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titre de bourg royal, eft au bord d'un lac, formé
par une rivière qui va tomber dans le Tay. Elle eft
à 14 lieues n. d'Edimbourg , & 140 n. o. de Londres.
Long. 15,3; la t. 56,25. ( R )
FORGES, bourg de France dans la haute Normandie
, très-connu par fes eaux minérales. Elles
font fournies par trois fources , fi tuées' dans un
vallon où l’on defcend par une belle avenue d’arbres.
Elles font ferrugineufes , & il n’y en a point
dans le royaume qui aient autant de réputation, &
qui foient aufli fréquentées. - V o y e z la defcrip. géog.
& hiflor. de la kaute Norm. Piganiol de la Force,
jdsfcript. de la France , tom. V . h iß . de l acad. des
Sc. 1708. Forges eft dans le petit pays de Bray, à
lieues n. e. de Rouen, 4 de Gournai, 3 de Neuf-
chàtel, 25 n. o. de Paris. Long. i^d. 15' , la-ut.
49 d. 38'. {R .)
FORLI, fur la route que les Romains nom-
-moient voieflaminicnne ; ancienne petite ville d’Italie
dans la Romagne, avec un évêché iuffragant
de Ravenne. C’eft dans fon voifmage qu’étoit 1 an-
cienne ville de Forum L i v ï i , fondée 208 ans avant
X c . par Marcus Livras Salinator, après avoir
vaincu Afdrubal fur le iMerauro, & fouvent nommée
L iv ra dans les auteurs, parce qu elle fut agrandie
par Liyie, femme d’Augufte. Ses habitans vinrent
s’établir à Forli, qui l’ayant en^ quelque forte
remplacée , a pris le nom de Forum L iv i i. Après la
chute de l’empire romain,'elle fe gouverna fort
long-tems en république. Elle fut enfuite foumife
aux Bolonois en 1248, puis à différens feigneurs
particuliers, jufqu’à ce que le pontife guerrier,
Jules I I , la réduifit par la force des armes , fous
l’obéiflance du faint fiège. On y comptoir, en
rx çyp , plus de vingt mille habitans ; à prefent elle
ji’en a pas dix mille. Elle eft fjtuéê dans un ter,
rein fain & fertile , à 4 lieues f. e. de Faenza ,
g n. de Ravenne , 18 n. e. de Florence. Long.
35 d., 10' ; lu t. 44 d., 17', fuivant le B. Ric-
cioli..(Æ.)
FORMÉLLO, petite ville d’Italie, au patrimoine
de Saint Pierre , avec une belle maifon au prince
Chigi. {F-) ■ .
FORMENTERA , île de la Mediterranee, du
nombre de celles qu’on nomme Ba léa res ; elle eft
au fudde celle'd’Yvice , & elle eft inhabitée, à
caufe, dit-on , de la quantité extraordinaire de
ferpens qui s’y trouvent. (R I )
FORMIGNI, village de France en baffe Normandie
, entre Ifigni & Bayeux, remarquable par
la bataille que les Anglois y perdirent fous Charles
VII, en 1550. (Ä.) , , .
FORMOSE , grande île de la mer de la Chine,
à l’orient de la province de Fokien, & qui s’étend
du nord au fud, du 22e depré8' de latitude
feptentrionale jufqu?au 24e degre 20'. Une chaîne
de montagnes la fépare dans cette longueur , en
prientale & occidentale. La partie orientale îi’eft
habitée que par les naturels du pays. La partie occidentale
eft fous la domination des Chinois, qui
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la cultivent avec foin ; ils en ont chafie les Hollaii-
dois en 1661, & y ont nommé un viceroi en 1682.
Le pays abonde en tout ce qui eft néceflaire à la
vie. Les naturels du pays , que les Chinois regardent
comme des fauvages, font doux, équitables;
ils lont légers à la courfe , & très-habiles à tirer de
l’arc. Ils gravent fur leurs corps des figures de
fleurs, 'd’arbres & d’animaux. V o y e l le P. Duhalde
, dejcription de la Chine , 8c le P. Charle-
voix , kijloire du Japon. Tai - Ouang- Fou eft la
capitale de cette île. L sn g it . 139, 10—141, 28.
(* • ) . .
FQRNOUü., en italien, F o ron u o v o K village,1
ou bourg d’Italie en Lombardie, au duché de
Parme 'à 3 lieues fud-oueft de la ville de ce nom,
remarquable par la bataille que Charles VIII , roi
de France, y gagna en 1495 , fur l’armée combinée
du pape, des Vénitiens, du duc de Milan,
forte de quarante mille hommes , tandis que le
roi n avoit avec lui que huit mille foldats. On y
recueille de l’huile de petrole, fur la furface des
eaux de quelques fontaines. Long. 25 , 38 ; la t .
