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fon de. chanté. Le village d’AgWpod, qui eft de
la dépendance de Frome , vit naître, en 1674,
Elifabcth Singer , plus connue fous le nom de
madame Rowe, morte en 1737. Long. 15 , 10 ; lat.
5 1 ,2 0 . (R )
FRONSAC , ville de France, dans la Guyenne,
a 9 li. n. e. de Bordeaux, fur la rive droite dem
ie , près de fon confluent avec la Dordogne.
II.y avoir jadis au-deffus un château qu’on difoit
avoir été bâti par Charlemagne, en 7 70 , mais il a
été démoli. Cette v ille, avec la terre qui en dépend
, 8c qui eft une des plus belles du royaume,
appartient, à titre.de duché-pairie, à la famille
du feu cardinal de Richelieu. Long. 17, 22, Lit.
46. (R.)
FRONTE IRA , petite ville de Portugal, dans
l’Alentéjo , fameufe par la bataille que les Portugais
y gagnèrent fur les Efpagnols en 1663. Elle
eft à 4 lieues n. e. d’Eftremos , 8 f. o. de Porta-
légre, 13 e. de Lisbonne. Long. 10, 52; làt. 38,
56. (R.)
FR O N TEN AC , grand lac du Canada, appelé
aufli le lac Ontario, d’environ_quatre-vingts lieues
de long fur trente de large, C ’eft aufli te nom que
l’on donne au fort de Catarocoui, bâti fur ce lac.
mFRONTIÈRES , fe dit des limites, confins , ou
extrémités d’un royaume ou d’une province. Le
mot fe prend aufli adjectivement : on dit ville
frontière , province frontière. Nous difons qu’il fe
prend dans ce cas adje&ivement, à moins qu’on
11’aime mieux regarder ici frontière comme uji
fubftantif mis par appofition.
C e mot eft dérivé félon plufieurs auteurs, du
latin frons ; les frontières étant, difent-ils, comme
une efpèce de front oppofé à l’ennemi. D ’autres
font venir ce mot da frons, pour une autre raifon;
la frontière, difent-ils, eft la partie la plus extérieure
& la plus avancée d’un état, comme le front
l’eft du vifâge de l’homme. (7?.)
FR O N T IG N AN , petite ville de France , au bas-
Languedoc, connue par fes excellens vins mufcats,
& fes raifins de caifle qu’on appelle pajjèrilles.
C ’eft le fiège d’une juftice royale. Quelques favans
croient que cette ville eft le Forum Domitii des Romains.
Elle eft fituée fur l’étang de Maguelone,
à 6 lieues n. e. d’Agde, 5 f. o. de Montpellier,
& 159 f. eft de Paris. Long. 15 7 24; lat. 4 3 2 8 .
F R O N T O N , petite ville de France , dans le
haut-Languedoc, au diocèfe deTouloufe. (R.)
FROSÊ , petite ville d’Allemagne, fur l’E lbe,
au cercle de baffe-Saxe, à 3 li* de Magdebourg.
(R )
FROW ARD ( le c a p ) , & par les François, le
cap d’Avance, cap des terres Magellaniques, dans
l ’Amérique méridionale. C ’eft celui qui avance le
plus dans le détroit de Magellan , & qui fait le
coude de ce détroit. M. Frezier le place par le 54e
d. de Uiït. & le 308e et 45' de lonfit. (R.)
F U G
FRUIDENTHAL, ville d’Allemagne, dans fa
Siléfie, au duché de Troppaw. Le roi de Pruffe p
prit en 17 4 1 , & elle lui eft demeurée. (JR..') •
FRUTIGEN, château, village & contrée de
Suiffe, au canton de Berne , près de la grande
chaîne de montagnes, qui en fait la féparation d’avec
le Vallais. (R.)
FU EG O , ou Fo g o (ifla-del ) , ou en françois,
lI le de Feu , défignée aufli fous le nom d’ils
Saint-Philippe, île de l’Océan atlantique, & l’une
des îles du cap-Verd, à 16 ïi. à l’occident de la
pointe la plus méridionale de San-Jago, & au levant
feptentrional de File de Brava. Les tables
hoïlandoifes lui donnent 331 d. 48' de longit. 8c
14 d. 50' de latit. M. de Lifte met l’extrémité fep-
tentrionale de l’île de Feu par les 1 èf d. de latitude;
& comme elle peut avoir cinq lieues de 20
au degré dans fa longueur nord & fud , il fe peut
que les Hollandois n’aient eu égard qu’à la partie
méridionale de File. Le géographe françois met la
longit. 353 d. 1 2'. Au refle, cette île n’eft proprement
qu’une haute montagne , remarquable par
les flammes fulphureufes qu’elle vomit, comme le
mont Æthna & leV é fu v e , & qui incommodent
beaucoup le voifinage: ces flammes ne s’apperçoi-
vent que la nuit ; mais on les voit alors de bien loin
en mer. Il fort de l’ouverture quantité de pierres
ponces, portées par les courans de côté & d’autre,
& qui viennent jufqu’à San-Jago. Life{ Dampierre
8c Owington , en attendant mieux. (R.)
