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Hohen - Solms , château fîtué en Vétéravie,
entre Dillenbourg & Gleffen , à une lieue de cette
dernière. C ’eft la réfidence ordinaire du comte
aîné de la branche de Hoen-Solms. (J?.)
Hohen - Waldeck, comté de Bavière, dans
la régence de Munich. La maifon de ces comtes
s’éteignit en 1734. On y voit le beau château de
Wallenbourg. {R.')
HOHENBERG, comté d’A llemagne, dans le
cercle de Suabe ^ le long du Nekre: il fe divife en
haut & bas, & ces deux parties font réparées l’une
de l’autre par quelques-uns des états de Wirtem-
berg & de Hohenzollern. La première renferme
les villes de Schemberg, de Fridengen & Obern-
dorf, & c ., avec le château ruiné de Hohenberg;
& dans la fécondé, on trouve celles de Roten-
bourg, d’Ehingen & de Horb , &c. C ’eft un pays
montuenx & chargé de bois. L’Autriche en fit
Facquifttioin l’an 13 8 1 , pour la fomme de foixante-
fix mille florins.
Hohenberg , château fort de Franconie, fur
«ne montagne, dans le haut Bourgraviat, au dif-
triéï de Wonfiedel, près des frontières de Bohême.
Il y a en Allemagne plufieurs autres lieux de
ce nom, mais dont aucun n’eft remarquable. (R.)
HOHEN BOURG , ou Hombourg su r - le-
Mein , ville d’Allemagne , dans la Franconie &
dans l’évêché de Wurtzbourg, dont elle forme un
des baillages. Le château qui la couvre eft fur un
mont, remarquable par. l’antre où Saint-Burchard,
premier évêque de Wurtzbourg, alla mourir.
H OEN E CK , château fort de la Franconie, près
de Windsheim, au diftriél de Neufladt. (i?.)
HOHENSTEIN , comté confidérable d’A llemagne,,
dans la Thuringe , aux frontières de la
principauté d’Anhalt. Il appartient, pour la plus
grande partie, au roi de Prude. (R.)
Hohenstein , petite ville de Mifnie, dans le
cercle d’Ertzgéburge, fur la Mulda. Il y a beaucoup
d’autres lieux de ce nom répandus en Allemagne.
(R.)
H OH ENTW E IL , Duellium, fort d’A llemagne,
en Suabe, dans le duché de Wirtemberg, fur un
rocher, à 3 li. de Schafhufe. (/?.)
-HOHENZOLLERN, comté de l ’empire d’A llemagne,
fîtué en Suabe, entre le Danube & le
Necker, près du duché de Wirtemberg. Il efl pof-
fédé par des fouverains qui ont le titre de princes
de l’empire*
K O H L F E LD , petite ville d’Allemagne, en
Franconie , dans l ’évêché de Bamberg fur le
JWffend..
H OIM , petite ville, château & baillage de la
rincipauté de Halbetftadt r à la maifon d’Anhalr.
R.)
HOINENBOURG, dans l’évêché d’Ofnabruck,
eft la réfidence de la maifon de Boflager. (/?.)
H OK IEN , ville de la Chine, troifième métro-/ J
pôle de la province de Pekeli. Elle a dix-huit villes
dans fa dépendance. Ltrpg.i 3 3,40 ;/« .. 38 1 50 .(Ji.)
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HOLABRUN (haut & b a s ) , font deux villes
de la baffc-Autriche, dans le quartier du bas Mau-
hartsberg. Voyeç Hau t-Holabrun. (R.')
HOLA C. Voye{ Hoen-LoÉ.
H O L B E CK , ville & port de Danemarck, dans
l’i’e de Seeland.
HOLDERNESS , petit canton d’Angleterre,
dans la partie orientale de l’Yorckshire, avec titre
de comté ; il a la figure d’un triangle irrégulier ; fa
pointe la plus méridionale , entre la bouche de
l’Humber & la mer du Nord, s’appelle Spunhead.
HOLDONIN. Voyeç G oeding.
H OLE , Olino, grand village de l’Iflande, avec
un évêché & un collège où les enfans font leurs
humanités. Les maifons font éloignées l’une de
l ’autre ,^>ar la crainte dii feu.
Ho l e , ville deSuiffe, au canton de Balle. On
y a déterré beaucoup d’antiquités, qui annonce-
roient que ce lieu fut autrefois confidérable.
