
O J l u L U
contient $od mille arpens. Elle eft:b e lle , fertile
en pâturages, abonde eu bled, en laines, en bois,
en fer, en acier , en cidre , en fromages 6c en fau-
mon. Elle envoie huit députés au-parlement. Elle
eft le lieu de la demeure des anciens Dubùnes,
qui s’étendoiènt encore dans le comté d’Oxford.
Atkins a donné Thiftoire de cette province. Glo-
cefter en eft la capitale. CR.)
G L O G AW ( le duché de ) , duché confidêrable
d’A llemagne, dans la Siléfie, aux confins de la
Pologne. 11 comprend plufieurs villes , 8c un grand
nombre de villages. On y recueille du bled 6c dit
vin-; il y a des bois de haute futaie, des mines
de fer , & On y fabrique des draps de laines du
pays. I l fe divife en fix baillages ou diftri&s. Zeyler
en donne l ’h iftoire, dans fa topographie de la Siléfie.
Un ufage particulier dans ce duché , c’eft qu a
l ’égard de là fueceffiôn des fiefs, lés filles fuccedent
à défaut de mâles, préférablement aux autres pareils
& collatéraux. ! ; ^ ' '
f l v a deux villes de ce nom çn Siléfie : on
les diftingue par les épithètes de grand. 8c de petit
- Glogaw.. ■ v‘
Le grand Glogaw, Glogaria, anciennement Lu-
pdiinum , eft une ville forte en Siléfie, capitale du
duché de même nom. Elle eft l’étape 8c le grenier
des provinces voifines, à caufe de la fertilité de
fon terrein , qui n’eft guère inférieur à celui de
Brefiaw. C ’eft auffi la ville la plus peuplée 8c la
mieux fituée de toute la Siléfie, a#rès Breflaw.
Cette ville a un gouverneur 8c un commandant
pour le roi. Elle eft peuplée de Catholiques , de
Luthériens 8c de Réformés , 8c il s’y trouve
plufieurs maifons religieufes. En 17 4 1 , les Pruf-
fiens la prirent d’aflaut. Elle fut afturée au roi de
Prude par le traité de paix de 1742. Ce prince
la rendit le fiège d’un grand nombre de tribunaux ,
& il en augmenta les fortifications. Elle eft fur
l ’Oder , à 18 lieues n. o. de Breflaw, 20 n. e,
de Gorlitz, 46 n. e. de Prague. Long, 33, 48;
lat, 5 1 ,4 0 . *
Le petit Glogaw eft tine ville de la hauterSiléfie,
au duché d’Oppelen, à 18 li. f. e. de Breflaw, &
«8 f. e. du grandrGlogaw. (f?.)
' G LU C K SBO U R G , Gluckeburgum, petite ville
fie Danemarck, avec un fo r t, dans le duché de
Slefwick. Elle appartient aux ducs de Holftein-
Glucksbourg, 8c eft le chef-lieu d’un baillage de
jnêmç nom » dans le petit pays d’Angeln. Long. 27,
a n ; lat. 54, 38. (Æ.) .
' G LUCKS iA D T , Gluckjladium, ville moderne
d’Allemagne , dans le cercle de baffe - Saxe, au
duché de Holftein, avec une fortereiTe bâtie par
Chriftian IV, de même que la v ille , en 1^620. La
ville de Gluckftadt eft régulière 8c bien bâtie ; fes
f nvirons font bas 8c marécageux. C ’eft le fiège de
diffêrens tribunaux. Les Catholiques, les Réformés,
les Juifs y exercent librement leur religion. Le
commerce y a peu d’aéfivité. Elle eft ftijète au
rpi de Danèmàrck, 8c fituée fur ? à 1 £ li* n*
ô. dé Hambourg, 10 de K ie l, 12 de L u b e c k i l
n. e. de Brême. Voye^ Herman ides, Danioe defcript.
Long. 4 2 ,4 5 ; lat.'53 , 52. (JL)
GLÜRENS , G l u r n , Glurnium , Glcrium,
ville d’Allemagne, au cercle d’Autriche 8c dans le
Tirol , au quartier de Vintfchau, feigneurie de
Mais. Elle n’a rien en foi de remarquable ; mais on
vante la beauté de fa fituation, au centre de nom*
bre de villages 8c de châteaux. Elle eft entre Bèl-
zano 8c Coïre. (JL)
GMUNDÈN, jolie ville de la haute-Autriche,
près du lac de Traun, ou de Gmunden, avec des
falines. (JL)
G N A T IA , Gnatia, ou Egnatia, villé des Sa»
lentins , appelée aujourd’hui la Torre i'Ana^yy. Elle
eft à 40 milles de B ari, 8c fur la même côte. Cette
ville n’avoit 'que des eaux falées, 8c fçs habitans
étoient fort fuperftitieux. (JL)
GNESNE, Gnefna , anciennement Limiofaleum ,
capitale de la grande-Pologne, au palatinat de Ca-
lish, avec un archevêché, dont 1 archevêque eft
primat de Pologne, légat - né du pajîe , premier
prince 8c viceroi durant l'interrègne. Cette ville eft
grande, 8c c’étoit autrefois le lieu du couronnement
des rois de Pologne. Elle a d’ailleurs des fortifications.
