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fondée vers 1-ati 1140 , dans le territoire de Dele-
mont ou D elsberg, à 3 lieues de Moutiers-Grand-
Vol. Dans le concile de Confiance, le pape Martin
donna à l’abbé, la croffe & le titre de prélat ; &
l’empereur Sigifmond l'affranchit en même tems de
la jurifdiélion de l’évêque de Bâle. L abbaye efl
fous la proteélion du canton de Soleure & de la
république de Bienn. Les fromages qu’on fait dans
fes environs , font renommés pa* leur délicateffe»
L ’abbaye de Bellelay a un penfionnat très-florif-
fant & des mieux compofés, où les jeunes gens
font inftruits dans toutes les connoiffances qui entrent
dans le plan d’une bonne éducation. (R .)
BELLEM , cap d’Efpagne, fur la côte occidentale^
de la Galice, entre celui de Finifterre & la
Corogne.
BELLERTVE, abbaye de Bernardines , fur le
lac de Genève,à une lieue n. de Genève.
BELLEV A L , abbaye de Prémontrés effCham-
yagne , dans TArgone,fondée en 1 1 3 7 , au dio-
cèfe de Reims, à a li. o. de Stenay. Elle efl du
revenu de 9000 liv.
B E L L E V AU X , abbaye de Bernardins , fondée
*n 1199 , dans la Frache-Comté, fur l’O gnon , au
diocèfe & à 3 lieues n. de Befançon. Elle vaut
üooo liv.
Bellevàux , abbaye de Prémontrés, au diocèfe
de Ne vers , à une lieue ©. de Moulins. Elle vaut
*8©o liv.
B ELLEVILLE, Bdla villa, jolie petite ville de
F ran ce, dans le Beaujolois, diocèfe de L y o n , à
4 lieues f. de Mâcon, a n. de Ville-Franche, & 3
f . e. de Beaujeu, près de la Saône. Il y a une abb
ay e de chanoines réguliers de Saint Auguflin,
fondée en 1159 par Humbert I I , fire de Beaujeu.
Dans l’églife , qui efl confidérable, font les tombeaux
de plufieurs fires de Beaujeu. Cette abbaye
e f l du revenu de 3500 livres. Elle a un hôpital
Lien bâti , confié à des Soeurs de Sainte Marthe,
& un collège établi en 1757. La feigneurieen efl
à M. le duc d’Orléans. Long. 2 2 ,1 6 ; lat. 4 5 ,5 .
^ E L L E Y , B e l l i c a , la B e l l i c a des anciens, ville
capitale du Bugey, à une lieue du Rhône, avec un
évêché établi au Ve fiècle, fuffragant de Befançon. '
L e chapitre, compofé d’Aueuftins, fut fécularifé
par Grégoire XIII en 1379. Cette ville fut entière-
agent réduite en cendres le 2 août 1385. Amé V I I ,
duc de Savoie, la fit entourer de murailles & de
tours. Frédéric Barberouffe fut fi touché du mérite
d’Anthelme, qui de chartreux de Portes , devint
évêcjue deB elle y en 116 3, qu’il lui donna,
Sc à fon eglife, tOHs les droits de régale, comme
celui de battre monncie, & la feigneurie de la
ville. Depuis ce tems-là, les prélats ont été princes
du Saint-Empire.
Saint-Laurent en efl la feule paroiffe. Il y a une
abbaye de Bernardines, fondée en 1155 par Marguerite
, fille d’Amé I I , & transférée au x v n e fiè-
c le , du village de Bons fur le Furan, à B e lle y , &
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lin collège établi en 1768 , régi par les Jofepbîtèsî
C ’efl la réfidence d’un gouverneur particulier, 6l
le fiège d’une éleélion , d’une maréchauffée , d’un
bureau des fels & d'un bailliage fubordonné au
tribunal de Bourg en Breffe. Elle efl à 6 li. n. o.
de Chambéry, 16 e.de Lyon. (Æ.)
B E LL IG AMME , contrée du royaume de Jaf-
naptman, dans l’île de Ceylan.
B ELL IN, petite province d’Allemagne 9 dans
la moyenne Marche de Brandebourg. Elle ne
comprend qu’une ville de fon nom & neuf villages.
C ’étoit jadis le patrimoine de l’ancienne famille
de B e llin , qui ne fubfifle plus : c’eft aujourd’hui
l’un des domaines de la maifon royale de
Pruffe , qui en a réduit une portion en bailliage,
& qui Iaiffe le refie entre les mains de divers gentilshommes
du pays. La ville de Bellin efl le liège
de ce bailliage, auffi bien que d’une infpeâion
ecclêfiaftique. Elle efl en clle même peu confidérable.
