
rie. Les Portugais l’appellent la baya Hermofa.
Beauport , port d’Amérique , fur la côte méridionale
de l’île Saint-Domingue. On l’appelle dans
le pays el puerto hermofo. Il eft à 1S lieues de la
ville de Saint-Domingue, au couchant.
BEAUPRÉ, abb. d’hommes, ordre de Cîteaux,
au diocèfe de Beauvais, fondée en 1135 , fur le
Theraim , à 4 li. n. e. de Beauvais.- Elle eft du revenu
de 9000 liv.
B eaupré, abbaye de Bernardins réformés, fi-
tuée en Lorraine, à une lieue f. e. de Lunéville.
Elle fut fondée en 113 1. Ses revenus font d’environ
80000 liv. (7L)
Beaupré , abbaye de Bernardines, dans l’Artois
, au diocèfe de Saint-Omer, fur la L is , a 2
li. n. de Béthune.
Beaupré, abbaye de Bernardines, en Flandres,
fur la Dendre, près de Grammont.
BEAUPREAU, petite ville de France, dans
l’Arijoli, fur l’Eure, avec titre de duché-pairie,
porté par la maifon dé T ille roi. Elle a deux églifes
paroifliales & une collégiale. Elle eft à 7 lieues f. o.
d’Angers.
BEAUREGARD , ville ruinée de la principauté
de Dombes ; elle en étoit autrefois la capitale. Elle
eft fur,la Saône , à 2 li. n. de Trévoux.
BEAUREPAIRE, Caftrum. bdli Rïoarii, bourg
de France en Dauphiné, avec une abbaye de Bernardines
, à 4 li. f e. de Vienne.
BEAUSSE. Voye^ Beauce.
B E A U V A IS , Bellovacum , Coefaro-magus , ville
' capitale du Beauvoifis ; à 16 lieues de Paris. La cathédrale,
fous le nom de Saint-Pierre, eft remarquable
épar fon choeur, qui eft un chef-d’oeuvre
d’architeéhire gothique. Il fut commencé en 1391.
Saint Lucien , martyr au troifième fiècle , eft regardé.
comme l’apôtre du pays. Il y a eu quatre-
vingt - onze prélats. Cet évêché , fuffragant de
Reims, a le titre de comté-pairie; l’évêque , en
cette qualité, porta, en 1 1 7 9 , manteau royal
au facre de Philippe-Augufte. Son diocèfe comprend
cinq cent quatre-vingt-dix-huit paroiffes.
Les Anglois affiégèrent inutilement cette: ville en
1443 , aufli bien que Charles duc de Bourgogne,
en 1472. L ’armée du: duc étoit de quatre ••- vingt
mil e hommes. Les femmes s’y fignalèrent fous la
conduite de Jeanne Hachette , dont on voit encore
le portrait dans la maifon de v ille; c’eft en
mémoire de cette belle défenfe qu’elles marchent
les premières à une procêfiicn qu’on fait tous les
ans leT o juillet. Après la cathédrale , on remarque
fur-tout les églifes de Saint-Lucien, Saint Sauveur ,
$aint-Etienne., Saint-Nicolas. 11 y a aufli. trois abt
Bayes, quatre monaftères d’hommes & trois de
filles. Il y a à Beauvais un préfidial, une com-
■ manderie de l’ordre de Malte , une juftice feigneu-
riale remie en pairie, une éleélion, un grenier à
fel^ & une maréchauffée La juftice de la villé! appartient
à levêque , & eft exercée par un bailli qui
«a. fous lui trois lieuterians, .im procureur & un
B E C
avocat-fifcal, un fubftitut & un greffer. Il a encore
une jurifdiélion pour les eaux & forêts de fon
évêché ; & les appellations de ces deux juflices de
l’évêque , font portées au parlement.
On y fabrique des tapifferies, & fur^tout des
ferges, des draps & des toiles appellées demi-hol-
lande , dont il fe fait un grand commerce. Elle eft
fur le Theraim, qui s’y divife en plufieurs canaux.
Ses blanchifferies ont beaucoup de réputation,
ainfi que les moutons de fon territoire.
Plufieurs hommes illuflres par leur naiffance
leur mérite & leur fiîvoir, font nés à Beauvais,
tels que Jean & -Philippe de V illier, llfte-Adam,
Claude de la Sangle & Vignacourt, quatre grands-
maîtres de Malte ; Godefroy Herman, Jean-Foi
Vaillant, favans antiquitaires ; Antoine Loifel.
