aiguifé
par une furabondance de potaffe, c'eft-a-dire ,
auquel on a réuni moitié de fon poids de carbonate
de potaffe. Si ce puiffant réfolutif ne produit
pas l'effet defiré, il n’y a plus qu a opérer la def-
truclion de la membrane engorgée au moyen du
feu ou des autres cauftiques, ou mieux, fi le
cheval n’ eft pas un étalon de grande valeur, qu’ à
faire l’opération de la caftradon.
Les Sarcoeèles qui ont pour caufe un vice reconnu
dans les humeurs , fe guériffent fouvent par
les remèdes internes dirigés contre ce vice ; ainfi
il ne faut les opérer qu’à la dernière extrémité.
(Bosc,)
SARCOCOLIER. P e xæ a .
Genre de plantes de la tétrandrie monogynie
& de la famille des Bruyères , qui réunit treize
efpèces, dont deux fe cultivent dans nos orangeries.
Il eft figuré pl. 70 des Illujlrations des genres
de Lamarck.
Efpeces.
1. Le Sarcocolier réfineux.
Pen&a farcocolla. Linn. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
2. l.e Sarcocolier mucroné.
Pen&a mucronata. Linn. fj Du Cap de Bonne- Efpérance.
3. Le S a r c o c o l i e r à feuilles de myrte.
Pen&a my no ides. Linn. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
4. Le Sarcocolier écailleux.
Pen&a fquamofa. Linn. f? Du Cap de Bonne-*
Efpérance.
5. Le Sa r c o c o l i e r fruticulenx.
Pen&a fruticulofa. Linn. f> Du Cap de Bopne-
Efpérance.
6 . Le Sa r c o c o l ie r brun.
Pen&a fufeata. Linn. "fr Du Cap de Bonne-
Efpérance.
7. Le Sarcocolier à fleurs latérales..
Pen&a lateriflora. Linn. Du Cap de Bonne-
Efpérance.8
. Le Sarcocolier cannelé.
Pen&a cneorum. Lam. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
9. Le Sarcocolier marginé.
Pen&a marginata. Linn. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
10 Le Sarcocolier à longues fleurs.
Pen&a longiflora. Murr. f? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
11. Le Sarcocolier tommteux.
Pen&a tomentofa. Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
12. Le Sarcocolier à feuilles luifantes. *
Pen&a nitida. Lôur. T? De la Cochinçhine.
13. Le Sarcocolier grimpant.
Pen&a feandens. Lour. T? De la Cochinchine.
Culture.
La première efpèce fournit dans l’Àbyffinie une
gomme qui eft mife dans le commerce fous le
nom de farcocolle, & dont l’emploi eft fréquent en
médecine.
Nous cultivons dans nos écoles de botanique
les fécondé & 'quatrième efpèces, mais elles y
font rares. C ’eft d’abord de graines tirées de.leur
pays natal que nous nous les fommes procurées,
& aujourd’hui c’ eft par marcottes & par boutures
rue nous les multiplions. Elles exigent la terre
de bruyère , l’orangerie pendant l'hiver , & une
température fèche en tout temps. (B o s c.)
SARCOPHYLLE. S arcopjhY l l u m .
Arbriffeau du Cap de Bonne-Efpérance, qui
feul conftitue un genre dans la diadelphie décan-
drie & dans la famille des Légumineufes.
Cet arbriffeau n’étant pas cultivé dans nos jardins,
ne peut devenir l’objet d*un article plus
étendu. (B o s c .)
SARCOPTE. S a r c o p t e s .
Genre d’infeéte de la famille des M in e s, qui
renferme plu fleurs efpèces, donc deux intérelfenc
l’homme, puifque Tune caufe une des fortes de
gale dont il eft aflV&é, & l’autre celle qui nuit fi
fouvent au fuccès de l’éducation des moutons.
Voyei au mot Gale dans ce Di&ionnaire & dans
celui de Médecine.
On doit au doéteur Galès une fort bonne tbèfe
fur le Sarcopte de la gale de l’homme, & à
M. Yaltz un excellent Mémoire fur celui dû mouton.
Je les ai obfervés tous deux. Leur multiplication
eft extrêmement rapide, & a lieu pendant
toute Tannée.
