
2 4 y B A T
Si io n en croît le même auteur, le mari d’une
femme Kaftice eft un homme heureux en com-
paraifon de celui qui epoufe une ihotefque. Il
s’en trouve peu de belles , dans la fleur meme
de leur jeuneffe ; elles deviennent affreufes en
vîeilliffant ; rien ne peut arrêter 1 effronterie &
l’emportement avec lefquels ces femmes s abandonnent
à leurs goûts honteux: il paroît que nos
femmes publiques font infiniment plus decentes
encore ! ' . , r .,
L’aüteuf ne s’étend pas moins fur les t ranci es
& les abus du commerce. Mais dans quel grand
commerce n’y a - t - i l pas des abus? Les marais
qui environnent cette ville renuent 1 air mal-lain
& l’eau mauvaife; aiiffî chez les perfonnes ailees
ne boit^on d’autre eau que celle qUon fait venir
de Seltr en Allemagnè. II. part chaque année de
Batavia quatre, cinq, ou fix vaifféaux pour le Japon
, qui en eft à fept cept cinquante lieues. Leurs
charges confiftent eh tables de bois-de Slainpan ,
en armoifins , pansjes, foiès crues, épiceries, cu-
riofités de l’Europe, & c ., que les Hollandais échangent
contre du cuivre, de 1 or , des ouvrages de
laqué,-des robes-de-chambre, de la porcelaine,
& ç . Les vaiffeaux qui vont droit au Japon, font
ordinairement voile de Batavia vers la fin de Jhil-
ïe t; mais ceux qui doivent paffer par Siam ,_ou
ils prennent des peaux d’elans, de cerfs , & d autres
peaux fans apprêts, partent aü mois de mai,
& reviennent vers le mois de janvier.
Les navigations les plus courtes de Hollande
à Batavia, font ordinairement de fept mois , -de fix
mois, quelquefois même de cinq & de quatre &
demi. (M a s s o n d e M o r v i l l i e r s .)
B a t a v i a , rivière d’A fie , dans la Carpentane y
ou pays des Charpentiers. Les Hollandois qui 1 ont
découverte lui ont donne ce nom ; on n en con-
noît guère que l’embouchure. .
B A T E , ville d’A fie fur la côte de Malabar.
Ba t ï , rivière d’Afie qui àrfofé une ville du mê-
nom , & ’va fe jeter dans un golfe qui eft entre Ba-
Câm & Bombai. ‘ . _____ ... '
B A T E C A L O , ou M A T ICA LO , ville d Afie
avec un port, dans la partie orientale de l’ile dé
Ceylâti .Elle eft capitale du royaume de fon nom.
Long. 9 9 , 53 ; lut. 7 . 55- , , , . ,
Elle a un fort à l’embouchure de la rivière de
Batecalo, où il y a' deux îles allez' grandes. Les
Hollandais pofïèdent une bonne partie du pays, en
ayant chaffé les Portugais. Le royaume de Batecalo
peut avoir .environ vingt-une lieues de côtes ; fa
largeur, qui eft inégale , eft da-pèu-prês douze
lieues & demie au midi, & va en diminuant juf-
qu’au nord, où elle n’eft pas de fix lieues. (R.)
B A T EN BO U R G , ville des Provinces-Urnes au
duché de Gueldre fur la Meufe, entre Raveftein &
Megen, avec titré de Baronnie , à 3 lieues f. o. de
Nimegue. „ , . -
B A TEN S TE IN , fort d Afrique enGm n e e , iur
la côte d’O r , au pays d’A n te , à 4 lieues de S.a-
B A T
coudé & du fort d’Orange. Ce petit fort, bâti fut
une très-haute montagne, appartient aux Hollan-,
dois. - j ‘ . ■ ' 1
B À T H , ville'd’Angleterre en Sommerfetshire,'
fur l’Avon. Long. 15 , 10 ; Ut. 3 1 ,20 .
Cette v ille , qui eft décorée d’un évêché, eft fa-
meufe par fes bains chauds & par fa beauté. Elle
eft fituée dans un fonds & environnée de quelques
collines, d’où fortent ces eaux minérales qui
font d’une grande vertu pour la paralyfte, les rhu-’
matifmes, la foiblefle des nerfs, les maladies fcro-.
- fuleufes, &c. 11 y a .quatre bains chauds dont les
eaux font claires & d’un goût agréable. Bath eft fort
fréquenté au printents & en automne. Une infcrip-
tion déterrée en 1708, auprès de la ville , prouve
que ces eaux étoient en grande réputation chez les
Romains. Outre l’argent que les buveurs laiftent
touS les ans à Bath, il y a une maimfaélure deç
draps qui font- de grand débit. Cette ville én-'
voie, deux députés au parlement : elle eft à 3 lieues
e. tle B riftol, 30 o. de Londres. Long. 1 5 , 1 0 ; Ut.
