
Basalte en
liions, ou di-
kes.
que nous l’avons dit. M. Ménard de la Groye, d’après
ses propres observations , pense qu il en est
de même des laves de Yiterbe , de Bolsena, et
en général de toutes celles qui renferment une
grande quantité de crislaux deleucile.
Les laves du Vésuve, tant anciennes que modernes
, paraissaient être en partie leucitiques.
M. de Buch ayant soigneusement examiné celles
de 1767 et 1779, s’est convaincu qu’elles étaient
formées d’une multitude de grains et de points
de leucite qui, allant en diminuant peu-à-peu
de grosseur, finissaient par disparaître meme a
l’oeil armé d’une forte loupe.
§ 38i. Les montagnes volcaniques n’étant que
des tas de laves, de scories, de tufs, amoncelés
pêle-mêle, au fur et à mesure de leur émission
, ne sauraient présenter dans leur structure
aucun ordre, aucune loi propre à fixer
l’attention du géognoste. Il en est de même des
terrains volcaniques loin des cratères : je remarquerai
seulement que, lorsque les courants arrivent
dans les plaines, ils s’y étendent souvent
en forme de nappe, et qu’en s’accumulant les
uns sur les autres, ils forment des terrains qui
semblent stratifiés.
§ 382. Les basaltes présentent un mode de gis-
sement qui doit être remarqué ; ils se trouvent en
vrais filons , non-seulement dans les terrains basaltiques
et volcaniques, mais encore dans ceux
qui leur servent de support, et meme dans ceux
qui les entourent.
Le Vésuve, au milieu de ses sables, scories et courants,
en renferme plusieurs : ils sont verticaux
ou presque verticaux; leur épaisseur n’estsouvent
que d’un mètre ; ils sont formés par un basalte
parsemé d’augites et de leucites, et divise en petits
prismes parallèles aux parois du filon.
Le Mont-Dore et le Can tal m’en ont montré un
grand nombre de pareils, meme sur leurs parties
les plus élevées; le terrain trachytique qui les renferme,
étant moins dur, a plus résisté à la decomposition
, et ils sont restes en saillie souvent de
plusieurs mètres ; quelques-uns contiennent des
fragments de trachyte.
Mais c’est encore le nord de l’Irlande qui nous
présente les fdons ou dikes de basalte les plus considérables
et les plus intéressants.
On peut admettre qu’ils prennent naissance dans la région
basaltique de la contrée. Ils se dirigent tous à-peu-près parallèlement
vers le nord - ouest ; ils traversent indistinctement
toutes sortes de terrains, la syénite , le scliiste-micacé, le terrain
houiller,la craie, le basalte, etc. Leur largeur n’est quelquefois
que de quelques pouces, d’autres fois elle est de plus de
cent mètres. En général, ils sont moins larges dans les roches
primitives que dans les secondaires; et, sur 62 que M. Berger en
a mesurés, l’épaisseur moyenne, dans les premières, est de près
de trois mètres, et dans les secondes, elle va de sept à huit. 11s
coupent presque perpendiculairement les couches de ces roches,
et s’ élèvent quelquefois au-dessus d’elles. Un d’eux, auprès