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frfns doute ,è n considérant l’étendue de la Hefle
& fa population ; on feroit effrayé fi l’on calculoit
combien, depuis 1776 , l’Amérique a dévoré
d hommes, & fur-tout combien elle a dépeuplé îa
Hene. Il y manque, comme fous là fin dti règne
de Louis X IV , plufiéùrs générations ; on riè rencontre
par-tout que des èiifans & des vieillards.
Doit-on s’étonner que ces braves guerriers', qui
ont cimenté de leur fang Indépendance dès Età'ts-
ü n is , refufent aujourd’hui de retourner dans un
pays où les hommes ne font que de Vils troup
e 11* > où ils font marchandés, vendus , & fa-
crifiés à l ’intérêt perfonnel de celui qui avoit juré
de les défendre ? (Af. D . M.)
Hesse , bourg de la principauté, & à 5 lieues
o* de Halberrtadt. C ’eft de ce bourg que la
digne de Heffen à tiré fon nom.
HÉTÉROSCIENS. LeS géographes qiii partagent
la terre lelon le cours de l ’ombre du lô le il,
nomment ainfi lés habitans des deux zôn'es tempérées
, dont l’es uns ont leur ombre au nord, & les
autres au midi.
Les HétérOfcièns font donc les habitàns des zones
temperees. Leurs ombres méridiennes tendent toujours
vers une même partie du monde, favoir,
vers le feptentrion a ceux qui font fous là zone
tempérée comme nous, & vers le midi à ceux qui
demeurent entre le tropique du capricorne & le
cercle polaire antarâique. Ainfi les Hétérofcienst
de notre cô té , c’eft-à-dire , en-deçà du tropique
dit cancer lorfqu’ils fe tournent vers le foleil à
midi, ont l’orient à gauche & l’occident à droite :
au contraire , les Hétérofciens de l’autre cô té ,
ceft-a-d ite, au-dela du tropique du capricorne,
lorfqu’ils fe tournent vers le foleil à midi, ont
1 occident a leur gauche & l’orient à leur droite.
C ’eft de cette oppofition d’ombres que leur vient
le nom d'Hétérofciens dérivé du grec. (^.)
HÉ TRURIE , ou plutôt fans afpiration, É t r u -
Aie , Etraria, ancien nom d’une contrée de l’Ital
i e , qui répond en grande partie à la Tofcane des
rîl°dernes. Elle étoit féparée de la Ligurie par
là rivière de Magra, & s’étendoit de-là jufqu’au
Tibre. V o y e ç T o scan e.
M ne nous refte , pour tout monument de
l ’E trurie, que quelques infcriptions, épargnées par
l ’injure des tems, & qui, font inintelligibles. En
vain Gruter a publié l’alphabet de toutes ces infcriptions
dans fes tables Eugubinès ; on n’en eft
pas plus^ avancé : les favàns hommes de Tofcane,
particulièrement ceux qui ont travaillé à éclaircir
l ès antiquités de leur pay s , comme VincenzoBor-
ghini, auteur très - judicieux, l’ont ingénuement
reconnu.
Ils ont eu d autant plus de raifort d’avouer cette
Vérité, que par le témoignage des anciens Grecs &
Latins, il pardît que les Hétrûfques avpient une
langue & des caractères particuliers, dont ils ne
dofldôieht la connoiflànce à aucun étranger, pour
5 ; maintenir par ce moyen plus-àiféihènt dans
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1 honorable & utile profefîion où ils étoient, de
confacret chez leurs vôifins, & même dans des
contrées éloignées, les temples & l ’enceinte des
villes , d’rntefprêter lés prodiges, d’en faire l ’expiation
, & prefque toutes les autres cérémonies de
ce genre.
H E T T G A U , diftriél de la baffe-Alface, dans
le voifihage de Séltz.
H ETTbTXEDT, petite ville d’Allemagne, fi-
tüée 'dans le comté de Maùsfeld.
HEUKELUM, petite ville des Provinces-Unies,
dans la Hollande, fur la Linge, au-deffous de Léer-
dam, à % li. dè Gorcum. Long. 2 2 ,6 ; lut. 5 1 , 5 ç.
HEUSDEN, ville forte des Provinces-Unies,
dans la Hollande, fur laMeufè, à 3 li. n. o. de
Bôis-lè-DüC, 2 f. o. dè Bommel» Long. 2 2 , 38;
1 «Mg 5 1 ,4 7 .
