6 ï z " F O N
tés dans la première, quatorze dans la fécondé
quinze dans la troifième, & treize dans la quatrième.
Ceft fur cet ordre, fi l’on veut fatisfaire
pleinement fit curiofité, qu’il faut lire Sainte-Marthe
dans leIV' vol. de fa G a llia chriftiana , & fur-
tout 1 ouvrage du P. de la Mainferme, religieux
ce Fontevraud , intitulé Cly peu s ordinis Fontebrai
d tnjis. Le premier volume fut imprimé en 1684
le fécond en 1688, le troifième en 1602 • & il
faut joindre à cette Mure, celle de l’article de
rontevraud dans la dernière édition du Diélion-
naire de Bayle.
L’églife de l’abbaye a le tombeau du fondateur,
en marbre blanc & noir. Le bourg de Fonteyraud
elt iitue dans une belle.forêt, à. une lieue fud de
la nve gauche de la Loire , à 5 lieues de Chinon
oc 64 lud-oueft de Paris. (R .S
y ’ ablraye de France, au dio-
•ele de Narbonne, ordre de Citeaux, du revenu
de 9000 liv. (R . )
W OTGOffliH ) , abbaye de France, au
diocefe de Bourges, ordre de Saint-Benoît. El!»
vaut 2 300 liv. (R . )
FONTGUILLLM, abbaye de France, gu dio-
h v (Æ )BaZaS ’ °rdrC de ®teaux’ Elle vaut 2500
FONTMORIGNI, Abbaye de France, au diocefe
de Bourges, ordre de Citeaux, du revenu de
4500 liv. (A.)
FORBAC, ou F o r t a c , petite ville d’Alle-
rnagne, au cercle du haut Rhin dans lé Comté de
Limage, près de Sarbruck. (R.)
,. (Détroit d e ), en anglois F o r bisher
s fir e ig h t , détroit de l’Océan feptentrional,
entre la cote du Groenland , & une île à laquelle
ne ,donne point de nom fur les cartes.
Martin Forbisher, natif de la Province d’Yorck
fameux par fes courfes & par (e s exploits fur mer,’
fit trois differens voyages en 1576, i 577, &
P°“î découvrir une route au nord-oueft
afin de paffer, s il étoit poffible, par le nord de
1 Amérique dans les mers des Indes. Il ne trouva
point ce qu il cherchoit ; mais il découvrit en
échangé plufieurs grands bras de mer, des baies
des lies , des caps, & des terrés qui formoient
un grand détroit auquel il a donné fon nom.
. .JV°tre anglois trouva le détroit dont il s’agit
ici, dans le 69 degré de latitude. Les habitans du
lieu font bafanes , ont des cheveux noirs, le nez
ecrafe, & s habillent de peaux de veaux marins ;
la plupart des femmes fe font des découpures au
vifage & y appliquent pour fard une couleur bleue
& ineffaçable. Les montagnes de glace & de neige
empecherent le chevalier Forbisher de pénétrer
dans le pays, & de pouvoir le décrire. Perfonne
depuis ce tems-la n’a été plus heureux. F o y e r fur
la^vie de ce grand navigateur Heroologia angUca.
FORCALQUIER , Forum Calcarium , & par
corruption Forealquerium , petite ville de Pro-
F O R
vence, capitale du comté de même nom. Elle eil
lur une hauteur, a 6 lieues de Manofqne , 8 f. o
de Sifleron, 12 „. e. d’Aix, à 140 f. e . d e Paris.
Long. 23 , 32 ; U , . 43j 3.
• r tte » j. efl b®ge d’un gouvernement particulier
, & d une fénechauffée. Elle efi fituée dans
une contrée fertile & des plus agréables, au bord
de la petite nviere de Laye , à 2 lieues de la rive
droite de la Durance, dans un air très - falubre.
1 “u,t fo.n «rritoire eft en franc-aleu. Elle a une
collegiale & quatre couvens lexe. de l’un & de l’autre
Le comté de Forcalquier avoit autrefois fes
comtes particuliers, qui dans les anciens titres
lont aulîi appelés comtes d’Arles , comités A r e la -
enjium parce qu Arles étoit la capitale de leurs
états. Le comte de Forcalquier fut réuni à la Provence
en 1193. Le roi prend le titre de comte de
Provence , de Forcalquier, &c. dans les aâes qui
concernent la Provence. (R.) 1
FORCELLI, prefqu’île d’Italie, vers l’embouchure
du Lavino & de la Ghitonda , formée par
le confluent de ces deux rivières, à 2 lieues de
Bologne : ceft-la qu’Oélave, Antoine C i Lepide
s unirent par un triumvirat funefte à la république
44 ans avant Jéfus-Chrift. Ce fut-là que ces
cruels oppreffeurs de la liberté fe facrifièrent mutuellement
tout- ce qui nuifoit à chacun d’eux. La
profeription fut plus monftrueufe & plus horrible
que celle de Sylla; les détails qui nous en ref-
tent font frémir l’humanité. Cicéron en fut la
-’iéiime. (R).
