VAHLBOME. W ah l r omia .
Arbrifleau des Indes* feryant de type à un genre
dans la polyandrie tétragynie & dans la famille
des R o fa c ê e s . Il eft figuré pl. 485 des l l l u f r a tio n s
d e s g en r e s de Lamarck. Nous ne le cultivons pas
dans nos jardins. { B o s e . )
VAHLIA. V a h l i a .
Plante vivace du Cap de Bonne-Efpérance * qui
feule forme un genre dans lapentandrie digynie &
dans la famille des O n a g r e s . Elle eft figurée pl. 183
des I l lu s t r a t io n s d e s g en r e s de Lamarck. Nous ne là
cultivons pas dans nos jardins.
Elle avoic été appelée Russelie par Linnæus.
( B o s c . )
VAHOU-RANOU : plante aquatique & bul-
beufe de Madagafcar * dont les feuilles font mouf-
fer 1 eau lorfqu’on les frotte dedans, & dont la
bulbe eft un puiflant vermifuge. On ignore à quel
genre cette plante fe rapporte. ( B o s c . )
VAILLANTIE ouGARANCETTE. V a l a n t i a .
Genre de plantes de la polygamie tétrandrie &
de la famille des R u b la c é e s , dans lequel fe placent
quatorze efpèces, dont plufieurs font fort communes
dans nos campagnes , & dont la plupart fe
cultivent dans nos écoles de botanique. Il eft figuré
pl. 845 des I llu s t r a t io n s d e s g en r e s de Lamarck,
O b f e r v a t io n s .
Ce genre ne diffère des gaillets ou caille-lait,
que par l’avortement de quelques-unes des fleurs
de la plupart des efpèces qui y entrent; auffi plufieurs
botaniftes l’ont-ils fupprimé. V o y e $ Gaillet.
E fp è c e s .
1. La V aillantie croifette , vulgairement
c r o if e t te v e lu e .
V a la n t ia c r u c ia ta . Linn. Indigène.
2. La V aillantib du Piémont.
V a la n t ia p ed em o n ta n a . Bull. Q Des Alpes.
3. La V aillantie glabre.
V a la n t ia g la b r a . Linn. Du midi de la France.
4. La V aillantie grateron, vulgairement le
graver o n .
V a la n t ia a p a r in e . Linn. O Indigène.
5. La Vaillantie anis fucré.
V a la n t ia f a c c h a r a t a . .V o h . © Indigène.
6. La V aillantie htfpide.
V a la n t ia h i fp id a . Linn. ©Dumidi de la France.
7. La V aillantie des murs,
V a la n t i a m u r a l is . Linn, © Du midi de la France.
8. La V aillantie du Taurus.
V a la n t ia ta u r i c a . Pall. “2f De l’Orient.
9. La V aillantie de Crimée.
V a la n t ia c h e r fo n e n f is . Willd. 7f De la Crimee.
10. La V aillantie articulée.
V a la n t ia a r t i c u la ta . Linn. G De l’Egypte.
11. La V aillantie couchée.
V a la n t ia h um ifu fa . Willd. Du Levant,
12. La V aillantie cucullaire.
V a la n t ia c u c u l la r ia . Linn. © De l’Orient.
13. La V aillantie filiforme.
V a la n t ia f il i fo rm i s . Ait. © De Téneriffe.
14. La V aillantie d’Amérique.
V a la n t ia h y p o c a r p ia . Linn. De la Jamaïque.
C u ltu r e .
Nous cultivons dans nos écoles de botanique les
efpèces des nos. 1, 2, 4, 6, 7, 9,12 & 13. Toutes,
excepté la dernière, fe fèment en place & ne demandent
d’autres foins que ceux propres à tout
jardin bien tenu. Cette dernière doit être femée
en pot placé fur couche nue , & être rentrée dans
l’orangerie aux approches des froids* pour que
fes graines puiffent mûrir.
Les beftiaux ne . touchent pas aux Vaillanties
croifette & grateron; cependant, quand elles
font deffechëes & mêlées avec d’autres plantes,
ils s’en accommodent fort bien. Comme elles font
fouvent extrêmement communes, il eft bon de
les couper avant la maturité de leurs graines,
tant pour les empêcher de fe multiplier, que pour
les utilifer en les apportant fur le fumier. ^
La première de ces efpèces eft allez élégante,
quand elle eft en fleur, pour mériter une place le
long des malfifs dans les jardins payfagers, fur les
arbriffeaux defquels elle monte ; la fécondé fe fait
remarquer, en automne, de tous ceux qui vont dans
les champs, parce que fes graines s attachent aux
habits des hommes & aux poils des beftiaux.
( B o s c . ' ) VAINE PATURE : droit, fans doute naturel,
mais malgré cela très-défaftreux, qui, dans beaucoup
de parties de la France, autorife à faire paître
immédiatement après les récoltes tous les beftiaux
d’une commune fur toutes les terres non cio-
fes de cette commune, de forte que les propriétaires
éclairés qui voudroient y fuivredes affolemens
particuliers ne le peuvent, foit parce que la loi
ou l’ufage le défend expreflement, foit feulement
par la crainte des dommages que les beftiaux
cauferoient immanquablement à leurs- cultures.
Voyei A ssolement & Succession de culture.
