
103. La Pté r id e chauve-fou ris.
Paris vefpcrtilionis. Billard. % De la Nouvelle-
Hollande.
104. La Ptéride de l'ATcenfion.
Paris Adfcenfionis. Svrartz. "if de l’île de l ’Afcenfion.
io f . La Ptéride tripartite.
Paris tripartita. Sv/artz. y De l’ïle de Java.
106. La Pteride efcülente.-
P a r is tfculenta. Forft. 7f Des î!es de la Société.
107. La Ptéride lanugineufe.
Paris lanuginofa. Bory. De l’Ile-Bourbon.
108. La Ptéride cornue.
Paris cornuta, Beauvois. if D ’Afrique.
Culture.
La foixante-cinquième efpèce, c ’eft-à-dire , la
Ptéride.aquiline, eft celle qui intéreffe le plus les
cultivateurs, à raifon de fon abondance dans les
bois & les pâturages des montagnes granitiques
& fablonneufes ; elle eft plus rare fur celles qui
font calcaires : en général elle indique un mauvais
fol. Elle trace exceffivemént, & un feul pied couvre
fouvent un grand efpace : c’eft proprement, pour
beaucoup de perfonnes ; la fougère femelle des anciens
botaniftes. Les beftiaux pâturans y touchent
rarement ; mais les cochons en aiment beaucoup
les racines, & la détruiroient promptement dans
les pays où on les laiffe une partie de Tannée dans
les bois , fi elléS n’ëtoient pas à une telle profondeur,
qu'il ne leur eft pas toujours facile d'y
atteindre.
On peut en tirer 8c on en t ir é , dans beaucoup
de pays, un parti avantageux en la coupant au milieu
de l ’été pour en faire de la litière, pour
chauffer le four, cuire la chaux, le plâtre, les
briques. Les jardiniers & les pépiniériftes en font
un fréquent ufage pour couvrir les artichauts, les
femis , le plant & les jeunes arbres qui craignent
les gelées de Thivéri {Voye[ C ouverture.)
L ’emploi auquel on Ta de tout temps le plus appliqué,
éft la fabrication de la potaffe, fi nécefîaire
aux verreries, aux blanchifferies 8c à d ’autres arts
d’une grande importance pour la fociétéî Pour
cela on la coupe au commencement de Tété, c’eft-
à-dire, au momént où elle eft parvénue à toute
la hauteur, & ori la brûle, dès qu’elle eft a fiez-
fèche, dans des foliés à ce deftinees; ( Voyeç Po tasse.
) Je dois dire cependant q u e , d’après les
expériencés de M. Darcet, elle eft moins avanta-
geufe qu’on Ta cru jufqu a prëfér.t, le fel qu’elle
donne n'étant pas de la potaffe pure-, mais tin thé-
lange de potaffe avec des fels fulfuriques i muriatiques
, &c.
La raifon qui détermine la différence de l’époque
de Ja coupe de la Ptéride aquiline dans les
deux cas précités, c’eft que, lorfqu’on veut l’em- J
ployer pour faire de la litière, des couvertures, 1
ou pour dotfner du fè u , il faut quelle foit la plus 1
confiftante poflîble, & qu'elle" ne parvient à cet,
état qu'après que fa fructification eft effeétuée, 8c
que, pour en tirer la potaffe, on en obtient d'autant
plus, d’après les belles expériences de Théodore
de Sauffure, qu'on la coupe plus jeune.
Il eft rare qu’on voie de la Pcéride aquiline dans
les champs en plaine; mais elle nuit fouvent dans
ceux des montagnes, qui font mal cultivés. La
profondeur à laquelle parviennent Tes racines ne
permet pas de l'arracher par les labours à la charrue
, & les défoncemens à la houe font trop chers
pour être employés dans les mauvais terrains avec
profit, à moins qu’on nè veuille former un jardin
ou une culture de luxe. Le meilleur moyen qu’on
puiffe employer pPurs’en débarraffer t eft de faire
fuccéder aux céréales des récoltes qui exigent des
binages d’é té , comme les pommes de terre, les
haricots, le maïs, & c . , ou des cultures de fourrages
étouffans, comme les pois gris, la vefce ,
& à celle ci des prairies artificielles, yvye[ A s s o -
LEMENT.
L’élégance de laPtérideaquiline, furtout quand
elle fe développe , autorife â la placer dans les
mafllfs, o’îi mieux, autour des maffifs des jardins
payfagers , 8c à cet effet d’y tranfporter des pieds
levés dans les bois; ils ne demandent enfuite aucune
culture. On procède de même pour les introduire
dans les écoles de botanique ; car le femis
des graines de fougère réuffit rarement.
Les efpèces de Ptérides exotiques qui fe voient
dans nos jardins, font la 2ye. , la 39e. , la V , la
£)*. & la 67*. La 39e. & la 6ye. demandent la ferre
chaude; la 2y*. exige l ’orangerie; la 53e. 8c la
(?7e. fe contentent de la pleine terre. Toutes demandent
urfe bonne terre de bruyère & des arrofe-
mens légers, mais fréqaens. On les multiplie par
le déchirement des vieux pieds*
’Au reft'e, ces plantes font rares, 8c n'ont de mérite
qu’aux yeux des botaniftes. ( B osc.)
PTEROCARPE. P terocarpus .
Genre de plantes de la diadëlphie décandrie &
de la famille des Légumineufes, qui raffemble vingt
éfpèce4, dont plufieurs fe cultivent dans nos ferres.
Il eft figuré pl. 602 des lllufirations des genres de
Lamarck.
Obfervations.
On a fait aux dépens de Ce genre ceux appelés
Amerimnum 8c Ecafiàphyllum ; mais ils n’ont pas
été adoptes par la plupart des botaniftes.