Fu e g o , on F o g o (île de) , cette fécondé île
de feu eft une île de l’A iie , entre le Japon, For-
mofa, & le Tcnekian, province de la Chine. Les
tables hoïlandoifes lui donnent 148 d. 3 5' de longit».
& 28 d. f de latit. n. (TL)
FUEHS-THURN. Voyc^ K ir chb er g .
FUENCHEU, ou Fouentchéou, grande ville
de la Chine, dans la province de Kiang- S i, dont
elle eft la cinquième métropole. Elle eft fituée fur
la rivière de Fuen, air fud du lac de Poyang. Cette
ville eft flarifîante par le commerce qu’elle fait.
On y voit un magnifique palais & plufieurs temples
confacrés aux héros. On fait dans fon caneton
avec du riz & de la chair de bouc , un breuvage
très-fort & très-nouriffant, que les Chinois
nomment yangeieu,c’eft-à-dire, vin de bouc. Le
P. Martini donne à Fuencheu 38 d. 10' de latit*
longit. 128 d. 27'. (J?.)
FUENTES (fort d e ) , fort d’Italie, au duché
de Milan, fur la montagne de Montechio , à l’entrée
de l’A dda, dans le lac de Corne. Long. 26,
3-5 ; lat> 4 6 ,5 . (JL).
FUESSEN, ou Fussen, en latin Fucena9 81 par
quelques-uns , Abudiacum , petite ville d’Allemagne
, dans l’évêché d’Ausbourg , en Suabe , fur
le L e ck, à 16 li. f. o. cFAugsbourg. Voyeç Zeyler*
fuev. topogr. Long» 3 4, 20; lat. 47, 15. (R.)
FUGGER , terre d’A llemagne, dans la Suabe-,.
poffécfêe parla famille de Fugger à titre de comté
d’Empire, fu r le Lech & le Danube, entre Augs-
F U E
bourg SiUlm. La famille de Fugger eft originaire
d’Augsbourg où! elle poffède encore un palais appelé
l’hôtel de Fugger. Cette famille s étan t enrichie
par le commerce, fut ennoblie par Maxi-
jnilien I , puis éle vée à la dignité de comtes par
l’empereur Charles-Quint. Elle eft divifee en un
grand nombre de branches. S(/L)
FUHNE ; c’eft le nom d’un canal que le roi de
Pruffe fit faire, en 1749* d?ns l? moyenne-marche
de Brandebourg , pour la jon&ion de la Havel oc
de FOder, (R . ) n.
FULCIEN ( Saint), abbaye de France , en 1 1-
•cardie , éleélion d’Amiens. Elle eft de Fordre de
Saint Benoît, & vaut 4500 liv. (R )
FULDE , Fulda, ville & abbaye célébré cl A llemagne
, érigée en évêché depuis peu d années,
au cercle du haut-Rhin , fur une rivière de même
nom. L’évêque-abbé de Fui de eft le dernier des
princes-évêques cl’Allemagne, mais le premier des
princes-abbés de l’Emjûre. Il porte le titre d ar-
chi-chancêlier de Fimperatrice : comme abbe il re-
Jevoit immédiatement du S. Siège. L’abbaye de
Fulde eft très-riche; elle fut fondée en 7 4 4 » Par
Saint Boniface, apôtre de l’Allemagne, & archevêque
de Mayence. Elle eft de l’ordre de Saint-
Benoit. Il faut faire preuve de nobieffe pour être
admis dans cette maifon d’humilité ; & les moines ,
devenus chanoines aujourd’h u i, élifent un den-
.îr’eux pour remplir la place d’évêque-abbé, lorf-
qu’elle eft vacante. Long. 27,28 fiat. 50,40.