44. 45* (R - )
FORRES,- bourg royal d’Ecoffe , dans la province
d’Eigin , vers le golfe de Murray. L’on voit
dans fon enceinte les ruines d’un ancien palais ;
& l’on trouve dans fon voifinage une colonne de
pierre d’une feule pièce, que l’on croit avoir été
érigée dans le onzième fiècle, en mémoire d’une
viéroire remportée par Malcolm, fils de Kenneth,
roi du pays, fur Swenon , roi de Danemarck.
(R . )
FORSTA, ville d’Allemagne dans la bafle Lu-
face , au bord de la rivière de Neiffequi l’entoure.
Elle fut réduite en cendres l’an 1748 8c
depuis elle a été folidement & régulièrement rebâtie.
Elle a deux châteaux , dont l’un eft ancien 8c
l’autre moderne : & il fe fabrique dans fon enceinte
.des draps fins, des toiles, des tapifferies,
8c de,, très-bonne bière. Les-comtes de Brühl en
. font feigneurs ,‘ainfi que du diftriâ qui porte fon
nom, & qui renferme trente-cinq villages : ils y
tiennent cour de chancellerie, dont on peut appeler
à la régence du pays ; cour féodale, dont
les appels font au confeil privé, fiégeant à Drefde ;
& confiftoire, dont il n’y a pas appel.
FORT-DAUPHIN ( l e ) , fort de l’îlq de Mai
dagafear, fur la pointe méridionale de la province
d’Anofli. fl a été bâti par les François ; if
eft préfentement abandonné, & eft à 1 d. 27’, 20^,
au-delà du tropique du Capricorne. (R . )
F o r t de -l’Ègluse ( l e ) , arx claufula.; fort
fitué entre la France & la Suiffe, à quelque?
lieues de Genève, entre le inont Jura & le Rhône»
Il eft gardé par quelques invalides , & appartient
à la France. Long. 23 , 48 ; la t .4 $ , 12. (R . )
Fort de l’Eto ile ( l e ) , très-bon fort près
de "Hambourg, qui fert.'à cette ville d’avant mur*
ort DE Kel , ou 4e Keiîl. Voyez Kel;
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Fort de LiNCK(le), fortdes Pays-bas fran-
çois, au comté de Flandre , fur la Colm , a une
lieue de Bourbourg, & à deux de Saint-Omer. Il
fut pris par les François en 1676, 8c il leur eft
refte. (R - ) . . .
F o r t-L ouis ( le ) A r x L u d o v icia , place forte
de France , en Alface , bâtie par Louis XIV, dans
une île formée par le Rhin, à 8 lieues de Strasbourg
& de Landau , 12 de Philipsbourg, 5 de
WeiffenBourg. L on g it. 35 d. 44', o " ; la tit. 48 d.
48', d ' .
Cette petite ville à 1O7 lieues eft de Paris, fut
fondée en 1689 , fous la direélion du Maréchal de
Vauban. Les rues en font tirées au cordeau. Elle
n’a qu’une paroiffe, avec un couvent de capucins.
Tous les habitans de cette ville font catholiques.
(/?.)
Fo r t-Louis ( le ) , fort de l’Amérique méridionale
, dans l’île de Cayenne, bâti en 1643 Par
les François. Les Hollandois le prirent en 1675 ; le
comte d’Eftrées le reprit en 1676. (R I )
F o r t -Mo r t ie r , fort très - confidérable d’Al-
face , près de Neuf-Brifach. (R . )
Fo r t Sa in t -François. V o y e z A ire.
FORTECK, château de Suifte bien fortifié,
au canton de Zurich, dans la baronnie d’Altfax.
^ORTEVENTURA, Ile d’Afrique dans l’Océan
Atlantique, l’une des Canaries , découverte en
1417, par Jean de Betancourt, gentilhomme fran-
çois. Elle appartient aux Espagnols , & eft à 36
lieues de Ténériffe. Long. 4 , 28; la t. 28 -20, 15.' mmFORTH (le) , grande rivière de l’Ecofle méridionale
, qui a fa fource près du lac de Tay, baigne
la ville de Sterling, & fe décharge au fond .du
golfe d’Edimbourg , auquel il donne auffi le nom
de golfe de Forth. La rivière de Fortha environ 30
lieues de longueur. V o y eç fa defcriptïon dans Sal-
monet, hifl. des troubles de la G . B . (R . )
FORTUNÉES ( Î l e s ). Les anciens décrivent
ces îles comme fituées au-delà du détroit de Gibraltar
, dans l’Océan Atlantique ; on les regarde
ordinairement chez les modernes comme les îles
Canaries, & cette opinion eft fondée principalement
fur la fituation & la température de ces îles ,
& fur l’abondance d’oranges, de limons, de rai-
fins , & de beaucoup d’autres fruits délicieux qui
y croiflent.
