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trouve un collège ci-devant régi par les Jéfuites,
Cette ville a plufieurs fabriques de belles tapiffe-
rjes & de bons draps ; la coutellerie & la chau-
xlronnerie y font encore d’autres branches de négoce.
L’évêque eft feigneur temporel de la ville.
Son diocèfe comprend deux cent foixante - dix pa-
xoiffes & trente annexes, fix abbayes & fept chapitres
, fes revenus font de 15900 livres. Cette
"ville eft capitale de la haute-Auvergne. Le commerce
des grains y eft affez confidérable, & il s’y
-vend beaucoup de mules .& de mulets pour l’Ef-
pagne & le Languedoc. Elle n’eft point VIndiciacus
des anciens, ni le RuJJlum de Ptolômée ; ç’eft une
ville toute nouvelle, érigée en évêché par Jean
XXII, fous la métropole de Bourges. Saint Flour
eft à 18 H. f. o. de Clermont, 12 h. o. d’Aurillac.
L o n g . 20, 45,32; la t. 45,1,55. (R ) .
FO CH EU , où F o t ch eou , l’une des plus célèbres
villes de la Chine, capitale de la province
de Fokien. Il y a de beaux édifices, des ponts
magnifiques, des gens do&es, & de riches com-
merçans. Elle eft fur le Min au bord de la mer,
dans un terroir abondant. Elle fait un grand commerce
avec les Européens, lesJaponois & les Indiens.
Long. 137 ; la t. 26,40. Suivant le P. Martini,
qui place le premier méridien au palais de
Pékin , fa làngit. orientale eft 2 d. 40', fa la t . de 25
d. 58'. {R . ) ----
FOCHIA NOVA, ville de laNatolie, dans la
province de Sarchan, fur le golfe de Sanderli, avec
un bon port & un château. Les Vénitiens défirent
l’armée navale des Turcs auprès de cette ville en
1650. On la nomme N o v a , pour la diftinguer de
Fochia Vecchia, qui n’eft plus qu’un village peu
diftant de cette ville. (R - )
FOCKLABRUK, Ville d’Allemagne, dans 1*Autriche
fupérieure , au quartier de Haufruck , fur la
rivière de Fokle , ou Vceckl , dans une plaine
agréable & fertile. Elle eft joliment bâtie & bien
peuplée; elle a féance & voix dans les états du
pays, & fes bourgeois & artifans font avec leurs
marchandifes, exempts de péage dans toute l’Autriche.
Les payfans de la contrée s’étant révoltés
fous Ferdinand II, l’an 1626, furent battus aux environs
de cette ville par le comte Pappenheim,
oui commandoit un corps de troupes impériales.
FODVAR, Foedvar , Foeldvar , Foelward ,
ou F o ld v a r , petite ville de la baffe-Hongrie ,
dans le comté deTolna, au bord duDanubè, à
l’oppofite de Colocza. Elle eft bien habitée, & renferme
une abbaye de Sainte-Helenç. La pêche qui
fe fait dans fes environs paffe pour très-confidé-
jrable. Long. 36, 55 ; la t. 46,45. (Æ.)
FOELDVINZ, ou Felvintzt , petite ville de
rTranfylvanie, dans la province de Zecklers , au
diftricl d’Arany. (R . )
FOEHR , petite île de la mer d’Allemagne',
fur la côte occidentale de Slefwick. Ses habitons
confervent le langage, les moeurs ÔC l’habil-
F 0 1
lement des anciens Frifons. Long. 1 6 . î S 'J a t l
46. (R . ) g *
FOGARAS, ville de Tranfylvanie, dans la province
des Saxons, mais appartenant à celle des
Hongrois fur la rivière d’Aluta , ou d’Alt. Elle
eft bien bâtie & bien peuplée , & elle donne fou
nom à un diftriét qui comprend plufieurs bourgs
habités par des Vaîaques. Cette ville n’eft point
muree, mais elle a dans fon voifinage un château
pour fa défenfe. Dans les troubles dont le pays
fut afHige au fiècle dernier, cette ville eut deux
fièges a foutenir, l’an 1661; l’un de la part du
prince Kemeni, fucceffeur de Barskay, & l’autre de
la part des Ottomans qui protégeoient Michel
Apaffi. Fogaras fe rendit à Kemeni, & réfifta aux
Turcs; mais ce prince étant mort en 1662, elle ne
tarda pas à reconnoitre Apaffi pour maître. Long•
42, 18; lat, 46, 30. Cette ville eft à 10 li. o. de
Cronftat. (i?.)
