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q ue , quand on ed fur les ancres, il faut avoir grand
foin de les en débarradèr fréquemment. V oyeç à ce
fujet le fupplément aux voyages de \Vodes Roger.
( f i)G
U A N IM A , petite île de l’Amérique fepten-
trionale dans la mer du Nord, & l’une des Lucayes.
Elle s’étend en long l’efpace de 12 lieues ; Chrifto-
phe Colomb qui la découvrit, la nomma Sainte-
Marie de la Conception. Long. 30a; lotit. 24 , 12.
( fi.)G
U A N U C Q , ville affez confidérable de l’Amérique
méridionale, capitale d’une contrée de même
nom, dans l’audience de Lima. Elle abonde en ce
qui eft néceffaire à la v i e , & elle a trente mille Indiens
tributaires. Cette ville ell à 45 li. n. e. de Lima.
Long. 304, 40 ; lat. mcrid.t), 35. (fi.)
CrUAPAY ( le ) , grande rivière de l’Amérique
méridionale. Elle a fes fources au Pérou, dans les
montagnes des Andes ; & apres un très-long cours J
elle prend le nom de Mamorre, qu elle perd en tombant
dans le fleuve des Amazones i voyeç la carte
que les Jéfuites ont donnée en 1717 , des fources
de cette rivière, auprès de laquelle ils avoient quelques
millions. (/(-)
G U A R A , ou G u aur a , comme l’écrit M. de
Lille : port de l’Amérique méridionale dans la mer
du Sud, fur la côte du Pérou, à une lieue de l ’île
Saint-Martin , fous le 1 1 ' degré 30 min. de latitude
méridionale. Voyeç le fupplément aux voyages de
,Wodes Roger. (fi.)
G U A R CO , vallée de l'Amérique méridionale
au Pérou, EJle ell fort large, & couverte d’arbres
odoriférans. Les Incas avoient fur fon coteau une
fomptueufe fbrtereffe qui conduifoit jufqu’à la mer
par un efcalier contre lequel fe brifoient les flots.
Cette forterefle où l ’on gardoitle tréfor des Incas,
étoit bâtie de groffes pierres de taille jointes à
f e c , & avec tant d’a r t, qu’on pouvoit à peine ap-
percevoir les joints. Le tems a fait tomber cette
mafle, mais les ruines font encore connoître quelle
en a été la magnificence. La vallée de Guarco &
toutes les vallées voiftnes étoient alors peuplées
d’un nombre prodigieux d’habitans , qui ont pref-
que entièrement difparu. (fi.)
GUARDA , ou G uarde , ville de Portugal,
dans la province de Beira, avec un évêché fuftra-
gant de Lisbonne, à t4lieues f, e. de Vifeo, 20 o.
de Lamego, 32 n. e* de Lisbonne. Long. 1 1 , 185
lat. 40 , 20. (fi.) Guarda (lac de ). Voyt\ Garde,
G U A R D A F U l, cap d’Afrique,à l’extrémitéfçp-
tentrionale de la côte d’Àjan & du royaume d’A d e l,
& à l’entrée du détroit de Babel-Mandel. C ’eft le
cap le plus oriental de l ’Afrique. Long, éÿ;i lat. 1 1 ,
40. (fi.)
GU ARDIA-ALFÉREZ, petite ville d’Italie pref-
que déferte, au royaume de Naples, dans le comté
de Molife, avec un évêché fuffragant de Bénévent.
E lle eft fur le T ife rn q , -à deux lieues & demie
n. o. de Larino. Long. 3 2 , 28 j lat. 4 1 , 50. (fi.)
G U A
G uardia , petite ville d'Efpagne , dans la Galice
, à l’embouchure du Minho, avec un port 6c un
bon château bâti fur un roc. Sa forme eft celle d’un
croiffant. (Æ.)
G U ARG A LA , ou G uerguela , ville d’Afrique
, capitale d’un petit royaume de même nom,
dans le Bilédulgerid, au fud du mont Atlas. On s’y
nourrit de dattes, de chair de chameau, 6c d’autruche.
Elle eft à 140 lieues fud d’Alger. L o n g . 27,30;
lat. i î , 5o.(£ .)
G U A RM A Y , port 6c vallée de l’Amérique méridionale
, au Pérou, dans la mer du Sud, fous le
10e degré 30 min. de latitude méridionale. La
vallée autrefois très - peuplée, n’eft plus qu’une
habitation de pâtres , qui nourriffent des cochons. mm . O UA S C O , p o r t, rivière, & vallée de l’Amérique
méridionale, fur la côte du Chily. Lavallée eft
pleine de perdrix, de brebis, & d’écureuils, dont
les peaux font d’ufage. Le port eft une baie ouverte.
