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me, une heureufe abondance y entretiendrait la
population la plus nombreufe. Il s’y trouve un
grand nombre de montagnes , peuplées par les
Bereiteres qui font des Arabes guerriers , la plupart
indépendans, indomptables , ■& très - jaloux
de leur liberté. Le fleuve de Sébou le traverfe, &
va le décharger par la Mancmore dans l’Océan.
Ce royaume a eu autrefois fes rois particuliers ;
mais il eft à préfent uni à celui de Maroc, 8c n’a
qu’un même fouverain, qui fait fa réfidence à
Miquenez. Il ne faut pas confondre le royaume de
Fez avec la provïnce-de Fez, qui n’en fait qu’une
partie, & dont la fertilité eft prbdîgieufe. Voye^
Saint-Olon , état de Vempire de 'Maroc ; .Marmol,
Mouette, hifioire du royame de M a ro c ; de la Croix,
f c ß - u’A fr iq u e ; h iß . d es C h c r ifs , par Diego de Tor-
F iz , ville aflez forte , & l’une des plus belles
d’Afrique , dans la province & fur la rivière de
même nom, en Barbarie, capitale du royaume
de Fez. Elle eft cempofée de trois villes-, réunies
aujourd’hui, & qui ont été bâties en divers tems
Celle qu’on nomme le vieux Fez contient 80,000
habitans. Elle eft ceinte de vieux murs , garnis de
fours. Elle a fept portes, & elle eft divifée en
douze quartiers , dont chacun a un commandant
qui veille à la police & à ce que les habitans foient
pourvus d’armes.
Le nouveau Fez eft dans une plaine, fur le
bord de la rivière. Il eft ceint d’un double mur , &
garni de tours comme une forterefle. Celle qu’on
nomme B e le y d e , & qui;eft la plus ancienne, eft
fituee au levant de la rivière. On y compte 400
feux.
Il y a à Fez une magnifique mofquêe, dite Car-
ru f e n , qui a , dit - on , un demi mille de tour -
trente portes d’une grandeur prodigieufe, trois
cents citernes pour fe laver avant la prière, &
neuf cents lampes qui brûlent toute la nuit. Cette
ville eft riche, marchande & très-peuplée. Elle a
encore d’autres mofquées magnifiques, & plufieurs
écoles de la feéle de Mahomet.
Il y a à Fez une académie Arabe, où l’on enfei-
gne la grammaire, la poéfie, l’aftrologie, la ju-
zifprudence , la réthorique, là philofophie la
théologie & les mathématiques. Il eft à préfumer
que ces connoiffances n’y font pas pouflees bien
loin, & qu elles y font la plupart, ou dans l’enfance,
ou tiffues d’abfurdités.
- J T, J j .u u u .U / I t q j t ç , ULyOlJt
fynagogues. Il y a un muphti. Les dames rie
y portent des chaînes d’or & d’argent autour
leurs jambes. Fez eft à 100 lieues e. de Mari
3 5 n- j!e Sa!é- LonS- félon les tables arabiques i
& la t it . 32 , 3 ; mais , félon Harris, fa longit
eft II j 34; 45 i IfM 33 , to, o.
Une partie de cette ville Fut renverfée par
tremolement tle terre,du mois de novembre 17«
& deux mille des Fes habitans y périrent Fous
ruines de leurs maifons. ( R . )
F I E
FHRBELLIN. V o y c l Bellin.
FIAIS O , petite ville d’Italie, dans le patrimoine
de Sv Pierre. Elle eft Fituée près du Tibre,
à 6 li. de Rome. (R . )
FIANQNE , 011 Fian on a , petite ville de l’état
de VeniFe, dans 1 Iflrie, avec un port Fur le golFe
de Quarnero , & à l’embouchure de la rivière
d’Arfia. (/?.)
FICHERUOLO." V ey e^ Fig a r u o lo .
FIGHTELBERG’, Aîons. P in n h fem s , haute montagne
d Allemagne, dans le cercle de Franconie,
6i dans la principauté de Rareith, aux confins de
la Saxe, de la Bohême & du haut Palatinat. Elle
occupe" un terrain d’environ quinze milles d’Allemagne
de circonférence : Fes diverFes pentes
Font chargées de bois de pins ; il s’y trouve atifii
quantité de chênes, d’ormeaux, de tilleuls & de
hêtresv deFapins, d’aulnes , dont l’exploitation &
le travail Font très - confîdérables, & Font vivre
la plupart des habitans du pays. Il y a des antres
& des profondeurs par multitude; il y a un
marais de cent cinquante pas de circuit, & di-
verFes ^pointes de rochers d’une grande élévation.
