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par l’inondation des éclufes. Louis XV la prit en
1745, & le duc de Marlborough l’avoit prife en
1706.
Le commerce eft en futaines & en lin , dont
il y a un marché chaque femaine. On admire dans
l’églife paroiflïale de Notre-Dame l’excellent tableau
de l’adoration des bergers , peint par Van-
Dyck ; & dans celle des Capucins , celui de Jélus-
Cnrift mourant , que M. Defcamps , dans fon
voyage pittorefque de Flandre en 1769, regarde
comme le chef-d’oeuvre de ce grand peintre. (R.)
DENIA, ville d’Efpagne , au royaume de Valence.
Elle eft lituée proche la mer, vis-à-vis 111e
d’Iviça, au pied d’une petite montagne, fur laquelle
eft un château. Elle a un port dont l’entrée
eft danvereufe. On en exporte des raifins fecs &
des amandes. Cette ville étoit autrefois épifcopale.
Les Marfeiliois la fondèrent quelques Cèdes avant
J. C. Elle eft à ai li. n. o. d’Alicante, 18 f. e. de
.Valence. Long. iS, 8; la t . 39. (R.)
DENIS (Saint) , ville de l’Ile de France, autrefois
C a to la cum , Catulliacum. Elle eft dans une
plaine agréable & féconde, aux bords de la Seine,
& à deux lieues de Paris. Elle doit fon accroiffe-
fernent à la célèbre abbaye de Bénédiflins de la
congrégation de Sai'nt-Maur, qui y fut fondée fur
le tombeau & en l’honneur de Saint Denis, &
de fes compagnons. Les rois Dagobert, Pépin,
Charlemagne & Charles-le-Chauve en ont été
fucceflivement les bienfaiteurs. L’églifè, achevée
en 1181, elLun vaifleau gothique de la plus grande
légéreté. Elle eft couverte en plomb. Près du choeur
eft une falle qui renferme le tréfor , réputé un
dés plus riches qu’il y ait dans la chrétienté. Cette
églife eft le lieu de la fépulture des rois de France
& de la famille royale. Le premier qui y fut inhumé
eft Dagobert, qui en eft regardé comme le
fondateur. Parmi les monumens nombreux que
l’on y voit, on diftingue ceux de Charles V &
de fa femme , de Charles VIII, de Lopis XII &*
de fa femme , de François Ier & de fa famille ,
de Henri I I , de fa femme & de fes enfans ,-du
maréchal de Turenne, dont Louis XIV, par une
diftinéiion honorable, voulut mêler les cendres à
celles de nos rois. Le monaftère eft un très-bel
édifice moderne. Les revenus de la menfe abbatiale
font affeâés à la maifon de Saint-Cyr. Cette
abbaye eft immédiatement foumife au Saint-Siège.
Long, rp , 1', 11 " ; U t . 4 8 ,5 6 ,8 , (R.)
D enis ( Saint ) , petite ville de France , dans
le bas-Languedoc , au diocèfe de Carcaffonne. (R.)
D enis de C andé ( Saint ) , ou C andé en
L amée , petite ville de France , en Anjou, au*
trefois place forte , avec titre de baronnie, grg-
nier-à-fel , bureau des traites foraines , fttuée au
confluent des rivières de Mandie & d’Erdre. Elle
appartient au prince de Condé , & elle eft de
l’éleclion d’Angers. (R.)
DEPTFORT , autrefois W estGreentvich ,
yillc d’Angleterre, fur la Tjmjfe, près de Lon-
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dres. On y conftruit & on y radoube des vaif-
feaux de roi. Elle coufifte en deux parodies. (R . )
DERAS, ville de Perfe, en Ane. L o n g . 79 ,
3° ’ la t' U >32* .W
DERBENT, ville de Perfe, en Afie , fituée au
pied du Caucafe, proche la mer Cafplenne. Elle
eft grande & forte, & fut fondée par Alexandre
le Grand. Les murs en font de pierres plus dures
que le marbre, & qui font un aggrégat de coquilles
de moules brifées, & de grès pulvérifé & mafti-
qué. On voit auprès, de cette ville une muraille
qui s’étendoit depuis la mer Cafpienne jufqu’au
ront-Euxin. Long. 67, 35 , U t . 42, 8. (Æ.)
DERBY. Foye{ D a r b y .
DERBI-SHIRE , province d’Angleterre , qui a
Derby pour capitale. Elle a des pâturages, des
grains & des bois, fur-tout à l’eft & au fud. Il
y a aufli des carrières de pierres ,■ de charbon fofr
fille , & des mines de fer & de plomb , du marbre,
de l’albâtre & du criftal. (R .')