Adrien Baillet étoit de Neuville en Héz , dans le
diocèfe de Beauvais. Long, 1 9 , 44; lat. 4 9 , i 6«
(* •)
BEAUVOIR-SUR MER , petite ville maritime
de France en Poitou, avec titre de marquifat, vis-
à-vis Noirmoutier.
BEAUVOISIS, ou B E AUV A ISIS , petit pays
de France -, dont Beauvais eft la capitale.
B E B A Z A R , ville de Natolie, ou les chèvres
ont le poil fort fin , & on l’y emploie à faire des
camelots. Cette ville eft peu éloignée d’Angouri.
BEBE, ou CH A B R E , rivière de France en
Bourbonnois , qui a fa fource vers Montmorillon ,
& fe jèfe dans la Loire.
B E C , nom que nous donnons à plufieurs pointes
de terres, où deux rivières fe joignent ; nous
difons le bec d'ambe^, de l’endroit où la Garonne
& la Dordog ne fe rencontrent.
Bec d’Ambez. Voye^ Ambez.
Bec ( le ) , bourg de France en Normandie, dio-
cèfe de Rouen, avec une belle & célèbre abbaye
de Bénédiélins, fondée en 1071 , qui vaut 70000
livres. (J?.)
B ECa R , province d’Afie, dans l’Indouftan: elle
comprend les pays de Douab, Jefual & Udeffe ,
& eft arrofée par les fleuves-qui fe déchargent dans
le Gange , à l’orient de Delhi. Cette grande & riche
province eft très-fertile , & rapporte par an
plus de quatorze millions aü Mogol.Elle a plufieurs
bonnes villes , dont les pricipales font Sambal,
Menapour, Rageapour, Jehanac , &• fur-tout Be-
caner qui en eft la capitale, fituée à l’occident du
Gange.
BECANER. Voye^ Bicaner.
BE CH E , rivière de Hongrie , qui fe. jète dans
le Danube, près de Belgrade. *
BECHEREL, ville de France en Bretagne, à
5 li. n. o. de Rennes. Il en ’vient beaucoup de fil
retorts.
BECHIN , petite ville de Bohême , du cercle de
même nom. Long, 3 2 ,3 5 ; lat. 49 , 14.
Durant la guerre des Huflites, elle fut attaquée
l’an 1428 , par Prôcope Rafus, qui en afliégea le
château & le prit par capitulation. Le. géné'falJBu®
B E C
quoi la reprit & la brûla en 1619. Elle eft à 5 lieues
f. deTabor, 8 n. de Budweiff.
BECKEN, ou BECKUM, petite ville de l’évêché
de Munfter en Weftphalie, a la fource de la
rivière de V er fe, à 12 li. f. eft de Munfter, 8 n. e.
de Soeft.
BECK ENRIEDT, ville de Suiffe, dans le canton
d’Underwald.
BECKLINGEN. Voye^ Beklingen.
B E C SAN G IL , province d’Afie , qui fait partie
de la Natolie , bornée au feptentrion par la mer
N o ire , à l’occident par la mer de Marmora & l’Archipel,
au midi par la Natolie propre , & à l’occident
par la province de Bolli.
B E C Z AU , ville de Bohême, fur la rivière de
Topel.
BEDARIEUX , ou BEC-D’A R IEU X , ville de
France dans le Languedoc, au diocèfe deBeziers ,
fur la rivière d’Obe. Long. 20 ,5 4 ; lat. 43 , 39.
B ED A S , peuples d’A fie , dans l’île de Ceylan.
Us habitent une grande forêt auprès de la mer,
au nord-eft de l’île. Ce font des lauvages blancs ,
fort adroits à tirer de l’arc. Us apprêtent leur
viande avec du miel ; ils la mettent avec cet affai-
fonnement dans un trou d’arbre , bouché d’un
tampon, où ils la laiflent pendant un a n ; après
quoi ils l’en retirent & la mangent, il y a beaucoup
d’abeilles dans leurs forêts ; ils n’ont aucune
demeuie fix e; ils errent, habitant tantôt un lieu,
tantôt un autre.
• BEDBURG , abbaye proteftante d’Allemagne,
au duché & près de Clèves. (R.)
B E D E R , grande ville d’Afie dans les états du
M ogo l, capitale des Talingas. C ’eft une ville forte,
entourée de murailles,bien garnie de canons. Long.
3 5 ,1 0 ylat. 16 , 50.
BEDESE, ou RO NCO , rivière d’Italie qui a
fa fource dans laTofcane, près de la Romagne. Elle
prend le nom d ' A c que dot to, 8c fe jète dans le golfe
de Venife , au-deflùs de Ravenne.