L’une des Fources du Mein, celle du Mein
blanc , eft dans cette montagne , & il en Fort
encore la Saale qui coule en Saxe , l’Egra qui
coule en Bohême, & la Nabe ou Wald - Nabe
-qui fe joint dans le haut Palatinat avec le Nevd»
Nab. {R . ) ' J
FIERGROND. V o y e 1 Fir g ru n d .
FIESOLI, ancienne ville d’Italie , dans la Toscane
, & en particulier dans le Florentin. Elle
etoit connue des Romains fous le nom de F efulaz
Cette ville, placée Fur trois collines d’où le coup
d oeil eft magnifique , eft aujourd’hui prefque entièrement
détruite. Les ruines de fon enceinte
font préfumer qu’elle étoit très-grande. Depuis le
Fac que lui donnèrent les Florentins, en- 1010,
elle ne s’eft jamais relevée, & l’on trouve en-
f core Fur Fon fol beaucoup de Fes débris. Les Florentins
y ont un grand nombre de maifons de
plaifance.
Fiefoli a un évêché fuffragant de Florence, Scelle
eft fituée à deux lieues de cette ville. Telle qu’elle
eft il s’y trouve encore beaucoup d’églifes. Les coteaux
qui l’avoifinent prodnifent d’excellent vin.
Ce fut une des douze premières villes de l'Emilie»
Elle fut beliiqneufe , & même conquérante, mais
elle pafla fous le joug des Romains, aptes ta défaite
des Etrufoues , près le lac Vadimont. Les
dépouilles de Fiefoli contribuèrent ènfuite à l’or--
■ nement de Florence, où fon évêque réfide ordinairement.
C’eft la patrie de Jean Angelic, fùrnommé dé
F ie f o i e , religieux Dominicain , mo.rt en 1455 , &
qui fe ferait diftineué parmi les peintres, s’il n’a-
voit eu l’imbécilite de laifler dans fes plus beaux
ouvrages des fautes groflières, afin, de modérer
lès louanges qu’une trop grande perfecliou pou-
voit lui attirer. Yarchi (Benoift) natif de cette.
ville, s’eft acquis de la confidération par (ès poe.ies
italiennes & par d’autres écrits. Il mourut a Florence
en 1566, âgé de 63 ans .L o n g . 28, 59 ; lo t .
4T , 44* (/L) rr
FIFE, province méridionale d’Ecofle, bornee
au nord par le golfe de Tai ; à l’orient, par la
mer ; au midi par le golfe de Fort ; 8c à 1 oueft,
par les monts Orchell (Orchellhills) : elle fe divife
fort communément en orientale 8c occidentale.
L’air y eft bon, & fes bords font fertiles en bled,
& en pâturages. Le pays eft meilleur vers les côtes
que vers l’oueft, ou- il y a des montagnes. Il n’y
a point de contrées en Ecofle où il y ait autant
de noblefle. Saint-André en eft la capitale. Cette
province fut d’abord nommée R o f s , ceft-àdire,
prefqu’île ; & en effet, c’en eft une , qui fut réunie
à la couronne fous le règne de Jacques Ie'-
M. de Lifte met la pointe la plus orientale de la
province de Fife , dite F ife -n c fs , à 16 d. 20 min.
de long. & fa lat. à 56 deg. 27 min. (R . )
FIGARUOLO , petite ville d’Italie, dans l’Etat
de l’Eglife. Elle eft fituée fur le Pô, dans la légation
de Ferrare. ( R )
FIGEAC , petite ville du Querci, fur la Celle,
qui doit fon origine à l’abbaye de benédiélins qui
y fut fondée par le roi Pépin , l’an 753; elle fut
fécularifée par Paul III, à la prière du cardinal
Jean de Lorraine, qui en a été le dernier abbe
commendataire, & premier abbé titulaire féen-
lierî Lorfque l’abbé y fait fa première entrée, le
feigneur de Montbrun eft obligé de Palier recevoir
habillé en arlequin, & ayant une jambe nue :
puis de mener fa monture par la bride jufqu’à la
porte de l’églife , de l’attendre là, & enfuite de
lui tenir l’étrier & le conduire à la maifon abbatiale.
« Quelle ridiculité ( Journal E n cy clop éd iq u e ,
n mars-1766) de voir un baron fervir de palfre-
» nier à un moine ! Comment laiffe-t-on fubfif-
V ter ces traces indécentes de l’antique barbarie ?
