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réputé facré, étoîent élevés par les Prêtres de ce
temple. C ’eft pourquoi celles qui y avoient paffé la
nuit, n’approchoient pas de leurs maris de toute
l’artnée. Les Mahométans ont détruit ce tem-
pie. (Æ. )
A AIN - M A R IAM , ou LA FONTAINE DE
MARIE, ainfi nommée parce qu’on dit que la
Vierge Marie y alloit puifer de l’eau loriqu’elle
demeuroit à Jèrufalem. Elle, eft à deux: cents pas du
réfervoir de Siloé fous une voûte du mont Moria,
d’où elle coule par un conduit fouterrein. (R.)
A A IN -T O G lA R , ou LA FONTAINE DES
M A R CH AN D S , nom que les Arabes donnent à
une trentaine de maifons , fituées à une lieue du
T aborvers l’orient. Elles fervent de retraite à des
marchands qui s’y rendent pour y vendre diverfes
denrées, & fur-tout des beftiaux. Au milieu de ces
habitations il y a une belle fontaine. Ce lieu eft le
paffage des caravanes qui vont & viennent d’Egypte
St de Jèrufalem à Damas. Tous les paffans , Juifs ,
Chrétiens & Turc s , y paient un tribut qui revient
à vingt fols de France. ( R. )
A A L E N , Voye^ A len.
A A LH E ID E , grande étendue de terrein ftérile
dans le Jutland , entre Skire & Holding. Si cet endroit
eft remarquable , c’eft pour n’avoir encore pu
être fertilifé comme les autres parties du Jutland ,
<jui, tout ingrates & marécageufes qu’elles font,
n ’en récompenfent pas moins, par leur produit,
l ’induftrie ôt le travail des habitans qui les cultivent.
B . .
A AM A , province de Barbarie, à quinze journées
de Tunis, dont l’entrée eft une longue digue
fort étroite , conftruite entre deux rivières , dites
les mers de Pharaon. ( R. )
A AN S IR E , petite île de la côte de Norwege,
au nord-oueft de l’embouchure du Lande-Wan,
Vers, les 58 d. 7 1. de lat. fept. ( R. )
A A R , grande rivière de Suifl'e, qui a fa fource
iur le mont Grimfel, dans une vallée affreufe &
rofonde, aux confins du Vallais ’& du canton de
erne. I l defcend de cette montagne par fauts, par
Cataraéles durant un efpace de fept lieues, roulant
fes eaux entre les rochers. Dans cet intervalle, il
fe groflit de nombre de courans d’eaux plus ou
moins confidérables qui fe précipitent de droite &
de gauche, en cafcades très-diverfifiées. Parvenue •
au pied du Grimfel, l’A ar eft moins tourmenté ',
mais néanmoins exceflivement rapide. Le volume
de fes eaux eft très-confidérable ; il égale le Rhin
à l’endroit où il mêle fes eaux à celles de ce fleuve.
Il traverfe les lacs de Thun & de Brientz, pafie à
B erne, à Soleure, à Olten , à A rau, & fe joint au
Rhin à Waldshut , après avoir parcouru la. Suifte du
fud au-nord. Il fe groflit principalement de la Sane
qui arrofe Fribourg , de la Reuff qui traverfe le
lac de Lucerne, du Limât qui traverfe celui de
Zurich. ( R. )
A a r , rivière d’Allemagne qui fe jete dans le
Rhin près de Lititz. ( R. )
A B A
ÀAR, Île de la mer Baltique , appartenant aflt
Danemarck. Il ne s’y trouve que quelques villages.
A A R A C K , ville de Perfe , placée dans l’Hirca-
nie par Duval. ( R .)
A A R A S SO , ancienne ville d’A f ie , qui n’eft
plus aujourd’hui qu’un village de la Natolie , fur la
Méditerranée. (/?.)
AARDALFFIOERD , en latin Sinus Aardalius ,
golfe de l’océan feptentrional, fur les côtes du
gouvernement de Berghen, en Norwege. (R»')
A A RH U S , Voyez A rhus.