Hole-G ass , c’eft-à-dire, le chemin creux, lieu
de Suifle, dans le canton de Schwitz, près du bourg
de Kufnacht; c’eft dans cet endroit mémorable ,
pour la nation Suiffe, que Guillaume Tell tua
d’un coup de flèche le gouverneur, que l ’empereur
Albert d’Autriche avoit dans le pays, & q u i, pair
fa tyrannie, donna lieu à la naiffance de la république
; en mémoire de cet événement , on a
bâti dans ce lieu une chapelle où on lit cette inf-
cription :
Brutus erat nobis, uro Guïllelmus in arvo ,
AJJertor patrioe, vindex, ultorque îyranrûm.
HOLECA , royaume d’Afrique, dans la haut©-'
Ethiopie , borné au couchant par le N i l, au nord ,
par le royaume d’Amhara; a l’orient, par la rivière
de Queca ; & au midi, par Xaoa.
HOLESCHAU , petite ville d’Allemagne, en
Moravie, près de la Morave. Elle a environ deux
cents maifons.
HOL LAND , petite ville de Pruffe , dans le
Hockerland, à 5 li. f. e. d’E lbing; on la nom-
moit anciennement fVefela ; elle appartient au
roi de PrufTe.
Cette ville efl défendue par un bon château ,’
& fa fituation, fur une colline, la rend naturellement
forte. On la croit bâtie par des réfugiés
Hollaftdois. Ses rues font longues , larges ; fes
maifons belles & bien bâties. Elle a deux faux-
bourgs , plufieurs églifes , un hôpital , une factorerie
de fe l, & en 1728, on y établit des maga-
fins royaux de vivres. (/?.)
HOLLANDE (comté d e ) , la plus confidérable'
des fept Provinces-Unies.
Le nom de Hol-land veut dire pays-creux ; foit
que par le mot de creux on ait entendu un pays
bas & enfoncé, foit qu’on ait voulu dire un pays
do-nt la terre femble creufée intérieurement, les deux
fens conviennent également à cette contrée : cependant
le nom de Holland ne fe trouve point
ufité avant le milieu du XIe fiècle,
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L’ancieftne Hollande propre étoit^ bornee au
nord par le vieux canal du Rhin, & c’eft ce qu on
peut appeller la vraie Hollande. Du teins des Romains,
elle faifoit partie de la Gaule Belgique;
fes habitans étoient les Caninéfates, peuples que
les anciens plaçoient dans la partie maritime & occidentale
de 111e des Bataves. ,
Cette île s’étendoit jufqu’auprès de Gertruyden-
berg : tout ce qui étoit au nord du vieux^ canal
du Rhin ( j’appelle ainfi le canal qui pafïe à Ley-
den , & qui avoit fon embouchure à Catwyck ) ,
s ’appeloit la Frife, & étoit poffédé par les Marfa-
tiens (peuple dont le Kennemerland conferve, en
partie, le pays & le nom), & par les Frifons,
qui occupoient une portion du Rhinland ,TAmftel-
land , le Goyland, le Waterland , & tout ce qui
eft préfentement de la Weftfrife. Tout ce pays,
aufli bien que la véritable Frife d’aujourd hui, &
même le pays d’U trecht, s’appeloit encore Frife
dans le XIe fiècle.
Les Romains firent des tentatives inutiles pour
dompter les Frifons , qui demeurèrent indépen-
dans , & reçurent la foi chrétienne fous le régné
de Charlemagne. Les Danois, connus alors fous
le nom de Normands, ou Nordalbingiens , fe rendirent
maîtres de la Frife jufqu’à l’an 900 : mais
du tems de Charles le Simple , les Frifons te-
couèrent le joug de ces barbares ; & ce même
Charles donna le titre de comte de Frife à
T h ie r ry , qui a été , à ce qu’on rapporte , le
premier comte de Hollande. Il s’établit a Vlaër-
ding, ou Flarding, bourgade au-deflous de Ro-
terdam, qui étoit autrefois une ville capitale du
pays. Ce fut là que commença le marquifat de
Flarding, ou Fladerting, qui eft l’ancien nom de
la véritable Hollande. En effet, Hermanus Con
traéfus, moine Bénédi&in , qui écrivoit l’an 1066,
la nomme Flaiirtinga, 6t ne fê fert pas une feule
fois du mot Hollande.
Ce .que nous appelions aujourd’hui Iz Nord-?