51,. 20.
Ba th , rivière d’Afrique au royaume de Fez ;
elle fort du mont AtlaS j f e joint.au Suba ouSébu,-
&- va fe perdre dans l’Océan, au nord de Mah-
morè. ' -‘ • ; :.
BATHA , petite ville du royaume d’Alger en
Barbarie1,-dans la province de T eleün , fur la rivière
de Mina.
Ba t h â , Ba t h , Bà ch i 'a , ville de Hongrie,
capitale dit comté de même nom, fut la rive occidentale
du DaHubé , à 5 - lieues du confluent de la
Drave. 'Long.- f ; \Int. 46, 40. Il y avoit autrefois
un évêché qui a été uni à celui de Colocza. L empereur
la prit en 1686. Il faut remarquer que le comté
de Batha & la Contrée dé Batska font la même
chofe. - ,
Ba t h a , ville d’Ethiopie, fituee fur les connns
du pays que les Arabes nomment Berbera, & qu’on
appelle ordinairement le Zartguebar.
Ba t h a , île de France fur la côte de Bretagne;
on la nomme -aufli 1 île de Bas, ou de B az , & de
Bàazl Voyé^ Ba s .
B A TH A S E C K , ville de la baffe -Hongrie dans
le comté de T o ln a , fur la SarWitze. r
BA THM O N STER, ville de Hongrie au comte
de B ath, fur la rive gauche du Danube.
B A T IC A L A , petit rôyauüme des Indes fur la
cote de Malabar , au nord du royaume de Canara.
Il eft fournis àu roï' d’Onor. Baticala en eft la capitale;
Les Hollaiidôis ont privé les Portugais du
commerce de ce pftÿs. Long'. 92, 5o ‘,la t. 14,, 8.
BA TIM EN A , royaume delà prefqu île des Indes
én-debà du Gange, dans le Malabar , vers les
montagnes Scie royaume deCochin. On ne trouve
pas le royaume de Batimena fur les cartes de M.
j de Lifte.- Je crois qu’on peut le mettre au nombre
des royaiîmes imaginaires.
B ATM AN«, ville d’Afie dans le Curdiftan, fur
•la rivière de Batiîian. Elle avoit fon prince partir
çulier,
B A T
culier, lorfque Timur-Beck fit la conquête de ce
^^ATOCHINE, partie de l’île de Gilolo, l’une
des Molnques. „ ( . .
BATON (île), ou BUTON,île d Afie dans 1O
céan oriental, à l’eft de Hle de Macaffar.
BATSKA, grande contrée de la Hongrie, entre
le Danube & la Théiffe. V o y c i Ba th A.
BATTA,.province du royaume de Congo, en
Afrique, une de fes fix parties, bornée au lep-
tentrion par les contrées de Sundi & de rango ;
à l’occident par celles de Pemba, & au midi par
lees terres du Dembo-Ambuila. Elle eft arrofee par
la rivièred’Aquelonde. (R.)
BATTAN, ou BAT AN, ville dAfie, dans le
Diarbeck.
BATTLE, bourg d’Angleterre , dans la province
de Suflex, fameux par la vi&oire quy remporta,
le 14 Oftobre 1066 , Guillaume, duc de
^Normandie, fur Harold, roi d Angleterre , £Iui y
perdit la couronne 8c la vie. Il eft à 14 U. L o. de
Cantorbery. «MMi -
BATUECAS, ou LOS BATUF.CAS , peuples
d’Efpàgne , dans le royaume de Léon, au dioçefe
deCoria, dans une vallée qu’on appelle Le v a l de
Ba tu er .as, couverte par des montagnes prefqu inac-
.ceffibles , entre Salamanque au feptentrion, Cona
au midi, la rivière de Termes au levant, & la roche
de France au couchant. H n’y a pas plus de
cent cinquante ans qu’ils ©nt été découverts par
le duc d’Albe. On oonjeaure que ce font des reftes
des anciens Goths , qui s’étoient réfugiés dans
cette vallée entre des montagnes fort hautes , ou
ils avoient échappé aux Maures. D autres difent au
contraire que ce fut là que fe retirèrent plusieurs
anciens Efpagnols ou Iberes, dans le tems de 1 inva-
fion des Goths, 8c ou eux 8c leurs defcçndans vécurent
féparés du commerce du refte des humains,
jufqu’à ce que le hazard les fit découvrir par lin
fugitif, fous le règne de PhilippeII, qui leur enr
yoya des eccléfiaftiques pour leur prêcher le chrifi
tîanifme & leur faire changer de moeurs, Ils font
cependant encore aujourd’hui peu polices, 8c fi
grofliers, que les Efpagnols difent d uri homtnç
puftre , qu*iZ vient des vallées de Ba tu eca s.