C ’eft la première ville bâtie en Pologne:
elle fut fondée par Lechùs, qui y fit fa réfidence,
ainfi qu’un grand nombre de fes fucceffeurs. Elle
étoit autrefois bien plus confidêrable qu’elle ne T eft
aujourd’hui. Les chevaliers de l’ordre de Prufiè la
prirent 8c la ravagèrent en 13 3 1 , 8c le feu la con-
fuma en 1613. Ellè^eft à 40 li. n. o. de Breflaw,
48 f, e. de Dantzick, 50 o. de Warfovié, 8c 66
n. o. de Cmcovie. Long. 3 5 , 5 5 ; lat. 5 2 , 28,
(JL) n
G N ID E , Cnidus, c’étoit anciennement une ville
confidêrable de la Doride, contrée de la Carie,
dans l’Afie-mineure, fur un promontoire fort *ivan^
c é , qu’on appeloit Triopum , préfenteipent Capo*
Crio. Aujourd’hui Gnide n’èft plus qu’un village,
qui eft encore nommé Cnido. On y voit une grande
quantité de ruines, vers le cap de C r io , en Na-
tolie. Les habitans du lieu ne fe doutent pas même
de l’origine de ces ruines ; encore moins favent-
ils que leur territoire a produit autrefois un Cté-
fias , médecin 8ç hiftorien, qui avoit compofé en
treize livres une belle hiftoire des Aflyriens 8c
des Perfes, dont Eufèbe & Photius n pus ont con-
fervé quelques fragmens. Ils ne connoiffent pas
davantage Eudoxe de Gnide, qui mourut 3^0 ans
avant J. C . , qui fut aftronome, géomètre , & , oe
qui vaut bien mieux, le légiflateur de fa patrie,
( J L )
■ CN IE F F , o u G n i e w , Gnievum, ville de la
PrufTe occidentalé, au palatinat de Culm , fur la
Viftule, avec une citadelle. GuftaverAdolphe la
prit en 16 26; les Suédois la prirent de nouveau
en 165 5 , 8c ne la gardèrent point. Voye{ G hnief,
CR.) -
GNQ S SE , Çnoffus, Çnoffus, yillç de Crète,
'L ' ' célèj^rta
G O A
célèbre dans l’antiquité, jadis la capitale du royaume
de Minos, 8c le propre lieu de fa réfidence,
quand Crète avoit le bonheur de vivre fous fon
empire.
Quelques-uns cherchent, aujourd’hui Grioffe à
Caftel-Pediada, 8c d’autres, avec plus de vraifem-
hlancé, à Ginofa : ce font au refte deux petits v illages
de l’île de Candie, aftez voiflns. Gnoffevit
naître Épiménide, célèbre poète philofiophe, que
Platon appelé un homme divin. (JL)
G O A , grande 8c forte ville d’Alie , fur la cote
de Malabar, dans la prefqü’île en-deçà du Gange.
Alphonfe d’Albuquerque l ’enleva en 1508 au roi
de Décan , qui la reprit en 1510; mais Albuquer-
que la reprit de nouveau en 1529 pour le roi de
Portugal , qui la conferva. Elle fut érigée en archevêché
en 1552, 8c fon archevêque eut le titre
magnifique de primat des Indes.
Goa étoit alors la clef du commerce d’Orient, la
première foire des Indes, 8c l’une des plus fameufes
8c des plus opulentes villes du monde. C ’étoit encore
l’endroit où il fe vendoit le plus d’efclaves,
8c l’on y trouvoit même à acheter les plus belles
femmes de l’Inde. Tout cela n’a plus lieu ; il ne
refte à Goa qu’un viceroi r un inquifiteur, des moines
, 8c une dixaine de mille habitans de nations
différentes, tous réduits à une extrême mifère. Les
palais du viceroi 8c de l’inquifiteur font des plus
magnifiques. On y garde, dans un fuperbe tombeau
, le corps de S. François-Xavier, furnommé
Vapôtre des Indes. On fait que cet ami de S. Ignace
de L o yola, né au pied des Pyrénées, fe rendit à
Goa le 6 mai 1542, pour y prêcher l’évangile, 8c
qu’il, mourut dans l’île de Sancian, à vingt-trois
lieues des côtes de la Chine, le 2 décembre 1552,
âgé de quarante-fix ans.
