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fons étoient voûtées, & les murailles fort épaif-
fés ; d’ailleurs les Corfes entendoient bien la ma-
-niere de créneler : & aucun alignement n’étant
obferve entre elles, les feux qui en fortoient fe
crotfoient naturellement. Voilà les obftacles que
les affiégeans avoient à furmonter. S’ils euffent eu
deux batteries de canons bien fervies , & placées
avec intelligence, ils auroient forcé les Corfes à
fe rendre, ou les euffent tous enfevelis fous les
ruines de leurs maifons , fans avoir befoin de tirer
un coup de fufil. (R.')
FURNES, ville forte des Pays-Bas, chef-lieu du
Bourggraviat de F ûm e s , dans la Flandre-Autrichienne
, avec deux paroiffes. Elle a été prife bien
des rois. Les François qui s’en étoient emparés en
1693 , la rendirent à la maifon d’Autriche par les
iraités d’Utrecht:, de Raftadt, & de Bade. Les
François la reprirent en 1744. C ’eft une des villes
Tlle_ J 0n nomme barrières j les Hollandois en
avoient la garnifon. Le Bourggraviat de Fûmes,
en flammand Fumes- Ambacht > eft feulement con-
fiderable par l a ricnelie de • fes habitans , & par l a
•fïruation. Voye^ Longuerue & Grammaye, antina
Flandrioe. La ville de Fûmes eft proche la mer,
fur le canal qui va de Bruges à Dunkerque, à 2
lieues f. e. de Nieuport, 3 n. o. de Dixmude,
5 e. de Dunkerque. L otis. 20 d. 10 ', a8*; lat.
51 d. 4 ', 17" .(R .)
FURSTENAU , ville d’Allemagne, dans le cercle
de AVeftphalie Sc dans l’evêché d’Ofnabrug-,
dont elle forme un des principaux baillages, ayant
même fervi quelquefois de lieu de réfidence aux
éyêques. Elle profefle la religion luthérienne, aufli
bien que cinq des quinze villages qui font dans
Ion refîort, les autres étant ou catholiques ou
mixtes. (Æ.)
F u r s t en au , château baillival d’Allemagne
au comté d’Erpach , en Franconie, duquel dépendent
dix à douze villages , & au voifinaee
duquel font des mines & des fonderies de fer.
FURSTENBERG (principauté d e ) , titre col-
îettif de divers états d’Allemagne , fitués, pour la
plupart, en Souabe, pofledés par les defcendans
d un comte d Urach, qui vivoit dans le x m e fiè-
c le , & taxés par la matricule de l’empire, chacun
feparement, foit pour les mois romains, foit
pour la chambre de W etzlàr. Ces états font le land-
graviat de Baar & de Stuhlingen ,• le comté de
ïleiligenberg & Werdenberg , la baronnie de
Gundèlnngen, & les feigneuries de Haufen de
Mæskirch , de Hohenhoeven , de Wildenftein dé
Jungnau, de Trochtelfingèn, de Waldsberg & de
Weitra. Leur poftefteur eft prince du faint Empire
des 1 1667, & ftêge en cette qualité, tant à la
diete de Ratisbonne, qu’à celle de Souabe : il a
X S P S I ? * ^ donner dans celle-ci, & deux dans
celle-là II profeffela religion catholique romaine,
& tau la réfidence ordinaire à Donau - Efchinzen
lur le Danube, ° 9 \
c F U R
Ses domaines confinent au duché de Wurtem-
bcrg , au comte de Hoenberg & antres terres de
la maifon d’Aûmche, au Brifgaw , à la Foré,!
ÊÉ à révêcllé de Confiance. Cet
de kng tetr0,t’ maisila quarante-cinq lieues
Pour peu que l’on foit verfé dans I’hifloire de
empire , 1 on fait de quelles dignités a été revêtue
la maifon de Furflenberg, & quels chagrins ont
caille a quelques-uns de fes membres, leurs liai-
Ions avec la France,
La principauté de Furflenberg ne renferme que
quelques bourgs ou petites villes ; mais il eft pof-
lede par une des plus anciennes maifons d’Allemagne
, avec la petite ville & château de Furflenberg,
qui donnent le nom à tout le pays, & qui font
limes fur une montagne, à 6 11. de Rothweil. Lan g.
2 5 ,54 ;/ ,« . 4S , 3a. (A.)
petite-ville de la baffe Luface,
■ • n F, Pu, lcï ï 3 étahli 1111 péage. Elle appartient
a labbe de Neven-Cella. Les Pruffiens s’en
en1^ r e/ eI,Tt,en 1745 ’ P°nr aTOir «" paffage libre
ci 1 ' 1 y ,a un autre lieu de ce nom au Mecklenbourg
, dans la feigneurie de Statgard, & un
d ew al'lf | p fUr "? rQeber, dans la principauté
’ Pres dl> Wefer. (R.)
