
S5ô E N T
ENTSÉEÏM, lieu d’Alface près de Strasbourg,
tm M. de Turenne défit le duc de Lorraine en
11674. (R - )
ENVEkMEU , bourg de Normandie, au pays
de Caux, avec un collège & un prieuré , fur-la
rivière d’Éaune, à l’eft 6c à deux lieues d’Arques.
m EN YED, ou ......................... Enyeten , ville de Hongrie, dans
la Tranfylvanie, au diftriél de Weiffembourg, près
du Marofch. Elle a dans fon enceinte un château
entouré de foffés. Elle eft peuplée de réformés en-
tr’autres qui jouiffent d’un collège pour l’éducation
de la jeuneffe. L’on trouve fréquemment dans
Les environs des médailles romaines. (R .')
' EN Z (1’), rivière du duché de Wirtemberg , dans
le cercle de Souabe, en Allemagne. Elle naît au
pied des montagnes de la Forêt Noire, reçoit le
Nagold, 8c tombe dans le Necker : fon cours eft
navigable jnfqu’affez près de fa fource. (Z?.)
ENZERSDORF , ou Sta l t l - Enzersdorf ,
petite ville d’Allemagne , dans la baffe Autriche,
dans le quartier inférieur du Manhartsbourg, au
bord du Danube : elle a un château d’unè certaine
importance, 8c elle appartient aux évêques de
Freyfingue. (R.)
EO (T), petite rivière d’Efpagne en Galice. (R .)
* EPERÏES , ville de la haute - Hongrie, fituée
fur la Tarza : c’eft là capitale du comté de Sa-
ros : elle eft ceinte de foffés 8c de murailles flanquées
de tours. C’eft le liège d’un tribunal fuprême
du cercle, en-deçà de la Theiff. Elle a un collège
$c deux couvens. Cette ville fe nomme aufli Eper-
jefch. Il s’y tient des foires affez confidérables, 8c
elle a des mines de fel. Elle eft à 8 lieues n. de
Çaffovie, 58 n. e. de Presbourg. L o n g , 38, 36 ;
lu t. 48, 50. R . )
EPERNAY. V o y e i Espernay.
EPHESE, aujourd’hui A ia sa lou x , ancienne
'& célèbre ville de la Turquie Afiatique , dans laNa*
toile. Fameufe autrefois, elle eft maintenant réduite
à un miférable village. On n’y voit que les ruines
•& lçs trilles relies de fon ancienne fplendeur. Son
temple de Diane étoit une des fept merveilles du
Bionde. Elle eft près du golfe de fon nom. L on g ,
4 f , 8; la t. 37, 58. 6 l i ')
EPINAL. V o y e z Espinal.
EPIRE. Le nom d’Epire fe prend en deux fens
par les écrivains grecs ; ils s’en fervent quelquefois
pour exprimer en général ce que nous appelions
continent , 8c quelquefois pour défigner
plus particulièrement un pays d’Europe, qui étoit
èitué entre la TheffaKe 8c la mer Adriatique, 8c qui
fait partie de l’Albanie moderne.
Son voilinage avec la Grèce a fur-tout contribué
à le rendre fameux dans l’ancienne hiftoire ;
& quoiqu’il fût d’une très-petite étendue, cependant
Strabon y compte jufqu’au nombre de quatorze
nations Epirotes : tels furent les Chaoniens ,
les Thèfprotes/les Moloffes, les Ethiciens, les
Chamanes, les Perrhebes, les Ambracicns, 8cc. î
E Q U
Mais nous ne nous engagerons point dans ce défilé
; nous ne rechercherons pas non plus les rai-:
fons qui ©nt porté les poètes à placer leur enfer
dans cette partie de la Grèce ; encore moins parlerons
nous du combat d’Hercule 8c de Geryon, qui
rendit ce pays célèbre : tout cela n’eft point du ref-
fort de cet ouvrage. Mais nous devons dire que
l’Epire, qui étoit d’abord un royaume libre, fut en-
fuite • fournis aux rois de Macédoine, & tomba enfin
fous le pouvoir des Romains. On fait que Paul
Emile ayant vaincu Perfée, dernier roi de Macédoine,
ruina foixante-dix villes dès Epirotes qui
avoient pris le parti de ce prince, y fit un butin
immenfe, 8c emmena 150 mille efclaves.
Les empereurs de Grèce établirent des defpotes
en Epire, qui pofféderent ce pays jufqu’au règne
d’Àmurat II. Ce conquérant le réunit aux vaftes
états de la porte ottomane. Ainfi les Epirotes libres
dans leur origine, riches, braves , 8c guerriers ,
font à préfent ferfs, lâches, miférables : épars dans
les campagnes ruinées, ils s’occupent à cultiver la
terre, ou à garder les beftiaux dans de gras pâturages
, qui nous rappellent ceux qu’avoient les
boeufs de Geryon , dont les hifteriens nous ont tant
parlé ; mais c’eft la feule chofe des états du fils
d’Achille qui fubfifte encore la même".
