lièrement dans les marbres de cette couleur, tandis
que les coraux sont plus communs dans les
marbres rouges.
Dans le midi de la France, aux Pyrénées , le
calcaireest Irès-abondant : il formelaportionprin-
cipale des terrains intermédiaires de ces montagnes.
Dans le nord, il fait partie de la grande
bande intermédiaire qui s’étend depuis la Flandre
jusqu’au Hartz : il y alterne , à diverses reprises
, avec les ardoises ; c’est lui qui fournit à
Paris les marbres noirs (de Namur et de Dinant),
et ce marbre noirâtre , parsemé d’une multitude
de taches blanches, qui est si répandu dans toute
la France , et que les artistes nomment marbre
granité, ou petit granité ; il vient des Ecaussines ,
à quatre lieues au nord de Mons : les taches blanches
sont des fragments de coquilles, et sur-tout
d’encrines convertis en spath calcaire. Ce terrain
intermédiaire sert de base au terrain houiller
de la Flandre.
Les Alpes sont bordées au nord par une énorme
bande calcaire, qui s’étend depuis la France jusqu’en
Hongrie, qui a de huit à quinze lieues de
large, et qui constitue des montagnes dont la hauteur
est de quatre mille mètres. Les géognôstés ,
MM. Escher et Ebel en particulier, la soudivisent
en des bandes partielles, et ils regardent comme
appartenant aux terrains intermédiaires celles
qui confinent immédiatement au terrain primitif,
qui alternent avec le phyllade, et qui consistent
en un calcaire noir, mélangé d’alumine et de silice
, d’une cassure grenue et souvent écailleuse ,
contenant quelques pétrifications, et principalement
des trochites et des encrines. M. Escher désigne
une partie de cette bande sous le nom de
Hochgebirgskalkstein (calcaire des hautes montagnes)
, et il y voit comme un terme moyen entre
le vrai calcaire intermédiaire , et le vrai calcaire
alpin.
Il y a en Angleterre, principalement dans le
Derbyshire et le Northumberland, un terrain composé
de calcaire, de grès , d’argile schisteuse et
de houille, qui renferme, sur-tout dans la partie
calcaire , un grand nombre de filons de plomb et
d’autres substances métalliques, et qui sert de
support au terrain houiller de Newcastle. Quelques
auteurs, tels que M. Thomson, le regardent comme
membre de la grande formation houillère ( i) ;
d’autres, tels que M. Winch , à qui l’on doit une
description très - circonstanciée de la partie qui
est dans le Northumberland (a), le désignent sous
le nom de terrain plombijere, ou de calcaire montagneux
( mountain - limestone ). Il a de grands
rapports de gissement, et même de composition,
avec le calcaire bituminifère du nord de laFrance : 1 2
(1) Thomson, Annals o f philosophy, tom. IV.
(2) W inch, Transactions o f the geological society, tom. IV.
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