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tites rivières d’Italie, qui prennent leur fource dans
le marquifat de Final, fe réunifient à Sezanne, &
fé jètent dans le Tanaro.
BORMIO , B o rm ium , ville agréable & bien
peuplée , au pays des Grifons ; c’eft la capitale du
comté de ce nom. ’Elle eft fituée au confluent de
l’Adda & de riflolaccia. Il y a un gouverneur,
nommé P o d e j la , envoyé de la part des Grifons
pour préfider aux affaires civiles & criminelles.
l o n g . 1 7 , 45 > l a t -
B O R N A , petite ville de Saxe près de Leipiick ,
fur la W y ra 8c la Pleiff.
BORNEO , B o n a f o r t u n a , île d’Alie dans les
Indes , l’une des trois grandes îles de la Sonde ,
qui font Java, Sumatra, 8c Bornéo. C e lle - c i fut
découverte en 1521 par dom Georges Menezés,
Portugais. Elle eft fous la ligne qui la coupe en
deux, car elle s’étend à quatre degrés & demi au
fu d , & à huit degrés au nord de l’équateur ; ce
qui fait douze degrés & demi en latitude, ou trois
cent vingt-cinq lieues. Enfin on lui donne mille
fix cent cinquante milles d Italie de tour. Tout
ce p a y s , très-fertile , abonde en cafte, cire , muf-
cades, camphre , poivre , benjoin , herbes aromatiques
, doux de gérofle , bois odoriferans 8c
réfinettx : le riz y eft le meilleur de toute 1 Afie.
On y trouve aufli de l’or en quantité , foit en
poudre, foit en lingots ; des diamans , fur-tout
dans la royaume de Succadana ; des perles fur la
côte feptentrionale ; du fe r , du cuivre , de l etain,
&c. Il y a aufli de grandes forêts remplies d’a nimaux
; le plus extraordinairefans doute, eft
çelui que l’on appelle hom m e fa u v a g e ,* il s en trouv
e , à ce qu’on d it, de la hauteur des plus grands
hommes; il a la tête ronde comme la nôtre, des
y e u x , une bouche , un m en to n u n peu diflerens
des nôtres , prefque point de nez, & le corps tout
couvert d’affez longs poils. Ces animaux courent
plus vite que des cerfs ; ils rompent dans les bois
des branches d’arbre, avec lefquelles ils affomment
les paflans , dont enfuite ils fucent le fang : c eft ce
qu’en rapporte une lettre , inférée^ dans les Mé~
m o ir e s d e T r é v o u x en 1791. Ces bêtes, que l’on
trouve au premier coup-d’oe il, reflembler fi fort à
l’homme, & q u i, examinées en détail, en diffèrent
prefque dans tous les traits, ne font que des finges,
de ceux qu’on nomme o r a n g s - h o u a ta n g s , dont
quelques voyageurs , ami* du merveilleux, ont
exagéré un peu la taille , l’agilité à la courfe, &
beaucoup la conformité à l’eipèce humaine. On y
i voit aufli des finges rouges, noirs ou blancs ,.appelr
lés o n c a s , qui fournifîent de très-beaux bézoards.
Les côtes font habitées par des Mores , appelles
M a l a i s , nation beÙiqueufe 8c méchante, qui, après
plufieurs années de poffeflion , s’eft donnée des
rois , au nombre de fix ou fept, qu’on défigne
par les noms des différentes plaçes ; B a u ja r -M a J fm ,
S u c c a d a n a , B a n d a , S am b a s , IT e rm a ta , J a th o u , é*
B o r n é o . Celui de Baujar - Maftin pafle pour le plus
puiflànt de tous. Les M alais, outre les armes blam
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ches , connoiflent l’ufage des armes à feu. L’Intérieur
des terres, rempli de montagnes & de forêts
inaccefîibles , eft habité par des Idolâtres, nommés
Béajous. Ces peuples, qui n’ont point de rois , mais
des chefs, font grands, robuftes, bafanés , bienfaits,
8c fort fuperftitieux. Ils n’époufent qu’une
feule femme , punifîent de mort l’adultère , &
vivent entr’eux dans une grande union. Mais les
Malais les oppriment le plus qu’ils peuvent , & s’é*
tendent chaque année de plus en plus dans le pays.
Les Béajous n’ont pour armes que des couteaux &
de longues farbacanes, avec lelquelles ils fouillent
de petites flèches, dont ils atteignent de fort loin ,
& qui la plupart du tems font empoifonnées.
