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trionale , dans la province de même nom , à 1*embouchure
de la Doverne. Elle envoie un député
au parlement. Cètfe v i l l e , faute d’un bon p o r t,
fait peu de commerce. Longit. 15 , 2 y3 latit. 5 7 ,
4 §* - -..
B AM IAN , ville d’A f ie , autrefois capitale d’une
contrée de même nom , dans le Choraffan. Son
pays s’étend à l’orient de la ville de Balkhe, en
tirant vers le Kabul, province feptentrionale des
Indes. Long. 102 ; lat.fept. 3 6 ,3 5.
Gengiskan la faccagea en 1221 , à caufe qu’il
perdit un de fes petits-fils en l ’afliégeant. Elle ne
s’eft point rétablie depuis.
BAN A R A , BEN ARES , ou B AN A RO N S ,
grande ville d’A fie , au Mogol, dans le royaume
de Bengale. Long. 10 1 ,30 ; Lat. 26, 20.
Le Gange coule le long des murailles de cette
v ille , qui eft très-bien bâtie. Les maifons y font
de pierres de taille & de briques pour la plupart;
mais les rues en font étroites, ce qui eft d’üne
grande incommodité. On y voit plufieurs cara-
venferas, dont un entre autres eft remarquable
par fa conftruôion & fa grandeur. Il s’y trouve
plufieurs belles pagodes ; celle qu’on nomme la
grande Pagode, a un dôme d’une architefture hardie^
elle eft remplie d’idoles richement ornées.
Cette pagode renferme une infinité de chambres
pour les Brames, de petits jardins, de plattes-
rormes , & s’étend jufqu’au Gange, où ces peuples
idolâtres vont boire de l’eau du fleuve, q u i, félon
leur religion , doit les purifier de toutes leurs
feuillures , fur-tout lorfqu’elle a été bénite par le
grand-prêtre. Les Brames en remploient des pots
de terre qu’ils vendent à ces pauvres Indiens, &
qu’ils leur font payer fort cher ; tant il eft vrai
que chez tous les peuples, la fuperftition, la crédulité
& l’ignorance, ont toujours été une des
principales branches du revenu des prêtres. On ne
boit de cette eau que fur la fin des repas, comme
nous buvons les plus excellentes liqueurs. C ’e f t ,
dit-on , dans cette ville que les Brames ont la plus
célèbre école’ de toutes les Indes. {M. D . Ml) L
B A N B U R Y , ville d’Angleterre, fur la rivière
de Chernel , dans la province d’Oxford. Elle envoie
un député au parlement. Elle eft à 4 lieues
n. o. d’Oxford , & 18 n. o. de Londres. Long. 16 ,
10 ;, lat.$ z 5 9. (R.)
B AN C , en général, eft une hauteur d’un fond
de mer inégal, qui s’élevant vers la furface de
l ’e a u , la furmonte quelquefois ; ou fi elle règne
au defibus , elle n’y laitte -pas d’ordinaire affezr
d-’eau pour porter un vaiffeau. Il y a des .bancs de
fable qui font' des amas de fable ou de terre, lef-
quels forment une hauteur contre laqulle les vaif-
feaux peuvent s’engraver ; & des bancs .de pierres
qui font des rochers qui s’élèvent au-deffus de. la
furface de l’eau.
Banc ( le grand), banc de l’Amérique fepten-
frionale, vers la côte orientale de Terre-Neuve ;
le plus grand banc de fable qu’on connoiffe ;
B A N
il n’eft pas dangereux. Les Européens y font là
pêche des morues.
Banc aux Baleines , aufli dans l’Amérique
feptentrionale, à l’occident du grand banc, & au
midi du Banc à Vert.
Banc des Isles, dans J ’Amérique feptentrionale
, joignant les îles de Saint Pierre, & au midi
de la côté de Terre-Neuve.
Banc a V ert, en Amérique, près d e là côte
méridionale de Terre-Neuve, vis-à-vis des baies
de Plaifance & des Trépaffés.
Banc Jacqu et, ou le Petit Banc , dans l'Amérique
méridionale, à l’orient du grand banc.
Banc des C hiens ( le ) , ou D oggers-Banc ,
banc de fable fort étendu dans l’Océan, entre la
côte d’Angleterre à l’occident, & celle des Provin-
ces-Unies & de Jutland, à l’o rient, l’efpace environ
de 5 o lieues. Il eft affez dangereux. Au nord dé ce
banc, entre lui & leBorneur , il y a un autre banc,
mais plus petit, qui offre cependant trente braffes.