» Il eft vrai que la jument appartient au baron :
a, fi faut avouer que nos aïeux étoient de bonnes
» gens, & les moines alors, bien puifîans 8c bien
» audacieux ».
Figeac eft le chef - lieu d’une éleélion de fon
nom. Elle a un gouverneur particulier , une fé-
néchauffée, line juftice royale , un chapitre ; l’abbaye
eft du revenu de 20,009 lise.
Cette ville fut affiégée pendant trois mois par
line armé.e de trente mille calviniftes, qui furent
obligés d’en lever le liège: mais en 1576, elle
leur fut livrée par des habitans de leur parti, pillée
& brûlée : ils y firent bâtir une citadelle, &
la gardèrent jufqu’en 1612 , que le duc de Sulli,
gouverneur , la remit fous l’obéiflance de Louis
XIII ; alors les fortifications 8c fa citadelle furent
ratées. Elle eft à 9 lieues n. e. de Cahors, 19 n,
d’Albi, 8c 168 f. de Paris. L on g . 19, 40 ; U t . 44,
40. (JL) ' ■
jfIGEN , province du Japon dans l’ile de Ximo :
c’eft dans cette province que fe fait .toute la porcelaine
du Japon : la matière dont on la forme
eft un argile blanchâtre qui fe tire en grande,
quantité du voifinage d’Urifano, de Smvota, fur
des montagnes qui n’en font pas fort éloignées. Les.
femmes en paffent pour les plus belles du Japon.
(/y Bas
FILLECK, bourg de Hongrie dans le comté de
Coliari.Il avoit un château fortifié, fur un roc ef-
carpé , que l’on fit fauter en l’air après plufieurs
fièges 8c plufieurs affauts. Avant cette époque
c’étoit une petite ville , où il fe trouvoit beaucoup
de noblefle. Au voifinage de ce lieu, aujourd’hui
chétif & fort défert, eft une bonne fource
d’eaux minérales. Elle eft fur l’Ipol, à 11 lieues
d’Agria. (F l.)
FINAL, petite ville d’Italie, capitale d’un mar-
quifat auquel elle donne fon nom , 8c qui eft enclavé
dans l’état de Gènes. Final1 eft fur la Méditerranée
, à 12 lieues f. e. de Coni, 13 f. o. de
Gènes, 22 f. e. de Turin, 24 f. o. de Calai. Long.
23, 325 Ut. 44 , 18. -
Le marquifat de Final eft fitué au milieu de la
partie de l’état de Gènes, qu’on nomme rivière
du couchant, 8c qu’il partage. Il eft fertile, agréable,
8c Bien peuplé.’ La maifon Caretti, fouve-
raine de ce marquifatperpétuellement inquiétée
par la république de Gènes , le vendit, en 1590 ,
à certaines conditions , à la couronne d’Efpagne ,
qui le pofféda comme fief de l’empire. Les François
qui s’en empareront durant la guerre de la
fuccelfion , le rendirent à l’empereur, avec toute
la Lombardie. En 1713 , l’empereur le vendit à la
république de Gènes , pour en jouir de la même
manière que l’Efpagne. Le prix de la vente fut de
1,200,000 piaftres, dont chacune vaut 5 liv. ou
cent fous , monnoie Génoife. La république ayant
déclaré la guerre au roi de Sardaigne , en 1745.,
ce prince fit la conquête du marquifat de Final,
qu’il rendit à la république, par la paix d’Aix - la-
CUapelle, en 1748. La ville a un port commode,
8c elle eft défendue par un château fortifié, 8c deux
petits forts. (R . )
FINALE, ou F inal de Modene , petite ville
du Modénois , en Italie ; elle eft fur la rivière de
Panaro, à 5 lieues n. e. de Modène, 49 f. de la
Mirandolè. Long. 28 , 50 ; Ut. 44, 36. (R.)
FINISTERRE (cap d e ), Promontonhm Art.z-
brum , ou finis terra. C’eft le cap le plus occidental
, non-feulement' de la Galice 8c de l’Efpagne,
mais encore de l’Europe, ce qui fait que les Romains
qui ne connoiffoient tien au delà le nommèrent
finis terrât, ou le bout du inonde. Il fe trouve
fur ce cap un village de même nom. (R I )
FINLANDE, Fennonia , province de Suède’,
bornée eft, par la Ruflïe, oueft, parle golfe de
Bothnie, fud, par le golfe de Finlande, nord, par
la Laponie Suédoife. Elle pafle en général pour
abonder en pâturages, en beftiaux 8c en poilTon.
Il s’j» trouve d’ailleurs de grandes forêts de pins.