DERENBOURG, château, ville & feigneuriç
d’Allemagne, dans la baffe-Saxe, & dans les états
du roi de Prufle, qui en confie l’adminiftration à
la régence - d’Halberftadt. L’abbaye impériale de
Gandersheim en eft fuferaine. Elle eft lituée fur
la rivière de Holzemme. C’eft le ftège d’une in G,
peâion eccléfiaftiquè. (/?.)
DERMBACH , ou T hermbach , bourg ,
château & bailliage d’Allemagne , au cercle du
haut-Rhin, & dans l’évêché de Fulde. Elle a une
églife catholique, une luthérienne, & un couvent
de Cordeliers. (/?,)..
DERMONDE. V o y e * D endermqnde.
DERMOUTH. Voye^ D armouth.
DERNBACH, ou D a r n b a ch , comté d’Allemagne,
en Franeonie , fitué entre le pays dç
Heffe & celui de Henneberg, près de Smalcalde.
D ernbach , petite ville de la haute - Hefle 9
avec un château, dans le bailliage de Blanckenf-,
tein. Elle eft au landgrave de Heffe-Darmftadt. La
maifon de Dernbach s’çteignit en 1697. (RÇ)
DERNBOURG. V oy e 1 D erenbourq.
DERNIS , ville de la Dalmatie Vénitienne *
avec un fort. (R . )
DEROTE , ou Deronte , ville d’Egypte,
fttuée dans une île que forme le canal qui va du
Caire à Rofette. Long. 49 ; la t . 30 , 40. (i?.)
DERP, ville de Livonie. Elle eft fttuée proche
la rivière d’Ambeck. Long. 4 5,10 ; la t. 58,10,
Les fondemens en furent jetés en 1030. Elle
fut confidérable autrefois. C’étoit le ftège d’un archevêché.
Elle étoit du nombre des villes anféa-
tiques, & elle faifoit un commerce très-étendu ;
mais les çhangemens de maîtres & les ftèges fré-?
quens qu’elle a foutenus, les facs qui lui ont été
donnés, les incendies qu’elle a effuyés, l’ont entièrement
fait changer de face. Les remparts &
les fortifications en font détruits. Au refte, il no
laide pas de s’y être régénéré une polulation affea
nombre ufo
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îlômbreufé quoique pauvre. Cette ville eft du domaine
des Ruffes. Son univerfité ne ftibijite plus.
Les Polonois , les chevaliers porte - glaives, les
Suédois, les Ruffês en ont été fucceflivement les
maîtres. Elle eft: à 25 H. f. o. de Narva, 20 n. o.
de Plefcow. ( R .) . . , ,. ,
DÉSERT, lieu fauvage , inculte & inhabité,
tels qu’étoient autrefois les deferts de la Lybie &
de la Thébaïde. , , - .
Les géographes donnent cé nom en général à
tous les pays qui ne font que peu ou point habités.
Dans l’écriture , plufieurs endroits de la Terre-
Sainte, ou voifins de cette Terre , font appelles
D éfer ts. Le Défert pris abfolument, eft la partie,
de l’Arabie qui eft au midi de la Terre-Sainte,
& dans laquelle les Ifraélites errèrent pendant quarante
ans, depuis leur fortie d’Egypte jufqu’à leur
entrée dans la Terre promife. (R.)
DESIRADE , ou D eseada , petite île des
Antilles, dont les François font les maîtres. Elle
eft fituée à l’orient de la grande terre de la Guadeloupe.
Elle n’eft pas habitée, n’ayant point d eau
douce.
La Defirade eft ainfi nommée de l’heureufe
rencontre qu’en fit Chriftophe Colomb , apres
avoir été long-tems balotté des vagues, lors de fon
fécond voyage en Amérique. Cette île a 4 lieues
de long , fur 2 de large. Elle eft a 7 lieues de
Marigalande , & à 4 lieues i de (a Guadeloupe ,
dont elle paroît avoir été détachée.
C’eft une efpèce de rocher, où l’on ne peut
cultiver que du coton. On ignore en quel tems
précifément elle a commence à etre habitée. Voyet^
là fin de l’article G uadeloupe. (R.)
DESSAW, ville d’Allemagne , au cercle de
haute Saxe. Elle eft fituée fur l’Elbe, dans la province
d’Anhalt. L o n g 30, 25 U t . 51 , 58.