Banc Sainte-Anne , dans’’ l’océan Atlantique*
vers les côtes de Malaguette.
B A N C A , île d’Afie dans les Indes, entre celles
de Sumatra & de Bornéo, avec une ville & un
détroit de même nom. Les Hollandois y ont un
fort.B
ANCALIS., ville de l’île de Sumatra, au
royaume d’Achem , vers te détroit'de Malaca.'
Long. 1 18 ; Ut, 1 , 5 . Les Hollandais y font un
commerce confidérable de poivre, &c.
BANCHISCH, province de l’Itidouftan, dans
les états du Mogol ; quelques Géographes , de
Lifle fur-tout, l’écrivent Bankich, & placent cette-
province au midi du royaume de Cachemire. Nous
n’avons pas plus de détails fur ce pays , qui nous
eft très-peu connu ; nous favons cependant qu’il
ne faut pas le confondre avec Bakar, ou Bacar,
qui eft fur le Gange, beaucoup plus au midi.
B A N C O K , fort d’A fie , au royaume de Siam
dans les Indes. Long. 1 1 9 ; lat. 13 , 25. Il eft d’une
grande importance. Les Français en furent chaf-
fés par les Siamois en 1688. Il eft à 7 lieues n.
e. de la mer,
B A N D A , îles d’A fie , vers le 4e degré de lat,
mèrid.
Elles font ainfi nommées de la principale
des fept , environ à trente lieues fud-eft d’Am-
fooine ; car chacune d’elles a un nom particulier.
■ On les défigne plus fouyent encore fous le nom
général des Moluques. Les Hollandais y ont plufieurs
forts & y font un grand commerce; ils en
po'Tedent la plus fertile : j’aurois pu dire la moins
mifèrable ; car toutes ces îles font d’une affreufè fté-
rilité. Les Hollandais cependant y ont concentré
la culture du mufeadier & du macis, qui ne croif-
fent dans aucun autre lieu de la terre. L’air n’y ;
eft pas toujours très fain.
Le tremblement de terre de 1683, fit des ravages
affreux. Les négreries furent enfoncées ,
.les montagnes (e fendirent, les bâtimens, Ip-s
baftions a
B A N
baftions, les magafins, &c. furent prefque tous
abattus ; il y a encore dans ces îles des volcans qui
yomiffent le feu & la flamme, & fur-tout une eau
fi chaude, qu’on y peut faire cuire des oeufs. Les
habitans, d’après les relations les plus avérées, y
vivent très-long-tems; on en voit plufieurs paffer
.cent ans. Ils connoiffent l’artillerie, & les arts
deftruéleurs de l’Europe, font robuftes, & très-
belliqueux. {M. D . Ml)
Banda , ville de la prefqu’île de l’Inde, au
royaume de Décan , deçà le Gange. Elle eft confidérable
& fortifiée. Sa fituation e ft, en approchant
de la fource de la petite rivière de p é r i ,
au nord; & de la ville de G o a , à peu-prèsà 9
lieues de diftance. {M. D . Ml)
BAN D A S SO N , ville -de l’Indouftan, au royaume
d’A g r a , félon Davity.
BAN DER , ville du Mogoliftan en A fie , dans
}e royaume & fur le golfe de Bengale, près de
.Chatignan, à l ’embouchure la plus orientale du
Gange.
Bander-Abassi , oiuGomron, ville maritime
jd’Afie , dans la province de Kerman en Perfe,
fur le golfe d’Ormus. Long. 75 ; lat. 27.
C ’eft aujourd’hui le plus, célèbre port de la mer
Perfique; la rade en eft grande & bien affurçe. Le
terroir de cette ville eft fec §£ ftérile , tandis que
Celui des montagnes qui l’environnent, & qui n’en
font qu’à trois lieues, eft très-fertile, couvert de
bois, & abonde en eaux, Bander eft ceint de murailles
du côté de la terre ; il a même deux petites
fortereffes ; on y compte près de raille cinq cens
maifons, toutes ,en plates-formes , avec des tours-
à-vent, pour renouveller l’air : invention qu'on
n’eût point dû attendre d’un peuple barbare. On
.diftribue cet air par le moyen des tuyaux, dans les
divers appartenions.- Les édifices publics n’ont rien
de remarquable, excepté le quai qui a plus d’un
mille de longueur. Les habitans font ou Indiens, ou
Juifs , ou Perfans, &c. Les Anglais , les Français ,
jies Hollandais y ont des comptoirs.