FORCHEIM , en latin Forchemium , ville d’Allemagne
fortifiée , en Franconie , dans 1 évêché
de Bamberg, fur la rivière de Rednitz, à/> li. f. e.
de Bamberg, 8 de Nuremberg. Elle a un bel ar-
lenal, une abbaye , un couvent de Francifcains ,
& un chateau, & ceft le chef-lieu d un baillaee.
ronce-Pilate qui fit crucifier Jéfus-Chrift reçut-il
e jour en cette ville ou à Forçheim, dans le
bpeyergau. c’eft une queftion qui n’a point encore
ete refolue. Long. 28 d., 48-; K 49 d., 44;
| 011 Eoehr , F o r a , petite île de la mer
JIçmagne, fur la côte eccidentale du détroit de
Nefwigk. Elle abonde en beftiaux & en grains. Les
habitans confervent le langage, les moeurs, & l’habillement
des anciens Frifons. Long. 26, 18 • U t
54,46 - (R .)
A- F?,RE'SMONTIERS, abbaye de France, au
diocèfe d Amiens. Elle eft de l’ordre de Saint-Benoît
, & vaut 6400 liv. (R . )
FORESTIERES (villes). On appelle ainfi quatre
villes d Allemagne, fur le Rhin , au cercle de
Souabe, près de la Forêt-Noire: ce font Wal-
dshuth , Lauffemhourg, Seckingen, & Rheinfeld.’
On nomme aulfi villes Foreftieres, ou Forêtales
quatre villes de Suiffe, voifmes du lac de Lucerne;
lavoir, Lucerne, S-witz, Aldtorf, & Stanz. F o y e r
chacune en fon lieu. (R.)
. FORÊT-HERCYNIENNE, en latin H e r cin ia
S y lv a , vafte forêt de la Germanie, dont les anciens
parlent beaucoup , & qu’ils imaginoient tra-
verfer toute la Celtique. Plufieurs auteurs frappés
de ee préjugé, prétendent que les forêts nom-
breufes que l’on voit aujourd’hui en Allemagne,
font des reftes difperfés de la vafte forêt Hercynienne
; mais il faut remarquer ici que les anciens
fe font trompés, quand ils ont cru que le
mot h a r t{ étoit le nom particulier d’une forêt ; au
lieu que ce terme ne défignoit que ce que défigne
celui de forêt en général. L e m o t a r d e n , d’oiis’eft
formé celui d’A r d e n n e s , & qui n’eft qu’une corruption
de kartç , eft pareillement un ternie générique
qui fignifie toute forêt fans diftinêlion. Aufli
Pomponius Mêla, Pline, & Céfar fe font abufés
dans leurs deferiptions de la forêt Hercynienne.
Elle a , dit Céfar, douze journées de largeur ; &
perfonne, ajoute-t-il, n’en a trouvé le bout, quoiqu’il
ait marché foixante jours. A l’égard des montagnes
d’Hercynie , répandues dans toute la Germanie
, c’eft pareillement une chimère des ’anciens,
qui a la même erreur pour fondement. Diodore de
Sicile, par exemple, liv . V . ch. x x v j , traduélion
de Terraflon, regarde les montagnes d’Hercynie
comme les plus hautes de toute l’Europe ; les
avancejufqu’à l’Océan; & les borne de plufieurs
lies, dont la plus confidérable eft, félon lui, la
Bretagne.
i $ans rejeter ce qui vient d’être dit de la forêt
d’Hercyhie , dans cet article qui eft du chevalier de
Jaucourt, le mot hart^ étoit - il en ufage du tems
de Pomponius Mêla, Pline & Céfar qu’il rappelle ?
Cellarius confirme leur defeription de la forêt Hercynienne.
Il eft probable qu’ils la connoifioient
mieux que M. de la Martiniere. (JR..)
Forêt-Noire, grande forêt & pays d’Allemagne
, appellé par les Romains f y l va Aîartiana.