Les moyens de faire mourir les Sarcoptes dans
les véficules mêmes qu’ ils ont formés fur la peau
font nombreux, & plufieurs font certains. Les
préparations mercurielles, telles que l'onguent
gris , l’onguent citrin , font fouvent dangereu-
fes. Les favons avec excès de potaffe ou de foude
font quelquefois cruellement fouffrir. Le foufre
en pommade a une odeur défagréable & durable.
Tous , demandent une férié d’applications
fatigantes. La vapeur du gaz acide fulfureux n’a
aucun de ces inconvéniens , & guérit quelquefois
par une feule application , g? au plus après trois
ou quatre. Honneur foit rendu au do&eur Galès
qui Ta le premier propofée, tz qui la pratique
avec le plus grand fuccès. (B o s c .)
SARDE : variété d'ORGE cultivée dans le département
du Gers. Elle croît dans les plus mauvais
fonds, mais fon grain n’eft bon que pour les
Animaux. ( Bosc. )
SARGASSE. C’eft le Varec flottant.
SARGASSO : plante de l ’Inde qui croît dans les
eaux, & dont on mange les fruits. Elle paroît devoir
former un genre particulier } mais quoique décrite
& figurée par Rumphius, elle eft encore fort imparfaitement
connue. On ne la cultive pas dans
les jardins d’Europe.
SARIOLLE : nom donné par Poiret à TIsAn-
the.
SARISSE. S a r is su s .
Arbre de Ceylan qui doit former un .genre,
niais dont la fleur n’eft pas connue.
Nous ne îfe cultivons pas dans nos jardins.
(B o s c .) -
SARMENT. Les bourgeons de la vigne prennent
ce nom, lorfqu’ après avoir perdu leurs feuilles,
ils font dans le cas, foit d’être courbés pour faire
des Sautelles ou Arceaux , foit d’être couchés
en terre pour,faire des Marcottes , foit
d’être coupés pour faire des boutures ou pour brûler.
Vcye% au mot Vigne.
On donne fouvent, dans les départemens méridionaux,
où lès fourrages font expofés à manquer,
le bois de Sarment coupé en petits morceaux,
à la fin de J ’hiver, aux chevaux & aux boeufs.
Il réfulre d’obfervations faites auprès de Be-
fançon, que ce bois , réduit en pâte fous une meule
ou un moulin à tan , nourrit mieux & plaît davantage
à ces animaux que la paille.
Probablement que les jeunes branches de beaucoup
d'arbrés & d’arbrififeaux traités de même
produiraient des réfultats également avantageux.
Je follicice les cultivateurs à fe livrer à des
expériences à cet égard. En effet, quelle reflource
dans certaines localités , lorfque les fourrages ont
manqué, & prefque partout quelle économie!
(B o s c .)
SARMIENTE. S a rm i e n t a .
Plante parafite grimpante du C hili, qui feule
forme un genre dans la gynandrie diandrie & dans
la famille des Orchidées.
On ne la cultive pas en Europe. (B o s c .)
SAROTHRE. S arothra .
Plante annuelle qui croît naturellement en Caroline,
& dont on a fait un genre dans la pentan-
drie trigynie & dans la famille des Caryophyliées ,*
cependant l’ayant obfervée fur le vivant, je crois
qu’elle doit appartenir à celle des Gentianes. Elle
eft figurée pl. 213 des Illujlrations des genres dô
Lamarck.
Quoique j’aie apporté une grande quantité de
graines de^ cette plante, elle ne fe trouve dans
aucun jardin des environs de Paris. Comme celles
de toutes les gentianes, ces graines, pour le ver ,
doivent être femées auffitôt qu'elles font récoltées.
Je n'ai donc rien à en dire de plus. ( Bo s c . )
SARPOLO : bel arbre du Malabar figuré par
Rheede, mais encore fort peu connu.
11 ne fe cultive pas dans nos jardins. (B o s c .)
$ARRACENE. S a r r a c en ia .
Genre de plantes de la polyandrie monogynie ,
& dont la famille n'eft pas encore fixée. Il eft figuré
pl. 476 des Illujlrations des genres de Lamarck. On
y trouve réunies cinq efpèces , dont trois ou quatre
ont été cultivées en diverfes reprifes dans les
jardins des environs de Paris, mais ne s’y font pas
confervées-
I» ij