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niofa , que l’on nomme la rivière de Betun. Cette
ville a huit lieues de circuit, en y comprenant le
palais de la reine qui en a trois. Elle eft fermee
d'un côté par une muraille faite dune double pa-
liflade d’arbres avec des fafcines au milieu, entre-
laflees en forme de croix , & garnies de terre
Erafle. D e l’autre côté eft un marais, borde de
buiffons, qui fen d e rempart naturel a cette ville.
I l V a plufieurs portés, hautes de huit a neuf pieds,
larges de trois ; elles font de b ois , tout dune
pièce, & tournent fur un pivot.
La ville eft compofée de trente grandes rues tort
droites & larges de cent vingt pieds . outre une
infinité de petites rues qui trayerfent. m "
lon a un to it, un auvent, des baluftrades, eft om
bragée de feuilles de palmier & de bananas, parce
qu’elle n’a qu’un étage. Celles des grands & de la
noblefle ont de grandes galeries par dedans, beaucoup
de.chambres, dont Ifs murailles & le plancher
font de terre rouge. Ces peuples aimept la
propreté ; ils -nétoyent & lavent fi bien leurs, mai-
lo n s , qu’elles font polies & luifantes comme une
«lace. Le palais du roi eft au cote droit de la ville.
C ’eft un affemblage de bâtimens qui occupent un
grand efpace. Cet efpace eft de toutes para ceint
de murailles. On y voit plufieurs belles & vaftes
« a le r te s q u i fontipiitenues par des piliers de bois
închaffés dans du cuiv re, où font gravées les v ic toires
du roi. Chaque coin de pes marions eft emb
elli d’une petite tour pyramidale , fur la pointe de
laquelle eft perché un oifeau de cuivre , «tendant
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^ Le roi de Bénin entretient un grand nombre
de femmes , quelquefois plus de mille. Quand
i l meurt, on enferme dans un ferrail celles avec
qui il a eu commerce ; elles font gardées par des
! eunuques, & chacune à fa;chambre a part, bon
. fucceffeur hérite des autres. Le roi de Bénin a pour
vaflaux les rois d iftan a , d’O uwern g de Jabo,
d’Ifago & d’Odobo. Bénin eft à 45 lieuf I
li'Ouwcrn. Long.iè , é.'.'. 7 , 4°. [M. D . -M-)
B ENIT 1.le lac ) , en Savoie, dans leFauci-
.g n y , an-defliis d’une montagne , du cote de
Bonneville. - ,
BÉNISSONS-DIEU, abbayee de Bernardines,
.fondée en 1138, dans le Foret, fur le Semer, à
q lieues n. deRqanne, diocèfe de Lyon.
BENKHOU , belle ville d’A f ie , dans le Da-
ebeftan , du côté de la Géorgie.
BENOISTE -VAUX, abbaye de Bernardines en
Champagne, diocèfe de T o u l , entre Chaumont
" V e S ô I T ( Saint) bourg de France, éleflion
d’Orléans à Une lieue n. o. de Sully, fur la Lo ire,
avec une riche abbaye de Bènédiflins, fondée en
6îi. Son revenu eft de 15000 liv.
. Benoit ( Saint ) , abbaye reguliçre de Bernardins,
en Lorraine, fondée en_ 1 13 2 , au diocefe
de Metz,.près deHatton-le-Châtel. , „
Ben oit d u -Saut (Saint), petite ville de France
B E N
en B erri, au diocèfe de Bourges, éleflion da
Blanc , à 3 lieues d’Argenton.
BENSE ( île de ) , en Afrique, à l’entrée de la
rivière' Sierra-Léône a 9 li. de la rade. Cette île
a peu d’étendue, & le terroir en eft ftérile. Les
Anglôis y avoient élevé un petit fo r t, qui fut pris
& rafé parTes François le 17 juillet 1704. ‘
BENSHEIM , petite ville d’Allemagne dans l’é-
leftorat de Mayence, fur un ruiffeau, à 4 li. n. e.
de Worms , 2 f. de Darmftadt. Long. 2 6 ,1 5 ; Int.
4Q , 44. ■ '
BÈNTHEIM . petite ville & état fouverain d’Allemagne
, dans le cercle de Weftphalie. La ville
eft fituée fur le W c c h t ,à 13 li. n. o. de Munfter.
Long. 2 4 , 43 1 fut. 52 , 23. - . ,,
Le comté de Bentbeim eft un petit pays qui s e-
tend du feptentrion au midi, le long de la rivière
de Wecht,--entre le pays-de l’èvéque de Munfter,
l'Oweriffel & le pays de Drènté. Il s]y trouve
d’excellentes, carrières,.-La religion dominante de
l’état eft la Réformée. -Lé' comte de Bernheim a
voix & féance, tant à.la diète de l’empire qu’aux
affemblées du cercle. Le chateau de refidence ,
finie à Bentheim , eft placé fur un roc ifolé & très-
haut , & flanqué d’ailleurs de tours. (R.)