Efpèces.
1. Le Ptérocarpe dragon.
Pterocarpus draco-, Linn. Des Indes.
2. Le Ptérocârpe à feuilles veloutée#.
Pterocarpus tcaflaphyllutA, Linn. T) De l'Amérique
méridionale.
3. Le Pté ro carpe fantal.
Pterocarpus fantalina. Linn. I) Des Indes.
4. Le Ptérocarpe moutouchi.
Pterocarpus moutouchi. Lam. 1? De Ceylan.
y. Le Ptérocarpe hériffon.
Pterocarpus erinacea. Lam. T) Du Sénégal.
6. Le Ptérocarpe apalastoa.
Pterocarpus Rhorii. Vahl. T? De Cayenne.
7. Le Ptérocarpe amerimnon.
Pterocarpus amerimnum, Lamarck. T? De la Jamaïque.
8. Le Ptérocarpe en croiffant.
Pterocarpus lunatus. Linn. T? De l’Amérique
méridionale.
9. Le Ptérocarpe hémiptère.
Pterocarpus hemiptera. Gasrtn. T? De......
■ io. Le Ptérocârpe aptère.
P'terocarpus optera. Gasrtn. f) De.....
u . Le Ptérocarpe du Coromandel.
Pterocarpus marfupium. Roxb. D Des Indes.
12. Le Ptérocârpe pubefcent.
Pterocarpus pubefcens. Lam. I) De l’Amérique
méridionale.
13 . Le Ptérocarpe grimpant.
Pterocarpusfcandens. Lam. "fr de l’Amérique
méridionale.
14. Le Ptérocarpe de l’ Inde.
Pterocarpus indica. Linn. T) Des Indes.
1 y. Le Pterocarpe échiné.
Pterocarpus echinatp. Perf. I) des Indes.
16. Le Pterocarpe à petits fruits.
Pterocarpus microcarpus. Perf. Des Indes.
17. Le Ptérocârpe de Plumier.
Pterocarpus Plumerii. Perf. De l’Amérique
méridionale.
18. Le Ptérôcarpe de Richard.
Pterocarpus Rickardii. Perf. 1? De Cayenne.
• 19. Le Pterocarpe à larges feuilles.
Pterocarpus latifolia. Jacq. De l’Amérique
méridionale.
20. Le Ptérocarpe à feuilles de buis.
Pterocarpus ebenus. Willd. Tj de l ’Amérique
•méridionale.
Culture.
J-.es efpèces mfcrites fous les nos. 2, 8 & 20, font!
celles qui fe voient dans nos jardins, & encore
fort rarement ; elles exigent toutes la ferre chaude.
On ne les multiplie que de graines tirées de leur
pays natal, & femées , dès leur arrivée , dans des
pots remplis de terre à demi confiftante, & enfoncés
juiqu’à leur bord dans une couche àchâffis.
La dernière a déjà été mentionnée fous le nom
djofpalat à bois noir dans Je premier volume de
ce Dictionnaire; mais alors,elle ne fe voyoit pas
encore en Europe. Ce font des arbres ou des ar-
brifleaux à végétation lente , & qui craignent
d’être tourmentés; en conféquence il ne faut leur
donner de la nouvelle terre que tous les deux ans,
& leur ménagerie plus pofiible le.s coups de fer-
pette. Trop d’humidité & trop de fécherefle leur
font également nuifibles.
La première ,efpèce fournit une des gommes
rouges qui portent dans le commerce le nom de
fang de dragon.
On croit être certain que c ’eft de la troifièm»
que provient le véritable bois de fantal. (Bosc.)
PTÉRONE. P TERONIA.
Genre de plantes de la fyngénéfie égale & de la
famille des Cynarocéphales, qui raffemble vingt-
huit efpèces, -dont trois font cultivées dans nos
jardins. Il eft figuré pl. 667 des lllufirations des.genres
de Lamarck.
Efpèces.
1. La P térone camphrée.
Pteronia camphorata. Linn. J) Du Cap do
Bonne-Efpérance.
2. La Ptérone »feuilles graffes.
Pteronia crajjifolia. Lam. h Du Cap de Bonne-
Efpérance.
3. La Ptérone à feuilles de chryfocome.
Pteronia chryfocomifolia. Lam. Du Cap dd
Bonne-Efpérance.
4. La Ptérone épineufe.
Pteronia fpinofa. Linn. Du Cap de Bonne-
Efpérance.
y. La Ptérone à petites fleurs.
Pteronia minuta. Linn. 1) P u Cap de Bonne-
Efpérance.
6. La P térone fcarieufe.
Pteronia fcariofa. Linn. T) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
7. La Ptérone pâle.
Pteronia pallens. Linn. f) Du Cap de Bonne-
Efpérance.
8. La Ptérone uniflore.
Pteronia uniflora. Lâin. f j Du Cap de Bonne- .
Efpérance.
9. La Ptérone à feuilles oppofées.
Pteronia oppofitifolia. Linn. Du Cap de
Bonne-Efpérance.
10. La Ptérone fafciculée.
Pteronia fafciculata. Linn. I) Du CapdeBonnc-
Efpérance.
11. La Ptérone à grofle tête.
Pteronia cephalotes. Linn. "b Du Cap de Bonno-
Efpérance.
12. La P térone à fleurs ramaffées.
Pteronia flricla. Ait. 1) Du Cap de Bonne-Efpérance.
13. La Ptérone échinée.
Pteronia echinàta. Thunb. "b Du Cap de Bonne-
Efpérance.
14. La Ptérone à tiges coudées.
Pteronia flexicaulis, Thunb. Du Cap de
Bonne-Efpérance.