
ï $ 6 A R M
ridante; maïs les giieres, les féditions, les incendies
l’ont fùccefîivement réduite à un état mifé-
rable : elle eft cependant encore le fiege d’un archevêque
, primat d’Irlande, & la feule du comté
d’A rmagh, avec Charlemont, qui en voie , pour
Armagh, des députés au parlement. Cette ville eft
dans l’Ultonie. Le comté qui porte fon nom, eft
la plus fertile partie-de toute l’Irlande. La capi tale
en eft Charlemont. Armagh envoie deux députés
au parlement. Elle eft fur la rivière de Ka-
l i n. Long. i o , 4 6 ; lat. 54. (/?.)
A RM A G N A C , province de France, avec titre
de comté, d’environ 36 lieues de long, fur 25
de large, dans le gouvernement de Guienne, bornée
à l’orient par le Languedoc & le pays de
Comminges ; au f. f. e. par le Nebofuan ; au fud,
par les Pyrénées, qui la féparent de PAragon ;
au f. o. par le Bigorre ; à l’occident, par le Mar-
fan & le Béarn ; au feptentrion, par le Condo-
mois 6c PAgénois. Auch en eft la capitale. Il fe
divife eh haut & bas Armagnac. C ’eft un pays
généralement fertile en grains, en vins, en bons
fruits & en pâturages. Outre les bleds, les vins
& les eaux - de - v ie , on en -tire du lin , de
la la ine, du marbre, du plâtre & du falpêtre.
L ’air en eft fort tempéré, & le terrein très-inégal.
Il a eu long-temps fes comtes particuliers,
qui formoient une branche de l’ancienne maifon
de Gafcogne, 6c dont le dernier, peu* fidele aù
roi Louis X I , fut tué au liège de Leéloure en
1470. (R.).
A RM AM A R , ville de Portugal, dans la province
de Beira, au département de Lamego. L ’on
n’y trouve que deux églifes paroiftiales ; preuve
du peu de confidération qu’elle mérite; car, dans
ce pays-là, les moindres villes ont plufieurs Eglifes.
( * . )
A R M A N Ç O N , ou ARM AN SO N , riviere de
France en Bourgogne, qui a fa fource au-defliis
de Semur, où elle pafle, reçoit la Brenne, ar-
rofe Tonerre, & fe jète dans l’Yonne à la gorge
d’Armançon, près d’Auxerre. (Æ.)
A RM A N O TH , province de PEcofte feptentrio-
n ale , qui fait partie de la province de Rofs ,
entre celles de Locquabir & de Murrai. (/?.)
ARMEDON , ou A RM EN D O N , île dans le
voifmage de l ’île de C r ê te , à Poppofite du promontoire
Sammonien. C ’eft apparemment l’un de
ces écueils, fans nom moderne, dont on fait q ue ,
de nos jours, Candie eft environnée, (i?.)
ARMENIE. O n aftùre, dans la première édition
du Di&. raif. des Sciences, &c. que le paradis ter-
reftre étoit fituê en Arménie : c’eft feulement un
des trois fentimens des favans ; car le pere Har-
dpuin, la Martiniere & d’autres le placent dans
la Paleftine , & d’autres dans la Babylonie, au
'confluent du Tigre & de l’Euphrate. C ’ eft pour
faire xonnoître cette fküation différente prétendue
par les favans, que M. de li fte nous a donné,
eo 1764 , fe belle carte de Paradifi ter refais fuu*
A R M
L’Arménie eft un grand pays d’Afie, borné à l’occident
par l’Euphrate ; au midi par le Diarbeck,
le Curdiftan & l’Aderbijan ; à l’orient par lè Chir-
v a n , & ail feptentrion par la Géorgie. Il eft ar-
rofé par plufieurs grands fleuves. C ’eft un des plus
beaux & des plus fertiles pays de l’Afte. Elfe a
eu des rois particuliers ; mais leur domination ne
fut jamais durable, & les copquérans de l’Afie la
fournirent tour-à-tour à leur obéiffance. Elle eft
aujourd’hui en partie du domaine des Perfans ,
en partie fous l’empire {Ottoman. Les Arméniens
font fort intelligens dans le commerce. Us pro-
feffent la religion chrétienne ; mais ils font Euty-
chéens. Us confacrent avec le pain azyme, & ne
mettent point d’eau dans le calice. Leurs prêtres
féculiers peuvent fe marier, mais ils ne peuvent
époufer des veuves, ni palier à de fécondés noces.
Les troiftemes font défendues même aux laïques.