Elle eft dans le cercle de Souabe, & s’étend du fud
au nord, depuis les environs des quatre villes Foreftieres
, jufqu’à^ l’extrémité du baillage de Newen-
bourg, dans les états de Wurtemberg, & vers l’orient
, pretque jufqu à l’Alb. Sa partie méridiodale
'S ^dUte f or^ 9 & ta feptentrionale la
baffe. Elle eft bornée à l’eft depuis Forzheim , juf-
qu’a Nagold, par la rivière de ce nom. De Nagold
elle monte vers Horb & Sulz, & enfuite le long
du Neker. Dti cote de 1 occident, elle commence
au Bnfgau & à l’Ortenau, au voifinage du Rhin.
On lui a donné en allemand le nom de Schwartz-
f a U 9 c’eft-à-dire , fo r ê t-n o ir e , à caufe de l’épaif-
letir de fes bois. Elle s’étendoit autrefois jufqu’au
Rhin ; & les villes de Rhinfeld, de Seckingen,
de Lauffembourg , & de Valdshut, ne fe nomment
les quatre v illes foreftieres, que parce qu’elles
ctoient renfermées dans la Forêt-Noire. Cette foret
faifoit anciennement portion de la forêt Hercynienne
, comme on le juge par le nom du vil-
Hge de Hercingen , proche du bourg de Waldfée.
* eucer & autres croient que c’eft le pays que Ptolomée
appelle le défert des He lv ètiens. Quoi qu’il
en foit, ce pays eft plein de montagnes , qui font
couvertes de grands arbres , fur-tout de pins, &
les vallées font fertiles en pâturages. Ses habitans
tirent pour la plupart leur fubfiftance des beftiaux
qu’ils nourriflènt, de l’exploitation de leurs bois
dont ils fabriquent différentes fortes d’outils, &
du commerce de la refine. Us enfemencent les
lambeaux de terres qui font fufceptibles de culture
, oc en quelques endroits elles ne produi-
a eu ta précaution de les
fertuuer en les brûlant par des branches de fa-
fz?o1?l. 8(/ \ s tafeines répandues fur la fuperficie du R .) r
FOREZ ( le ) , province de France qui a titre
de comte , & qui eft l’ancien pays des Ségufiens,
pla ga Segufanorum. O il borne le Forez au midi
par le Velay & le Vivarais ; au nord, par le duché
de Bourgogne & le Bourbonnois ; au couchant,
par 1 Auvergne ; & au levant par le Lyonnois propre
, & le Beaujolois.
Ce pays, qui fait partie du gouvernement de
Lyonnois, confifte en une grande vallée, fertile
oc agréable, de vingt - une lieues de long, fur
onze de large , arrofée par la Loire. L’air eft
peu fain dans la plaine, à caufe des étangs qui
s y trouvent. Le bled, le vin, le chanvre, les
châtaignes, les pâturages en font les principales
productions. - r
Le Forez eft Baigné d’un affez grand nombre de
nvieres.il y a des mines fie fer, d’acier, de charbon
& de pierre; ce qui fait qu’on y travaille
beaucoup en arquebufer.e. François T' a réuni,
par fucceflion, ce comté à la couronne. On divife
le Forez en haut, qui eft an midi; & en bas , qui
eft au nord. Le haut Forez a pour villes Feurs ,
Saint-Etienne , & Saint-Chaumont : le bas Forez
a Rouane & Montbnfon. F o y e [ Chiftoire univerR
ü f HS 1 F o r e t , p a r J e a n - Marie
df u itl des getîs «de let tr1e6s7 4de ’ m®érit eC, ec opmayms ea Jperaon
Papon, Papyre Maflon, Antoine du Verdier Jac-
ques-Jofeph Duguet, &c.
Les Ségufiens étoient des peuples cliens des
Lduens, in cliente la Æ d u o rum , Comrn. de Céfar •
ce .guerrier hiftorien ajoute qu’ils étoient les premiers
au-dela du Rhône, & les plus proches de
la province Romaine ; ils furent rendus indépen-
dans des Eduens , fous l’empire d’Augufte , &
P ine-les appelle Ziferi. C’eft dans leur territoire
que Munatius Plancus bâtit la ville de Lyon
colonie Romaine : leur capitale étoit Feurs, fur
, °‘r? ’ Forum Seg ufianorum, d’où s’eft formé par
la fuite le Pa g u s Fo ren fz s , qui a donné fon nom
au rorez. Les Ségufiens occupoient le Forez le
& OE bCrT Io,s ; dW s les-
FORFAR, ville d’Ecoffe, capitale d’une pro-
vmee a laquelle on donne indifféremment le nom
de F orfar & celui d A n g u s . Cette ville, qui a le