Cette principauté a plus de treize milles d Allemagne
de long , & dix de large. Le fol en eft
généralement montueux & couvert de bois, par-
femé de bonnes terres labourables. Il s’y trouve
d’abondantes falines & des eaux minérales. Ses ha-
bitans font la plupart Catholiques. Benoît X IV , en
confervant à l’abbaye de Fulde fon état régulier,
Féleva , en 1752, au rang d’évêché, qu’il exempta
c!e la jurifdiâion de l’ordinaire. La ville de Fulde
eft la réfidence ordinaire du prince, qui y a un
très-beau château , accompagné de jardins très-
agréables. Elle doit fon origine à l’abbaye; ce ne
fut d'abord qu’un village , qui ne parvint à l’état
jde ville qu’en 1162, époque à laquelle on ceignit
ce lieu de murailles, 8c on lui décerna le titre
jde ville. Il s’y trouve une univerfité fondée en
1734. La bibliothèque renferme plufieurs manuf-
crits très-rares. Cette ville eft la- patrie d’Athanafe
Kircher. Elle eft à 22 lieues f. de Caffel, 15 n. de
Wurtzbourg, 14 f, e. de Marpurg, & 22 n. e. de
Francfort. (R.)
FU LN E CK , ville de Moravie, avec un château
, dans le cercle de Preraw, près des frontières
■ de Siléfie. (R.)
FULSTEIN ; c’efl le patrimoine de la maifon
de même nom, en Siléfie. (R.)
F.UM - CHIM , petite ville de Chine, dans la
province de Kian-Si. Sa long, fuivant le P. Noël,
152 d. 1 3 ',nyo" ; 8c fuivant d’autres observations
flu s récentes, 141 d. 5' ; fa latit, 28 d. f . (R.)
F U R 6 3 1
F U M A T , ville de l’état de Liège, dans la forêt
des Ardennes, foumife anjourd hui à la F rance.
Il y a dans fon voifinage des. carrières d ardoife.
( rS
FU N CH A L , ville de l’Océan atlantique, vers
les côtes de Barbarie, capitale de 1 île de Madère ,
fous la domination du roi de Portugal, avec l,n
évêché fuffragant de Lisbonne, un port,& plufieurs
forts. Le P. Biet, qui y paffa en 1652, lappelle
Fonfaie, 8c la décrit dans fon voyage de la terre
équinoxiale. Son commerce confine en confitures
& en vins. Longit. fuivant le P. L a v a l, jefuite, a
d. 55% 15" ; latit. 32 d. 37', 53//. (R -) J
F UN G • Y A N G , ville confidérable de la Chine ;
dans la province de Kiang-Nang, remarquable par
lanaiflance de Chu qui, de Ample prêtre, devint
empereur de la Chine. Longit. 134 d. io ‘ ; latit. 3$,
d. 20', fuivant le P. Martini. (R .)
FU N GM A , île d’A fie , au fud du royaume de
C orée, à l’eft de l’embouchure de la rivière Jaune,
8i à Fou eft de Frando, île du Japon. Les tables
hoïlandoifes donnent à la pointe occidentale de
Fungma 146 d. 15' de longit.; & 34 d. 30' Ae latit.
M. de Lille retranche les 30 minutes de latitude
dans fa carte des Indes 8c de la Chine, & remarque
que cette île s’appelle aufli Quelpaerts. \R.)
FUNSTERMUNTZ , fur llu n , dans le Tirol ,
eft un paflage important du côte du pays des Gri-
fons. (R )
FURIANI, village de Corfe peu confiderable
mais fort célèbre dans les annales de cette î l e ,
par le fiège que les Génois en firent en 1759» &
qu’ils furent obligés de léver après d'inutiles efforts
pour fe rendre maîtres de ce pofte. Il eft bâti fur
un monticule, non loin des bords de la mer, &
fi près de Baftia, que de la le général Paoli tenoit
cette place comme bloquée , & lui interceptoit la
communication avec San-Fiorenzo & toutle refte
de File. Grimaldi envoyé par la république avec
fix mille hommes, & de l’artillerie pour arrêter
les progrès rapides des armes de Paoli , commença
par àfliéger Furiani. Mais il n’avoit ni le
courage, ni l’intelligence néceffair.es pour reuflir
dans une telle entreprife. Il y jeta une grande
quantité de bombes , ouvrit les retranchemens des
Corfes par une brèche confiderable ; dans un al-
faut qu’il fit donner , les Génois parvinrent au
centre du village au nombre de plus de cinq cents.
Trois cents Corfes les repoufferent 8c les chafle-
rent, montrant en cette occafion toute 1 opiniâtreté
dont on eft capable dans les guerres civiles.
Las enfin d’avoir perdu une grande partie de leur
armée, & d’avoir enterré dans un village un û
grand nombre de bombes inutiles , les Génois
prirent le parti de fe retirer & de fe rembarquer,'
avec la mortification d’avoir échoue avec fix mille
hommes , contre une poignée de villageois indisciplinés.
Cependant ce pofte étoit ouvert & fa
feule défenfe confiftoir dans une groffe tour , que
le général avoit fait bâtir au centre. Mais les mai-
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