
de la famille des Urticêes, q jx diffère extrêmement
peu des Orties 8c des Boeheméres. ( Voye\ le
premier- dé ces mots.) Il eft figuré pl. 763 des 11-
luftrations des genres de Lamarck. Aucune des huit
eipèces qu*il renfermé n’eft cultivée dans nos
jardins.
EJpeces.
, 1. Le Procris à feuilles d’ortie.
Procris urtic&folia. Lam.. T? DeSaint-Docningue.
2. Le Procris céphalide.
Procris cephalida. Larn. 2f De l 'Ile-Bourbon.
3/ Le Pr o c r i s ridé.
Procris rûgo/a. Lam. Du Pérou.
4. Le Proçris des rivages.
, Procris littoralis. Swartz. De Saint-Domingue.
5. L e Procris à trois nervures.-
Procris uinervata. Lam. De Saint-Domingue.
6 . Le Procris tacheté.
Procris maculata. Lam. De Java.
7. Le Procris acuminé.
, Procris acum.inata. Lam. De Java.
8. Le Procris à feuilles de hêtre.
Procrisfagifôlia. Lam. D e l Ile-Bourbon.
, : ( P ose. )
P R O L I F È R E (Fleur) :fleur du centre de
laquelle i l fort une ou plufieurs autres fleurs.
On trouve des fleurs prolifères dans la campagne
j mais c’ eft feulement dans nos jardins qu'elles
font communes. Cette monflruofité eft fort efti-
mée de quelques cultivateurs j cependant elle
n’eft que remarquable, car excepté la rofe à cent
feuilles & l’oeillët à carte, je n’en connois pas
qui foit pourvue d’ une véritable beauté. On la
multiplie par.greffe , par bouture, par marcotte,
& njême quelquefois par graine. Voye^ Rose &
OEillet.
Les fleurs prolifères font plus communes dans
les terrains gras & humides, & lors des printemps
pluvieux, ce qui fait qu’on les attribue, 8 c ce
avec raifon, à la furabondance de la fève.
Retrancher toutes les feuilles & tous lès. boutons
d’une plante, peu avant fa floraifon, les produit
prefque toujours , parce, que la nouvelle
pouffe fe développe, à raifon de l’augmentation
de la chaleur folaire, avec beaucoup plus d’exubérance.
Au refte , cette fîngulière modification
de l’a&iviré organique a encore befoin d’être
étudiée.
On voit auffi des fruits prolifères q u i, à mon
av is , méritent encore moins l’ attention des (impies
amateurs que les fleurs. Voye% Monstruosité
& Fleurs doublés. ( B o s c . ) «■
PRONOSTICS. On donne ce nom aux fignes
tir^s de Tafpeét de l’atmofphère, de celui des
corps terreftres, de celui des animaux 8 c des
végétaux, pour prévoir les çhangemens de temps.
Voye^ Météorologie.
L ’ art des Pronoftics n’a aucun rapport avec
celui de l’aftrologie. Le premier repofe fur l’obfervation
des faits, 8c le dernier fur des fuppoiîtions
gratuites. C ’eft donc bien mal-à-propos qu'on les
a alliés. Il n’eft point d’habitant des campagnes qui
ne connoiffe un. certain nombre de Pronoftics,
8c qui ne fe règle fur lès indications qu’ils leur
donnent avec u.ne confiance juftifiée par les ré-
fultats. Je crois donc qu’il eft bon que j’en inf-
crîve ici'’ la lifte , en ne les donnant cependant
que pour leur valeur réelle, reconnoiffant que,
quoique fondés en général, ils offrent des anomalies
nombreufes & inexpliquées.
On doit à Aratus, médecin grec qui vivoit il
y a 2084 ans, un poëm.e lur les Pronoftics qui renferme
peu d’erreurs. Toaldo, phyficien italien du
fiècie dernier, a réuni tout ce qui avoit été écrit
avant lui fur cet objet : c’eft de fon ouvrage que
j’ai extrait ce qui fuit.
