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G RÆ S IN AU , gros bourg de Thurînge , avec
un château, fur la rivière d’Ilm. (/?.)
GRAFEN-TONNA. Voye^ T o n n a .
G R A F TO N , maifon royale d’Angleterre, dans
la partie .méridionale du Northampton-shire , avec
titre de duché, remarquable par fon beau parc.
jrRAISIVAUDAN , P a gus Gratianopolttanus ,
c’ eft-à-dire, le territoire de Grenoble. C ’eft un pays
de France , dans le Dauphiné, dont Grenoble eft
la capitale. Il s’étend entre les montagnes, le long
de l’Ifère & du Drac. Il eft borné au n. o. par le
Viennois, au n. & n. e. par la Savoie , à l’eft par le
Briançonnois, au 1. e. par l’Embrunois , au 1. par
le Gapençois, à l’occident par le Viennois & le
Valentinois. Ce pays eft très-peuplé. Il n’a reconnu
que les rois de Bourgogne, & fous leur autorité les
évêques de Grenoble, jufqu’à l’an 1040 ou environ.
Il eft baigné par l’Ifère , la Romanche & le
Drac. (JRfi)
G R A IT Z , ou G r e i t z , & proprement G r e -
w i t z , ville d’Allemagne, en Mifnie, dans le cercle
■ de haute-Saxe, & dans le comté de Reufs, au Vogt-
^and, fur la rivière d’Elfter. Originairement fondée
par les Slaves , on la croit une des plus anciennes
villes de la contrée. D e hautes montagnes & d’é-
paiffes forêts l’environnent, & la petite rivière de
Græsflitz la coupe en deux. C ’eft la capitale d’une
feigneurie, d’après laquelle fe dénomment les deux
branches aînées de la maifon de Reufs. Elle renferme
450 maifons, la plupart bien bâties, une bonne
école latine, une maifon d’orphelins, & nombre
de fabriques de draps. Les comtes y occupent deux
châteaux : l’un & l’autre font décorés, & chacun y
tient un bailli à part. (R.)
G R AM M O N T , ou Gr a n d -M o n t , Grandi-
montium, petite ville de France, dans le gouvernement
de la Marche, remarquable par fa célèbre
abbaye, chef-d’ordre religieux qui en porte le nom,
& qui fut fondé par S. Etienne de Grammont, environ
l’an 1076. Il fut d’abord gouverné par des
prieurs jufqu’en l’an 1308, que Guillaume Belli-
ceri fut nommé abbé de Grammont, & en reçut
les marques des mains de Nicolas, cardinal d’Oftie.
Cet ordre fut approuvé par divers papes, & la
règle, qui en étoit très-aufière, fut mitigée d’abord
par Innocent IV , en 1 14 7 , puis en 1309 par Clément
V . (Sainte-Marthe, Gallia Chrifl.) La ville de
Grammont eft à 6 lieues n. e. de Limoges. Long.
1 9 ,8 ; Ut. 4 5 ,5 6 .
L ’abbaye eft immédiatement foumife au Saint-
Siège, & préfente à la vue un véritable défert,
propre à la folitude la plus pénitente. C ’eft tout près
de cette retraite que le célèbre Muret ( Marc-Antoine
) , l’un des plus excellens écrivains du x v i e
ftècle vint au monde. Sans le fecours d’aucun,
maître’ , & par la feule force de fon génie , il
acquit une parfaite connoiffance des langites grec-
nue & latine. Ses ouvrages , recueillis à Venile en
1 7 2 7 , font remplis d’érudition, de goût & de dé-
G R À
liçateffe. Il paffa fes jours en Italie, & mourut à
Rome, le 4 juin 1585, âgé de 59 ans.
G r a m m o n t , ou G é r a r d - M o n t , Gerardi
rnons ; les Flamands dilent Gheesberg : ville de la
Flandre*-Autrichienne, fur la Dendre , à 3 lieues
d’Oudenarde , 7 n. e. de Tournay. Long. 2 1 , 3 1 ;
lat. 50 ,4 6 . (Æ.)
GRAMSOW, petite ville de la Marche-Ucke-
raine de Brandebourg. Les François réfugiés y ont
fait des plantations de tabac confidérables. (Æ.)
G R A N , Strigonium, grande & forte ville de la
baffe-Hongrie. Le fultan Soliman prit Gran en
1543 ; le prince Charles de Mansfeld la reprit en
1 595 ; les Turcs y rentrèrent en 1605 ; enfin les
Impériaux les en chaffèrent en 1683. Elle eft fur la
rive gauche du Danube, à 8 li. f. e. de Comore,
10 n. o. de B ud e, 13 e. deRaab, 14 n. e. d’Al-
be-R oy ale , 35 f. e. de Vienne. Long. 3 6 , 35 ;
lat. 48, 4.
