filon d’un gneis très-altéré , au milieu de schis-
tes-micacés, on voit des boules de diabase composées
d’amphibole et de feldspath lamellaire ,
ayant depuis trois pouces jusqu’à quatre pieds de
diamètre, présentant des couches concentriques,
et renfermant de beaux grenats rouges, lesquels
ne se trouvent pas dans les roches environnantes.
Quelquefois la diabase est convertie, par la décomposition
, en une terre douce et onctueuse au
toucher, dont on peut se servir, et dont on se sert
effectivement comme d’une terre à foulon. Telle
est celle de Roswein, en Saxe ; la roche dont elle
provient est en place ; c’est une diabase grani-
toïde ; j’ai vu distinctement, dans une carrière ,
les grains d’amphibole et de feldspath ; les premiers
étaient verts , et les seconds blancs ; les uns
et les autres étaient absolument terreux, et formaient
comme une pâte ( car le terrain était humide
) : les parties vertes étaient les plus douces
au toucher. M. de Buch a vu , en Silésie , près de
Warthaetde Riegelsdorff, une terre à foulon provenant
également de la décomposition d’une diabase
(euphotide), et quoique le feldspath fût
coloré par l’amphibole, il distinguait fort bien
ces deux substances ( i).
§ 209. Nous n’avons rien de particulier à dire
sur la stratification des amphibolites; celles à struc- 1
(1) Geognostiche lieobachtungen} tom. I , pag. 71.
ture granitique sont dans le meme cas que les
granites, et celles à structure schisteuse sont comme
les gneis et les schistes-micacés qui les contiennent;
je remarquerai seulement qu’elles se divisent
moins facilement en feuillets que ces roches; les
feuillets en sont habituellement plans et épais ,
leur surface présente des rayons, ou un aspect
strié et soyeux, qui y fait encore reconnaître la
présence de l’amphibole.
Les amphibolites, au moins d’après les documents
parvenus à ma connaissance, s’étant plutôt
trouvées comme portions des autres terrains que
constituant elles-mêmes de grands terrains , nous
n’aurons aucune remarque particulière à faire relativement
aux substances métalliques qu’elles
peuvent renfermer : elles seront dans les cas des
roches qui les contiennent. Je ferai seulement
observer que les filons qui traversent ces roches
se poursuivent dans les couches amphiboliques
sans varier de richesse, et même que dans quelques
cas ils paraissent augmenter. Je rappellerai
encore l’affinité géologique qu’il paraît y avoir
entre ces couches et le fer oxidulé.
Par une cause semblable à celle que nous venons
de donner, nous ne nous arrêterons pas sur
l’énumération des lieux où l’on a trouvé des masses
amphiboliques d’une étendue assez considérable
, d’autant plus qu’une partie d’entre élles,
regardées comme primitives jusque dans ces der