
primé au morceau de bois, morceau qui eft contenu
enfuite au moyen des extrémités de la même
ficelle.
Les effets du Torche-nez ne different pas de
ceux de la Moraille. Voye\ ce mot.
TORCHE P1N : nom vulgaire du P in MARI-
TIME.
TORCHIS : glaife imbibée d’ eau dans laquelle
on incorpore du foin, ou de la paille hachée j ou
de la moufle j ou de la bourre, dans le but d'en revêtir
les maifons en clayonnage, les ruches, les
greffes en fente, &c.
Il paroît qu'autrefois on faifoit plus ufage du
Torchis qu’ actuellement ; cependant on ne peut
fe refufer à reconnoître que fon emploi a le mérite
de l’économie & de la promptitude. Je voudrois
donc que les cultivateurs euffent toujours une
maffe de glaife propre à en faire, & qu’ils ne re-
gardaffent pas comme perdu le temps qu’ ils mettront
à boucher les trous de fouris dans leurs grang
e s , dans leurs greniers, dans leurs écuries, car
la diminution qui feroit la fuite de cette operation
, ne fût-elle que de moitié, ils y gagneroient
beaucoup.
Les matières végétales qu on met dans la gjaiK
fervent à opérer fa plus prompte defliccation
ainlï qu’ à diminuer les effets de fon retrait &
les fuites du fendillement produit, foit par ce
retrait, foit par toute autre caufe. Voyt\ Glaise
& Argile; voye\ aulfi C onstruction ru rale
dans le Dictionnaire dl Architecture.{Bosc.}
TORDU LE . Ton n a l a .
Genre de plantes établi par Hedwig aux dépens
des moufles. 11 a pour type le Br y subulé.
'Voyt[ Mousse.
TORDYLE. T o r d y l iu m .
Genre de plantes delà pentandrie digynie & de
la famille des Ombelliferes , fort voifin des A rtÉ-_
dies , des C au ca l ide s & encore plus des Ha s -
selquistes ( voyt'ç ces m ots ), qui renferme fept'
efpèces, dont cinq fe cultivent dans nos écoles
de botanique. Il eft figuré pl. 19} des Ulujlraiioris
des genres de Lamarck. '
Efpeces.
1. Le T ordyle de Syrie.
Tordyliumfyriacum. Linn. (*) Du Levant.
1. Le T ordyle officinal.
Tordylium officinale. Linn, 0 Du midi de la
Fiance.
3. Le T ordyle étranger.
Tordylium peregrinum. Linn. O Du midi de
l ’ Europe.
4. Le T ordyle d’ Italie.
Tordylium apulum. Linn. O De l ’Italie.
j . Le T o r d y l e élevé.
Tordylium maximum. Linn. O Du midi de U
France.
6. Le T ordyle à fleurs de berle.
Tordylium fiifolium. Scop. Q De ia Carniole.
7. Le T ordyle à tige baffe.
Tordylium humile. Desf. © De la Barbarie.
Culture.
Les cinq premières efpèces font celles que nous
cultivons. Elles fe fèment au printemps, dans des
pots remplis de terre à demi confinante; & lorf-
que leur planta acquis deux pouces de hauteur,
on le repique feul à feul en pleine^ t®rrea dans le
lieu où il doit relier, lieu qui doit ê tre , autant
que poffible, à une bonne expofition. Il ne demande
enfuite d'autres foins que ceux de propreté.
La fécondé efpèce entre dans le thériaque fous
le nom de féféli de Crète. {B o s e .)
TORÉNIE. T or sn ia .
Genre de plantes de la didynamie angiofpermie
& de la famille de Scrophulaires, qui raffemble
deux efpèces ni Tune ni l'autre cultivées dans nos'
jardins. Il eft figuré pl. 523 des Illufirations des
genres de Lamarck.
Efpeces.
1. La T orénie d’Afie.
Torenia afiatica. Linn. ^ Des Indes.
2. La T orénie velue.
Torenia hirfuta. Lam. ^ Des Indes. ( Base.)
TORILE , T o r il is .
Genre établi par Gærtner aux dépens des C au-
c a l id e s . Il ne paroît pas avoir été adopté par les
autres botaniftes.
TORMENTILLE. T o r m r n t il l a .
Genre de plantes de l’ icofandrie polyginie & de
la famille des Rofacées, qui ne contient que deux
efpèces, mais dont une eft fort commune dans les
lieux argileux & humides. Il eft figuré pl. 444 des
Illufirations des genres de Lamarck.
Efpeces.
1. La T ormentille droite.
Tormentilla erefta. Linn. "2f. Indigène.
2. La T ormentille couchée.
Tormentilla reptans. Linn. ^ Indigène.
Culture*
Toutes deux fe cultivent dans nos écoles de
botanique)
botanique, & n’y demandent qu’à être femées en
place & arrofées dans les chaleurs.
Tous lesbeftiaux, excepté les chevaux, mangent,
dit-on , la première, qui eft la plus commune
cependant on la voit relier intaéie dans les
pâturages les plus fréquentés. Les cochons font
très-ftiands de fa racine, qui eft aromatique &
aftringente, & dont on fait affez fréquemment
ufage en médecine. ( Base. )
TORRENT : courant d’eau rfui defeend des
montagnes avec une grande rapidité , & qui entraîne
tout ce qui s’oppofe à fon palfage. Voye^
Rivière & R u is s eau .