C ’étoit ci-devant le fiège du premier archevêque
primat du royaume, qui fait aujourd’hui fa réfi-
dence à Presbourg ; & celui du chapitre cathédral,
transféré à Tirnau depuis 1543. Cependant cette
ville continue à être dite archiépifcopale : elle a
un château , ou citadelle, fitué fur un rocher élevé.
HÉ
G R A N C E Y , Granceium, G r a n c e y l e - C h a -
t e a u , ou G r a n c e y - l e - C h a t e l , bourg avec un
château & titre de comté, en Champagne, autrefois
en Bourgogne, entre Châtillon, Dijon &
Langres. Il eft du diocèfe de cette dernière. C ’eft
une ancienne baronie, qui a donné le nom a d’il-
luftres feigneurs. Ponce de Grancey étoit connétable
de Bourgogne à la fin du x n e fiècle ( 1193).
Eudes de êrancey & Mahaut de Noyers, fa
femme, fondèrent, en 1361, une collégiale dan«
leur château. Cette maifon, très-puiffante , poffé-
doit vingt-quatre terres en Bourgogne, entr’autres,
Gemeaux, Meurfault. Elle a donné, aux x i v &
X V e fiècles , deux évêques à Autun, diftingués par
leur favoir & leur piété. L ’un d’eux, Ferry de
Grancey , mort en 1434, eft inhumé dans la col-,
légiale de Saulieu.
On conferve dans les archives du château l'original
du billet fuivant, écrit de la main de Henri
IV , avant la bataille de Fontaine-Françoife, au
marquis de Fervaques, comte de Grancey, en juin
1^93 : Fervaques , à cheval * Vennemi approche , fa i
befoin de ton bras ; je fuis Henri. Cette courte-lettre
pourroit être mife en parallèle avec celle qui nous
refte de Brutus, dit M. le préfident Bouhier dans un
de fes manufcrits.
Cette belle terre paffa aux Medavi de Normandie,
dont le maréchal de Medavi a illuftré
le nom.
Lorique Galas , général des Impériaux, fit une
irruption dan» la Bourgogne, en 1636, l’armée
françoife fut obligée, en fe repliant, de paffer la
rivière de T il le , au pont de Spoi, près de Lux.
U comte de Grancey, qui commando« l'arrière-
G R À
fcarde, pour amufer les ennemis, fit une aition
d’une valeur extraordinaire. Pouffé par plulieuis
efcadrons de cavalerie, il fit fa retraiteau P j nt
de Spoi, & fe vit abandonné de 1 infanterie qui de-
voit le défendre. A la faveur des haies qui le bor-
doient, ayant paffé ce pont, il fe trouva feul contre
ces eicadrons : il tua d un feul coup de piftolet
le cheval de celui qui le preffoit le plus près ; oc
ce cheval étant tombé mort fur le pont, Grancey
l ’épée à la main, y difputa le paffage, foufenu
d’un feul cavalier. Ce fut un fpeftacle fingulier ,
de voir deux hommes arrêter mille chevaux. Cette
réfiftance donna le-teins à quelques officiers d’infanterie
de ramener des mousquetaires, qui tinrent
en bride les ennemis , jufqu’à ce qu’on eut fait filer
le bagage , qu’on étoit refolu d abandonner. Il renouvela
ainfi la belle aétion du chevalier Bayard
6c celle d’Horatius Codés.
L e maréchal de Grancey fut bleffe plufieurs fois’
& n’a jamais été battu quand il a commandé en
che f, ni en France, ni en Allemagne , ni en
Italie .v s f. ' . , _ , .
En 1690 , dans la guerre que la France déclara
au duc de Savoie, le marquis de 'Grancey , brigadier
, commandant l’aile droite de 1 armee de
Catinat, trouva un marais bordé de gros bataillons
, foutenu de la cavalerie Piémontoife ; il fe
mit dans la boue jufqu’au ventre , & paffa appuyé
fur un de fes gens qui fut tué en lui donnant
la main. Lorfqu’il fut au-delà du marais , il :
cria aux foldats : Je vais bien voir f i je fuis^ aimé ;
à ces mots chacun le fuivit & paffa malgré l’incommodité
de l’eau & du feu des ennemis qui fe re- j
tirèrent en défordre : il n’y eut pas un feul bataillon
oifif & qui ne renverfàt tout ce qui lui étoit
oppofé. _ | . ,, .