Pronoftics tirés de Vdtmofphére.
Les étoiles qui perdent leur.clarté, fans qu’il
paroiffe de nuages dans le c ie l, indiquent l’orage.
Les étoiles paroiffant plus grandes qu’à l’ordinaire,
ou plus près les unes des autres, font le
figne d’un changement de temps.
Le beau, temps & la chaleur font indiqués par
des éclairs à l’horizon fans nuages.
Les tonnerres du matin amènent le vent 5 ceux
de midi, la pluie, & ceux du foir l’orage.
Une bourrafque ou un très-fort orage font indiqués
par un tonnerre continuel.
C ’eft une continuité de pluie qu’annonce un
arc-en-ciel bien coloré ou double.
La couleur bleuâtre qui entoure le foleil, la
lune & les étoiles, font un figne de pluie.
Si la pluie fume en tombant, c’eft ligne qu’il
pleuvra long-remps & abondamment ; ou autrement,
lorfqu’après une petite pluie on aperçoit un
petit brouillard fur la terre, c’ eft figne qu’il tombera
beaucoup de pluie.
Les nuages q u i, après la pluie, defeendent près
de terre & femblent rouler fur les champs, annoncent
le beau temps.
Un .brouillard qui furvient après le mauvais
temps doit faire efpérer fa prompte ceffation.
Mais fi le brouillard furvient pendant le beau
temps, & qu’ il s’élève en laiffant des nuages, le
mauvais temps eft immanquable.
Deux foleils (une parélie) annoncent la neige
& le froid.
Les éclairs, en hiver, font préjuger qu’ il y aura
bientôt dè la neige ou du vent.
Les nuages moutonnés (qui reffemblent à la
laine furie corps des moutons) font,en é té , l’in—
diee du v ent, & en hiver, l’ indice de la neige.
Un horizon dépourvu de nuages 8 c fans venr,
ou avec le vent du nord, affure la permanence
du beau temps.
Lorfqu’après du vent il furvient une gelée blanche
qui fe diffipe en brouillard, on eft affuré d’un
temps mauvais 8c mal-fain.
Le
Le vent du fud-oueft eft celui qui amène le plus
fouvent la pluie, Üc le vent d è l'eft, celui qui
l'amène le plus rarement dans le climat de Paris.
Pronoftics tirés des corps terrçftres.
Si la flamme d'une1 chandelle étincelle ou fi elle
forme un champignon,;il y a grande probabilité
d;e pluie. . . ,
La fuie qui fe détaché naturellement des cheminées
annonce également la pluie. ' .
• Une braife plus ardente qu'à l'ordinaire & une
flamme plus agitée font les avant-coureurs du
Vent. ” _
■ Le fon des cloches entendu de plus loin qu'a
l'ordinaire, eft un figne de vent ou de changement
lie temps. . , ,
' Une odeur bonne ou mauvarfe , qui lembie
plus forte que la v e ille , eft un figne de pluie. Les
lieux d’aifances offrent régulièrement ce phéno-
qrqne.
Lorfque le vent change fréquemment de direction
, on doit s'attendre à'une bourrafque.
Si le fel, le marbre,'le Te r, lesvitres, deviennent
humides, files bois des portes St des fenêtres
fè gonflent, fi les cors aux pieds deviennent
douloureux, c'eft ligne de pluie ou de dégel.
Un vent qui commence à fouffler après le lever
du foleil, eft plus fort & plus durable qu'un vent
qui commence pendant la,nuit.
La gelée qui commence par un vent d'eft dure
long-temps. 1 , . ,
Lorfque le Vent ne change “pas, on doit efperer
ou craindre que le temps- refte long-temps beau
ou mauvais.
Pronoftics tirés des animaux..
L’abondanre des chauves - fouris annonce un
temps chaud 8c feréin pour lè lendemain 5 c’eft le
contraire quand elles volent en petit nombre.
Si la chouette crie pendant le mauvais temps,
on peut s’attendre qu’il va changer.
