
la plus épaisse n’avait que six pieds un pouce
(mesure anglaise), ou i ,85 mètre (i). Sur trente
couches reconnues par les exploitations de Wal-
denbourg, en Silésie, deux seulement ont 2 £
mètres. On cite , comme un fait extraordinaire |
une autre couche, encore en Silésie, auprès de
Beuthen , qui a environ six mètres de puissance:
et M. Voigt, qui a fait une étude très-particulière
des terrains houillers , ne connaît que trois couches
dont l ’épaisseur aitatteint quatre mètres ; une
en Angleterre, l’autre à Saarbruck, et la troisième
près de Dresde (2). Cependant le centre de la
France en présente de bien plus puissantes :
d après M. Beaunier, l ’épaisseur moyenne de
celles de Saint-Etienne en Forez et de Rive-de-
Gier, est de 1 à 5 mètres, et dans les renflements
elle va jusqu’à 16 et 20 mètres. Dans les environs
d’Aubin , en Rouergue , on en voit de plus .
considérables encore : un célèbre géologue dit
même qu’il y en a qui ont io3 mètres de puissance
et dont 1 allure est parfaitement réglée (3) : je n’y
en ai point vu de pareilles, et je me bornerai à
observer que les bouilles de cette contrée forment
plutôt d’énormes amas ou rognons , que
des couches. •
On voit fréquemment les couches de houille 1
(1) Transactions o f the geological society, tom. IV.
(2) Journal des Mines, tom. XXVII.
(3) M. Cordier, Journal d&s Mines, tom. X X V I I I , pag. 404.
conserver, sur d’assez grandes étendues, la même
puissance ; les deux faces de la couche gardant
parfaitement le parallélisme , et cela au point
que, dans quelques mines , les diverses couches y
portent des noms dérivés de leur épaisseur. Mais
ailleurs , elles présentent des variations considérables
dans la puissance ; tantôt ce sont des
renflements qui forment des ventres ou boules de
houille d’une grande dimension ; tantôt, au contraire
, ce sont des étranglements produits par le
rapprochement du toit et du mur, et qui se propagent
quelquefois à des distances considérables,
en suivant la même direction. Ges étranglements,
dont les mineurs ont le plus grand interet a connaître
toutes les circonstances, sont nommés par
eux crains ou crans. Quelquefois ils sont absolus,
le, toit et le mur se touchent, ou ne sont plus séparés
que par une fissure, et la houille a disparu ;
mais le plus souvent il en reste au moins une
trace noire qui guide les mineurs et leur fait
retrouver la couche au-delà du crain.
La .houille est loin d’être entièrement pure
dans toute l’étendue des couches -, elle y est
ordinairement mélangée avec une plus ou moins
grande quantité de matières terreuses qui en
allèrent la qualité. Ces matières forment, très-
souvent une argile schisteuse plus ou moins imprégnée
de houille : elle en contient quelquefois
au point de servir elle-même de combusti