Lat. mérid. 28,4<5. (R.)
G U A S T A L L A , OU G ü ASTALLE , Guarda fiai-
lum, ou Vajlalla, petite, mais forte ville d’Italie,
en Lombardie, au duché de Mantoue, fur la frontière
du duché de Modène. Elle eft près du Pô , à 6
lieues n. o. de Reggio, 8 f. o. de Mantoue. Long,
28, S; lat, 4 4 , 45.
Le duché de Guaftalle, dont les fouverains ti-
roient leur origine des ducs de Mantoue, renferme
le duché de Guaftalle proprement dit, la principauté
de Sabionetta, & la principauté de Bozzolo. Cette
petite fouveraineté fait partie des états du duc de
Parme. .Près de Guaftalle, en 1734, U fe donna,
entre les les François 6c les Impériaux, le iofep-,
tembre, une bataille fameufe , dans laquelle les
François eurent la viÔoire. (R .)
G U A STO , Vajlum, ville d’Italie, au royaume
de Naples, dans 1 Abbruze citérieure, entre l ’embouchure
des rivières de Trigno , 6c d’Aftnclla, fur
le golfe de Venife. (R .)
G U A T E O , île de l’Amérique feptentrionale,
dans la mer du No rd, & l’une des Lucayes. Elle
eft environnée d’écueils , de baffes, & de rochers.
Elle eft entre le 25e degré 46 min. de latitude fept•
6c le 27e degré 6 min. de lat, mérid. (R .)
G U A T IM A L A , province confidérable de l’Amérique
feptentrionale, dans le Mexique. Cette grande
jurifdiôion comprend fept ou huit provinces. Elle
abonde en indigo & en cacao. Qn en tire d’ailleurs
du fucre & du coton. Les Indiens qui l’habitent fous
la domination efpagnole, font grofliers, 6c la plupart
profçffent la religion chrétienne, à laquelle ils
mêlent mille fuperftitions : ils aiment extrêmement
la danfe & les boiffons qui peuvent enivrer, cou-r
chent fur des ais ou des rofeaux liés enfçmble , urr
peu élevés de terre , pofés dçffus une nate, & un
petit billot de bois leur fert de chevet, Ils ne portent
ni bas , ni fouliers , ni cbemifes ; leur unique vêtement
confifte en une e fp è c e de furplis , qui leur
pend depuis les épaules jufcp’au - leffotis de 1^
G U A
teinture J avec des manches ouvertes qui leur
couvrent la moitié du bras.
Guatimala, capitale de la province, étoit une
ville épifcopale, grande 6c riche avant qu elle n’eut
été renverfée par un tremblement de terre qui la
détruilît en 1772. Elle avoitune ecole que les Espagnols
nomment univerfitè. Cette ville etoit fituée
dans une vallée environnée de hautes montagnes
qui fembloient pendre deffus, du coté de l’orient.
Il y e n a une entièrement ftérile, fans verdure,
couverte de cendres, de pierres, 6c de cailloux
calcinés ; c’eft le gibel de l’Amérique , terrible
volcan qui vomit fans ceffe des flammes , des
torrens de feu bitumineux, 6c quelquefois jète des
pierres & des roches qui menaçoient perpétuellement
de détruire Guatimala de fond en comble. •
Cette ville faifoit un commerce confidérable avec ;
le Mexique par le fecours des mulets, & par la |
mer avec le Pérou. ^
La nouvelle ville de Guatimala fe reconftruit plus
b e lle , plus v a fte , plus commode , à huit lieues de
l ’ancienne, fur une bafe plus folide. Long. 28 6 ,5 j
lat. t 4 ,6 . (R.)
G U A T U L cO . Voye^ A g u a t u l c o .
G U A X A C A , province de l’Amérique feptentrionale
, dans le Mexique. Elle a cent lieues
de long , cinquante de large, & eft très - fertile
en froment, maïs, cacao, cafte, & cochenille.
Il fe trouve d’ailleurs dans fon voifinage quelques
mines d’or , d’argent, & de criftal. Antequéra en
eft la capitale. La vallée de Guaxaca commence
au pied de la montagne de C ocola, fous la latit.
feptentrionale de 18 deg. (R.')