Au reftê, il y a bon nombre d’Arméniens catholiques
Romains , unis au Saint-Siège , quoique ,
fous la domination des Turcs & celle des Perfans.
L ’Arménie majeure des anciens eft la partie de
l’Arménie qui appartient aux Turcs. (/?.)
A RM EN N A , ruines d’une ville appellée autrefois
Medobriga : on les voit dans l’Alentéjo, près
de l’Eftramadure d’Efpagne, 6c du bourg de Mar-
vaon. (R.')
ARMENTIERES, ville des Pays-Bas, dans le
comté de Flandre, au territoire d’Y près, capitale
du quartier de la Wepe fur la Lys. Long. 20, 27 ;
lat. 50, 40.
Cette v ille , qui a fon feigneur particulier de
la maifon d’E gmont, fut prife & démantelée par
les François Pan 1667. Son fort, avant cette époque
, pareil à celui des autres places de la contrée,
l’avoit fouvent expofée aux horreurs de la
guerre : les François & les Efpagnols, conftam-
ment en guerre dans le dernier nècle & dans le
précédent, tour-à-tour s'emparaient & fe chaffoient
de fes murs : leur démolition a fait fon. repos; & ,
ceffant d’être importante comme fortereffe, elle l’eft
devenue comme ville de commerce , comme place
de fabriques de draps três-eftimés. Elle eft à 3 lieues
n. o. de Plié, 12 f. e. de Dunkerque -9 14 f. o. de
Gand, & 55 nord de Paris. (Æ.)
ARMIEN, ou ARMIER, petite ville de France
en Dauphiné, & dans le Valentin. (R.)
ARMIER, petite ville de France dans le Dauphiné,
au Valentinois. ([R.)
ARMIERES, petite ville du Hainaut, fur la
Sambre. Long. 2 5 , 3 ; lat. 5 2 ,4 » jÉH
A RM IN A CH A , petite ville de la Natolie, dans
PAladulie, au pied du mont Taurus. On prétend
que c’eft l’ancienne Cybiftra. (R .)
A RM IR O , ville de la Turquie Européenne,
dans la Macédonie, fur le golfe de Voire, & les
côtes de l’A rchipel, vis-à-vis l’île de Negrepont.
Long. 4 1 , 10 ; lat. 38, 34. Elle eft à 12 lieues
f. e. de Lariffe.
Il y a encore dans l’île de Candie une rivière
A R M
idc ce nom : elle coule près le Caftel-Malvefi, &
fe décharge dans la Mediterranée, près de Pa-
leo-Caftro. On dit que c ’eft l’Oaxès des Anciens.
On croit que l’Amiro, montagne de Portugal,
aux confins de l’Alenté jo, près Portalegre , eft
Yfierminius ou Eminius mons des anciens. (f?.)
ARMIROS , peuples de l’Amérique méridionale
, non loin des bords de la rivière de la Plata.
Leur pays fut découvert par les Efpagnols en 1541.
On le dit fertile en maïs, en caffave > 6c rempli
d’oies, de poules d’Indes 6c de perroquets. Quelques
uns croient que ce font les mêmes que les
arécifes. (R.)
A RM O A , petite rivière d’Arcadie, qui fe jète
dans l’Alphée. On croit que c’eft YAmarynchus
des anciens. (R-)
ARMOACHIQUOIS , fauvages de l’Amérique
feptentrionale, qui changent fouvent de demeure.
O n n’a encore rien de certain fur leur figure ,
ni fur leur caraétere. (Æ.)
ARMORIQUE : c’eft ainfi que les anciens dé-
fignoient la petite Bretagne. Ce mot fignifie maritime
: il faut comprendre fous ce nom, outre la
petite Bretagne, quelque portion de la Normandie.
Selon Sanfon, il convenoit à tous les peuples qui
formoient la province Lyonoife fécondé, qui fut
enfuite divîfée en fécondé & troifieme, ou font
maintenant les archevêchés de Rouen 6c de Tours.
(Æ.) | i |
A RM O T ( Isle d’ ) , petite île de la mer de
Gafcogne, fur la côte de Saintonge. (R.)
ARM U YDEN , ou ARN EM U YD EN , ville des
Provinces-Unies des Pays-Bas, dans l’île de Val-
cherên. Long, 21., 10 , lat. 5 1 , 30. C ’étoit autrefois
une ville paflablement grande, commerçante
& allez bien bâtie ; mais l’entrée de fon port
ayant été bouchée par des fables accumulés, 6c
étant devenue par-là impraticable, elle déchut infiniment.
Les falines qu’on voit par-tout dans fes
environs, font la principale de fes reffources. Elle
eft à une demi-lieue e. de Middelbourg. (R .)