Ce n’eft pas uniquement fur la culture des
champs que la Vaine pâture exerce fâ huifible
influence.; elle fait difparoître les arbres ifolés &
même les forêts. « D’où viennent, s’écrie M. Laurent,
M ém o i r e d e la S o c ié té . d ‘ a g r icu ltu r e de Chau-
m o n t , tant de montagnes pelées, de coteaux
arides, dont le hideux afpeét, dans ce département,
bleffe l’oeil du voyageur & fait gémir
l’ami de la belle nature ? n’eft-ce pas à l’abrou-
tilfement produit par la Vaine pâture ? C’eft à lui
que nous devons de ne plus apercevoir que de
triftes déferts dans ces-mêmes lieux jadis couverts
d’antiques forêts. En effet* l’expérience de tous
les jours prouve que la dent meurtrière des beftiaux
ruine ces jeunes taillis, & convertit graduellement
de beaux bois en chétives brouffailles,
& ces brouffailles elles-mêmes en peloufes pref-
que fans herbes. » . '
La fuppreflion de la Vaine pâture a été demandée
par tous les bons écrivains j.aloux des droits
de Ja propriété & de la profpérité agricole de la
France. Quelques lois tendantes à arriver à ce but
ont déjà été promulguées; mais-le principe exifte
toujours, & c’eft fur lui qu’il faut frapper.
Je n’étendrai pas plus ces réflexions, parce
qu’elles ont été déjà développées au mot P a r c
o u r s . ( B o s c . ) VAISSEAUX DES PLANTES : trous longitudinaux
& rranfverfaux qui fe remarquent dans la
coupe de toutes les parties des plantes, & qui-
donnent paffage à la S è v e , aux Sucs p r o p r e s
& à I’Air qui y circulent. V q y e i Ces mots.
Quoique les cultivateurs foient peu dans le cas
de prendre en confidération les Vaifîeaux des
plantes, je les euffe rendus ici l’objet d'un article
de quelqu’étendue, fi leur organisation & leurs ;
ufages n’avoient pas été décrits avec des détails !
fuffifans à l’article correfpondant du D i c t io n n a i r e
de P h y f io lo g ie v é g é ta le , faifant fuite à Y E n c y c lo p
é d ie p a r ord re d e m a t i è r e s , article auquel je renvoie
le leéleur. ( B o s c . )
VAL ou VALLEE. V o y e i c e dernier mot.
VALADÉE : opération en ufage dans le département
des Hautes-Alpes, & qui confifte à ouvrir
dans les vignes ou dans les lignes de fouches, des
fofles profonds dans lefquels on met de l’engrais
mêlé de paille, de grandes plantes rebutées par
les beftiaux , des fagots de bois taillis, de brouffailles
de genêt, de bruyère * de buis, &c. Il y a
lieu de regretter qu’on ne faffe pas plus fouvent
ufage de ces moyens améliorans dans les lieux
où on cultive la vigne* lieux où ils fe trouvent
prefque toujours abondamment fous la main des
cultivateurs. ( B o s c . )
VALAN. W a l a n .
Atbre de l’Inde imparfaitement connu des botaniftes,
dont l’écorce pulvérifée fert à enivrer
le poiffon.
Il ne fe cultive pas dans nos jardins. ( B o s c . )
VALANËDE : efpèçe de chêne du Levant,
dont la capfule du fruit s’emploie dans la teinture
en noir. V oy e% C h Ên e dans le D i c t io n n a ir e d es
A r b r e s & A r b u f t e s . ( B o s c . )
VALDESTE1NE. W a l o e s t e i n i a .
Plante vivace des forêts de la Hongrie, qui feule
conftitue , dans l’icofandrie digynie & dans la famille
des R o f a c ê e s , un genre fort voifin des Benoîtes.
Elle fe cultive dans nos écoles de botanique,
en pleine terre, dans les fituations un peu
fraîches & un peu ombragées. On la multiplie de
graines femées en place , & lorfqu’on la poffede,
par déchirement des vieux pieds en hiver. ( B o s c . )
VALDEZIE. V a l s e z i a .
Genre de plantes de la dodécandrie monogynie
& de la famille des M é la f t om e s , dans lequel fe
placent deux arbriffeaux du Pérou qui ne fe cultivent
pas dans nos jardins. Il fe rapproche beaucoup
des B l a k e a : ( B osc. )
VALENTINE. V a l e n t t n i a .
Arbufte de Cuba, qui feul conftitue un genre
dans l’oétandrie monogyfrie, & qui fe rapproche:
de celui des D o d o n n e e s . Nous ne cultivons pas cet arbufte en Europe-
( B o s e . )
VALÉRIANE. V a l e r ian a . .
Genre de plantes de la triandrie monogynie &r
de la famille de fon nom, dans lequel fe placent
quarante-neuf efpèces, dont la plus grande partie
fe cultivent dans nos écoles de botanique , & quelques
unes pour l’ornement dans les jardins. Il eft
figuré pl. 24 des I l lu j l r a t io n s d es g e n r e s de Lamarck.
O b f e r v a t io n s .
Les genres C entranthe & Mâche ( f e d i a )
ont été établis aux dépens de celui-ci, mais ce
dernier a été feul adopté. V o y e 1 fon article.
E fp è c e s . ' f
1. La V alériane rouge, vulgairement v a lé r ia n e
d e s ja r d i n s .
V a le r ia n a r u b ra . Linn. i l Du midi de la France.
2. La V alériane à feuilles étroites.
V a le r ia n a a n g u f ifo l ia .- Willd. 2f Du midi de la
France.
3,. La V alériane chauffe-trape.'
V a le r ia n a c a lc itra p a '. Linn. © Du midi de la
France. 4. La V alériane à longues feuilles.
V a le r ia n a o b lo n g i fo l ia . Ruiz & Pav. Du Pérou,
y. La V alériane dioïque.
V a le r ia n a d io ica . Linn. Indigène.
6. La Valériane du Cap.
V a le r ia n a c a p e n f is . Thunb. Du Cap de Bonne-
Efpé rance.
7. La V alériane phu, vulgairement la g ra n d e
v a lé r ia n e .
V a le r ia n a p h u . Linn. ^ Du midi de l’Europe.