L’Epire ou baffe Albanie, fut célèbre par fon roi
Pirrhus , l’un des plus terribles adverfaires des Romains.
La capitale en eft Delvino. C’eft de l’Epire
que les premiers abricots ont paffé en Italie. De là
ils ont été nommés mala epirotica. Les Epirotes
deviennent des foldats courageux 8c intrépides.
(R .)EPPINGEN, petite ville du Palatinat du Rhin l
en Allemagne, fur l'Elfens, avec un château 8c
une belle eglife. Elle eft à 7 lieues n. e. de Phi-,
lisbourg, 8c 6 n. o. d’Hailbron. L on g , *7, 34 ; la t
4 12- (R - )
EPSTEIN , petite ville du cercle du haut Rhin jf
dans la Véteravie , avec un château. C’eft le chef-
lieu d’une mairie de même nom. La moitié de la
ville 8c du château appartient au Landgrave de
Heffe-Darmftadt, l’autre moitié en eftàT’éleâeur
de Mayence,. Les villages qui en dépendent appartiennent
au Landgrave de Heffe-Darmftadt.'
La maifon des comtes d’Epftein s’éteignit en 1497.
On pêche à Epftein de bonnes truites, de belles
écreviffes , 8c le pays d?alentour a de bonnes mi*
nés de fer. (R . )
ÉQUATEUR, ligne éq u in o x ia le , ou Ample-'
ment la ligne, C’eft une ligne ou cercle qui divife
le monde 8c la terre en deux parties égales, Pune
feptentrionale où fe trouve le pôle Arétique, l’autre
méridionale où fe trouve le pôle oppofé. On
appelle ce cercle Équateur, parce que lorfque le
foleil y répond, nous avons les jours égaux aux
nuits , ainfi que tous les peuples qui vivent entre
les deux cercles jpolaires , dans la zone torride,
8c les deux zones tempérées. L’Équateur a tous f&s
pojnts à égale diftance des deux polçs.
E R C
ËRCKELENS. V o y e z Erkelens;
ERDING, ou A e r b in g , petite ville d’Allemagne
, dans la Bavière' inférieure , 8c dans la
préfeéhire de Landshut, fur la petite rivière de
Sempt. C’eft le fiège d’une jurifdiélion qui s’étend
fur quelques bourgs, c.hâteaux 8c feigneuries qui
l’environnent. Et fon terroir produit les plus beaux
grains de la Bavière. Elle fut faccagée par les Suédois
à deux reprifes, en 1632 8c en 1648. (R . )
ERDOD, Erdoed , ou Erdced , petite ville
de la haute Hongrie, dans le comté de Ssathmar.
Elle avoit un château fortifié qui fut démoli durant
la guerre pour la Tranfylvanie. Il y a un
château de même nom dans l’Efclavonie , dans
le comté de Weroefche , 8c fur le Danube. {R.')
ERECKLIjOu Benderekli, petite ville de.la
Turquie Afiatique , avec un château 8c un port
fur la mer Noire, à 6 lieues e. de Conftantino-
ple. Elle eft bâtie fur les ruines de la fameùfe ville
d’Héraclée du Pont. (R .)
EREKLI, gros bourg de la Turquie Afiatique,
dans la Caranianie,3 3 5 lieues d’Icone ou Cogni.
■ I
ERFORT, ou Erfu r t , ville d’Allemagne,
fituéè fur la Géra. L o n g . 3.2, 55 ; la t . '51, 4.
Cette ville enclavée dans le cercle de haute
Saxe, fait partie de celui du bas Rhin, 8c elle eft
du domaine de l’éleéieur de Mayence. Elle eft grande
, mais mal peuplée. C’eft néanmoins la réfidence
de bien des nobles qui y jouiffent de plufieurs
prérogatives. Outre les fortifications qui l’environnent
, elle eft défendue par deux citadelles.