A A S , ou A A , ou FONTAINE DES ARQUE -
BUSADES, fource d’eau vive dans le Béarn, qu’on
dit avoir la propriété de foulager ceux qui ont reçu
quelques coups de feu. ( R. )
A as o u A asa , fort de Norwege dans le bailliage
d’Aggerhus. (/£. )
A A T T E R , contrée de l’Arabie Heureufe, au
royaume d’Y emen, fur la mer Rouge. Elle a pour
capitale la ville d’Alkin. Ce pays , qui peut avoir
fept journées de long fur quatre de large, eft fituè
vers le 18e d. de lat.feptsnt. ( R. )
A A Z IR , ville de l’A rabie. Heureufe, fuivanc
quelques Géographes, qui la placent dans le pays
de Baharem. ( n . )
A B A , haute montagne de la grande Arménie ÿ
à douze milles d’Erzerum. L’Euphrate y a fa fource,
félon Strabon, aufîi bien que l’Araxe. Cette montagne,
que les habitans nomment aujourd’hui Cal*
co l, eft quelquefois défignée fous le nom de Abos j
Abus, Achos Parydrdes, Garamas , Chieldsr,. Longe .
76 ; lat. fept. 43 ,40. ( R. )
A B A A , rivière de Theflalie. On croit que c’eft.
le Penée des anciens. (-R.)
À B A C A , île d’A f ie , l’une de Philippines. (R.y
ABACARES , peuples de l’Amérique méridionale
, peu connus, qui habitent les deux bords de
la riviere de Madere. Long. 32©, lat. fept. 10. (/?.) ,
ABACENE » ancienne ville de Sicile , qui n’eft
plus aujourd’hui qu’un bourg appelle Tripio. ( R. )
A B A CH , petite ville de la Baffe Bavière, que
quelques Auteurs donnent pour le château d’A -
baude. Long. 2 9 ,4 9 , Ut. 4 8 ,5 2 . Elle eft fituée fur
le Danube & dans le département de Straubing , à
quatre lieues fud-ou eft de Ratisbonne. Elle a des
fources d’eaux minérales qu’on dit falutaires pour,
plufieurs efpèces de maladies. ( R. )
A B A C O A , île de l’Amérique feptentrional©,1
l’une des Lucayes. Elle appartient aux Anglois ; font
étendue eft de 18 li. en long, fur 7 de large. ( R. )
A B A CO V R E , montagne de l’Arabie Heureufe ,
appellée aufii Attira. C ’eft le paffage pour aller par
terre à Aden ; aufli eft—il défendu par deux for-»
terefles. ( R. )
A B AD AN ou A B B AD A N , ville de l’Yracfc
Babylonien, à l’embouchure du T ig r e ,. fur le golfe
Perfique, à une journée & demie de Baffora. Long* .
; :% » C M
A B AH A N A R , contrée de la Tanarie , h ab ite
A B A
sar les Mogols qui y ont d’affez boas érabliffe-
mens. Elle avoifine la grande muraille de la Chine.
M WA
BAIBES, ou ABIBES, hautes montagnes de
l’Amérique méridionale, dans le gouvernement de
Carthagène. Elles font près du golfe de Darien.(R.)
A B A K A N , ou ABAKEN , rivière de' la Sibérie
, qui vient du pays des Samoïedes s & fe jete
dans le Jeniska , à quelque diftance d’Abakanskoi.
W m
A B A K AN SK O I , ville de la Sibérie , fur la rivière
de Jeniska. Ce fut Pierre-le-Grand qui en
fit jeter les. fondemens en 170 7, mais elle ne
fut achevée qu’en 1725. Elle eft pourvue d’artillerie
& d’une garnifon qui fert à protéger la
chafl’e des martres & renards , qui font en grande
quantité dans le pays, & dont les fourrures font
un objet de commerce important. Long. 1 1 1 , 3 5 ;
lat. 53 , 30. ( R. )
, A B A L A C K , petite ville de la grande Tartarie,
fur les frontières de la Sibérie , à l’eft de la rivière
de Tobol, près celle d’Irtifch. Long. 93 , 30; lat.
S3, s o .( R.) . .
AB A L E , île de la mer Germanique. Selon Pline,
c ’étoit peut-être une des Gleflaries difperfées dans
la mer Baltique ( R. )
Abale, ancien port d’Italie, entre la Sicile &
le promontoire de Stilo. ( R. )
, A B A L L A B A , Voyeç A pplebly. .
A B A L LO N , contrée de l’île de Terre-Neuve
dans l’Amérique feptentrionale. Les Anglois y ont
line colonie nommée Ferryland. ( R. )
A B AN A , riviere de Syrie qui fe jete dans la "
mer de ce nom, après avoir arrofé les murs de.Da-
mas ; ce qui l’a fait appeller- dans l’écriture, rivière
4c Damas. ( R . )
ABa NBO , ou A B A N H l, rivière de la Haute
Ethiopie , que quelques-uns ont confondue malà
propos avec le N i l , d’après le témoignage de
Pline qui la nomme AJfapus , ainfi que Strabon &
Ptolomée, & dit que c’eft le Nil. Elle ne fe jete
pourtant dans le Nil qu’après avoir formé, conjointement
avec ŸAfiaboras, 1aprefqu’îie deMeroé.(R.)