FURSTENECK , baillage de l’évêché de Paf-
law en Bavière. (R.) *
FURSTENFELD, en latin Jqua , ancienne
petite ville d Allemagne dans la baffe Stirie, fur
la rmere de Feiftritz, qui près de là fe jète dans-
celle de Lanffnitz j elle eft à 12, lieues n. e. de
Oratz, 20 f. deVienne.
, C“ te1 Vlile eft engagée par la maifon d’Autriche
a celle des comtes de Paar ; les chevaliers de Malte
y ont une commanderie. Long. 39, 10 ; lat. 47, 3 c.
KHj ■ -
FURSTENWALD, petite ville d’Allemagne,
dans la moyenne marche de Brandebourg, fur la
Spree, à 8 lieues o. de Francfort fur l’Oder
avec une belle cathédrale. Longit. 32 3 • latit
52 , 23. - ’
J P e .» produit çleux favans illuftres : Hoffman
(Maurice ) célèbre médecin „ y naquit en 16-1 &
mourut en 1698 ; Mentzel (Chrétien) , né à~Furf-
tenvvald en 1622 , mort en 1701 , eft fort connu
des botamftes. Il a laiffé, manufcrits, 4 vol. in-fol
des chofes naturelles du Bréfil, & 10 vol. in-fol
aufli manufcrits, tirés du lexicon chinois, intitulé
Cfiguty.
On a aufli de lui, Index nominum plantarum
univerfalis, imprimé à Berlin en 1682, in-folio«
I ra
FÜRSTENWERDER , petite ville de la Mar-
che Ukraine de Brandebourg. Elle appartient à
la maifon des comtes de Schwerin. (Æ.)
FURT, ville forte d’Allemagne, dans la baffe
Bavière , au département de Straubing, fur les
frontières de Bohème. Elle eft fur le Cham. (R.)
FURTH, bourg très-eonfidérable d’Allemagne,:
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fLârts le cercle de Franconie, & dans les états de
Brandebourg-Anfpach , au baillage de Cadolz-
bourg, fur la rivière de Rednitz, à ^ lieues de
Nuremberg. Il eft ancien , grand & peuplé : les
burggrayes de Nuremberg, y tenoient autrefois
'leur cour de juftice impériale, nombre de villages
font encore partie de fon diftriél. A la ré-
ferve de fes nouveaux quartiers, il eft très-irrégulièrement
bâti ; c’eft un amas de maifons fans
alignement & fans fymétrie ; mais comme la de-
b .| meure en eft ouverte à tout le mondé, que les
artiftes & artifans entr’autres , qui n’ont pas ou
le privilège de s’établir dans Nuremberg, mile
moyen d'en payer les impôts, peuvent cependant
, au voifmage de cette v ille , mettre à profit
leur induftrie ; il arrive que Furth regorge , pour
ainfi dire , d’habitans, & l’emporte à cet égard fur
bien des villes. Les Juifs, fu r - to u t , y font par
multitude , & on leur permet d’y avoir une fyna-
gogue, une école, & une imprimerie.
Ce lieu appartient au chapitre de Bamberg,
mais il eft fous la jurifdi'éHon du margrave d’Anf-
pach. Les églifes & les écoles font fous la direction
du magiftrat de Nuremberg. (J?.)
FUSEAU , l’on nomme ainft chaque partie
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d’une carte géographique ou üranographique def-
tinée à être appliquée fur une boule, pour former
un globe terreftre, ou célefte ; ou pour s’exprimer
géométriquementun' fufeau de globe eft
un efpace renfermé entre deux courbes égales
& femblables , dont le fommet de chacune fe
trouve fous l’équateur du globe terreftre , ou fur
l’écliptique du globe célefte. L’axe de chacune de
ces deux courbes eft la moitié de la partie de
l’équateur ou de l’écliptique, qui forme la largeur
du .fufeau. Les abfciffes de cet a x e , en partant
du fommet , croiffant comme les finus verfes des
diftances des parallèles à l’équateur ou à l’écliptique
; & les ordonnées à cet a x e , en ‘partant du
même fommet, fuivent la progreflion arithmétique
1 , 2 , 3 , & des diftances de ces mêmes parallèles
à l’équateur , de forte que la plus grande
double ordonnée , commune à ces deux courbes,
eft le développement même du méridien du globe.
L ’on voit que cette courbe n’eft pas une portion
de cercle, comme le prétend Glareau , dans fa
Géographie, q u i, pour tracer des fufeaux, fait
prendre pour rayon les trois quarts de la circon-;
férencè de l’équateur. Voye%_ Glo be, ( f )
FUSSIMI. Voye£ F issima.