Pierre d’Andelei, capitaine Angipis , qui setoit
emparé de plufieurs fortereffes entre Troies & Châ-
lon , entreprit de fe rendre maître de cette dernière
v ille , dans laquelle il trouva moyen de s’introduire
à la faveur de la nuit. Les ffiabitans réveillés
parole bruit des armes fe levèrent avec précipitation
, criant aux larrons Anglais 6* Navarrois.
S’étant affemblés ils foutinrent le premier ch o c ,
& donnèrent le tems au feigneur de G rancey,
chevalier de Bourgogne, d’arriver avec foixante
hommes d’armes au recours de la place; fa pre-
fence ranima les habitans, qui achevèrent de re-
ouffer les ennemis. Phillippe - le - Hardi nomma
udes de Grancey , gouverneur de Bourgogne,
en 1370 (R>)
GRAND - BO DVAR , dans le duché de Wir-
temberg, en Suabe, fur la rivière de Bothwér,
eft remarquable par fes vins. (Æ.)
G r a n d - C h a m p , a b b a y e de France , a u diocèfe
de Chartres. Elle eft de l’ordre de Prémontré-,
& vaut 3 000 liv. (R-)
G r a n d - H e n n e r s d o r f , bourg d’Allemagne,
dans la haute Luface , au cercle de Gcerz, avec
un château une églife. j® |
GRAND -Pré , Grandi-Praturn , petite ville de
France en Champagne, au diocèfe de Reims, fur
la petite rivière d’A y e r , avec titre de comté. Elle
tire fon nom des grandes & belles prairies qui
l’avoifinent. (R.)
G r a n d - S c h l a t t e n . Vpye^ A b r o b a n i a .
G r a n d e - I l e ( l a ) . Voyeç, G r o s s a I s o l a .
GRANGES , petit bourg de France en Franche-
Comté , avec un vieux château à trois lieues de
Montbelliard. C’eft le chef-lieu d’une feigneurie
qui appartient au prince de Montbelliard, fous la
fouveràineté de la France. (/?.)
GRANIQUE ( l e ) , Granicus, rivière de la
Troade en Afie. Elle a fa fource au mont Ida, coule
en ferpentant, tantôt vers le f. e . , tantôt vers le n.
o . , & enfin fe tourne vers le n. n. o. avant que de
tomber dans la Propontide.
Cette rivière fi fameufe par la première bataille
que le plus grand capitaine de l’antiquité gagna fur
les bords , ne doit point perdre fon nom qnand on
parlera d’Alexandre, de Darius, & des tems reculés.
Les Turcs l’appèlënt Sou fou ; elle eft aujourd’hui
très-petite, prèfque à fec en été , & cependant
fe déborde quelquefois confidérablement par
les pluies. Son fond n’eft que fablon & . gravier,
& les Turcs qui négligent entièrement de nétoyer
les embouchures des rivières , ont laiffé combler
celle du Granique. Près de la mer le Granique eft
a f fe z large ; il fut navigable autrefois. On le tra-
verfe au-deffous d’un village nommé Soufighirli,
fur un méchant pont de bois à piles de pierre,
qui font peu affurées. Voyeç les voyages de Spon ,
de Lucas, de Wheeier& de Tournefort. (i2.)
GRANSBAINS , chaîne de montagnes qui tra-
verfe l’Ecoffe , & qui la divife en citerieure & en
ultérieure, à la latitude d’Aberdeen. C ’eft une partie
du mont Grampius , dont Tacite fait mention dans
la vie d’A gricola, où il décrit la viéloire que ce
général remporta près de cette montagne fur Gal-
gacus roi d’Ecoffe. (R.)
G R AN SÉ E , petite ville d’A llemagne, dans la
moyenne marche de Brandebourg, au cercle de
Ruppin. (R .)
GRANSELVE, abbaye de France, au diocèfe
de Touloufe. Elle eft de l’ordre de Cîteaux, & vaut
18,000 liv. (R .)
GRANSON , ou G r a n d s o n , Granfonium , petite
ville de Suiffe au pays de Vatid, capitale d’iui
baillage de même nom. Elle eft très-fameufe par
la bataille que les Suiffes y gagnèrent contre
Charles , dernier duc de Bourgogne en 1476. Elle
eftfituée fur le bord occidental du lac de Neufchâ-
t e l , à urm lieue d’Yverdun. Long. 24 , 32 ; lat.
46, 48.
Le baillage de Granfon qui s’étend du lac de
Neuchâtel au mont Jura , eft fujet aux Suiffes, &
appartient par indivis aux deux cantons de Berne
& de Fribourg. C ’étoit une baronie qui futcon-
quife par les Suiffes fur la maifon de Châlon qui la
poffédoit à l’époque de l’affiftance qu’elle donna à