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leniagne, en Mifnje, dans le cercle de Leipfick,
a 2 li. de Rochlitz. C ’étoit autrefois une fameùfe
fortereffe des Vandales. (JL)
GELLENHAUSEN, Voye^ Gelnhausin.
G E L L IW A R E , c’eft le nom de l’un des deux
Ïafl orats de la Laponie L u lée, foumife à la Suède. ’
Fne grande mine de fer découverte dans ce lieu,
& le fit établir l’an 1742 ; l’on y tranfporta des colons,
auxquels on impofa la tâche de travailler la
mine, & que l’on chargea de payer un léger tribut
à la couronne: ils y occupent deux vallées,
que l’on croit placées fous le cercle polaire> & qui
font à feize ou dix - huit milles nord - oueft de la
y ille de Lulée. (JL)
GELNHAUSEN* Gelnufa, petite ville d’Allemagne,
au cercle du haut-Rhin , avec un château
'bâti par l’empereur Frédéric, dans la Wétéravie.
D ’abord impériale, foumife enfuite àdifférens fei
gneurs qui la pofledoient par indivis , libre de nouveau
, pour paflèr enfuite fous la domination de la
maifon de Heffe - Caffel ; elle eft réhabilitée, &
jouit aujourd’hui de fon ancienne dignité de ville
impériale. Elle eft fur le Kintzig, à 10 li. n. de Hanau
, 8c 10 n. d’Afchaffenbourg. Long. 26 , 48 ;
lût. 50,20. (JL)
GEM A A JE D ID , ville & place forte d’Afrique,
bâtie fur une haute montagne ; elle eft marchande,
aflez bien peuplée , & fituéo à vingt cinq milles
de Maroc. Au milieu eft une belle mofquée, &
le palais du prince. On nourrit force troupeaux de
chèvres fur la montagne, & c’eft une dés plus riches
habitations du mont - Atlas ; elle paye tous
les ans , avec fes villages, trente-cinq mille piftoles
à fon prince. (JL)
GEMBLOURS., Gembla'cum , petite ville des
Pays-Bas Autrichiens, dans le Brabant, avec une
abbaye de l’ordre de Saint Benoit, qui eft remarquable
par fon ancienneté , & pour avoir donné
des hommes illuftres à l’églife. L’abbé jouit du
titre de comte, & tient le premier rang dansâtes
états de Brabant. Dom Juan d ’Autriche gagna près
de Gemblours une bataille fur l’armée des Etats,-
Généraux en 1678. Elle eft fur l’O rn e , au diocèfe
de Namur, à 7H. f. de Louvain, 4 n. o. deNamur,
9 f. de Bruxelles. Long. 22, 20 ; lat. 50,32. (JL)
GEMMI ( l e ) , grande rivière des Indes, qui a
fa fource dans les montagnes qui font au nord de
D e h li, ~fe dirige vers cette v ille , devient enfuite
un fleuve confidérable, paffe à A gra, 8c fe jéte
enfin dans le Gange : c’eft vraifemblablement le
Jomanes de Pline. (JL)
G emmi (m on t) , haute 8c fameufe montagne
de Suiffe , dans la grande chaîne qui fépare le canton
de Berne du Valais. C ’eft un paffage auflî pît-
torefque que difficile , pour pénétrer des terres de
Berne chez les Valaifans. (R.)
GEMINIANO (S a n ) , petite ville d’Italie, en
Tofcane, dans le Florentin , fur une hauteur. Il y
a de beaux édifices, 8c dans les environs une
mine de vitriol. (R.)
G E N
GEMMINGEN, Gi mm in g a , petite ville d’Allemagne
, dans le palatinat du Rhin-, entre Hailbron
& Philisbourg. Long. 26, 56 ; lot. 9 ,7 . . Cette ville,
qui eft dans le baillage de Belten , appartient aux
Barons de Gemmingen. (JL)
G EM O Z A C , gros bourg de France, en Sain»
tonge, au diocèfe de Saintes. (R.) ■
GÉMUND , ville d’Allemagne, dans la baffe-
Autriche , confidérable par fes falines. Cluvier
penfe que cette ville eft le Laciacum d’Antonin.
Elle eft fur le Draun, au nord d un laC de meme
nom, que l’on croit être-le lacus Félix des anciens
dans la Norique ripeufe , & qui prit le nom de
F é lix , de la troifième légion , qui y avoit fes quartiers
d’hiver. Long. 3 1 ,4 0 \jat, 4 7,45.