B EDFO RD , ville confidérable d’Angleterre ,
dans la province de même nom , avec titre de duché,
fur l’Oufe. Elle envoie deux députés au parlement.
Cette ville a cinq paroiffes & deux hôpitaux.
Il s’y fait un grand commerce de bled. Long,
i j ; lat. 5 2 ,8 . {R )
Bedford - Shire , petite province d’Angleterre
, dont Bedford eft la capitale. Le pays eft
très-fertile en bleds & en pâturages, fur-tout du
côté du nord. On lui donne environ foixante-treize
milles de tour, & deux cent foixante mille arpens.
BEDIZ V E L E Z , ou B E LZ, ville d’Afrique au
royaume de Fez , fur la côte de la Méditerranée ,
avec port & château. Elle eft dans la province
d’E r if, vis à-vis le Pennon de Velez.
B EDOUINS, ou B ED U IN I, peuples d’Arabie,
qui vivent toujours dans le defert, & fous des
tentes. Us ne font fournis qu’aux émirs, leurs princes
, ou aux cheikcs, autres feigneurs fùbalternes,
fe prétendent defcendus d Ifmaël. Celui d’entre
leurs fouverains qui a le plus d’autorité , habite
le défert qui eft entre le mont Sinaï 8c la Mecque.
Les turcs lui paient un tribu anm el pour la fûreté
des caravanes. 11 y a des Bédouins dans la S y r ie ,
la Paleftine, l’Egypte, & les autres contrées d’Afie
& d’Afrique. Ils font Mahométans , mais fnperf-
titieux j & ne fe foucient guères d’approfondir
les myfteres de l’Alcoran ; ils n’aiment point les
Turcs 5 & ne fe fient jamais à ‘e u x , parce qu’ils en
ont toujours été trompés & maltraités : malgré la
différence de religion, ils en agiffent fort bien avec
les chrétiens. Naturellement graves , férieux, &
modeftes, ils font bon accueil à l’étranger ; parlent
peu, ne médifent point, ne rient jamais, & vivent
en grande union : mais fi un homme en tue un
autre, l’amitié eft rompue entre les familles , & la
haine eft irréconciliable. La barbe eft en grande vénération
parmi eux; c’eft une infamie que de la
rafer. Il n’ont point de gens de juftice ; l’émir, le
cheilk, ou le premier venu, termine leur différend.
Us ont des chevaux & des efclaves ; mais ils font
infiniment moins de cas de leur généalogie, que de
celle de leurs chevaux : on en diftingue de trois ef-
pèces , des nobles, des méfalliés, 8c des roturiers.
Leurs meilleurs font très-eftimés , & fe vendent
depuis mille écus jufqu’à fix à fept mille francs. Ces
peuples n’ont ni médecins ni apothicaires, & ont
tant d’averfion pour les lavemens, qu’ils aimeroient
mieux mourir que d’ufer de ce remède. Ils font
focs, robuftes, & infatigables. Leurs femmes de
diftinélien font belles, bien faites, & fort blanches ;
mais celles du commun font extrêmement halées,
quoique naturellement bazannées. A juger de ces
peuples fur ce qu’on nous en raconte , il eft à préfumer
que, n’ayant ni médecins ni jurifconfultes ,
ils n’ont guères d’autres loix que celles de l’équité
naturelle , & guères d’autres maladies que la vieil-
leffe.
Us campent auprès des eaux & des pâturages,
pour la commodité de leur bétail , & n’habitent
point dans les villes ni dans les lieux où ils puiffent
être furpris, parce que leurs vols continuels les
rendent odieux aux autres nations ; cependant ils
font bons , hofpitaliers , & gardent fidèlement leur
parole. Leurs armes font une lance, une épée , une
maffe de fe r , & quelquefois une hache : ils ne fe
fervent point de piftolets , ni de fufils , encore
moins de canons pour faire la guerre ; les armes à
feu leur font en horreur ; ils n’attaquent guères
qu’ils ne foient fùrs de vaincre : on les a fouvent
battus ; mais on n’a jamais pu les détruire. Le grand
feigneur fe fert d’eux pour châtier les rebelles de
leur voifinage ; il les exhorte à marcher contre
eux ; mais ces exhortations font fuivies de préfens
confidérables , ou fans cela elles feroient affez
inutiles.
Outre ces Bédouins qui demeurent dans le déféré
d'Egypte, il y a encore une autre race deBe-
doiiins qui habitent la v ille d’Alexandrie, & vivent
à-peu-près comme «es Bohémiens qu’on voit en