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commiffaires du ro i, pour le recouvrement de ce
droit en Artois , font incompétens pour juger de
la légitimité du titre de noble, qui donne l’exemption
de ce d ro it, & pour ftatuer fur la valeur des
a&es. employés pourf la preuve du. titre. Ils font
aftreints à renvoyer la .diicuffion de cet objet aux
jugèmens des élus provinciaux d’Artois.
La nobleffe d’Artois forme un corps puiflant qui
sîeft toujours diftingué par fa valeur & par fon
zèle pour le feryice de les princes, 8c par fon de-
vouement au maintien & à la confervation des
droits & privilèges du pays. Les archives & lès
dépôts publics contiennent, à différentes époques,
des-monumens authentiques de l’niie & de 1 autre
de ces vertus. A ce double titre, c e corps refpec-
table eft cher aux peuples de la province, & a des
droits à leur amour. L’Artois a fourni un grand
nombre de maifons illuftres & anciennes , dont
quelques-unes remontent jufqu’aux x T & XiY
fiècles. La nobleffe une fois acquife , ne périt .jamais
en Artois par dérogeance. La fimple ceffation
des aâes de dérogeance & le retour à la vie noble
, réhabilite & réintègre dans les prérogatives
de la nobleffe, fans-qu’il fois befoin davoir retou
rs à aucunes formes , à aucunes lettres du
prince. Le cas feul de dégradation de nobleffe dé-,
noncée par un jugement fouverain, peut y éteindre
la nobleffe. dans le coupable 8c. dans fes defeendans.
Le bâtard d’un noble y eft noble ainfi
que fes defeendans il a droit de prendre, de
même que les autres enfans , les armes- de fon
-père, qu’iî barre; 8c après cent annnées révolues,
on ne peur.empêcher fes defeendans de fupprimer
la barre- Dans les fucceflions ^lê plus âgé des en-
fans emporte les quatre cinquièmes des fiefs. Les
fonds roturiers f e partagent par égales portions-.
A la réferve de quelques diftriâs particuliers,
en Artois point de teftamens olographes. La jurif-
diâion confolaire n’y a pas lieu-; il en eft de
même- de l’économat. La taille perfonnellb y eft
inconnue. Au refte , le fardeau des contributions
que fupporte cette p ro v in c e e ft confiderable, 8c
l’avidité de la ferme qu’elle a prefque toujours
eue à repouffer , n’a porté que trop d’atteintes aux
privilèges qui lui font garantis par la foi des traité
s , & qui feront cou flamme nt le thermomètre de
fa profpérité ou de fa ruine. (R ).
A R TOM A G A N , ou- AROMAGA île des
Larrons, dans la mer Pacifique, C ’eft celle qui occupe
le milieu, (72 ).
A R T O N N E , ou A R TH O NNE y petite ville 8c
châtellenie de France ,.darts la baffe-Auvergne y for
la rivière de Morges-, avec un chapitre. Dans fon
voifinage, il fo trouve des. eaux minérales; ( 72.)
ARU ( Terre d’ ) , ville & royaume dans Me
de Sumatra. La ville eft fur le détroit de Malaca.
wA ru , ile d’A fie , entre les Molnqnes •& la nouvelle
Guinée, à 25. lieues de la.terre des Papous ou
Noirs. ( R. )
A R Z
A R V A , A R O U V A , o h A RW A , c«mtè de f l
Hongrie, qui s’étend jufqu’à la Pologne , entre les
frontières de la Siléfie & le mont Crapack. Il eft
arrofé par la rivière d’Anve qui fe jète dans le "Wag.
Ce pays tire fon nom d’un- bourg de même nom
qui en eft le chef-lieu , & qui eft fitué vers les frontières
de la Pologne, fur la rivière de Wag-: (J?.)
A R V E , rivière de Fauciguy , en Savoie. Elle
fort du mont Maudit, 8cffe perd dans le Rhône un-
peu au-deflbus de Genève , après avoir parcouru le
Faucigny & le Chablais. ( 72.)
A R V É R T , & AR D V ER D , île de France, en
Saintonge, au midi de l’embouchure de la Seudre,
& à l’orient de Marenne. Il s’y trouve un bourg du
même nom. ( 72.)
A R U N , petite rivière du comté de Suffex, en
Angleterre. Elle baigne la ville d’Arundel, 8c fe
jète enfuite dans la mer de Bretagne. ( 72.)