BATURIN, ville de l’Ukraine , fur la Defne,
autrefois réfidence du général des Cofaques, Lang.
V2,''io ; lat. §0 , 45,
Elle appartient aux Ruffes , & elle eft fituee dans
le diftriâ de Nefçhin, qui fait partie de la petite
Ruffie. ( R . ) ' " ' _ - 0 1
' B ATUS ABER, ville d’Afie, dans les Indes & dans
la partie méridionale de la prefqu’île de Malaca,
Elle eft fituée fur la rivière de Johor,à cinq ou
fix liçues dé la mer. Cette rivière eft belle 8c profonde;
il y a flux 8c reflux jufques dans la^vilie,
©û cependant l’e^ii eft douce. Prefque tout le pays
eft bas , 8c n’eft guères peuplé que le long de la rivière.
Les maifons font élevées fur des piliers de
bois. Il y a deuxmauyaifes fortereffes. Les maifons
’ Géographie. ïf&me L
B A U î 4l
des particuliers font de paille, celle; des feigr.eurs
& le palais du r o i, font de bois. Lt s terres font fertiles
& couvertes de beaux arbres ; mais par malheur
ce pays n’eft peint cultivé, & fe trouve fou-
vent en difette de toutes chofes.
B A V A Y , ville de France dans le Hainault, à
2 lieues o. de Maubeuge, remarquable par divers
monumens, qui prouvent qu’elle étoit autrefois
aufli étendue que floriflante, & que fon origine
remonte à la plus' haute antiquité.
On remarque , parmi les veftiges mémorables
de fon ancienne fplendeur, une pierre à fept
coins , pofée au milieu de la place, & qui »
dans le tr'oifième fiècle, fut fubftituée à une autre
beaucoup plus ancienne, & d une élévation extraordinaire.
A cette pierre commencent ou vien- .
nent aboutir fept chemins militaires , vulgairement
appelles, chauffées Brunehaut: le premier fe dirige
vers la ville de Mons , au nord-eft : le fécond vers
celle de Tongres ou les peuples Atuatiques, à
l’orient : le troifième vers la ville de Trê v e s , au
fud-eft : le quatrième vers Reims , au midi : le
cinquième vers la ville de Soifions , au fud-oueft :
le furième vers celle de Cambrai, ou les Morins,
au couchant : & le feptieme enfin, qui fait une
fourche, vers les villes de Gand éè de Tournai, au
nord.
Plafieurs fouterrains dans les environs de Bao
v a y , appelles trous Sarrajîns, Acux conduits fous
terre , pour faire paffer des vivres aux fortereffes
voifines, grand nombre de puits de huit à douze
pieds de diamètre, fitués à cent pas de diftapce
les uns des autres, à un quart de lieue de tous
côtés, prouvent l’étendue de B av a y , & la population
de fes habitans, réduits aujourd hui a quelques
familles renfermées dans de vieux murs qui
menacent ruinç. Il y a cependant encore une recette
& deux couverts.
BAUGê , ville de France, en A njou, fur le
Coëfnon, à quatre lieues de la Fléché. Elle a été
bâtie par Foulques de Nerra, au commencement;
du XIe fiècle.' Il y a un château q u i, aufli bien
que la v ille , a fon gouverneur particulier. On n’y
voit qu’une feule paroiffe) mais elle eft defferviç
par un clergé nombreux,
A un quart de lieue de cette ville il y a uné
bourg, appelle Baugé-le,vieux, célèbre par la dé-
faite du duc de Clarence, frère du roi d’Angleterre
en 1421. Ce bourg eft auffi fur ie Coëfnon.
Bauge, ville de France, dans la Brefle, dont
elle étoit autrefois la capitale, a une lieue de Maçon.
Sa fituation eft fur une hautenr. Elle a environ
mille deux cent foixante pas de circuit, & *
titre de Marquifat. On n’y compte qu’une feule,
paroifle. L’hôtel-Dieu eft mal bâti & très - pauvre ;
cette ville appartenoit jadis aux ducs de S avoie,
qui la donnèrent à la mailon d U r fé , en échange
de la fouverainetè de Mario, près d’Otrante, Les
environs font très-fertiles.
B AU G EN C I, ville de France , dans T pH t tÿ
H If