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quatre-vingts ans, à Albigni même : l’infcription
eft fur un marbre qui fe voit au cabinet <de M.
Foucault , confeiller d’état. La voici :
J. O. M.
Cl . A l b in o . c . f u . c . p. G a z . A u g . e t
L u c . L 1 B L R T A T I S . A D V E R S , S E V E R U M
A C E R R IM O V 1 N D 1 C I .
Elle fe lit naturellement ainfi:
Jovi Optimo Maxlmo.
Clodio Albino conjuratorum fugatis copiis protetfori
Galliarum Augujlo, & Lugdunenfium libertatis advenus
Severum acerrimo vindici. ( R.)
A L B IG N I , petite ville de B erri, fur la rivière
de Nerre. (/?.)
ALBIN A L I , ville d’A f le , dans l’Arabie Heu-
reufe. ( R.)
A L B IN O S , ( OEtiopes, Albicantes , ou Nègres-
blancs) , peuples d’Afrique , qui ont les cheveux
blonds , les yeux bleus , • & le corps fi
b lanc, qu’on les prendroit de loin pour des Hol-
landois ou des Anglois ; mais à mefure qu’on s’ap-
• proche d’e u x , on en voit la différence. La blancheur
de leur teint n’eft point une couleur vive &
naturelle ; elle eft pâle & livide comme celle d’un
lépreux ou d’un mort. Leurs yeux font foibles &
languiffans ; & ce qu’il y a de lingulier, c’eft qu’ils
les ont fort brillans à la clarté de la lune. Les
Nègres regardent ces Albinos comme des monf-
tre s , & ils ne leur permettent point de fe multiplier.
On peut conjeéhirer que ces Albinos font une
variété de l’efpèce humaine , plus nouvelle fans
doute que la notre , & chez qui Iaprogreffion des
forces & la perfection des fens , n a acquis encore
qu’un degré médiocre. J’imagine même, que fi l ’on
étudioit cette efpèce d’hommes, & fi on l’affocioit
à d’autres hommes plus robuftes & plus perfectionnés
, elle fe perfection neroit elle-même plutôt. Ce
font fiir de pareils objets que les académies & les
univerfités devroient faire leurs principales recherches.
( R.)
A LB IO N , ancien nom de la Grande-Bretagne.
Les conjectures que l’on a formées fur l’origine de
ce nom, nous paroiffent fi vagues, que quand
elles ne feroient pas hors de notre objet, nous
n’en rapporterions aucune. ( R.)
A lbion ( l a n ou v e lle ) , partie de l’Amérique
feptentrionale, découverte & nommée par Dracke
en 1578. Elle eft voifine du Mexique & de la
Floride. ( R.)
A LB IS , montagne de Suiffe , au canton de Zurich.
Elle s’étend fur une longueur de 5 lieues des
frontières du canton de Zug jufqh’à une lieue de
la ville de Zurich. Elle eft couverte de grandes forêts
& d’excellens pâturages. Sur cette montagne il y
a des fignaux que 1 on peut appercevoir de fort
loin. ( R .)
A L B ISO L A , petite ville d’Italie, dans l’état
de Gênes , où l ’on fabrique une affez bonne porcelaine.
Plufieurs nobles de la république y ont des
jnaifons de.campagne, Les Anglois y jetèrent des
A L B
bombes en 1745. long. 2 5 , ^o; lat. 44 ,
A L B K Â A , ou B O C C A , grande plaine d’Afie
en Sourie ou- S y r ie , dans (e gouvernement de
Damas. Elle fépare l’anti-Liban du Liban : fon fol
eft une terre rouge, où le grain ne réi|fîit pas.;
mais il produit en dédommagement ces bons raifins
qui nous viennent de Damas, (J?.)
ALBLASSER - W A E R T , ALBLASSER-
W A A R D , ou ILE D ’ALBLASSE : elle eft ainfi ap.
pellée de la rivière d’Alblas qui en parcourt la partie
occidentale, & fe jète de là dans la Mcrwe à
l’endroit appellé Aïblaffer-Dam. La majeure partie
de cette île confifte en pâturages. Dans quelques
endroits elle produit une grande quantité de chanvre.
Elle eft entourée de la Merwe & du Leck.
Elle confine vers le levant à Gorcum & àVianen*
Cette île contient feize villages, outre la baronie
de LiefVeld, qui appartient -à la maifon de Naf-
faw-Orange. ( R.)
A LBO LO D UI , petite ville d’Efpagne , au
royaume de Grenade, Elle eft fituée. au confluent
de deux petites rivières , qui viennent des montagnes
nommées en Efpagnol Los alpuxarras, entre
Almerie & Guadix, au nord de la première, &
au fud d elà dernière. Long. 15 , 30; lat. 35 , 35.