B EN T IVO G L IO , petite ville & château d’Italip
dans le Bolonais. Ce lieu étoit autrefois confidéra-
ble’, mais U fut ruina, par le pape M o i l & eft
encore aujourd’hui en très-mauvais état. C ’eft de
là que fort la famille des BentivogHo, qui a eu la
principauté de Bologne pendant plufieurs années-
Long. 2 9 ,4 ; Int. 44, 3 7, ■
B E O L , ou B O H O L , de d’Afie , une des Philippines.
, . ' -
BEOLOY-OSTROF , île de Ruflie , a 7o degrés
■ de latitude feptentrionale, & 84 de longitude. ,
BÈR AR , province de l’empire du Mo.gqJ.en
A f ie , près du royaume de Bengale, Shapour én en
la capitale. ’ .
Cette proyince nous eft fort peu -connue ; cependant
on fait que le terroir eft très-fertile. Il
abonde, en riz , en bleds, légumes & pavots, dont
on tire 4 e l'opium. Les cannes à fucre y croiflent
prefque fans culture, 98 degrés 40 min,, de longit.
22,/#, , a , • ■ ■ ,. \ • . , , ,"
BERAUN ( cercle de ) : ce cercle , 1 une des
divifions -de la Bohême, eft compofé de l’ancien
cercle de Podiebrad, & de celui de Muldau. On
le nomme aüfli le cercle de Pedeverd. Il abonde
en poiftons , en bois & en bleds. Le fupermi de
ces pmduBions peut être facilement tranfporte ,a
Prague fur la Mulda. On y fond, beaucoup de
f e r , & les forêts font remplies de bêtes fauves.
Un auteur Allemand compte dans ce cercle
une ville murée , trois villes ouvertes, feize petites
villes & bourgs ayant châteaux feigneuriaux , iept
petites villes & bourgs fans châteaux, cinquante
manoirs nobles , cinq couvens , & quatre châteaux
ruinés. Le direfloire n’a point de réfidence particulière
: il rient fes fiances à Prague. ÇR.j
B E R
BERAUN, ville royale de Bohême, dans le ^cercle
de même nom , au bord de la Myes. Elle lout-
frit beaucoup des guerres de 14 2 1 , 1 6 1 1 , 1620
& de 1630. En 1600, elle fut prefque entièrement
réduite en cendres. Les Autrichiens remportèrent
dans fes environs, un avantage furie s Pramens
en 1744. Cette ville a été bâtie dès 1 an 746 : il s y
f it , en 143 5, une paix de religion, telle quelle
avoit été réfolue au concile de Bâle. Beraun eft a
.5 li. o. de Prague. Long. 3 1 , 5 5 ; Int. 50, 2.
B E R A Y , ville de France dans la haute Normandie
, avec titre, de comté & fur la Carantone.
Long. 1 8 ,2 0 ; lut. 4.9,6. . i „
BERBERA, ville d’A frique, capitale d une province
qui porte le même nom , & que l’on peut
appeller la Barbarie Ethiopique, fur la côte des
Abyffins , près du golfe nommé par Ptolomée,
Jinus Barbaricus, qui eft entre la mer Rouge & la
.côte de Mozambique.
BERBICE ( la ) , rivière de l’Amérique en Terre-
Ferme, qui fe jète dans la mer du No rd , au 6 , 30
de latitude. Les Hollandois y ont des établillemens
fort confidérables : ils y ont fait, ainfi qu’à Surinam
, de grandes plantations de café. Ils ont apporté
du café de Moka; iis ont cultivé ce café
dans leurs ferres d'Amfterdam ; & “quand les plantes
ont été affez fortes pour fupporter le v o y a g e ,
ils les opt tranfportées à Surinam & à Berbice. Il
n’y a dans le pays qué cette rivière pour arrofer les
.cotoniers , ô^une plante nommée orellane , qui fe
cultive .comme l’indigo, & fert a là teinture.
Cet établiffement, borné à l’eft par la rivière de
,Corentin, & à l’oueft par le territoire de Deme-
ra r y , n’oçcupe que dix lieues de côtes. L’an 1626
en vit jeter les ptemiers fondemens. {R.)
jBERCAD , ville de Pologne , dans le palatinat
de Braclaw.
BERGHEÏCK , petite yille ou bourg des Pays-
Bas , dans la Campine Brabançone. {R.)
