
PO NC EAU : nom vulgaire du Pa v o t coquelicot.
PONCI des Indes. C ’eft I'Olivier à feuilles
échancrées.
PONCIRADE. On appelle ainfî la Mélisse
dans quelques lieux.
PONCIRE : efpèce de gros citron. Voyei
Oranger.
PONGAMIER. P o n g am ia .
Arbre des Indes qu’ on cultive dans nos ferres,
& qui j avec deux autres, encore imparfaitement
connus, forme un genre dans la diadelphie dé-
candrie & dans la famille des Légumineufes. Il
eft figuré pl. 603 des Illufirations des genres de
Lamarck, & a été fucceflivement placé dans les
genres Robinier, Guadelupa & Dalberge.
Voye£ ces mots.
Culture.
Le Pongamier glabre eft toujours v e r t , &
orne les ferres. Malheureufement il y eft rare,
attendu qu’on ne le multiplie que de graines, &
qu’il en donne peu Couvent dans nos climats. Une
terre confiftante, qu’ on renouvelle en partie tous
les ans, & des arrofemens peu abondans en h iver,
fréquens en été, font ce qui lui convient. Le tranchant
de la ferpette doit rarement le toucher.
( B use . )
PONGA.
Arbre des Indes décrit & figuré par Rumphius,
mais fur lequel on n’ a que des renfeignemens fort
incomplets. Nous ne le poffédons pas dans nos
jardins. ( B o s c .)
PONGATI. J? ONG ATI UM.
Plante du Malabar, qui feule forme un genre
dans la pentandrie monogynie, & qui ne fe voit
pas encore dans nos jardins. ^ . >
Je n’ai rien à ajouter à cette indication. ( Bosc. )
PONGELION. A t l a n t h u s .
Arbre du Malabar, fort voifin des fumachs,
auquel il avoit d'abord été réuni, & qui aujourd’hui
forme feul un genre dans la monoecie dé-
candrie & dans la famille des Térèbinthacèes.
Comme cet arbre fe cultive en pleine terre dans
le climat de Paris, il en fera queftion dans le Dictionnaire
des Arbres 6’ Arbuftes. ( B o s c . )
PONGOLOTE . C ’eft la même chofe que le
Guadelupa. Voye^ ce mot.
PONTEDËRE. P o n t e d e r ia .
. Genre de plantes de l’hexandrie monogynie &
de la famille des Liliacées, qui réunit fix efpèces,
dont une fe cultive dans nos écoles de botanique
& dans les collections des amateurs. Il eft figuré
pl. 99 des Illufirations des genres de Lamarck.
Efpeces.
1. La Pontedère à feuilles en coeur.
Pontederia cordata. Linn. if De l’Amérique
feptentrionale.
2. La Pontedère à feuilles rondes.
Pontederia rotundifolia. Linn. if De Cayenne.
5. La Pontedère azurée.
Pontederia a^urea. Swartz. if De la Jamaïque.
4. La Pontedère limoneufe.
Pontederia limofa. Swartz. if De la Jamaïque,
j. La Pontedère haftée.
Pontederia haftata. Linn. if des Indes.
<$. La Pontedère vaginale.
Pontederia vaginalis. Linn. if Des Indes.
Culture,
La première efpèce eft celle qui fe cultive en
France. Dans fon pays natal, où j’en ai obfervé
d’immenfes quantités, elle ne profpère que dans les
eaux limoneufes, c’eft-à-dire, femblables à celles
où croît en Europe le Sp a r g a n io n . ( Voye£ ce
mot." ) Ici il faut là mettre dans une fituation
femblable j mais comme elle craint les fortes gelées
du climat de Paris , il convient mieux de la planter
dans un pot rempli de limon, & de placer ce pot
dans un baflïn où il plonge entièrement. Aux approches
de l’hiver , on retire ce pot pour le rentrer
dans l’orangerie, où la plante, qui alors n’a
pas de feuilles, ne demande d’autres foins que
quelques arrofemens. Je l’ ai vue paffer plufieurs années
confécutives dans les baffins de Trianon, où
elle fleurilfoit & fe faifoit remarquer par la fingu-
Iière difpofition de fa feuille & de fon épi. Au
.midi de la France, il eft poflîble d e là conferver
toujours ainfi. En Caroline elle eft conftamment
refpeétée par les beftiaux.
Rarement les graines de la Pontedère, envoyées
d’Amérique, lèvent en France, aipfi que je m’en
fuis affuré perfonnellement, en ayant apporté une
grande quantité} mais cette plante fe multiplie
avec la plus grande facilité par le. déchirement de
fes vieux pieds, déchirement qui s’effe&ue au
printemps, & dont les résultats donnent fouvent
des fleurs dès la même année.
Je defire que cette plante devienne plus commune
& s’emploie à orner les pièces d’eau des
jardins payfagers. (B o s c .)
POOURRÉ : nom des jeunes chevaux dans le
département du Var.
POPULAGE. Ca l t h a .
Genre de plantes de la polyandrie/ olyginie &
de la famille des Rtnonculacées, qui comprend
auatre efpèces, dont une eft commune dans nos
marais 8c fe cultive quelquefois dans nos jardins.