Les corbeaux qui crient le matin annoncent la
même chofé.
G'eft un indice de pluie 8c d’orage lorfque les
oies 8c les canards volent, crient, fe plongent
dans l’eau pendant le béaii temps.
La pluie eft affurée dans la. journée fi les abeilles
ne s’écaVtént pas beaucoup de leur ruche le matin,
& dans la nuit fi elleà y rentrent le foir de très-
bonnè heure.
De rr.êmç, lorfque les pigeons rentrent tard au
colombier, c’ eft figne de pluie pour lé lendemain.
Les moiné’aüx qui gazouillent plus qu’à J’ordi-
naire 8c fe raffemblent en plus grand nombre, doivent
faire prévoir le mauvais temps. *
Il en eft de même lorfque les poules fe roulent
dans: la pouflière avec plus d’ardeur, lorfque les
coqs chantent le foir, lorfque les hirondelles rafent
la furface de la terre & de l’eau.
Agriculture. Tome'VI.
La fréquence & la vivacité de la piqûre des
mouches annonce un orage.
Quand les petites tipules fe réunifient en grande
quantité avant« le coucher du foleil & tourbillonnent
en colonnes, c’eft l ’indication du beau temps
.pour le lendemain.
Si les.grenouilles coaffent plus qu’ à l’ ordinaire,
fi les crapauds fortent le foir 8 c en grand nombre
dé leurs trous, fi les vers de terre fe montrent a la
furface du fo i, fi les taupes labourent plus que de
coutume, fi les dindons fe raffemblent, il y a prefque.
certitude de pluie. ,
La pluie eft également probable fi les chevaux,.
les boeufs, les vaches, 8c fürtout les brebis, maa-.
gène plus vite 8 c plus qu’à l’ordinaire.
Pronoftics tirés des plantes.
Lorfque, les fleurs du fouc i, & en général de la
plupart des compofées, ne s’ouvrent pas, c eft
qu’ il doit bientôt pleuvoir.
L’exaltation de l’odeur des plantés a toujours
lieu lorfqu’il fe prépare un orage.
Observations générales.
On dit généralement que lôrfqu’il pleut le 3 de'
mai , il n’y aura pas de noix j que lorfqu’il-pleut le
15 juin , il .n’y aura pas de raifin. On peut également,
fixer pour tous les fruits ou graines qui font
l'objet de .nos cultucesy un jour de plaie dont l’ ir.i
fluence fur le produit eft remarquable / parce que;
ce jôur.eft çplu,i- où, les fleurs doivent être- en majorité
« épanouies, & qu’ il n’y a pas de.féconda-,
tion pendant la pluie.
En hiver, une grande quantité de neige promet
une année abondante , 8c beaucoup de pluie
le contraire , parce què la neige empêche la dé,-
perditiotï des gaz qui fe forment dans la terre , 8c
que les pluies font pourrir beaucoup de plantes. ,
■ Si le p'riïïterrips & l’été fonFtoüs deux trop fecs
ou tous deux trop pluvieux, on fera ‘menacé de
d ire c tep a r c e que-là végétation n'aura-pas pu fë;
développer convenablement.
Un automne pluvieux fait que le vin eft mauvais.
Un bel automne doit faire croire que 1 hiver
I fera venteux.
Lés printemps & les étés pluvieux font ordinairement
fuivis d’ ün bel automne, & au contraire.
(Bosfà )
PRÔPOLIS. C-ëft àinn qu’on appelle la matière
réfineufe avec laquelle les abeilles bouchent les
ouvertures de la partie fupériêure deleurs ruches,
ouvertures qui, en donnant paffagé aux eaux des
pluies & aux infeétes, nüiroient néceffaire.ment à
leurs travaux. Ils l ’emploient aufli à confolider les
appendices par lefquèls leurs rayons font attachés
aux parois de la ruche, 8c à quelques autres ufages
moins remarquables.
On a long-remps ignoré de quelle plante les