Remarquons ici que les Allemands ont fouvent
donné le nom de Gmund , Gniuind , ou Mund, aux
lieux qui étoient à l’entrée ou à la fortie d’une
eau coulante. Le mot mund lignifie bouche, ou
embouchure. Te l eft notre Géimind , Uzermund ,
dans la Marche ; Tavemund dans le Holftein, 8cc.
G emund, Gemunda, petite ville impériale d’A llemagne,
dans la Stiabe. Son principal commerce
confifte en chapelets, & la feule religion Catholique
Romaine y eft foufferte. Cette ville étoit originairement
une abbaye de Bénédiâins. L ’empereur
Frédéric le Borgne l’entoura de murailles vers
l’an 1090 ; & Frédéric Barberouffe la fit v ille impériale.
Elle eft à 11 li. e. de Stutdeard, 8c 12 n. o.
d’Ulm. Long. 27, 20 ; lat. 48 ,4 0 . (JL)
Gemund , petite ville d’Allemagne , au cercle
d’Autriche, dans la haute - Carinthie, avec un château.
(J?.)
G em u nd, petites ville d’A llemagne, ati cercle
de Franconie, dans l’évêché dé Wurtzbourg, fur
le Mein. Long. 27, 20 ; lat. 50, 8. (JL)
G EMUNDE, petite ville d’Allemagne, au pays
de Juliers, fur les confins de l’éleélorat de Cologne.
(& j . H
GENAP ou GENEP, Genapium , petite ville
franche & mairie du Brabant Autrichien , avec
un ancien château. Elle eft fur la D y le , à une lieue
de Nivelle, 7 de Louvain , 6 de Bruxelles. Long.
2 2 ,4 ; lat. 50, 36, (R .)
G E N ÉH O A ,o u GHEN1 0 A ,p a y s d’Afrique,'
dans la Nigritie, le long du Niger; il abonde en
coton, o rge, riz, troupeaux & poiftbn. La province
de Gualata le borne au nord, la rivière du
Sénégal au fud , 8c l’océan Atlantique le baigne au
couchant ; c’eft - là du moins en gros, ce qu’en di-
fent les'voyageurs, qui ont fucceffivetnent copié
Léon l’Africain. Les cartes de Dapper, .celles de
Sanfon, de Nolin, & autres, confervent le pays
de Généhoa au nord du Niger ; les nouvelles cartes
nomment ce même pays le Sénégal, (i? )
GENEMUYDEN, gros bourg des Province S'Unies
, dans rOver-Ÿlfel & dans le Saaland, à
l’embouchure de la rivière Noire, autrement appelée
le golfe de Zwol, C ’e ft-là que fe fabrique,
G E N
entr’autres marchandifes, cette immenfe quantité
de nates ou tapis de paille, dont l’ufage eft fi répandu
en Hollande & ailleurs. (JL)
GÉNEP , Gehepum, ville d’Allemagne , dans
la Weftphalie, au duché de C lè v e s , fujette au roi
de Pruffe, avec un château 8c titre de comte. Les
Hollandois la prirent en 16 4 1, 8c les François en
1672. Elle eft fur la Néers, ou Niers , qui, non
loin de-là, va fe jeter dans la Meule. Elle eft à 2 li.
f. o. de Clèves, 5 f. o. de Nimègue, 10 n. o. de
Venlo. Long. 23 , 25 ; lat. 5 r , 52. (JL)
GÉNÉRALITÉ ( pays de la ) , diftriéls des
Pays-Bas, conquis parles Sept-Provinces depuis
leur union. Ils ne font point membres de la république
a laquelle ils font au contraire alîujettis;
tels font la Flandre-Hollandoife, le Brabant - Hol-
la n d o is le Haut-quartier de Gueldre, Maeftricht,
& partie du duché de Limbourg. (R.)
GÈNES ( l ’état d e ) , république d’Italie, dont
Gènes eft là capitale. Le pays qu’elle occupe étoit
défigné chez les Latins fous le nom de Liguftica
Littora. Sa fouveraineté s’étendoit encore dans les
derniers tems fur l ’île de § M é , qui lui apparte-
n o it, 8c dont elle a fait ceflion à la France. La
côte de Gènes eft montueufe ; en quelques endroits
elle éft couverte de forêts , ailleurs elle
eft fertile. Quelques parties donnent des pâturages
; les terres labourées y font très-rares & ne
fourniffent point, à beaucoup près , à la confom-
mation des habitans. O n y recueille du v in , des
châtaignes, de l’huile, de la fo ie , des -citrons , des
oranges, des cédras, des‘figues, des amandes 8c
d ’excéllens fruits. En général , quoique le pays
en lui-même foit des plus ingrats, il eft riche &
extraordinairement peuplé. La côte de Gènes s’étend
le long de la Méditerranée qui la baigne au
fud, entre la Tofcane & le duché de Mafia à î’.eft ;
le comté de Nice, qui fait partie du Piémont, &
la principauté de Monaco à l’oueft ; les duchés de
Milan, de Parme 8c de Montferrat au nord. Son
étendue» eft d’environ foixante-dix lieues fur une
ïrès-petite largeur.