La ville de Goa eft fous la zone torride, dans
une île de neuf lieues de tour, qui renferme plusieurs
villages, 8c comprife entre les deux bras de
la rivière de Mandoua , avec un port admirable 8c
quelques forts. Elle eft à 100 li. n. o. de Cochin.
Long, fuivant le P. Noël 8c Caflini, 91 d. 16'. 3o",
8c fuivant le P. Bouchet, 93 , << : lat. i r , 31.
(JL)
G O AR ( Saint ) , ou Sa in t-Gower , S. Goaris
v illa , eft une petite ville dans le cercle du haut-
Rhin , capitale du comté de Catzenellnbogen, avec
un château pour défenfe. Elle eft fur le Rhin, à 6
li f. e. de Coblentz, 7 11. o. de Mayence, 19
n. e. de Trêves. Long. 2 5 , 19 ; lat. 50, 2. Cette
ville eft fujète au landgrave de Heffe - Reinfels,
fous la fiipériorité territoriale du landgrave de
Heffe-Calfei, qui y tient la forteréffe de Reinfels.
m I ü
G O A V E ( le petit ) , petite ville d’Amérique ,
dans la partie de l’île Saint - Domingue qui appartient
aux François, Son territoire a des plan?
tâtions de fucre, de café, d’indigo. L ’air en eft
inal-fain , par les eaux ftagnantes de la rivière
jji’Abaret. (JL)
Géographie^ Tomt /. Partie IJa
G O D 675
GOBELINS ( les ) , maifon de Pa fis , au faux-
bourg Saint-Marceau, ainfi nommée de Gilles Go-
belin, excellent teinturier en laine, qui trouva ,
fous le règne de François Ier, le fecretde teindre
la belle écarlate, appelée depuis écarlate des Go~
belins. C ’eft d’ailleurs aux Gobelins que fe font les
plus belles tapifferies de l’Europe, 8c l’on y braffe
de très-bonne bierre. (JL)
G O C H , Herenatiùm, petite ville d’Allqmagne j
àù duché de C lè v e s , fujète» au roi de PrufTe. Elle
eft fur la Néers, entre Gueldres 8c Nimègue, à 14
lieues f. o. de Clèves. Goch étoit vraifemblable-
ment une habitation des anciens Gugerniens ( Gu-
gcrni)y qui habitoient le territoire de Juliers.Long.
2 3 ,4 4 ; lat. 5 1 ,4 0 . (JL)
GOCHSHËIM , ou G o c h i l t z h e i m , petite
ville d’A llemagne, dans la Souabe, au duché de
Wirtemberg, près de Dourlach. Elle dépend de la
feigneurie d’Éberftein. (R.)
G O C IAN O , petite ville de l’île de Sardaigne
, fur la rivière de Thirfo, avec titre de comté.
G O D A H , ville d’A fie , dans l’Indoftan, fermée
de murs ,mais beaucoup moins floriflante que
dans le fiècle pafiTé, parce que le Raja qui gouverne
, hérire de tous fes fujets. Cependant fa fituation
à environ 20 lieues de Brampour, eft admirable
pour le commerce, 8c la terre y eft très-fertile en
bled, en coton 8c en pâturages. Long. 95 > 45 i lat<
21., 50. (JL)
G ODENAU. Voye^ G u d e n a u .
G O D IN G , ou G o e d i n g , petite ville d’Aller
magne, dans la Moravie, aux confins de la Hongrie
, avec un château. Elle eft entourée de rivières
& de marais. (JL)
GODMANCHESTER , bourg d’Angleterre
dans la province de Huntington, fur la rivière
d’O u fe , qui le fépare de la vilfe même de Huntington.
Il exiftoit déjà du teins des Romains , 8c por-
toit alors le nom de Durofiponte. Tombé , par la
fuite des fiècles , en décadence, 8c réduit à l’état
de fimple village, il fut retiré de fon obfcurité dans
le fiècle paffé par le roi Jacques I , qui l’érigeà en
bourg. Ses habitans, laboureurs pour la plupart',
méritoient cet honneur. Attentifs à la bonté de leur
terroir, ils en obtiennent, par leurs travaux 8c par
leurs foins, tout ce que fa fécondité peut promettre
: ils fleuriflent en un mot par l’agriculture, au
point q u e , fournis des plus beaux attelages du
royaume, 8c faifant parade en certaines occafions
de leur opulence ruftique, ©n les a vu fe préfenter
au pairage des rois qui traverfoient la province,
8c marcher alors en pompe à la tête de 180 charrues,
(JL)
G O D O L PH IN , colline d’Angleterre, dans la
province de Cornouailles, à l’orient de la baie de
Morent. Elle eft faiîieufe par fes mines d’étain, ex ploitées
fur-tout avec grand fuccès fous le règne
d’Elifabeth, par une famille dont elle porte le nom ,
& d om nUuftfation fut éclatante, dans ce fiècle <,