À L BO U R G , A A L B O U R G , ville du royaume
de Danemarck , dans le Nord-Jutland. Elle eft capitale
du diocèfe de ce n om , qui comprend la
partie feptentrionale du Jutland. Elle eft bâtie au
bord méridional du golfe deLymfort, fur les confins
du diocèfe de Wiborg. Cette ville eft ancienne,
grande, peuplée ; & c’e f t , après Copenhague, la
plus riche de tout le royaume. Son afîiète eft fort
baffe. Elle eft arroféc de deux rivières , dont
l’une s’appelle la rivière orientale , & l’autre la
rivière occidentale. Elle a deux églifes paroiffiales,
un hôpital, deux maifons de charité, un collège
compofé de fix chaires , un palais épifcopal, un
ancien château roy al, une maifon de bonne defti4-
née aux négocians, & un port fûr & profond ,
mais dont l’entrée eft difficile. Il s’y fait un commerce
confidérable , fur-tout en harengs & en
grains. On y a établi des manufactures de foieries
& de,favon, une rafinerie de fucre. Les fufils, les
piftoïets, les felles & les gands qui s’y fon t, s’exportent
en affez grande quantité. On y prend une
grande quantité d’anguilles. Elle eft fur un canal
a 4 lieues de la mer, à 12 li. nord de Wibourg ,
& 20 nord d’Arhufen. Long. 27 ; lat. 37. ( R .)
A LBO U R S , montagne près du montTaurus,'
à 8 lieues de Herat. Son fommet fume continuellement
, & il jète fréquemment des flammes &
d’autres matières en fi grande abondance, que
toute la campagne des environs eft couverte de
cendres. ( R.)
A L B R E T , ou L A B R IT , petite ville de France
en Gafcogne, au duché d’Albret. Elle eft fituée
dans les Landes, dans un terroir fablonneux , rempli
de pins & de lièges. Elle eft à 15 lieues fud de
A L B
Cordeau«, 16 flord-eft de D a x , 130 fud-oueft
de Paris. Longitude 17 ; latitude 44 , 10.
L’ancien vicomté d’Alb ret, aujourd’hui réuni à
plufieurs autres terres répandues dans le Bazadpis,
le Condomois, & c . , compofent le duché d’A lbret
de vingt lieues de longueur fur autant de largeur.
Louis XIV le démembra des domaines de la
couronne en 163a > pour le donner au duc de
Bouillon, en échange des principautés de Sédan &
de Raucourt. C ’eft par-là qu’il eft duc & pair de
France: Nérac en eft la capitale. Les anciens fei-
gnedrs d’Albret prenoient le titre de Sire. Henri II
l'érigea en duché-pairie en faveur d’Antoine de
Bourbon & de Jeanne d’A lbret fa femme, & il
fut réuni à la couronne par Henri IV. ( R.)
ALBUFEIRA , lac de l’île Majorque dans la
Méditerranée. Il peut avoir environ douze mille
pas de circonférence, & communique avec la mer
par un golfe nommé Grac May or. ( R .)
A lbufeira , petite ville au rbyaume de Portugal
, dans la province d’Algarve. Elle eft fituée
fur le bord de la mer , entre Lagos à l’occident, j
Faro à l’orient, & Sylves au nord. Elle eft peuplée
d’environ 1000 habitans. Long. 9 ,2 3 ; lat. 37. (/?.)
A LBU Q U E R Q U E , petite ville d’Efpagne dans
l’Eftremadoure, avec titre de duché. Elle eft fituée
fur une colline aux frontières du Portugal, & défendue
par un château. Il s’y trouve deux paroiffes
& deux couvens. Son commerce en laines & draperies
eft affez confidérable. Elle eft à 9 lieues fud-
oueft d’Alcantara, 3 eft de Portalègre, & 7 nord
de Badajoz. Long. 11 , 40; lat. 38 , 32 (J?.)
ALBUSEME, petite île de la Méditerranée ,
fur la côte du royaume de F ez, en face d’un bourg
qui porte le même nom. ( R .)
A LBUZ IN SK A , c’eft la fortereffe la plus reculée
que la Czarine poffede dans laTartarieMunga-
lienne. Elle eft fur la rivière d’Amura, à 1-200 li.
deMoskou. (R.)
A L C A , petite île très-fertile, dans H mer Caf-
pienne, fur la côte de Tabariftan. ( R .)
A L C A B EN D A S , très-jolie petite ville d’Efpagne,
dans la nouvelle Caftille. Elle eft fituée au
nord , & à 3 ou 4 lieues de Madrid. On y voit de
belles maifons de campagne aux environs. Long.