I! eft figuré pl. JOO des Illufirations des genres de
Lamarck.
Efpeces,
i. Le Populage des marais.
Caltha paluftris. Linn. If Indigène.
a. Le Populage nageant. _
Caltha natans. Gmel. If De la Sibérie.
5. Le Populage fagitté.
Caltha fàgittata. Cav. “if Des îles Falkland.
4. Le Populage appendiculé.
Caltha appendiculata. Perf. 2[ Du détroit de
Magellan.
Culture,
Le Populage des marais eft remarquable, tant
par la grandeur, la forme 8c la couleur de fes
Feuilles 8c de fes fleurs, que par la précocité du
développement des unes 8c des autres. 11 orne les
marais 8c les prairies aauatiques dès le milieu
d’avril / époque où nulle des plantes de fa taille ne
pouffe encore. C'eft donc une bonne acquifmon a
faire, que de le tranfporter dans les jardins payfagers
& de le planter dans tous les lieux où il peut j
fe plaire. Il faut qu’il ait toujours le pied dans l’eau
pour profpérer j & il profpérera d’ autant plus, que
la terre fera plus limoneufe. On le multiplie par
le femis de fes graines en place auffnôt qu’ elles
font récoltées , & par le déchirement des vieux
pieds, en automne & en hiver. Ce dernier moyen
fourniffant beaucoup , fuffit ordinairement pour
les befoins. , , . v
- Une variété à fleurs doubles, acquife il y a déjà
long-temps, eft ordinairement préférée au type de
I’efpèce , pour placer ainfi dans les jardins} mais :
quoiqu’elle .poffède inconteftablement 1 avantage
d’avoir des fleurs plus grandes & plus durables ,
elle m’a paru faire moins d’effet que le type fau-
vage en bon état de végétation.
De tous les animaux domeftiqùes, il n y a que
les cochons qui mangent le Populage des marais.
On ne peut les mettre dans les prairies ou il croit ,
car ils en bouleverferoient le fol. a
La largeur des feuilles de cette plante gênant la
pouffe des bonnes plantes,il eft d une fage admi-
niftration de l’arracher } ce qu’on fait très-facilement
au printemps, lorfqu’il commence a pouffer,
avec une pioche à fer large de trois pouces. Les
pieds, ainfî arrachés, feront donnés aux cochons.
On confit les boutons de Populage au vinaigre
pour l’ufage de la table, & on colore le beurre
avec fes pétales pilés. ( B o s c .)
PO Q U E T : fynonyme d’Auget. Voye^ ce mot.
PORANE. P o r a n a .
Arbufte grimpant des Indes, qui feul forme un
genre dans la pentandrie monogynie.
C e t arbufte n’étant pas cultivé dans nos jardins
, je n’ai rien à en dire de plus. (B o s c .)
PORAQUELE. B ar r er ia .
Grand arbre de la Guiane, qui feul forme un
genre dans la pentandrie monogynie & dans la
famille des Vinettiers. Il eft figuré pl. 134 ^es
Illufirations des genres de Lamarck.
On ne le cultive pas dans nos jardins. (B o s c .)
PORC : un des noms du C ochon.
PORCELIE P o r c e l ia .
Perfoon a donné ce nom à un genre établi par
Michaux, aux dépens descoroffols, fous le nom
d ’ORCHiDOCARPE , & qui renferme fix arbnf-
feaux de l’Amérique feptentrionale, dont trois ou
quatre font cultivés en pleine terre dans les jardins
de Paris.
J’en parlerai, fous ce dernier nom, dans le
Dictionnaire des Arbres & Arbuftes. (B o s c .)
PORCELLE. H y p o c hæ r i s .
I Genre de plante de la fyngénéfie égale & de la
famille des Chicoracées, dans lequel fe rangent
fept efpèces, dont la plupart font communes dans
nos campagnes, & fe cultivent dans nos ecoles de
botanique. Il eft figuré pl. 656 des Illufirations des
genres de Lamarck.
Efpèces,
1. Laj Porcelle. tachée.
Uypockaris muculata. Linn. tf Indigène.
1. La Porcelle à longues racines.
Hypocharis radicata. Linn. 2f Indigène.
5. La Porcelle glabre.
Hypocktris glabra. Linn. if Indigène.
4. . La Porcelle uniflore.
: • ' Hypoçharii helvetica. Willd. f Des Alpes.
5. La Porcelle variable.
Uypocheris dimorpha. Perf. Du Portugal.
é. La Porcelle arachnoïde.
llypocharis arachnoïdes. Desf. De la Barbarie.
7. La Porcelle minime.
Hypocharis minima, Cyril. De 1 Italie*
Culture.
Les quatre premières efpèces font les plus communes
en France, 8c celles que nous voyons dans
nos écoles de botanique. Leur culture fe réduit
à femer leurs graines en place , à éclaircir 8c à
farder le plant qui en provient. La plus mauvaife
terre eft celle où elles fe plaifent le mieux. Tous
les beftiaux les mangent ; mais comme leurs feuilles
font étalées fur la terre, ils ont, excepté les moutons
.beaucoup de peine àles atteindre, ( o o r c . )