Gysbert & Paul V o ë t , père & fils, étoient
d Heufden. Le premier eft ce rigide Calvinifte,
profefféur en théologie à Utrecht, qui foutint
contre Defmarets une guerre des plus longues &
des plus furieufes. Il s agiffoit d’une conciiiatiori
qhe les magiftrats de Bois le-Duc àvoient faite
entre îds Proteftâns & lès Catholiques de leur ville ;
pour aflifter enfemble amicalement à la confrairie
dé la Vierge, en retranchant les cérémonies qui
p on voient déplaire aux Réformés. Defmarets fit
; l apologie des magiftrats, & Voët fulmina contre
1 apologifte : le s . curateurs de Groningue & d’U-
trécht offrirent en vain leur médiation aux deux
athlètes; ils ne fe réunirent, aü bout de vingt ans-
de combats, que pour attaquer Coccejus, & le
traiter d’hérétique, parce que ce b on-homme,
dont l’étude perpétuelle hébraïque avoit épuifé
l’efprit, s’étoit trop dévoué à des interprétations,
myftiques de l’écriture. Au milieu de tant de dif-
putes, Gysbert Voët prolongea fa carrière juG
qu’à 87 ans; il enterra Defmarets, Coccejus &
Defcartes, dont il avoit auffî attaqué la philofo-
phie r il ne mourut que le premier novembre 1676,
Paul Voët n’époufa point les querelles de fon
pere : il étudia le droit, & publia dans cette fciencé
de bons Ouvrages , qui ont encore été effacés depuis
par ceux de fon fils Jean V o ët, un des hommes
| les plus favans de l’Europe dans le droit civil. On
connoît l’excellent commentaire qu’il a donné fur
lés Pandeéles.
HEUSDORF, petite ville & bailliage de l’Of-
terlarid, près de Dôrnbourg, à la maifon de Saxe-
Weimar.
HEVER, petite place & baronié des Pays-Bas ,
au Brabant, près de Louvain. (R .)
HEVERLÉ, beau château de plaifance, en Brabant
, près de Louvain , à la maifon des ducf
d’Aerfchôt. (/?.)
HEWECZE »petite ville de la haute-Hongrie.
HEWERSWERDA. Voye^ H o y e r sw e r d a .
H E X AM , petite ville ou bourg d’Angleterre^
dans lé Northunibérlànd, dont l’évêché a été uni
par Henri VIII à celui de Durnam. Il eft à 14
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njiîlps 0. de Nevrcaftl^, 70 .11. o. de Londres. Long.
1 5 ,2 7 ; lut. 5 5 ,2 .
H E YD E , bourg confidérable du pays de Dith-
marfe, dans le Holftein, au cercle de baffe-Saxe.
Il s’y tient chaque année deux grandes foires, dans
lefquelles il fe vend beaucoup de chevaux. Il appartient
au roi de Danemarck. (/?.)
H E YD E C K , ville & baiüage du duché de Neu-
bourg , dans le cercle de Bavière, en Allemagne.
C ’étoit autrefois une feigneurie immédiate de 1 empire
, & le cercle de FranconieTa fouvent réclamée
, comme étant dans fon reffort.
HEYDEN , ville à marché d’Angleterre, dans
la province d’Yorck. Elle envoie deux députés au
parlement. (Æ.)
H E Y D E N H E I M . Voye^ H e i p e n h e i m .
HEYDESHEIM, ou H e d e s h e i m , village d’Al-
leînagne, au cercle du haut-Rhin, au comté de Li-
nange, ci-devant réfidence des princes de Linange-
Heydesheirn. (Æ.)
HE YD IN G SFE LD, ville de l’évêché de Wurtz-
bourg, dans le cercle de Franconie, en Allemagne.
Elle eft fur le Mein, & préfide à un baillage
plein de vignes.
H E YER , petite ville d’Allemagne, dans le pays
de Naffau-Dillembourg.
H IA O Y , ville de la Chine , dans la provipce
de Xanfi, au département de Fuençhu, cinquième
métropole de cette province. Auprès de cette ville
eft la montagne de Càftang , abondante èn fources
d ’eaux chaudes & minérales, différentes de goût
& de couleur; de forte que ces fontaines bouillantes
en font un pays affez femblable à celui de
Pouzzol, au royaume de Naples. Cette ville de
Hiaoy eft de|6 d. 11* plus occidentale que Pékin,
à 38 d. 6' de latitude.
HIBERNIE. Voyeç I r l a n d e .
HIDDENSÉE, ou H i d d e n s o , petite île de la
mer Baltique , à l’occident de celle de Rugen, fur
les côtes de la Poméranie Suédoife. Elle peut avoir
trois à quatre milles d’Allemagne de circuit : fon
terroir eft fablonneux & de peu de rapport; aufii
n’y trouve-t-on que cinq à fix villages , formant
line paroiffe Luthérienne, & vivant de la pêche ,
fans autre reffource.