De tous les états qui partagent l’Europe, il n’y
en a peut-être pas qui ait éprouvé autant de révolutions
que celui de Gènes. Connu dans l’hiftoire
plus de deux fiècles avant J .C . il a été fuceffive-
ynent expofé aux entreprifes des Romains jufqu’à
la chute de leur empire ; des Goths, jufqu’à ce que
Narsès eut renverlé le nouveau royaume qu’ils
avoient formé ; des Lombards fous Rotharis, de
Charlemagne, 8c de fes defcendàns en Italie.
. Les Sarrafins, qui ont ravagé la côte à plufieurs
reprifes, ont confidérablement inquiété la ville
jufqu au Xe liècle ; mais comme c’étoit un port
commerçant, le négoce qui l’avoit fait fleurir, ferait
à la fontenir. En peu de tems même les Génois
furent en état de chaffer les Arabes de leurs côtes,
& de .reprendre fur eux l’île de Corfe dont ils s’é*
noient emparés.
rjeheftes & les autres avantages de la na-
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vîgatîon mirent certe nouvelle république à portée
de donner de puiflans fecours aux princes armés
dans les croifades. En vain les Pifans lui déclarèrent
la guerre en 1 12 5 ; l’avantage fut entièrement
du côté des Génois. Enfin fenthoufiafme de
la liberté rendit cet état capable des 'plus grandes
chofes, & il parvint à concilier l’opulence du commerce
avec la fupériorité des armes. Dans le x iu e,
fiècle, il remporta de telles viéloires contre Pife
& Venife réunies cnfemble, que les Pifans ne fe
relevèrent jamais de leurs défaites, & que les V é nitiens
furent obligés de demander-la paix.
Malheureiifement les efprits échauffés d’abord
par l’amour de la patrie, ne le furent dans la fuite
‘ que par la jaloufie & par l’ambition. Ces deux
cruelles paffions n’arrêtèrent pas feulement les progrès
de la république de Gènes., elles la remplirent
cent fois d’horreurs & de confufion par la part que
prirent dans fes troubles les empereurs, Robert,
roi de Naples, les V ifconti, les Marquis de Montferrat
, les Sforces, & la France, qui y furent fuc-
ceflivement appelés par les différens partis qui la
divifoient. Enfin André Doria ayant eu le bonheur
& l’habileté de réunir les efprits de fes concitoyens,
parvint, en 1528 , à établir dans Gènes l’ordre
du gouvernement ariftocratique qui y fubfifte encore
aujourd’hui, & qui eft connu de tout le monde.
Ce grand homme, qui auroit pu peut-être s’emparer
de la fouveraineté, fer contenta d’avoir affermi
la liberté, & procuré la tranquillité fi nécef-
ceffaice à fa patrie.
Gènes , dans fes tems floriffans, pofledoit plufieurs
îles de l’Archipel, & plufieurs villes fur les
côtes de la Grèce & de la mer,,Noire ; Pera même ,
un des fauxbourgs de Conftantinople, étoit fous
fa domination : mais l’agrandiffement de la pu if-
fan ce ottomane lui ayant fait perdre toutes ces
poffeflions - l à , fon commerce du Levant en a
tellement fouffert, qu’à peine voit - on paroître à-
préfent quelquîun de fes vaiffeaux dans les états du
grand - feigneur.
Son principal commerce confifte en foies greges
ou mataffes qu’elle tire de toute lTtalie ; en velours ,
damas, fatins, tapis, draps d’or & d’argent, papiers,
fer en oeuvre,& autres produits de fes manufaéfures.
La conftruélion des vaiffeaux, tant pour fa propre
navigation'que pour l’ufage des étrangers, eft encore
un objet fort important. La république entretient
cinq galères, quelques frégates, & autres bâ-
timens, en courfe contre les Barbarefques, avec
lefquels elle eft habituellement en guerre.
Gènes & Venife long-tems rivales, font aujourd'hui
revenues à une efpèce d’égalité pour le négoce
; avec cette différence que les Vénitiens en font
un plus confidérable dans le Levant; 8c les Génois
un plus grand que les Vénitiens en France, en Ef-
pagne, en Portugal 8c ailleurs. Une grande partie
des particuliers génois trafiquent en banque ou autrement
; 8c leur opulence eft communément d’une
grande reffoprcç à l’état.
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