A R U N D E L , ou A R O N D E L , petite ville d’Angleterre
, dans lé Suffex , fur l’A run, non loin de
l’embouchure de cette rivière. Long. 17, f i ^at‘ 5° s-
50. (/?.). ,
Cette ville' envoie deux députés au parlement
d’Angleterre, & fait un grand commerce de bois
de charpente. Elle eft principalement remarquable
par fon château, & par les marbres qui portentfort;
nom. En vertu d’un privilège, unique en fort efpèee
dans toute l’Angleterre , le chateau d’Arundet
donne le titre de premier comté & pairie d’A ngleterre
, fans création de la part du ro i, à celui
qui le peffède ; 8c c’eft aujourd’hui lé partage"
des ducs de Norfolk;/Quant aux marbres d’Arun-
del, on en connoît la nature & la célébrité ; 8c
l’on fait que découverts 8c acquis par l’illuûre*
Peyrefc dans l’îie de Paros, au commencement du
dernier fiècle, ils échappèrent, des mains de ce Lavant
François ,& tombèrent entre-celles du comte*
d’Arundel, qui les commit à l’étude. & aux foins du
fameux Selden. Celui-ci fe montrant bientôt digne
d’une telle commiflion, fit & publia forces marbres
les recherches les plus utiles, & l’on convint
de toutes parts qu’ils formoient le plus beau monument
de chronologie que l’on eût pu defirer
for les antiquités de la Grèce. Quelques fragment
s’en font perdus pendant les troubles du règne dé
Charles I , 8c ce qui en refte fe voit aujourd’hui-
parmi les morceaux précieux de la bibliothèque
d’Oxford. (72.)
ARWANGEN , château 8t village de Suiffe,
for le bord de la rivière d’Aar. Il eft fitué'
dans le canton de Berne, ’entre Olten & Soleiïre.
On y paffe le fleuve for un pont couvert: Eu 1432,
cette terre paffà pa# acquifition à l’état de Berne,
qui le fait gouverner par un bailli qui réfide dans
le château. (72.)
ARYES, peuples de l’Amérique méridionale au
Bréfil, aux environs de la Capitaniè ou gouveu*
nement de Porto Seguro.
ARZENZ A , ou CHERVESTA , rivière de la
Turquie en Europe, qjai coule dans l’Albanie,/8c
A R Z
fe décharge dans le golfe de V en ife , entre Durazzo
& Pirgo. (72 )
A R Z iL E , ville d’Afrique dans \p royaume de
Feiz , à 35 lieues n. o. de Fez. Long. 12 , 10 ; lat.
•35, 30. (72.)
A ÉZINGHAN, ou ARZENGHAN, ville d’A fie
dans la Natolie, fur l’Euphrate, au f. o. d’Erze-
rom. (72.)
A S A D -A B A D , ou A S ED -A B AD , ville d’Afie
en Perfe, dans flrac-Agemi, à'27 lieues n. e. d’A -
madan. (72.) Long. 6 6 , 5 ; lat. 36, 20.
ASAPH (S a in t), ville d’Angleterre petite 8c
pauvre, au pays de Galles, un peu au - deffotis du
confluent de 1 Elwy 8c de la Cluyd ; c’eft le fiege
d’un évêque dont lés revenus font de 50 liv. fler-
lings. (72.)
ASBÀN1K E I , ville d’Afie dans la-Mawaralna-
lier Trans-Oxane-, ou Zagatai. (72.)
A SB IS f, petit royaume d’Afrique en Guinée,
fur la côte 'd’O r. (72.)
A SCA LO N , une des cinq villes des Philiflins,
fur la côte de la Méditerranée, prife par la tribu
.de Juda , 8c reprife par les Philiftins , qui y transportèrent
d’Azot l’arche dont ils s’étoient emparé
s . Elle fubfifte encore, mais dans un état de
ruine ; elle eft réduite à un petit nombre de familles
Maures. (72.)
ASCENSION ( l’îie de 1’ ) , dans l’Océan , entre
l’Afrique 8c le Bréfil, découverte en 1508 par
Triftan d’Acunha le jour de l’Afcenfion. Il n’y a'
ni fource , ni bonne eau, ce qui fait qu’aucune
nation n’a penfé à s’y établir. Les vaiffeaux qui
viennent des Indes Orientales ne laiffent pas que
de s’y rafraîchir, parce qu’il y a un port fûr. On
y a des tortues d’unè grandeur prodigietife , dont
la chair eft excellente. Ceux qui abordent y laiffent
une lettre dans une bouteille bouchée, où ils
marquent ce qu’ils veulent faire favoir à ceux qui
viendront après eux : ceux-ci caffent la bouteille,
& en laiffçnt une nouvelle dans une autre bouteille.
De là vient qu’on nomme cette île le Bureau
de la Pofle. Long, 4 ,4 5 ; lat. mér. 8.