Les vaiffeaux qui paffent l’été à la rade de Bander
fönt éxpofés à être percés par les v e rs , fur-tout
les vaiffeaux de l’Europe, parce que le bois n’eu
eft pa§ fi dur que celui deslndes.; mais on a fu y
Remédier en les doublant en cuire, ce qui ajoute
encore de la vîteffe & du fillage. L ’eau que l’on
boit dans cette ville eft fort raaiivaife, ainfi que
l’air, quj eft très-dangereux , ou pouf mieux dire
mortel, fur-tout aux étrangers., qui y meurent
neuf fur dix en dix ans; cç malheur eft occafi.onné
par les montagnes qui environnent Bander, & qui
empêchent l’air de fe renouveller , c,e qui pror
duit bientôt la corruption dans un climat fi chaud.
On attribue aulfi cet air pçftilçntiej aux vapeurs
trop, fortes de nitre, de fourre, & aux exhalaisons
de fé l , Se des eaux corrompues que la mer,
dans les chalçurs, jéte fur lç rivage; peut-être
encore admettrpjs-je, fur - tout, la nature du pays
mii eft extrêmement humide & extrêmejneqt
7' Géographie, Lome l f
B A N
chaud tour-à-tour : aufli les habitans, pendant fix
mois d’été, fuyent-ils une ville qui feroit pour eux
un tombeau, & fe réfugient-ils dans les campagnes
pour y refpirer un air, plus fain.
A tout cela on peut encore ajouter que cette
ville eft fouvent défolée par des tremblèmens de
terre ; que les vents y changent régulièrement
quatre fois le jour, pendant prefque toute l’année
: d’ailleurs, plus le vent eft chaud, plus l'eau
fe raffraîchit ; plus au contraire lè v en t eft froid ,
plus elle s’échauffe.
Au refte, les vivres y font en abondance , 8c
particuliérement le poiffon ; on y trouve des fruits
de toute efpèce. Les Portugais s’en emparerent
en 16 12 , & y bâtirent deux forts ; . mais Abas
le Grand, roi de Perfe, les en chaffa en 16 14 ,
aidé par les Anglais.(M. D.M.)
Bander-C o n g o , petite ville maritime d’Afie
en Perfe , fur le golfe Perfique , dans la province
de Farfiftan, Son commerce eft peu çonfidéra-
ble.B
ANDO . Voyee? A zmer.
B A N D O N -B R ID G E , bourg d’Irlande, dans
la province de Munfter, au comté de C o r k , fur
la rivière de Banne, où fon nom fignifie qu’elle
a un port. Elle envoie deux députes au parle-,
ment.
B AN G O R , petite ville d’Angleterre dans la
principauté de Galles , au comté de Çarnarvon,
fur le détroit de Menay, v is - à -v is l’île d’Angle^
fey. Long. 13 , 4 ; lat. 53, 14. Son évêché eft:
(uftragant de Cantorbéry. Il y avoit autrefois une
fameufe Abbaye qui entretenoit plus de deux
cents moines, mais qui étoit déjà tombée en
ruines lors de la conquête des Normands.
Ba n g o r , petite ville d’Irlande , dans la pro.f
vince d’Ulfter , au comté de D owne, fur la baie
de Karichfergus. Elle envoie deux députés au parlement.
Le Duc de Schpmberg étoit comte de
Bangor.
B AN IA LU ÇH , ou BÀGNALU.C,bonne for-
tereffe de la Turquie en Europe, dans la Bofnie ,
fur les frontières de la Dalmatie, proche la rivière
de Satina, où fe Réglerbêy .fait fa réfidence. Elle
eft à 12 lieues n. de Spalatrq. Long, 3 5 ,2 0 ; lat.
4 4 . 20- ( S -) -
BANIAN A , ville des Indes orientales que
Tavernier place fur la route de Surate à Agra.
Il rapporte qu’on y fabrique le meilleur indigo ;
mais qu'il fe vend le double de l’indigo ordinaire.
B AN IAN S , Baniani, feéle d’indiens çommer-
Çans & idolâtres, defçendans de ces Indiens chez
lefquels Pythagore vint puifer fa doélrine. Ils s’ab-
ftiennept de chair & dp poiffon, & ont des hôpitaux
pour lés beftiaux. Ils font leurs marchés
fans parier, en faifant feulement des fignes de
la main, Ils font djfperfés dans l’O rient, comme
ie s Juifs parmi nous. On les charge de tpufçs
fortes de commiftions, & il n’y a guère de
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