1 4 ,2 0 ; lat. 40 , 33. (R.)
A L C A Ç A R DO S A L , petite ville de Portugal
dans l’Eftremadure, avec un château qui p^ffe
pour imprenable. On y fait de très-beau fel b lanc,
qui lui donne beaucoup de réputatation : elle eft
à 6 lieues de la mer, à 9 fud-eft de Setubal, 13
Fud-oueft d’Evora, & 14 fud-eft de Lisbonne. Long.
9 , 4 1 ; lat. 38 , 18. (/?.)
A lcaçar Q u iv ir , ou A lcàzar Q u iv ir ,
ville d’Afrique fur la côte de Barbarie, au royaume
de Fez. Elle fut fondée par AlmanzorIV. C e fut
près de cette ville , en 1378 , que trois rois perdirent
la vie le même jou r , dans une bataille : Abde-
melcc, roi de Maroc, Mahomet qui prétendoit
l’être aufti, & Sébafticn , roi de-Portugal. Lès deux
à l C 35
premiers font bien & duement morts ; mais Sé-
baftien a été tranfporté dans quelqulle enchantée,
où il attend l’occafion propice pour venir un jour
rétablir la puüîance du royaume de Portugal, & le
rendre le premier du globe. G’eft l’opinion de la
plupart des Portugais qui comptent fur ce miracle
avant leur mort, & qui meurent toujours fans le
voir s’effeétuer. (JL)
A lcaçar de Guete, bourg d’Efpagne dans
la nouvelle Caftille, dans une belle plaine, entre
Cuenza & Guete , avec lefquelles il forme prefque
un triangle. Long. 13 , 30 ; lat. 4 0 ,10 . (/?.)
Alc a ç arCeguer, ville d’Afrique, au royau.
de F e z , fur l’endroit le plus refferré du détroit de
Gibraltar, à 3 lieues & demie de la côte d’Efpagne.
Long. 12 y lat. 33. (Æ.)
A L C A C E N A S , petite ville de Portugal, au fud-
eft d’É vo ra, & à l ’oueft d’Alcaçar do S a l, fur un
bras de la rivière de Zadaon. Long. 10 , 23 ; lau
3 8 ,2 5 .{R .)
A L C A D E T E , petite ville d’Efpagne dans la
nouvelle Caftille. Elle eft fituée fur une petite rivière
qui fe jète dans le T a g e , non loin de là.
Long. 13 , 5°;/<zt. 39> 3° \ ( ^ v 0 , .
A L C A I , montagne tres-haute & tres-fertile,
dans le royaume de F e z , à 12 lieues de la capitale
de ce nom. Elle eft suffi très-forte par fa fituation.
Plufieurs particuliers du pays , riches & puiffans ,
y habitent. ( R.)
A L C A L A D E GU A D A IR A , petite ville d’Ef-
p*gne dans l’Andaloufie, fur la rivière de Gua-
daira, à 2 li. fud-eft de Séville. Elle a un château,
quatre paroiffes & trois couvens. Long. 1 2 , 40 ;
lau n.*,, 15. (Æ.)
A lcala de Henarez , ville d’Efpagne
dans la nouvelle Caftille, fur la rivière de Henarez.
Elle eft grande & b e lle , & il s’y trouve
une fameufe univerfité fondée par le cardinal
Ximenès, qui lui donna une très-belle bibliothèque
& de beaux bâtimens. Le terroir de cette
ville eft fertile, agréable & très-bien cultivé. Elle fe
nommoit anciennement Complutum. L ’archevêque
de Tolède y a un palais. Elle a trois églifes paroiffiales
, dix-neuf couvens d’hommes , neuf de
femmes , vingt-quatre collèges & quatre hôpitaux.
Elle eft à 4 lieues fud-oueft de Guadalaxara, 5 eft
de Madrid. Long. 14 , 32. lat. 4 0 ,3 0 . ( fL )
A lcala la Reale, petite ville d’Efpagne
dans l’Andaloufie, près de la rivière deSalado,
fur une haute montagne fertile en vins & en
fruits exquis ; les avenues en fent rudes & difficiles.
Elle a une riche abbaye à laquelle elle appartient
, ainfi que plufieurs bourgs & villages des
environs.Elle a deux paroiffes, fix couvens d’hommes
, un de religieufes, un hôpital & plus de deux
mille habitans. Lang. 1 4 ,3 0 ; lat. 3 7 ,1 8 . (-R.)
A LC AM O , ville de Sicile, dans la vallée de
Mazara, au pied du mont Bonifati. Long. 3 0 ,4 2 i
lat. 38 , n. ( R )
ALCANIZ , petite ville d’Efpagne en Aragon *
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