A R N A W D , nom commun fous lequel les Turcs
comprennent la Macédonie & l’Albanie, gouvernées
par un pacha. Les habitans en font de bons
foldats ; peut-être font-ils encore très-fanguinaires,
car ils exercent, dit-on, la profefHon de bouchers
dans toute la Turquie. (R.)
A R N A U T E S , peuples d’A lb anie, fur la côte
orientale du golfe de Venife : ils font errans 6c
vagabons. O n donne aufli le nom & Amantes aux
Albanois qui fe font fixés dans Tîle de N io , une
de celles de l’Archipel, 6c plus généralement encore
aux habitans de l’Albanie & de la Macédoine
, conjointement. (R).
A R N A Y -L E -D U C , petite ville de France en
Auxois , au duché de Bourgogne, diocèfe d.’Au-
tun, fur la riviere d’Arroux. Il y avoit autrefois
un château qui paflbjt pour fo r t; mais il n’en
refte plus qu’une tou;r. L’égiife paroiffiale eft bâtie
dans l’enceinte du château. Il y a un prieuré
A R N 157
de l’ordre de Saint-Benoît, fondé en 1088 par
Girard, feigneur d’A rnay. Le prieur a juftice dans
Arnay deux fois l’année, depuis midi de la veille
des fêtes de Saint-Jacques 6c de Saint-Blaife, jufqu’à
midi du lendemain. Il y a un hôpital fondé, en
1686, par les libéralités de plufieurs citoyens, un
petit collège & deux couvens. C ’eft la quinzième
ville qui députe aux états de la province : fon bailliage
s’étend à cent vingt paroiffes ou communautés.
Quatre rivières y prennent leurs fources, l’Arroux ,
l’A rmançon, la Braine 6c le Serain.
Le duc de Bourgogne, Robert I I , acquit Arnay
en 1289, pour 1500 livres, d’où elle a reçu le nom
d’Arnay-le-Duc. Philippe le Bon l’unit au comté
de Charni, qu’il donna à Pierre de Bauffremont en
faveur de fon mariage avec Marie, fa fille naturelle,
en 1456. Depuis ce tems, les comtes de
Charni ont toujours été feigneurs d’A rnay : c’eft
aujourd’hui le prince de Lambefc.
Arnay eft remarquable par la bataille qui s’y
livra entre l’amiral de Coligny & le maréchal de
Coffé-Briflac, le 27 juin 1570. Henri IV y fit fes
premières armes, 6c il dit depuis qu’ilétoit quef-
tion dans cette affaire de vaincre ou d’être pris ;
animés par fa préfence, quatre mille proteftans,
fans canons & fans bagages, défirent douze mille
catholiques. Par la paix qui fuivit bientôt cette action
fîgnalée , on accorda aux huguenots quatre
places de fureté ; & pour l’exercice de leur religion
, en Bourgogne, les fouxbourgs de Mailli-la-
Ville 6c ceux d’Àrnay.
Depuis ce tems, les caviniftes y eurent un mi-
niftre qui tenoit le prêche au fauxbourg Saint-Honoré
, où toute la nobleffe des environs fe rendit
pour la cène, jufqu a la révocation de l’édit de
Nantes en 1685.
Le commerce d’Arnay eft en b led, en laine &
en beftiaux ; mais il n’eft pas considérable.
Cette petite ville eft à 5 lieues d’A utun, 6 de-
Beaune , 6c 10 de Dijon. (/ü.)
A R N D A L , petite ville commerçante de Norv
è g e , dans le diocèfe provincial de Chriftianfand ,
fur le bord du fleuve d’Arndal, qui forme en cet
endroit un golfe d’un quart de mille de profondeur.
Cette ville qui eft une place d’entrepôt, eft
coupée de canaux, 6c bâtie prefque entièrement
fur pilotis. Les plus grands vaifféaux s’en appro-
; chent commodément, & peuvent arriver jufqu au
pont &-à la douane. On les y charge du fer & des
bois que produit la contrée, ■ & que les étrangers
achètent. Le gouvernement y protège & y fàvorife
même beaucoup ceux des diverfes nations qui vont
s’y pourvoir. Elie a beaucoup de mines de fer dans
fes environs. ( R. )
ARNEMUYDEN. Voye^ A rmuyden.
ARNE-SYSSEL, diftriéïde riftan.de, dans l’enceinte
duquel eft la ville épifcopale de Skaaiholt.
{ K ) '
ARN E BO üRG , ville d’Allemagne, dans ïa
vieille marche de Brandebourg, fur l’Elbe , entre