Le volume des Torrens devoir être irréfiftible
lorfque les Alpes, les Pyrénées, les Vo fge s, le
Cantal, &c. étoient deux ou trois fois plus élevés
qu'ils le font en ce moment. Voye[ Mo n t a g n e ,
C a il l o u x , Sa b l e .
Il y a des Torrens permanens, mais qui s’enflent
après les pluies, après les fontes.de neige. Il
en eft de momentanés, c’eft-à-dire , qui ne fe forment
qu’après les mêmes circonftances.
Les dommages que font les Torrens aux cultivateurs,
dans les pays de montagnes, font incalculables.
Quelques foins qu’on apporte à régler leur
cours, il arrive un moment où ils furmontent,
où ils détruifent les travaux. Non-feulement ils
enlèvent les récoltes , ils déracinent les arbres ,
ils renverfent les maifons, mais encore, tantôt ils
dégarniffent le fol de toute fa terre végétale,
tantôt ils recouvrent cette terre de plofieurs
pouces, de pluJîeurs pieds de fable ou de pierre,
ce qui, dans.les deux cas, amène fon infertilité.
De grands efpaces font toujours perdus pour la ;
culture dans leur voifinage-, & tes frais auxquels \
ils entraînent leurs riverains diminuent infiniment j
la valeur des propriétés de ces derniers. Voye% \
In ondation .
On ne peut donner de règle 'générale pour diminuer
les effets défaftreux des Torrens , puifque
ces effets dépendent, dans des variations fans fin,
& de la quantité d’eau, & de la nature du fo l,
& de la rapidité des pentes, & de la durée de leur
action, & de la direction plus ou moins droite de
leur lit. Souvent une pelletée de terré, une faf-
cme, quelques pierres g la plus petite rigole iùffit
pour les détourner; fouvent, même avec des millions
de dépenfe, on ne parvient pas à les diriger.
Redreffer ledit des Torrens & creufer de temps
en temps leur lit, font certainement le moyen le
plus fur de les empêcher de caufer tant de ravages
; mais ce moyen n’ eft pas toujours praticable
dans les vallées qui font peu fouvent en ligne
droite.. C ’elt cependant celui qu’on doit toujours
d abord tenter lorfque les propriétés ne font pas
tropdiyifées, ou que les propriétaires intéreffés,
ce qui eft rare , s’entendent entr’eux. Il exifte en
Piémont des lois coercitives qui obligent les rive-
raJns à exécuter les travaux jugés néceffaires par
Agriculture. Tome VI.
1 les ingénieurs du Gouvernement, & elles ont
augmenté peut-être .de moitié les revenus territoriaux
de ce pays.
En attendant qu’une jurifprudence du même
genre foit établie en France , je dois me contenter
de donner quelques indications pour diminuer les
chances des ravages des Torrens, au moins dans
leurs débordemens ordinaires.
Comme je l’ai déjà dit plus haur, la première
opération à faire, c’elt de redreffer la direêtron
du Torrent fur fa propriété, & , s’il fe peut, fur
les propriétés fupérieures , enfuite de l’encailler.
On encaiffe un Torrent en formant fur fes deux
bords des digues, foie en terre, foit en pierres
fèches, foit en maçonnerie, affez élevées pour
que les eaux du Torrent, dans leur plus grand
gonflement, ne puiffént atteindre leurs bords.
Si les propriétaires’du cours fupérieur du Torrent
fe refufent à faire de même, alors il faut de
plus barrer la vallée par une digue femh table, Si
egalement élevée des deux côtés du Terrent.
Ce n’eft jamais qu’à grands frais qu’on élève ces
digues ; ainlï il faut calculer fes moyens .avant de
les entreprendre , en obfervam cependant qu'on
peut le plus fouvent n’y mettre chaque année que
le fonds difponible, fauf à y travailler plus longtemps
5 je dis le plus fouvent, parce qu’ il y a des
Torrens qui détruifent pendant l’hiver le travail
fait pendant l’é t é , s’ il n’eft pas terminé , c’eft-à-
dire , s’ ils trouvent moyen de l’entamer.
Mais les Torrens entraînent toujours des cailloux
, des graviers, des fables, des terres , &
les dépofent tout le long de leur cours, plus dans
les endroits où il eft ralenti, moins dans ceux où
il eft le plus rapide. Leur fond s’élève donc, & il
faut élever proportionnellement les digues, de
forte que la dépenfe fe continue. J'ai vu de ces
Torrens dans les Alpes italiennes dont le fond éroic
ainlï élevé de deux ou trois toifes au-deff.s de
celui de la vallée ; aulfi, quand leur digue fe ronj-
poit, y avoit-il un grand efpace de terrain inondé
& couvert de pierres, efpace dans lequel l’eau
reftoit quelquefois une année entière.
Il n’y a pas d’autre moyen, dans ce cas, que de
laiffer agir la nature, qui, au bout de quelques*
années , comble plus ou moins la partie creufe
avec les débris des digues, & de recommencer
enfuite à diguer. Voyei Accoulis & Gaî ia l .
Les digues de terre fe fortifient contre les eaux
par des femis de plantes vivaces ou d’arbuftes à
longues racines , tels que la luzerne , le fainfoin,
les ofiers, les tamarix, l'argonfler, l'aune, & c .
Celles en pierres lèches font garanties de leurs
premiers efforts par des fafeines, parmi lefquel-
les celles d’aune tiennent le premier rang*, fafeines
qu’on fixe avec de longs pieux dans les in-
terfticès des pierres.
Planter des deux côtés des Torrens, en ligne
droite , & clans une certaine largeur , les arbulles
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