BERÇHEIM, petite yille d’Allemagne , au duché
de Juliers 3 fur les frontières de l’archevêché
de Cologne, & fur la rivière d’Erp.
B ER CHITÜ R IA , ville de Sibérie, fur la rivière
de même nom > fur la frontière de Rulîie.
‘ B ERCHTOL SGADEN , ville d?Alleiuague ,
dans la préfeélure de même nom , enclavée dans
^’archevêché de Saltzbpurg, & fituée fur l?Aha.
Elle fournit de fel tout le voifinage, & ne reconr
noft qiie l’e pape pour la jurifdi&iou eccléfiaftique,
& l’empereur pour la jurifdiâipn fécplière. Long.
3 0 ,4 6 ; lai. 4 7 , 30.^ “
-• B ERCKE L, rivière qui prçn.d fa fource dans
l’évêché 4e Munfter, §c fe jète dans l’Iffel à Zut-
phen.
BERCKHEïM , ville de Fraqçe en Alface , à pne
lieue f. o. de Schêleftadt.
B ER C K LE Y , bourg d’Angleterre , dans lq province
cle Glocefter. On y tient un marché.
B ÉROA j ville d’Afie , au pays 3 pnt;re
|fi riyiète Cyrus & l’Arax» '
géographie. Tome
B E R
BERDASCHIR, ville d eP e r fe , dans le Ker-
man, dont elle a été la capitale. Elle eft au 29 , 30
de Int. St au 75e de long.
B E R D O A , peuple de brigands, & dréfert de
même nom en Barbarie, au midi du royaume de
Tripoli.
Le défert de Berdoa, eft vafte & d’une grande
fécherefle ; il fait partie du Zara. Ses babitans
campent fous des tentes vers le 22e degré de lut.
nord. Ce que de Lifte appelle plus particulièrement
le pays de Berdoa, s’étend le long & au nord du
tropique, & comprend cinq ou fix villages & autant
de châteaux. Ce pays nous eft bien peu connu.
B E R D O E , ou B E R D O A , ville d’Afie dans
la P e r fe , province de Gandja. L’air de cette yille
eft excellent. Il y a de bons pâturages , & le bétail
eft nombreux. On y trouve fur-tout des mules qui
font très-eftimées pour leur vîtefle. Long. 6 5 , 3°â
lat. 41.
BEREBERES ou BREBERES , ( l e s ) peuples
d’Afrique qui vivent fous des tentes à la maniéré
des Arabes, dans les différentes contrées de la Barbarie
, mais fur-tout au midi des royaumes de T u nis
& de Tripoli. Ils font braves, fe piquent de
noblefle; ils fe difent defeendus de la tribu des
Sabéens , qui pafferent de l’Arabie heureufe en
Afrique fous la Conduite de leur roi Melec-Ifriqui ;
qui , félon quelques-uns , a donne fon nom à
l’Afrique. Il y a des Bereberes fédentaires.
Leurs principales richeffes confiftent en b étail,
& fur-tout en troupeaux de chèvres , car ils ont peu
de bled; mais la récolte des dattes eft abondante,
& font les meilleures de l’Afrique. Au refte , les
Bereberes compofent différentes peuplades , dont
les moeurs, le caraélere varient félon les cantons
ou les montagnes qu’ils habitent, La peuplade la
plus nombreuse & la plus puiffante eft celle de la
montagne de Teuzéra, qui s’étend de plus de vingt-
deux lieues du côté du levant. Comme leur pays
eft arrofé par les rivières 8t les ruiffeaux qui fortent
des montagnes , il eft plus fertile , plus riche ; on y
voit de vaftes forêts de buis & de leuîifques , qui
font fort hauts, avec une efpece de cèdre d’une
fort bonne odeur. On y trouve auffi des noyers
qtli fsurniflent des noix en quantité; on en fait
beaucoup d’huile. Le pays peut raffembler plus de
vingt mille conibattans, tant à pied qu’a cheval.
En 1539, on y découvrit une miné de cuivre fort
abondante ; on en tranfporta à Mqroc pour faire de
l’artilleriè.
B ER E CZ , ville de la Tranfylvanie.
BERENZNOE ou BERESINA, rivière qui a fa
fource enTithuanie fe jète dans le Nieper.
BERESOW. Voy-i B eresoxva.
B E R E SQW A , pu B ERESOW, ville de Ruflîe,
en Sibérie , dans le gouvernement de Tobolsk , 8c
en particulier dans la province de Baraba. Elle eft
fituée fur la Sofwa qui vérfe à l’Ob,y. (iÜ.)
B E R G , ( Duché d e ) . Ses limites fo n t, au criu-
ShMt, Iç Rhij), qui le fépare dç l’archevêché dq