FOGARAS CH. V o y eç Fogaras.
FOGGIA-, ville du royme de Naples, dans la
Capitanate, près de la rivière de Cerbaro. Ce fut
là que mourut Charles d’Anjou, roi des deux Si-
cileS, en 1285. Cette ville eft du domaine royal,'
Dans fes environs fe voient les ruines de l’ancienne
ville d’Arpi. (J?.)
FOI (Sainte), petite ville de France, en Guien-
ne , dans l’Agénois, fur la rive méridionale de la
Dordogne, avec une juftice royale. Elle eft affez
marchande. Cette ville a foutenu plufieurs fièges
pendant les troubles de religion. Le maréchafc
de la Force la fournit en 1622. Elle eft fituée à
F O K
de Foîx fe trouvoit compris dans la première Lyo-
Hoife. De la domination des Romains , il paffa fous
celle,des Goths, puis fous celle des François, &
après avoir obéi fucceffivement aux premiers ducs
d’Aquitaine , aux Sarrazins, aux comtes de Tou-
loufe, & à ceux de Carcaffone, il eut, vers la fin du
Xe fiècle un comte particulier. Le dernier d’entr’eux
ayant époufé Marguerite-Viéloire de Béarn , leurs
états furent unis en 1290, & Henri IV en ayant
hérité les incorpora à la monarchie Françoife lors
de fon avènement à la couronne. Les comtes de
Foix étoient iffus de ceux de Carcaffone. C’eft un
pays d’états compofés, comme ailleurs , du clergé,
de la nobleffe, & du tiers-état. Quant au militaire,
il y a un gouverneur général, & grand Sénéchal de
la province, un lieutenant - Général pour le roi,
un lieutenant de roi du pays, deux lieutenans des
maréchaux de France, & deux réfidens de rnaré-
chauflee fous les ordres d’un lieutenant.
Foix eft la capitale de toute la province. Elle
a un beau pont de pierre fur l’Ariège, un château
bâti fur un rocher & commandé par deux montagnes
voifines, une maifon de Génovéfains, une
abbaye d’hommes de l’ordre de Saint-Auguftin,
& environ trois mille cinq cents habitans. L’abbaye
vaut 10,800 liv. au titulaire , qui eft nommé?
par le roi, & qui, aux états, occupe la première
place après l’évêque de Famiers. Elle a un bureau
pour la recette des deniers royaux.
Ce comté peut fe glorifier d’avoir donné le jour
à Bayle. Il naquit à Carlat le 8 novembre 1647, &
mourut à Roterdam, la plume à la main, le 28 Décembre
1706 ; fon dïElionn. hijlor. eft le premier ouvrage
de raifonnement en ce genre, où l’on puiffe
apprendre à penfer: mais il faut abandonner, comme
dit M. de Voltaire, les articles de ce vafte recueil
, qui ne contiennent que de petits faits, indignes
à la fois du génie de Bayle, d’un îedeur
grave , & de la poftérité. (R?)
FOKIEN, province maritime de la Chine, &
la onzième de cet empire. Elle a l’océan des Indes
à 1 eft & au fud-eft; la province de Quanton, au
üid - oueft ; celle de Kianft à Fou eft, & celle de
Tchekian, au nord, félon M. de Lifte. Il s’y fait
«ncommerce^ confiderable. Les montagnes y four-
mffent du bois propre à la conftm&ion des vaif-
ieaux. Fecheu en eft la capitale. Long. 134,130: .