L’églife de Notre - Dame aux degrés a une cloche
du poids de 30250 livres. Outre fes deux
chapitres Erford a un collège, un riche couvent
de Bénédiâins , dont l’abbé eft mitré, 8c fept autres
monaftères , quatreparoiffes catholiques, neuf
églifes luthériennes, une académie des fciences
utiles, plufieurs bibliothèques , 8c une univerfité,
fondée en 1392. Lés luthériens y partagent les
chaires avec les catholiques. Cette ville eft fituée
en Thuringe 8c paffe pour en être la capitale. Le
territoire d’Erfort manque de bois ; il eft d’ailleurs
affez généralement fertile , 8c il s’étend à dix bail-
lages formés de 73 villages , un bourg 8c une
petite ville, qui appartiennent aufli à l’éle&eur de
Mayence, qui pofsède cet état depuis 1664. Erfort
<ft à 12 lieues f. o. de Mulhaiifen , 8 f. o. de "Weimar
, & 20 n. e. de Cobourg. (R I )
ERGUEL , pays affez confidérable, faifant partie
de l’évêché de Bâle. Il a neuf lieues de longueur
, 8c quatre dans fa plus grande largeur. Il eft
entrecoupé de montagnes 8c de vallées, entre lef-
iquelles celle de Saint-ïmier;eft la plus confidérable.
Ce pays eft fertile, fur-tout en pâturages 8c en
toutes fortes de fruits, 8c il s’y fait un commerce
confidérable en chevaux 8c en bétail. L’air en
eft fain, quoique fujet aux brouillards. On y trouve
du petroleum, ou huile de petrole, 8c des minéraux.
La rivière de Suffy donne d’excellent poifï
R K 55*
fort, fur-tôiit de petites truites très-délicates. Les
habitans en font d’une belle taille , forts , labo-
rieux, gais, 8c pleins de probité. Leur nourriture
eft fimple. Leur bétail la leur donne pour la plus
grande partie. Ils ont plufieurs fabriques, celle de
d’horlogerie en eft la principale. En général on y
parle un françois corrompu ; en quelques endroits
c’eft l’allemand. L’évêque de Bâle a la fouverai-
neté fur ce pays. Cependant -la ville de Bienn y
a le droit de bannière , ou droit des armes. La
religion Réformée eft la feule qu’on y exerce. Le
pays eft gouverne par un bailli établi par l’évêque ;
il a fa réfidence à Courtlari, Il eft tenu de juger
d’après les coutumes 8c les franchifes de l’ErgueL
Il s’y trouve des eaux minérales qui ont été af-
foiblies par le tremblement de terre de 1755. C’eft
à Souvilliers. Au même endroit eft une caverne
remplie de la c lunce. Il y a des eaux minérales
à Saint-Imier, 8c les montagnes y offrent une
grande variété de pétrifications. C’eft près de Sou-
villers que fe voient les reftes du château d’Er-;
guel ou Arguel qui a donné le nom au pays. ( R . )
^ ERICHSBOURG, château fortifié de l’éleék>rat
d’Hanovre, dans le quartier de Gottingen. C’eft le
chef-lieu d’un bailliage. (R . )
ERIÉ, grand lac du Canada, d’environ 300 lrV
de circt)it. L o n g . 293 , 40----299, 123 la t . 40 ,
18 — 42,20. (R.)
ERISSO , ville de Macédoine , dans la Turquie
Européenne, avec un port 8c un évêché fuffra-
gant de Salonique. ( R . )
ERIVAN , autrement Chirvan , grande ville
d’Afie, dans la Perfe, fur la rivière de Zengui,
depuis que Cha - Sefi, roi de Perfe , l’enleva aux
Turcs, en 1635. M. Chardin a mieux connu Eri-
van, qu’aucun de nos voyageurs, fuivant la remarque
de M. Tournefort. Sa long, eflr 63,15 ; la t. 40,
20. Elle eft bâtie fur une colline, 8c remplie de
jardins 8c de vignes, qui produisent de très-bon •
vin. Le kan ou gouverneur y vient feulement quel-,
quefois fe rafraîchir au fort des chaleurs, dans des
chambres qui font conftruites fous le pont de Zengui.
Son gouvernement lui vaut 20000 tomans
8c paffe pour un fi beau pofte, que les habitans
du pays ne connoiffent rien au - deffus. C’eft, fans
doute, par cette raifon qu’une femme d’Erivan *'
qui avoir obtenu une grâce du roi de Perfe, lut
fouhaita mille fois, dans les bénédiéhons. qu’elle
lui donna, que le ciel le fit gouverneur d’Erivan.'
Cette ville, fituée près d’un Tac de fon nom, eft
à 42 lieues n. o. d’Aftabat, 80 e. d’Erzerum, 8c
non loin de l’Araxe. Erivan eft capitale de l’Arménie
Perfienne, qu’on nomme encore Tur co -
m anie, orientale, ou Iran. Elle a un archevêque
Arménien. A deux lieues de cette ville eft un ma-
naftère où réfide le patriarche des Arméniens de
Perfe. (R,)
ERIZAU, ville du canton d’Apenzel, riche par
fes fabriques. (R . )
ERKELENS ? ou Erckelens, petite ville