C’eft la réftdence du prince d’Anhah-Deffaw.
Elle eft fituée dans une plaine fort agréable, fur.
la Mulde , qui, à peu de diftance de là , fe perd
dans l’Elbe. Elle a deux églifes calviniftes , une
luthérienne , une école latine , deux hôpitaux , &
une maifon d’orphelins. Elle eft entre Magde-
bourg & Wurtemberg, à 15 lieues n. de Leip-
fick. (R.) f B
DETERN. C’eft dans la Weftphahe, & en particulier
dans l’Oftfrife-, un lieu connu affez nouvellement
par fes eaux minérales. (R.)
DETHMOLD, très-ancienne ville d’Allemagne,
dans le cercle de Weftphaïie, & dans le
comté de Lippe , fur la rivière de Werra. Elle
fe partage en vieille & nouvelle ville , & renferme
le château où réfident les comtes. Elle a
une très-bonne école latine à l’ufage des réformés
, deux églifes , l’une luthérienne , & l’autre
réformée. Cluvier & d’autres croient que ce fut
aux environs de cette ville que Quintilius Varus
perdit les légions d’Augufte. Selon eux, c’eft l’ancien
Teutenburg.TUe eft à une lieue & demie de
^ingaw, 6 de Paderborn. Les comtes régnans ont
rG tographic. Tome l % F u n ie I I .
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line belle maifon de plaifance datls le' fauxbourg.
Le château qu’ils ont dans la ville n’eft autre chofc
qu’une fortereftê. Long. 26 5 10 ; la t. 52. (-£•)
DÉTROIT. C’eft un bras de mer refterré des
^eux côtés par lés terres, & qui ne laifle qu un
paflage plus ou moins ouvert pour aller d’une
mer à une autre» On le défignoit autrefois fous le
nom de bofphore.
Le détroit le plus fréquenté & le plus fameux
eft celui de Gibraltar, qui fépare l’Efpagne de
l’Afrique, & joint la Méditerranée avec l’Océan
Atlantique.
Le détroit de Magellan, qui fut découvert en
15 20 par Magellan , fut quelques tems fréquenté
par ceux qui vöuiöient pafter de la mer du Nord
à celle du fud ; mais en 1616, on découvrit le
détroit de le Maire , & on abandonna celui de
Magellan, tant à caufe de fa longuenr, qui eft
plus que double de celle du détroit de Gibraltar f
que parce que.la navigation y eft dangereufe, a
caufe des vagues des deux mers qui s y rencontrent
& s’entrechoquent.
Le détroit qui eft à l’entrée de la mer Baltique
, fe nomme le Su n d . Il ne faut pas le confondre
avec le détroit de la Sonde, qui fépare
les îles de Sumatra & de Java. Varenius croit que
les golfes & les détroits ont été formés pour la
plupart par l’irruption de la mer dans les terres.
Une des preuves qu’il en apporte, c’eft qu’on ne
trouve prefque point dîles dans le milieu des
grandes' mers, & jamais beaucoup d’îles voifines
les unes des autres- On peut aufft voir les autres
preuves aux articles C ontinent , T erraque.
V o y e i aiijji Chijl, natur. de M. de Buffon, tom. 1.
On y remarque que la direélion de la plupart des
détroits eft d’orient en occident, ce qu’on attribue
à un mouvement ou effort général des eaux
de la mer dans ce fëns. ^
Le détroit qui fépare la France d avec 1 Angleterre
, s’appelle le P a s de Calais. V o y e£ fur la jonction
de l’Angleterre a la France, & fur le pas
de Calais, la d o t a t i o n de M. Defmarets, qui a
remporté le prix de l’academie d Amiens en 175^*
^ détroit. Le détroit d’Anian eft un de ceux
dont on a. le plus parlé, fans l’avoir jamais bien
connu. On a toujouts entendu fous ce nom le
paflage que l’on fuppofoit être au nord-oueft de
l’Amérique, ou la communication de la mer Glaciale
à la mer du Sud, au-deffus de la Californie;
Voyez Anian. (i£.)
DETTINGEN. Voye^ Ettingen.
DEULE , petite rivière des Pays-Bas, dans là
Flandre Francoife. Elle naît aux confins de 1 Ar-,
tois, paffe à Lille , & fe jète dans la Lys. (A.)
DEUTS - BROD , ville de Boheme , dans le
cercle de Czaflaw. Sa fondation ne remonte qu à
U DEl?X(-^ONTS , ou Zweybruck , ville
d’Allemagne , au duché de mêmenom. Elle eft