A B A N C A Y , ou A B À N C A YO , bourgade d’A mérique
, dans le Pérou, fur la rivière dè même
nom , fut la route de Cufço à Guamaga. (JL)
A bancay , rivière de l’Amérique, dans le Pérou.
Elle coule dans la province de Lima, arrofe
le bourg d’Abancay, & va fe jetter dans le Ma-
ragnon. ( R. )
ABAN - L A - V ILLE , bourg de la Franche-
Comté , entre les rivièresrdu Doubs &. de la Louve.
{ R . )
A B A N O , petite ville d’Italie, dans la Répu-^
fclique de Venife & le Padouan. Elle fut connue
chez les anciens, & l’eft chez les modernes par fes
bains chauds. Elle a des eaux de trois qualités .différentes
, les unes fouffrées, les autres ferrugineufes,
lçs troifièmes bourbeufes. On prétend que ces der-
piçres ont la propriété çle p é r i r les paraîyfies &
A B A ^
les rhumatifmes. C ’eft la patrie de Tite-Live & de
Pierre d’Abano.Elle eft à 5 milles de Padoue. ( R. )
AB A R A , ou A V A R A , ville d’Arménie, fui-,
vant Ortelius. ( R. )
ABARANER , ou A B R A N E R , petite ville
d’Afie dans la grande Arménie, entre Erivan &
Tauris. Elle eft du domaine des Turcs. Long. 6 4 ;
lat. 3 9, 50. {R .) ; -
AB A R E S , refte de la nation des Huns qui fe
répandirent dans la Thuringe fous Sigebert. Poyeç
la defeription effrayante qu’en fait le Diâioiïnaire
de Trévoux. ( R . )
A B A R IM , montagne de l’A rabie, d’où Moïfe
vit la Terre Promife. Elle étoit à l’orient du Jourdain
, vis-à-vis Jéricho, dans le pays des Moabitest p i
ABARIME , ou ABARIMON , grande vallée
de Schytie, au pied du mont Imaüs.(i£).
ABARIS ville d’Egypte , connue chez les
Grecs fous le nom de Pelufium. Elle fut bâtie par
un Pharaon, roi d’Egypte , St enûiite fortifiée &
agrandie, à caufe de la beauté de fa fituation , pas?
Salfis, roi de certains peuples qui avoient fubjugué
l’Egypte. Il n’en refte plus aujourd’hui qu’un petit
village nommé BeLbais, à quelque diftance de Da-
miete. ( R. )
A B A R O , petite ville de Syrie dans Fami-Liban.'
(■ R.1
A B A R A G A , ancienne ville de la S y r ie , entre
Cirrha & Edeffe. (JV).
A B A SC E S , ou ABASSES , habitans de l’A -
bafeie. (R.)
A B A SC IE , contrée d’A fie , que l’on peut con-
fidérer comme faifant partie de la Géorgie. Elle a
la Mingrelie à l’orient, la Cireaflie Tartare au fep-
tentrion & au couchant, & la mer Noire au midi.
11 y a peu de villes en ce pays , & même peu d’ha-
bitations fixes. La loi du plus fort y fait trop confi»
tamment fuir le citoyen d’une fortune médiocre
devant le riche. La claffe des riches & celle des-
pauvres , font les feules auxquelles on rapporte les
habitans de cette contrée. Ces peuples fe nomment
indifféremment Abaffes, Abcaffes ou Abcas. Ils
font très-beaux & bien faits pour la plupart ; & par-
là ils font, pour les Turcs qui les achètent, un
objet de commerce lucratif. Ils font lâches, perfides
& pareffeux, & placés fous un beau ciel & fur un
fol fertile ; leurs terres demeurent incultes. (R.)
A bascie , rivière d’A fie , que les anciens no 121-
moient Glaucus. Elle a fa fource en Mingrelie , 6c
va fe rendre dans le Phafe. ( JL)
A B A SCU S , fleuve de la Sarmatie Afiatique,'
qui, félon Ptolomée, fort du mont Caucafe, & Y4
fe jeter dans le Pont-Euxin; ( JL)
A B A SQ U E S , Voye£ A bcas.
AB ASSAM, petit royaume d’Afrique en Guip-
née , à dix lieues dans les terres de Taguefchua ,
qui eft un petit port de mer. Ce royaume ne con»
lifte que dans quelques hameaux, où le plus riche
eft en poffeftion de l’aiitorité du gouvernement..Çes
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