
POM
P oM M E L lÈ R E : maladie qui enlève tous les
ans beaucoup de vaches , mais qui n’ eft ni épizootique,
ni-contagieufe. Au rapport de M. Hu-
zard, auquel on doit un excellent Mémoire fur ce
qui la concerne, elle eft le réfultat d’une inflammation
lente, chronique, fouventrépétée, quelquefois
gangréneufe des poumons, qui dégénère
en véritable phthisie pulmonaire: elle fe distingue
fort bien.de la Péripneumonie.
Toutes les bêtes à cornes peuvent être attaquées
de la Pommelière : elle eft même héréditaire j'mais
ce font principalement les vaches complètement
nourries à l’étable qui en périffent, parce qu’ elles
font affoibiies.parle défaut d'exercice, & quelles
refpirent le plus fouvent un air corrompu. Celles
des nourriffeurs de Paris font plus que les autres
dans çq cas j aufli ce.j nourriffqu.r's la regardent-ils
comme épizootique.
On reconnoît Texiftence de la Pommelière à
une toux rauque , qui n'empêche pas les'vaches
de faire leurs fondions comme à l'ordinaire, ik
de fournir par conféquent un lait abondant. Quelquefois
même elles engraiffeht. Il eft telle de ces
vaches qui refte deux- ou trois ans dans cet état5
mais une caufe quelconque , comme le renouvellement
des faifons , les grandes chaleurs , les grands
froids, une humidité continuelle, des fourrages
nouveaux, & c . , amène toujours une crife qui
augmente l’embarras, dont les fuites font une inflammation
Ente delà poitrine qui fe termine par
l’obftrudion complète des poumons, ou par un
abcès à ce vifeère. Quelquefois ces vaches gué-
riftent en partie pour être de nouveau attaquées
quelque^ mois après, & encore plus tard. Plus
une vache a été attaquée fouvent, & plus les progrès
de la maladie font rapides. On reconnoît qu'elle
eft à fon dernier terme iorfque le lait tarit, la
maigreur arrive, le pouls fe ralentit, des écou-
lemens fétides par la bouche Ôc par le nez fe
montrent. Koyei V ache.
Quel que foit le nombre des remèdes irdiqués
pour guérir la Pommelière, l'expérience a prouvé
qu'elle étoit incurablè, & que le mieux écoit de
livrer aux bouchers les vaches qui en étoient attaquées
pendant que leur embonpoint le permet
encore; La viande qu'elles four.niffent eft fans
doute moins favoureufe , mais elle peut être
mangée fans nul inconvénient. Il en eft de même
de leur lait.
M. Huzard a remarqué que les vaches attaquées
de la Pommelière devenaient plus fouvent en chaleur
que les-autres , mais qu'elles ne retenoient
point. ( B osc. )
POMMETTE : fruit.de I’A zerolier.
Agriculture. Tome K l.
POMMIER. Ma lus.
Genre de plantes de l’ icofandrië pentagynie &
de la famille des Rofacées, qui renferme plufteurs
arbres , tous cultivés , ou fufceptibles de l’être
en pleine te r re , dans le climat de Paris , & dont
l'un offre une grandé quantité de variétés , dont le
fruit eft fufceptible d'être mangé, ou d’être employé
à faire du cidre. Il en fera longuement parlé
dans le Dictionnaire des Arbres & Arbufies. ( Bosç, )
POMPE : machine deftinée à élever l’eau , &
dont les cultivateurs font fréquemment dans le cas
de faire ufage.
Il y a un grand nombre de fortes de Pompes,
les unes plus Amples & moins coûteufes , les autres
plus compliquées & plus chères. Leur defti-
nation eft d’élever l’eau des puits , des citernès ,
des étangs, des mares, des rivières, pour les
ufages domeftiques, pour les arrofemens, pour
les deflTéchemens, &rc.
Les di verfes fortes de Pompes fe rangent, d’après
le principe de leur adion, en trois claffes ; les
Pompes afpirantes, les Pompes foulantes , & les
Pompes afpirantes tk foulantes en même temps.
L'importance dont font ou peuvent être les
Pompes pour l'agriculture, devroit m'engager à
leur confacrer un article fort étendu.; mais comme
elles ont été pvifes en confiiération foiis tous
leurs rapports dans les Dictionnaires de Pkyflque,
S & de Mécanique, je dois me contenter d’y renvoyer
le ledeur. ( Bosc. )
Pompe. On donne aufli ce nom à la réunion
de deux vafes de terre, l’un en forme de foucoupe,
l’autre en forme Jgi bouteille. Lorfqu'on remplit
d'eau ces deux vafes, & qu'on renverfe la bouteille
dans la foucoupe, l'eau fe tient fufpendue
en partie dans la première, & ne s’écoule dans
la fécondé qu’à mefure de l'évaporation ou de h
confommation de celle qui eft’ dans la fécondé.
C et appareil fe place affez fréquemment dans
les colombiers, les poulaillers, les volières , 8^c.,
parce qu'il fournit aux oifeaux une boiffon que
leurs excrémens ne peuvent altérer. Voye£ P i-
gf.on , Poule , V o l ière. ( Êosc. )
POMPON : efpèce de Rosier.
PONTIS. C'eft, dans quelques lieux, la ballevdes
céréales. Koye£ Pailles menues.
PONÆA. P okæa.
Arbre de la Guiane, qu’Àublet a décrit &
figuré fous le nom de T oulicie, & qui feül
forme un genre dans l'oétandrie trigynie.
• - H n’eft pas cultivé en Europe. ( B o s c .)