G U A X A T É C A S , province de l’Amérique fep-
tenrionale au Mexique ; elle renferme plufieurs
bourgades qui font fituées fur la rivière de Panuco,
& c’eft pour cela que M. de Lifte appèle cette province
Panuco. (RI)
G U A YA Q U IL * ou G u y a q u il , ville, baie,
6c port de l’Amérique méridionale au Pérou , ,
capitale d’une province de même nom , avec
deux forts. La rivière eft navigable à quatorze
lieues au - deffus de la ville ; mais tous vaiffeaux
qui y mouillent, font obligés d’attendre un pilote,
parce que l’entrée de cette rivière eft très-
dangereufe. La province eft fertile en bois de
charpente d’un grand ufage pour la conftruc-
tion & le radoub des vaiffeaux. On y recueille
une fi grande quantité de cacao, qu’on en fournit
prefque toutes les places de la mer du Sud, &
qu’il s’en tranfporte tôliis les ans plus de trente mille
ballots , dont chacun pèfe plus de quatre-vingt-une
livres, & le ballot vaut deux piaftres 6c demie.
Elle fournit d’ailleurs les provinces voiftnes de
boeufs & de mulets. Il n’y a point de mines d’or
& d’argent dans le p a y s , mais toutes fortes de
gros bétail.
Guayaquil a une audience roy ale , dont l’Efpa-
gne vend les emplois ; cette ville fut pillée en
1685 , par des flibuftiers françois de Saint-Domin- I
G U D 70J
gue , qui en retirèrent plus d’un million en o r , en
perles, & en pierreries. L’odieufe inquifition y
règne avec févérité, & ne défendra jamais des
flibuftiers cette malheureufe ville. Guayaquil eft
fituée à 7 lieues de Puna, & à 10 de la mer. Long.
300 , 40 ; lat. mérid. 4 , 1 0 . (R.)
G U A Z A G U & L C O , rivière de la nouvelle Ef-
pagne, en. Amérique, dans la province de Guaxaca
qu’elle arrofe, 6c va fe perdre enfuite dans la baie
de Campèche. (R.)
GUB EN, Gubas petite ville d’Allemagne dans
la baffe Luface, fur la Lubeft ou Lubbe, qui, aur
deffous de la ville fe jète dans la Neiffe , à 10 li.
f. o. de Francfort - fur- l’O d e r , & 25 n. e. de Drefi
de. Long. 32, 34 y lat. 51 , 55.
C ’eft la patrie des Kirch (G od e fro y , & Chrift.1
Frid. ) , père & fils , tous deux diftingués par leurs
obfervations 6c leurs ouvrages en aftronomie. (Z?.)
GUB ER , royaume d’Afrique dans la Nigritie,
•au nord 6c au midi de la rivière rie Sénégal, qui le
coupe en deux parties, d’orient en occident. M. de
Lifte appèle ce pays Goubour, & le met au nord
du Ganbarou. La Croix en parle comme d’un canton
ravage par les rois de Tombut, qui l’ont conquis
6c ruiné. Il a une ville de même nom pour capitale.
(R.')
GUBlO , Eugubium, ville d’Italie dans l’état
de 1 E glife , au duché d’U rb in , avec un évêché
fuffragant d’U rbin, mais exempt de fa jurifdi&ion.
Elle eft à 12 lieues f. o. d’U rbin, 7 n. e. de Pé-
roufe, 35 n. e. de Rome. Long. 30, 16 ; lat. 43 ,
18.
Gubio eft la patrie de Lazzarelli (Jean-François)’
poète connu par fon recueil intitulé la Cicccide,
dans lequel il s’eft permis des excès honteux ; c’eft
une fatyre compofée de fonnets & d’autres poéfies
obfcènes qu’il publia contre Arriguini. Il mourut
en 1694, âgé de plus de 80 ans.
Steuchus (Auguftin), furnommé Eugubinus, du
nom de.fa patrie, étoit un théologien du x v i*
fiècle, qui poffédoit bien les langues orientales.
Ses ouvrages ont été imprimés à Paris en 1 «77, f i I
GUCHEU , ville de C hine, dans la province
de Quangfi, dont elle eft la cinquième métropole.
La commodité des rivières qui l’arrofent, y
fait fleurir le commerce ; on recueille le cinabre
en abondance dans les montagnes de fon territoire:
mais ce qui vaut mieux, on y voit deux temples
confacrés aux hommes illuftres. Elle eft de fix deg.
3 3 min. plus occidentale que Pékin ; fa latit. eft de
24 deg. 2 min.
La rivière de T a , fur laquelle elle eft fituée, reçoit
en cet endroit le T en g , l’Y ung, le Pinglo ,
6c le Fu. Elle a fix villes dans fa dépendance.
(fiO
GUDAVIRI. Voye{ à n d r a g i r i .
G U D EN AU , ou G o d e n a u , bourg d’Allemagne,
dans le duché de Juliers, à une lieue de Bonn,1
{ R . )