Un bac qui s’y trouvoit autrefois , pour
paffer la petite rivière , nommée Rhin , qui la
baigne , lui fait porter le furnom de teh r , qui
veut dire en allemand un bac. Mais Fehr Bellin
efl un lieu chéri du Brandebourg depuis préside
cent ans. Le prince & les peuples de la contrée,
envifageant la gloire fous fa vraie face , n’oublient
pas que le grand é leâeu r, battant les Suédois dans
cet endroit , l’an 1675 , opéra ,pour le Brande-
bourg une délivrance toute merveflleufe. Ils fe fou-
viennent de cette v iâ o ire , comme les Suiffes de
celle de Morgarten , prenant dans l’hiftoire de ce
qu’ils ont ainfi fait de beau , l’exemple de ce qu’ils
doivent toujours faire.
BELL1NGHAM , ville d’Angleterre dans le
Northumberlaftd.il s’y fait un commerce très-con-
fidérable de gros bétail, d’étoffes & de denrées;
c’e fl ^que la province efl par elle-même une des
moins riches du royaume en toutes ces chofes , &
q u e , comme elles font néceffaires à la v i e , un
peuple , tel que l’Aaglois , fuit fon génie, & ne
les attend pas les bras croifés. Long. 15 , 20 ; lat.
55B elÛ n g h a m , on-Bil l in g h am , ville maritime
de 111e de Ceylan.
BE LL IN ZONE , ville de Suiffe , chef-lieu du
bailliaee de fon nom, l ’un des fepf que les Suiffes
poffèdent en Italie. Elle eft fituée fur le Tefm. Elle
appartient, avec fon bailliage, aux trois cantons
d'Uri -, Schwitz, & Underwald, auxquels ce diitrict
fut cédé en 1503. Il leur fut confirme en 1312. par
le duc de Milan qu’ils avoient rétabli dans fon duché.
Il fe trouve trois couvens dans la v ille , ou
les cantons entretiennent un bailli, gue l’on nomme
auffi commiffaire. Elle efl à 2 lieues n. du lac Ma-
^ B E L L IT Z , petite ville d’Allemagne dans la
Marche de Brandebourg, a fix milles de Berlin.
B E L LO R Q , ou B E L LO R Q U E , très p e t ite
ville de France , au gouvernement de Bearn,
fur le Gave de Pau. Cette ville efl fituee dans la
B E L
féhéchauflee d’Orthès, & à trois lieues 8c demie
de Pau. (/?.)
BE LLOZAN E , abbaye de France en Normandie
, au diocèfe de Rouen. Elle efl de l’ordre de
Prémontrés , & vaut 3500 liv. P&)
BF.LLS. Voyt^ Belz.
BE LLUNG , ville d’Italie, capitale du Bellunois
dans la Marche-Trévifanne, fur la Piave. Long. 29,
45 ; lat. 4 6 ,9 ; fon nom latin efl Bellunum. Son
évêché efl fuffragant de l’archevêché d’Udine* Cette
v ille , quoique petite, efl affez bien peuplée.
BELLUNOIS ( le ) , petit pays d’Italie dans l’é-
tat-^de la république ’de Venife , où il fait partie de
la Marche-Trévifanne. Il efl borné au nord par
leCadorin, & en partie par le Frioul, à l’orient
parle Frioul, au midi par le Trévifan & par le
Feltrin , & ail couchant, partie par le Trentin &
par le Tirol. A l’orient efl une grande forêt de feize
milles de long.
BELMONT , petite ville de France dans le
Rouergue , à 5 lieues f. o. de Vabres.
Belmont , abbaye de Bernardines , fondée en
1148 fur le Salon, au diocèfe, & à 4 lieues f. e. de
Langres.
BELOSERO. Voyeç Biela-osero.
BELOZO. Voye^ Bielà-ozero.
B E LC IN N A C , île de France en Normandie,
dans la rivière de Seine. Elle appartient à l’abbaye
de Saint-Vandrille (Z?.)
B E L T , nom de deux détroits de Danemarck,
dont l’un efl appelle Ip grand B e lt, & l’autre'le
petit Belt. Le premier efl entre l’île de Sééland &
celle de Fionie, le fécond entre l’île de Fionie 6c le
Jutland.
BELTURBEL , petite ville d’Irlande dans la
province d'Ulffer , au comté de Cavaii. Elle
envoie un député au parlement.
B E L T Z , ou B E LTZKO. Voyei Belz.
B E L T Z IC K , ou BELTZIG. Voye^ Belzig.