Peut-être ces îles font-elles le refte de la fa-
meufe Atlantide de Platon , qu’il eft cependant plus
vraifemhlable de reconnoître dans l’Amérique, fi
toutefois, ainfi que plufieurs en doutent, elle a jamais
exifté. Voye^ la carte de M. Sanfon, intitulée
A t la n t i s Infula , & Voflius de Scien tiis Mathcmat.
cap. 4 2 , §. IO. V o y e z CANARIES (lies). (R . )
FORZÀ - DE-AGRO , petite ville de Sicile,
dans la vallée de Démona, fur un rocher efearpé,
près d’un ruiffèau , à 8 li.sdeMemne. (R . )
FOS-DI-NUOVO ? bourg d’Italie dans laTof-
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cane, aux confins de l’état de Gênes, dans la
vallée de Magra, fujète au marquis de Fos-di-
Nuovo , de la maifon de Malafpina ou Malefpine ,
qui le poffède en fouveraineté , à titre de fief de
l’empire. (R . )
FOSSANO, ville forte d’Italie, dans le Piémont
, avec une citadelle & un évêché fuffragant
de Turin. Elle eft fur la Sture , à 2 li. e. de Sa-
villan , 4 n. e. de Côni, 10 f. de Turin, 11 f. e.
de Pignerol, & 4 n. o. de Mondovi. Outre fa
cathédrale, elle a trois paroiftes , & huit couvens.
L o n g . 25,23 ; la t . 44 , 2.5. (Æ.)
fOSSAT ( l e ) , petite ville de France, dan«
le Rouflillon, fur les confins du comté de Foix.
1 |t
OSSE, petite ville de l’état de Liège,à 4 li.
n. e. de Philippeville 9 8c 2 8c demie f. o. de Di-
nant. (R )
FOSSOMBRONE , petite ville d’Italie , dans
l’Etat eccléfiaftique, au duché d’Urbin, avec un
évêché fuffragant d’Urbin, & un château fitué fur
une hauteur. Elle eft bâtie des ruines de l’ancien
Forum Sempronïi, près la rivière de Métro , à 7
li. f. o. de Péfaro , 4 f. e. d’Urbin. L o n g . 30 , 27 ;
la t , 43 » 42. (R . )
FOTCHEOU. V o y e z Focheu.
■ FOUÉ; d’autres écrivent Foa , Fuoa, Fua ,
ancienne ville de la baffe-Egypte, for le Nil ,•
dans un terroir agréable , à 7 H. de Rofette , & 16
f. d’Alexandrie. L o n g 4 , ; U t . 30,40. (R . )
FOUGÈRES , petite ville de France , en Bretagne
, fur le Nanfon , aux confins de la Normandie
8c du Maine ; fon nom lui vient, félon
M. de Valois , de ce que fes environs-étoient autrefois
remplis de fougère. L on g . 16 , 22. la t .
48, 20.
Cette ville, qui a un ancien château, fait un
grand commerce de toiles & de cuirs. Elle eft à 10
li. n. e. de Rennes ,9 fie. d’Avranches , 8 1 6 0 0 . de
Paris. Fougères eft le fiège d’une fénéchauffée :
elle a une maîtrife particulière des eaux & forêts,
une fubdélégation de l’intendance, & un collège
mal fondé, qui pourroit l’être mieux en y réunifiant
les revenus du très-inutile prieuré de la
Trinité. Elle a quatre grandes foires par an , des
papeteries& une verrerie. La baronie de Fougères
donne à fon poffeffeur le titre de premier
baron de Bretagne , & le droit de préfider la no-,
bleffe aux états de la province.
Cette ville eft la patrie de René le Païs , né en
1636, mort en 1690; c’étoit un écrivain très-
médiocre , qui donnoit, comme Voiture dont il
étoit le finge, fans avoir certaines grâces de fon
modèle, dans un mauvais goût de plaifanterie. On
fait à ce fujet le vers ironique de Defpréaux ,
S a t . iij .
L e P a i s , fa n s mentir , efl un bouffon p la ifa n t . { R . )
FOUGEROLES, bourg de France , dans le
Maine) élection de Mayenne, {R . )