- Il y a une autre île de même nom dans l’Améri-
-cue méridionale, vis-à-vis les côtes du Bréfil. (72.)
ASCHAFFENBOUG, ville d’Allemagne, l ’une
'dès meilleures de l’archevêché de Mayence. Elle
eft fituée fur le Mein , à l’embouchure de la petite
arivière d’Afchaff, d’où elle tire fon nom. C ’eft line
des réfidences de Téle&eur, qui va ordinairement
eu automne y prendre le plaifir de la chaffe. Elle
a un château vafte 8c beau , une églife collégiale,
un collège, 8c un couvent de Capucins. Cette
v ille , avant d’appartenir à l’éledeur, fut impériale.
Elle eft fituée for le penchant d ’une colline, à la
droite du Mein , à 8 lieues e. de Francfort , 18 n.
d’Erpach, 12 e. cfo Mayence. Long. 26,3:5;^ lat.
5°. O1 )
A S CH B A R A T , ville du Turqueftah la plus
avancée dans le pays de Gotha oudes Gètes., au-
delà du fleuve Silion, (72v)
A S C "165
A S CH AW , petite ville d’Allemagne, dans la
haute Autriche, fiir le Danube, à l ’embouchure
■ de l’Afcha ; quelques-uns prétendent que c’eft l’ancienne
Joviacum de la Norique , que d’autres placent
à Starnberg, 8c d’autres à Frankennemarch.
(72.) ' V .
ASCHBOURKAN , ou A SCH FO U R K A N ,
Ville . de P erfe, dans la province de Chorafan*
Long. 7 7 , 30 ; lat. 36, 45. (72.)
ASCHERLEBEN, ville d'Allemagne fu r l’Eine 9
dans la principauté d’Anhalt. C ’étoit le principal
endroit du comté d’Afcanie , l’une des plus anciennes
poffeflions-de la maifon d’Anhalt. L’évêque de
Halberftadt, Albert I , né prince d’Anhalt, fe rendit
maître de cette ville en 1 3 1 9 ,8c l’incorpora à
fon:'évêché ; 8c quelques efforts que les princes
d’Anhalt aient faits depuis pour la faire rentrer
fous leur domination , elle eft reftée aux princes
d’Halberftadt qui ont fuccédé aux évêques ; 8c c’eft
le roi de Prune qui en eft aujourd’hui en poffef-
fion. Afcherleben a le fécond rang entre les villes
de la principauté de Halberftadt, qui fait partie du
cercle de baffe-Saxé. Cette ville , qui a trois églifes,
avoit des Salines qui ont été détruites. Elle a des
manufaéhires de laines d’un grand produit. Le pays
dépendant de cette ville réfulte en partie :du ter-
rein qui formoit le fond d’un afièz grand la c , dont
on fit écouler les eaux , au commencement de ce
fiècle. Son emplacement eft aujourd’hui converti
partie en prés , partie en terres labourables. Ce lac
étoit/connu fous le nom d'Âfcherjleben ou de G<*-
terjlebcn. Il avoit deux milles d’Allemagne de long,
fur un demi-mille de largeur. (72.)
A SCH ERN , ou A SCH ENTEN, ville d’Ir-
lande, dans la province de Moun ou de Mounfter»
8c le comté dè Limerik , fur la rivière d’Afchern.
Elle envoie deuxclépurés au parlement. (72.)
A SCHM O UN , ville d’E gypte, près Damiette.
Il y a entre cette dernière 8c Manffurah, un canal
de même nom. (72.)
ASCHMOUNIN, ville de la Thébaïde, où il y
a encore des ruines qui font admirer la magnificence
des anciens rois d’Egypte. (72.)
ASCHOUR , nom d’une des rivières qui pafi-
fent par la ville de -Kafch en Turqueftan, vers le
nord. (72.)
A SCH O U R A , île de la mer des Indes, des plus
reculées 8c des plus défertes-, proche M êlai, &
loin de„Shameî. (R.) .
ASCHTIKHAN , ville dè la Tartane indépendante,
dans la province de Tranfoxane, 8c dans la
Sogde. Long. 88 ; lat. fept. 39, 55. (72.)
ASCIENS, motcompôfé a « 8c de < r o m b r e j
il fignifie en g é o g rap h ie c e s habitans du globe
terreftrè, q u i, en certains tems de l’année , n’ont
point d’ombre. Tels font les habitans de la zone
torride, parce que le foleil leur eft quelquefois
vertical ou directement au-deffus de la tête.
Zone torride. (72.)
•ÀSCOLI, ville d'Italie, dans l’état de l’Eglifo,