
TERRAINS 476 DE TRANSPORT.
tiennent ces molécules s’en chargent ; elles les
portent dans des lacs, des étangs, etc., où elles
les déposent et couvrent ainsi leur fond d’une
vase ferrugineuse. Lorsque les terrains traversés
renferment beaucoup de particules libres de fer,
tels sont ceux qui gissent au pied des montagnes
de la Suède, si abondantes en ce métal, cette
vase est quelquefois assez riche pour être l’objet
d’une exploitation : on en a vu qui rendaient
près de 60 pour cent en métal, c’était du fer hydraté
absolument pur. Quelques-uns des lacs ou
marais d’où on la retire sont récurés tous les
d ix , vingt ou trente ans ; au bout de ce tems ,
il s’est produit une nouvelle couche, dit Sweden-
born.
Plusieurs lacs ou marais, dont le fond avait été
couvert de parejls dépôts , se seront desséchés ;
la vase se sera durcie , se sera recouverte d’une
couche de gazon, et aura formé ainsi le minerai
que les Allemands nomment raseneisensteïn ( minerai
de fer de gazon) ; c’est notre minerai de fer
limoneux (ou fe r hydraté limoneux). Werner, d’après
les observations qu’il a faites, principalement
sur celui des plaines de la Lusace , sa patrie (1),
en adistingué trois variétés principales, qu’il rapporte
à trois périodes de leur âge ; celui qu’on
retire des marais ( morasterz) , qui est encore à 1
(1) Werner, né en 1750 , aux. environs de W^ehrau en Lusace ,
où son père y était propriétaire de forges, est mort en 18 17 .
l’état limoneux au moment de son extraction ; le
sumpfertz (minerai des marécages), qui est déjà
durci et recouvert de plantes marécageuses ; enfin
le wiesenerz ( minerai des prairies ) ; celui
qu’on retire des terres entièrement desséchées et
qui gît déjà sous une mince couche de terre végétale.
Les basses plaines de la Silésie , du Brandebourg
, de la Livonie , etc., donnent une quantité
considérable de ce minerai.
§ 34i. Les terrains de transport, notamment
ceux des montagnes , renferment encore des minerais
d’un ordre tout différent : ce sont les débris
des masses et filons qui existaient dans les
montagnes primitives et secondaires ; cédant ,
comme les roches qui les environnaient, à la destruction
et à la décomposition, ils ont accompagné
leurs détritus dans les terrains de transport,
et ils y gisent entremêlés avec eux.
Si les minerais sont de nature à ceder facilement
à la décomposition et à la trituration, ils
seront réduits en molécules indiscernables, et
se confondront avec celles qui composent les
terres , les limons elles argiles : c’est le cas de la
majeure partie. Mais ceux qui, par leur dureté et
leur ténacité, peuvent résister davantage, se trouveront
en masses, grains ou paillettes dans les
graviers et sables qui n’auront pas été transportés
à une grande distance des montagnes , e t qui occupent
le fond des vallées ou qui gisent étendus
Minéraux
contenus.
Exploitation
par lavage
0VLseijyen~ werk.