HIÈRES , Olbïa , Areoe, ville de France, en
Provence, au diocèfe de Tou lon, à 5 lieués e. de
cette dernière ville. Zo/?g. 23 d. 48', n ";la t. 4.3 d.
y g
Les pèlerins de la Terre-Sainte s’embarquoient
autrefois au port d’Hières, & rendoient cette ville
•affez brillante ; mais aujourd’hui que ce port eft
comblé, & à deux cents pas de la, m er, la, ville
eft peu de chofe. Elle eft arrofëe par les eaux
d une fontaine abondante, très-utile aux. orangers
qui garniffent en-bas les jardins. Ses environs fçxnt
délicieux, par l’excellence & l’abondance de fçs
fruits. C eft le plus beau ciel de la France, 8c
le pays le plus agréable & le plus varié. On fait
a 1 eft de cette ville quantité de fel de mer affez
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[ bon. L’églife paroiffiale a été érigée en collégiale
en 1571. C ’eft la patrie du célèbre Maffillon. Lfora-
tbire n’y a point de collège, comme lg dit Nicole
de la Croix.
A Hières eflt une des douze fénéphauffées de
Provence, établie en 16,62,
Maffillon , dit M. de Volfaite , a né dans la ville
” d’Hiéres en 1663 , prêtre de l'Orarpire, évêque
” de Clermont, le prédicateur qui a le mieu*
» connu le moride , plus fleuri que Bourdaloue ,
” plu? agréable, & dont l’éloquence lent l’homme
>; de cour, l’académicien & l’homme d’efprit; de
” plus > philofophe modéré & tolérant, mourut
” en t74z. ». Ses fermons & fes autres ouvrages
qui^ conliflent en Difcours , Panégyriques , Oraifons
funèbres , Conférences ecclejzajliques , 6?c. ont été
imprimés,en quatorze,volumes in-iz.
H i è r e s ( les lies d’ ) , Infuloe Arearum, îles de
France, fur 1a côte de Provence. Il y en a trois ••
Porquerolles, Port-Croz & l ’île du Titan. Les Mar-
feillois les ont habitées les premiers : ils les nommèrent
StoechaçLes. On y trouve de toutes les
efpèces de plantes médicinales les plus recherchée^.
H i è r e s , abbaye de Bénédiêlines, fondée vers
1122 fur la rivière d’H ières, à. une lieue f. e. de
Villeneuve-Saint-George, & à 4 li. e. de Paris.
H IER Y , ville d’A fie , capitale du Koraflàn;
Elle eft d’une grandeur extraordinaire, elle a plus
de fix grandes lieués de circuit, en y comprenant
les jardins & le s maifons de plaifance qui la joignent.
L,es voyageurs lui donnent au-delà de cent
mille habitans. Elle eft au bord de la rivière de
Habin, environnée de bonnes murailles, flanquées
de plus de trois cents tours bâties de diftance en
diftance. Les foffés font larges, profonds & remplis
d’eau vive,
HIESMES, ou E x m e s , bourg de France, en
Normandie, autrefois, chef-lieu d’un comté de
grande étendue, appelé VHiimois ou l'Emois. Ce
Bourg eft fur une montagne ftérile, à 4 lieues de
Séez, 36 o. de Paris. M. Huet prétend que les
Ofifmi dont parle C é fa r , étoient les peuples d’Hié-
m.es , qu’il écrit Hiefmes; mais les Ofifiniens étoient
à l’extrémité de la. baffe-Bretagne. Long. 17 , 78 •
lit. 48, 46.
HIGHAM - FERRERS, ville à marché d’Angleterre
, en Northampton-shire. Elle envoie deux
députés au parlement, & eft à 17 li. n. de Londres.
Lqng. 16 , 33 ; la t .c x , r8.
HIGHLANDERS, o u M o n t a g n a r d s d ’É -
CO Ss e . Ils font proprement defeendus des anciens
Calédoniens, & il y a eu parmi eux moins de
mélange d’étrangers, que parmi les Lowlanders 3
qui habitent le plat-pays d’Ecoffe. Il faut lire la
tjefcription que Boëçe & Buchanan font des anciennes
moeurs , de la force & de la bravoure de
ces gens - là. Leur pofterité, qui occupe encore
aujourd’hui les montagnes 8c les. îles d’Ecoffe a
retenu beaucoup des coutumes 8c de la manière de
vivre de leurs pères.
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