Hollande, habitée alors par les Frifons , demeura
dans l’indépendance jufqu’en 13 13 , que Jean de
Bavière, comte de Hollande , prit leur capitale
& la ruina., Ce pays ayant depuis fait partie du
comté de Hollande , on l'appela Nord- Hollande,
quoique dans les aéles publics, le nom de fVefi?
Frife fe foit confervé jufqu’à ce jour.
Avant que ce pays fut fournis aux comtes de
Hollande, il étoit gouverné par divers feigneurs particuliers
, qui n’avoient de fupérioritéles uns fur les
autres, que celle que leurs forces , leur génie, ou
leurs alliances pouvoient leur donner. Ainfi le comté
de Hollande méridional & feptentrional s’eft formé
peu à peu fur les ruines de plufieurs feigneurs particuliers
comme tous les autres grands états de l’Eur
topé.
La fucceffion des comtes de Hollande a fubfifté
jufqu’à Philippe , pere de Charles V , qui biffa ce
comté à Philippe II, roi d’Efpagne : on fait de quelle
maniéré ce monarque le perdit, de même que les
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autres états dont fe forma la république des Provia-
ces-Unies.
Les premiers comtes de Hollande faifoient leur
capitale de Vlaerding, laquelle ayant été ruinée
vers l’an 1200, par le débordement de la Meufe ,
les comtes s’établirent à Gravefande, & enfin à la
Haye : ce détail fuffit pour l’ancienne Hollande.
La Hollande moderne fe divife, comme autrefois
, en Hollande feptentrionale, ou Weftfrife, &
en Hollande méridionale, ou Zuide-Hollande ; mais
les limites en font différentes. Aujourd’hui l ’on
pfend la Hollande feptentrionale à l’Y : ce petit
^ôlfe, qui eft. une extenfion du Zuyder-zée, fépare
la Hollande méridionale de la Weftfrife. Ce qui
eft aii midi, eft la Hollande proprement dite ; ce
qui eft au nord, eft la Weftfrife, où la Nord-
Hollande : & les deux enfemble ne font qu’une
province, dont les états prennent la qualité d’états
de Hollande & de Weftfrife. '
L’aftèmblée des états de Hollande & de W e ftfrife
eft compofée des députés des confeils de
chaque ville. Originairement il n’y avoit que la
nobleffe, laquelle fait un corps, & fix villes principales,
qui euffent voix & féance aux états : ces fix
villes étoient Dordrecht, Harlem, D é lit , Leyden,
Amfterdam & Gouda. Aujourd’hui, outre la nobleffe
, il y entre des députés de dix-huit villes ;
favoir, des fix que nous venons de nommer, &
des douze villes fui vantes, Roterdam, -Gorcum ,
Schiedam , Schoonhoven , la Brille , 1 Alkmaer ,
Hoorn, Enckuyfen, Edam, Moniçhendam, Me-,
denblick, & Purmerend.
La nobleffe a la première v o ix , & Amfterdam
qui eft la capitale de toute la Hollande, le plus
grand crédit. L’affemblêe des états de Hollande 6c
de Weftfrife eft fixée à la Haie , par une réfo?
lution de l’année 1581 ; refolution qui porte néanmoins
qu’011 pourrok changer le lieu fi le cas le rer
quéroit : mais cela n’eft jamais arrivé.
Cette affeqiblée fe forme quatre fois par an , aux
mois de mars, de juillet, de feptembre &'de novembre.
Si les nobles, ou quelques villes , trouvent
qu’il foit nèceffaire de convoquer extraordinairement
les états, on s’adreffe aux confeillers-
députés , qui jugent de l’importance de la- ma-»
tièr.e : lorfqu’ils penfent qu’elle requiert l’affem-
blée des états , ils ont droit de les convoquer-, &
en fixent le jour. Les députés qui compofent les
états de Hollande, n’en font pas les fpuverains ;
ce droit réfixle dans le collège des nobles & le
cônfeil des villes.,ou du moins, devroit y réfider
par les principes de la conftitution Hollandaife , fi
toutefois il exifte dans le monde entier une feule
conftitution qui puiflé arrêter l'influence defpoti-»
que du gouvernèrent. "
La province de Hollande 6c de Weftfrife , n’a
point de ports fur l’Océan immédiatement ; les
fiens font ou dans la Meufe, ou dans le Zuider-zée,
Elle eft bordée à l’occident par des dunes qui arrè-»
tent rimpétuofité des flots de la mer; & du côté
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