11 y a divers ports dans l’île ; le plus fréquenté eft
celui de Baujar - MaJJin pour le commerce des
drogues , fur- tout par les habitans de Macao. On y
trouve beaucoup de pico, ou nids d’oifeaux , que
les Chinois voluptueux achètent fi cher pour le
luxe de leurs tables, auxquels ils attribuent tant de
propriétés; ils paient jufqu’à trois cents pièces de
huit un de ces pico. Cette efpèce d’oifèaux fait fon
nid dans les fentes des rochers, & ce nid eft corn-
pofé d’une pâte très-fine, dont on ne connoît point
encore la matière première. Ce pays furpafle tous
les autres pour la diverfité prodigieufe des oifeaux.
Le camphre de Bornéo pafle pour le plus parfait
du monde entier : les Japonais donnent cinq à
1 fix quintaux du leur pour une livre de celui-là. Les
Chinois , qui le regardent comme le premier des
remèdes , le paient jufqu’à huit cents livres la
livre. Les Portugais 8c les Anglais ont tenté
vainement de former des établiflemens dans cette
île , ils ont été maflfacrés. Les Hollandais , qui
n’avoient pas été mieux traités, reparurent en 1748,
avec une efcadre , aflfez foible pourtant, mais qui
en impofa tellement au prince de Baujar - Maftin ,
qui poflède feul le poivre , qu’il fe détermina à
leur en accorder le commerce exclufif. Seulement
il lui fut permis d’en livrer cinq cent mille livres
aux Chinois, qui de tous tems fréquentoient fes
ports. Les Hollandais envoient à Baujar-Maflin du
riz, de l’opium, du fel ,8c de groffes toiles ; ils en
retirent quelques diamans , 8ç environ fix cent
mille livres de poivre, à trente - une livres le
cen t, ce qui lui fait un profit immenfe. (M. D . MÈ
B ornéo , ville d’A fie , capitale du royaume de
Bornéo , dans 111e de même nom.
Cette ville eft grande , commerçante & bien
peuplée. Elle eft bâtie dans un marais, fur pilotis,
comme Veaife. Son port eft grand & beau. Le roi
de Bornéo n’eft que le premier fujet de fa femme ,
à qui le peuple & les grands défèrent toute l’autorité
: la raifon en eft qu’ils font extrêmement jajoux
d’étre gouvernés par un légitime héritier du trône ,
& qu'une femme eft certaine que fes enfans font à
elle; ce qu’un mari n’ofe afturer. La fituation de
cette ville eft fur la côte feptentrionale.
BORNHOLM, île de la mer Baltique, appartenante
ou royaume de Danemarck. Elle a fix milles
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âe long, fur trois de large. Le terrein, quoique
pierreux , eft fertile , fur-tout en avoine. On y
trouve d’excellens pâturages, 8c beaucoup de bétail.
La pêche du faumon y eft d’un grand produit.
Les côtes font d’un accès difficile, à caufe des bancs
de fable , & les habitans font tous foldats. Le pays
comprend un bailliage , feize paroifles , environ
cent villages. Ronne ou Ronde en eft la capitale :
c’eft une petite ville dont le port eft fortifié. Elle eft
aufli la réfidence du gouverneur de l’île. On y
compte quatre autres petites villes , dont trois ont
des ports. A deux milles de l’Ifle, dans la mer, vers
l’orient, eft la forterefle de Chriftianfoë.
B O R N O , ou BO U RN O U , ville 8c royaume
d’Afrique dans la partie orientale de la-Nigritie,
avec un lac , & un défert de même nom : on croit
que c’eft le pays des anciens Gar amantes. On dit que
les habitans 11’ont point de religion, que les femmes
y font communes , & que les particuliers n’y re-
connoiflent pour leurs enfans que ceux qui leur
reflemblent. Le pays abonde en troupeaux , en
millet, 8c en coton. Il eft entre le 32 8c le 41 de
ions. & l e j o & l e 2 o d e lat. Le lac de Borno eft
célébré y parce que le Niger s’y jète. C e fleuve,
après s’être perdu fous terre auprès d’une chaîne
de montagnes , reparoît dé l’autre côté. Le roi
de ce pays pafle pour très-riche , ce dont je doute
un peu , puifqu’il n’y a qu’une feule ville , qui eft
Borner ou Bournou dans tout le royaume : on y
compte aufli quelques villages ; le refte des habitans
campe fous des tentes.
Borno , petite rivière dans PArve,. de la Savoie qui fe jète
B O R N S T A D T , petite ville de la Tranfilvanie,
à deux lieues d’Hermanftadt.
BOROUBRIDGE , lfurium, ville d’Angleterre
dans la province d’Yorck. Elle envoie deux députés
au parlement. Long. 16 , 5 ; lat. 54.
BORRIANO , petite ville d’Efpagne dans le
royaume de Valence , fur le bord de la Méditerranée.
BORROMÉES ( les îles ) ; ce font deux îles
agréables du duché de Milan , dans la partie méridionale
du lac Majeur.