la t. 23,30,28. (R.) 5 | | |
. F°LIGNO, F o l ig n y , Fulig'no , chez les la-
j ns,,4 F u lS lmum> ancienne ville de l’état
5e . >dans 1£ duché de Spolete, entre Spolete
& Affife, avec un évêché fuffragant du faint-fiège.
t-lle eft peu etendue, mais elle eft isduftrieufe,
&ütuee dans une plaine agréable & fertile. Caton,
^îceron , Celar, & autres auteurs, font mention
de Foligno. C étoit une ville libre fous la protection
des Romains. Elle eft remarquable par les fa-
vans hommes qu’elle a produits. Sa fttuation eft au
, „ du Topino, à 5 li. n, e. de Spolete, 37 n. e.
fie Rome. Long. 30,18; U t . 42, 5 5, ■ /
Ç’ ç?Çr<jph\e! Joint l. Parfit II,
g F O N ■ 6 o 9
Cette ville s’agrandit au vnT fiècle, ayant été
le refuge des habitans du Forum Flarninium , après
b deftruélion de leur ville, durant les querelles des
Guelfes & des Gibelins.
Elle a de belles eglifes & quelques beaux palais.
On en tire d’excellentes confitures, de bons papiers
& des étoffes de foie. Elle a des foires renommées.
Elle a produit de favans jurifconfultes,
& d habiles médecins : fa population eft de fept
mille habitans. Outre la cathédrale, elle a deux
collèges, cinq paroiffes, onze couvens de femmes
•& douze de religieux.
Foligno fut prefqu’entièrement ruinée en 1281,
par les Perufiens, & enfuite les Terzi s’en rendirent
maîtres .* mais le cardinal Viteilefchi fit mourir le
dernier de cette famille & remit Foligno fous l’o-
béiffance du faint-fiège.
Dans le Gôuvent des comteffes de Foligno. on
admire une Vierge dans les nues , par Raphaël
d’Urbin.
La vallée de Foligny eft arrofée par le Cli-
tumnus, dont les bords nourriffoient les viéli-
mes d’élite d’une blancheur extrême , grandes v ie -
timot. (/é.)
FOLKSTON, petite ville d’Angleterre, dans le
comté de Kent, réduite aujourd’hui à l’état de fimple
village. Il y a une grande quantité de bateaux pêcheurs
, pour la pêche du maquereau qu’on mène
à Londres. Elle paroît être ancienne, fi du moins
les médailles romaines qu’on y. a déterrées font
une bonne preuve de fon antiquité : mais ancienne
ou moderne, elle a la gloire d’avoir donné naifi.
fance à Guillaume Hervé, immortel par fa découverte
de la circulation du fang. Long. 18, 58;
la t. 5 1 , 7 . (Æ.)
FONDI, en latin F u n d ï petite ville de la terre
de Labour dans le royaume de Naples en Italie
avec titre de principauté. Son évêché relève immédiatement
du pape. Outre fa cathédrale elle a une
collégiale & trois couvens. Elle eft dans une plaine
fertile, mais en mauvais air, auprès du petit lac de'
même nom, à 3 li. de Terracine, 15 n. o. de Ca-
poue, 18 n. o. de Naples, 20 f. e. de Rome. L o n v .
31, 3 ; la t .'41,25*
Fundi étoit une ancienne ville municipale dtt
Latium, dans le canton des Aufones. Vitruve, fui-
vant quelques-uns, naquit dans cette ville. Elle eft
fur la voie Appiemie ,, qui en forme la principale
rue. Cetoit autrefois une des villes des A r t în c ï ,
peuples du Latium. Strabon , Pline, Martial, font
un grand éloge' des vins de Fondi. Ces vins font
encore eftimés actuellement.
Ferdinand , roi d’Aragoir, donna cette ville à
Profper Colonne , grand général de fpn tems;
mais elle fut prefque ruinée en 1534, par les
Turcs, qui vouloient enlever Julie de Gonzague ,
époufe du comte de Fondi, la plus belle femme
de fon tems. L’amiral Turc ? Barberouffe, pilla la
ville, renverfa la cathédrale , & fit efclaves ben in
coup d’habitans. Il ÿétrulfit les tombeaux des Ço«
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