BELVEDERE , grande province de la Moré e,
qui renferme l’Elide , la Meffenie, 6c partie de
l’Arcadie des anciens ; c’e ft, à proprement parler,
la côte orientale du Pelopouèfè. Il s?y trouve plufieurs
ports de mer. (R.)
Belvedere-E lis , ville de la Morée ,'dans
la province de Belvédère , dont elle eft la capitale.
Elle tient la place d’Elide qui étoit fur le Penèe,
Belvedère eft une affez grande ville , dont la fitua-
tion eft charmante. Cé feroit un des plus agréables
lieuse, des plus riches, & des plus fertiles de l’Europe
, fi le defpptifme ftupide des Turc s , 6i leur
barbare ignorance , ne tenoient les Grecs & lès arts
dans un honteux efclavage. Autant 1-induftrieufe liberté
fait arracher d’un fol aride des richeffes qu’on
ne jfpùpçonnoit pas , autant le bras deftruâeur dii
defpote frappe de ftérilité le fol le plus fertile , & ré»
pan.d la milère & le deuil ou dévoient régner lu
joie l’abondance. (M . D . M .)
BFLyEï2ÇRE8 château du royaume de Naples
jdans la Calabre citérieure , fur la côte (le la mer de
B E N i
Naples , an pied de l’Apennin. Il y avoft auffi un
lieu très-agréable de ce nom dans la Scicile , près
de Syracule ; mais on croit qu’il a été détruit par
les tremblemens de terre.
B E LU G A R A , ©u BE LEGURA, ville d’Afrique
au Monomotapa , fur la rivière de Sainte - Lucc r
au-deffous de Sophala. Le pays y efl fertile &
abondant en gibier.
BELUTES ( les ) , peuple de voleurs 6c de vagabonds,
qui vivent fous des tentes, & f e tiennent
aux environs de Candahar, entre les frontières de
Perfe & l’empire du Mogol.
BELZ , grande ville de Pologne, au palatinat de
fon nom, fiège d’un palatin & d’un ftarofte. Elle
eft à 16 lieues n, de Lemberg , & 50 e. de Craco-
vie. Long. 4 2 ,4 4 ; lat. 5 0 ,10 . Elle a paffé, avec
une partie de fon palatinat, fous la domination
Autrichienne en 1773 , lors du démembrement de
la Pologne. (R .)
BELZIG , ville d’Allemagne , au cercle de.
haure-Saxe & dans l’état éleétoral, à 9 lieues n.
de Wirtemberg. C ’eft le fiège d’une furinten-
dance. (i?.)
BEMARIN , contrée de l ’Amérique fepten-
trionale, dans la Floride, au nord de Saint-Marc
d’Apalache, & à l’orient de la rivière d’Apalaçhe«
Melilot, félon Baudrand , en eft la capitale.
BEMBÉ ( la province de ) , en Afrique , au
royaume d’Angola. Elle fe divife en haute & baffe ,
6c s’étend d’un côté fur le rivage de la mer ; de
l’autre elle fépare le royaume d’Angola des provinces
voifines. Ce pays eft prefque couvert de bétail
, de cerfs, de chevreuils, & d’autres animaHX %
tant fauvages que domeftiques. Les peuples fe fervent
du fuif des animaux pour s’oindre la tête 8c
tout le corps. Ils font fort attachés à l’idolâtrie,
croient aux enchantemens , & pratiquent enfin
toutes les fuperftitions ordinaires aux peuples barbares.
Ils s’habillent de peaux de bêtes groflière-
ment préparées, ou de peaux de ferpens. Les femmes
entretiennent proprement leur chevelure : les
hommes ont la tête rafée, & ne laiffent qu’un flocon
de cheveux fur le fommet. Leurs armes font des
piques, des fa g a ie s a v e c des bâtons de quatre
palmes de lo n g , dont un des bouts a une boule
garnie de pointes de fer. Ils s’en fervent avec beau-»
coup de force 6c d’adreffe : ils ent auffi l’ufage des
flèches. ( M . D . M. )
B E N A , ou BECCABENA , royaume de Ni-
gritie, au milieu des terres, près de la rivière de
&uina}a , vers la haute Guinée, & le royaume de
Meth, dans les montagnes de Sierra-Léona. Ce
royaume porte le nom de fa capitale, & fes ha*»
bitans celui de Soufes. Le terroir du pays eft fort raboteux
; on n’y voit que des montagnes & des coteaux
couverts d’arbres, de verdures , 6& entrecoupés
de rivières. La couleur de la terre des
montagnes indique qu’il y a des mines de fer , ôç
que ce métal y eft plus fin. qu’en Europe, Les fer-
peng du pays font plus gros que la cuiffe d’tu^