Des deux îles Borromées , l’une s’appelle Ifola-
Beila, 8c l ’autre Ifola - Madré : elles font à une
lieue de diflance l’une de l’autre , 8c doivent aux
foins , au goû t, à la magnificence des comtes René
& Vitalien Borromée , (e nombre & la diverfité
des béautés qu’elles préfentent. Voici l’idée qu’en
donne M. de la Lande , dans fon Voyage d'Italie,
au chapitre des environs de Milan : « Ce qu’il y a
» de plus beau dans ce canton de la Lombardie, ce
yy qu’il y a de plus fingulier, par la fituation, le
» cou p-d’oe il, la grandeur, les ornemens, ce font
» les îles Borromées , fituées dans le lac Majeur, à
yy quinze lieues de Milan; les defcriptions roma*
» nefques des îles d’Armide, de C a lyp fo , ou des
yy fées les plus célèbres, femblent avoir été faites
V pour le délicieux féjour de VIfola - Bella 8c de
B O S 29^
yy Y l f o ta -M a d r e» c’eft une des ; cmhoafies sf uurn*i qtouuets ddea lnas plreeumr iègreen , re&, ”” dpeo ul’rIt alelifeq.u Leellse tse urrna fcleusr i,e ulexs pgeruott tfeasi,r el else jvaordyaingse, » les fontaines , les berceaux de limoniers & de
yy” tcaégdnraess , , tolau t vyu ee nacdhmanirtaeb, le8 cd lu’o nla ecf t 8bci edne ds cmdoomn-- j> mBaOgRe RdeO lWa p-eSiTneO q Uu Ne Ndo EnSnSe, cvei llveo ydae gle’E c»o.fle mérqiud’ioonn
aalpep,e dllaen s la partie de la province de Lothian, 8c c’eft de touLteins liltehsg voirlole. sE llde’E ecfto ffilteué, ea pfurèr sl eL Feoitrhh ,> lcae lHleo qlluani fdaeit. le plus de commerce avec la France 8c en BNOigRritSieA L: Lil , no’euf tB pUasR lSoAinL d ,e rloay acôutme e, 8dc’A sf’éritqeuned lGea mlobnrga ,d uju fbqour’dà Tfeapntteangtorniodnea.l - Lad ev illlae roivui èhraeb itdae
vtiionng td leie Bueosr fdaeio l ae fctc -taeu. Cmei lrioeyua udmu ep aefyt sp, euà cqounantrue;- ounn en a’au gtrueè rreiv iqèuree rqeumi opnotrét ela l eri vnièorme ddee Gambra, & flux 8c reflux remonte à foixante lieuBeosr dfaainos. Lcee fmleeunvte q u, àc eq uqiuniz ee nl iereunèds dlees làe acuôx tféa,l éeens .r eHmeuonretaunfet,- voine nntreonutv fee puonuer.v boeirl llee s fhoaubrictea nsd ’deeasu enfvrairîocnhse. où preBmOenRtS dOiteD. ,C v’eilflte l ao cuavpeirtatele dde’u nla c oHmotné gdreie m pêmroe
nom, habité par des Hongrois naturels, des E f - ccrlaoîyto ndes, bodnes vBino h8écm diee nbso n8 cg rdaeins . Allemajn ds. Il y d5’ OBfOnaRbrSuTg.EL, ville de Weftphalie, dans l’évêché
vinBceO dReT L,i mpoeftiinte, vfuilrl el a dDeo rFdroagnncee., dans la prodanBsO
laR pTroWviInCceK ,d ev iLlloet hdiaèn .i’Ecofle méridionale, BORVA. Voye-’ Bo r b a . daBnsO leR cUeWrcleA NdeN BYe,c hviinll.e du royaume de Bohême,
BORYSTHENE , grand fleuve d’Europe; on
1f aa pfpoeulrlec ea duajonus rldah uRi uDflnieie ,p e&r, olau fNépieapreer .d eIl lpar eLnid
tmhuear nNieo i,r et raàv Oercfzea kToUwk.r aIli neef t , tr8ècs -ltaormgeb e dans la bouchure , 8c d’une navigation dangereufàe f oàn caeumfe
fdoersm reo,c hqeuris fqounit shya.btirtoéeusv peanrt ■l,e s& C doefa q7u0e sîl edse q Zua’i-l porow.
B O S A , ville maritime dans la partie occidentale
de 111e de Sardaigne, avec une citadelle 8c un aflez
bon port. Elle eft fituée fur la rivière de B ofa, à y
lieues d’Alghier. Son évêque eft fuftragant de
Safl'ari. Long. 26 ,2 5 ; lat. 40 , 19.
BQ SCAUD ON , riche abbaye de France, de
l’ordre de S. Benoift,/ondée v e r s ,1130, à 2 lieues
f. d’Embruh.
BOSCH , petite île dans la mer du Nord, près
les côtes de la Frife.