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F à ABORG. V o y e i F a a r b o u r g .
FAARBOURG, ville deDanemarck, fur la côte
méridionale ^ l’île de Fionie , dans un lieu bas,
mais fertile, & au voifinage d’un golfe, dans lequel
font deux petites îles qui renferment chacune une
églife. Cette ville a un port des plus médiocres,
6c en même tems des plus fréquentés du pays, à
caufe du grand commerce de grains & de denrées
qui s’y fait. Elle eil dans le baillage de Ny-
bourg , avec un hôpital bien doté. (Ah)
FÀBREGÛES , petite ville de France, dans le
bas-Languedoc. Elle eft à deux lieues de Montpellier.
(R . )
FABR1ANO , ville d’Italie, dans l’état de l’E-
olife, & en particulier dans la marche d’Ancone.
Elle a une églife collégiale, neuf couvens d’hommes
, & neuf de femmes. Le papier qqi s’y fabrique
eft très-eflimé. Long. 30 ,3 ^ i ^at. 43 , tB. (JL)
FACATA, ville® port de mer du. Japon, dans
l’ile de Xitno. Ce fut dans cette ville' que l’empereur
Tayeo-Sama fit publier, en-î-585., le premier
édit contre les Chrétiens. ([R.)
FACH, ou V a c h , ville d’Allemagne , dans le
cercle du haut - Rhin , &' dans le landgraviat de
Heffe - Cafîel, au confluent de l'Ulfter & de la
W'erra. Elle n’eft pas grande , mais =étant fituée
aux confins de la Xhuringe , fur la route ordinaire
de Francfort à Léipfick , elle eft confide-
rablè par ce paflage & par le péage _ que l’on y
paie. Un bailli du pays y tient ion liège, auquel
xeffortit aufii la ville du w”aldkappel. On y compte
trois cent cinquante maifons. L o n g . 27, 3 5 ; la c .
50, 55. ([R )
FAENZA , ancienne ville d’Italie, dans l’etat de
l’éolife & dans la Romagne, fur la rivière de La-
jnona , fur la voie Flaminienne. Elle eft renommée
par la vaiflelle de terre émaillée que l’on y
a inventée , qui porte fon nom , & qui depuis â
été imitée & perfectionnée en France , en Angleterre
, en Hollande & ailleurs : mais ce
qui a le plus contribué à donner de la réputation
a la vaiflelle de terre de Faënza, qu’on nomme
en Italie la majolica , c’efî que des peintres du premier
ordre, comme Raphaël , Jules Romain, le
Titien , & autres, ont employé leur peinceau à
peindre quelques-uns des vafes de faïence de cette
ville, qui font, par cette raifon, d’un très-grand
prix. Faenza a encore la gloire d’être la patrie du
fameux Torricelli. L on g . 29 , 28 ; la t . 44,18.
Jufqu’à Conftanrin - le - Grand , elle fe nomma
F la v ia ; elle prit alors celui de F anémia par ordre
de l’empereur, qu’elle avoit toujours favorife, &
c’eft de ce nom que s’eft formé, par corruption,
fon nom moderne de Faënza. Toutes les rues en
font étroites, à la réferve d’une grande qui la tra-
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verfe. La place eft aflez belle ; Ta, fontaine & la
tour d'horloge y font ornement. Les Goths la
ruinèrent, & après qu’elle fe fût rétablie , lesBolo-
nois s’en emparèrent : après avoir été fucceflive-
ment libre , du domaine de différens feigneurs,
& même des Vénitiens, le pape Jules II en fit la
conquête fur ces derniers, en 1509, & depuis ce
tems elle a fait partie de l’état de l'Eglife. Faënza a
des églifes très-propres. Sa cathédrale eft un édifice
moderne , furmonté d’un grand dôme. L’e-
vêché eft fuftragant de Ravenne. Cette ville eft
à 8 lieues f. o. de Ravenne, 4 n. o. de Forli,
& 4 f. e. d’Imola. (A?.)
FAHLUN, F alun , ou C o par b e r g ,• ville de
Suède, dans la Dalécarlie & dans un diftriit qui
porte, par excellence, le nom de Kopparb erg, à
caufe des grandes mines de cuivre qu’il renferme.
Elle eft flanquée de deux montagnes, & de deux
lacs, & aboutit, à fon occident, à la plus ancienne
8c la plus fameufe des mines de cuivre du royaume
, laquelle a trois cent cinquante aulnes de Suède
de profondeur, 8c qui a produit, année commune,
jufqu’à fbixante-un mille quintaux de ce métal:
mais elle eft bien diminuée depuis 1750, & elle
n’en donne pas aujourd’hui la quatrième partie.
Cette ville, qui prend à la diète la quinzième
.place dans l’ordre des villes, çft d’une vafte enceinte
& fort peuplée. Ses rues font toutes bien
tracées, mais elles ne four ordinairement formées
que des bâtimens de bois. Deux églifes y font
bâties de pierre, & font couvertes de cuivre ;
l’une a même des portes d’airain, & fa tour eft
très-élevée. Son hôtel-deville eft aufli de maçonnerie
, & comprend par cette raifon, avec
les app'artemens néceflaires à fes divers confeils &
tribunaux, une- cave publique, un magafin pour
les grains, & une apothicairerie. 11 y a d’ailleurs
dans cette ville une très-bonne école, & nombre
de fabriques, d’où fortent par multitude des ouvrages
en cuivre de toutes efpèces. Elle a une manu-
faélure de draps, une filerie de coton 8c _ une fabrique
de pipes-
Cette ville renferme mille deux cent cinquante
maifons , & près de fept mille habitans. Elle a deux
places, dont l’une eft grande & régulière. Elle eft à
12 li. o. deGevali. Long. 33,25 { la t . 60, 3. (AL)
FAIRFOR.D , bourg d’Angleterre, dans la province
de Gloeefter , fur la rivière de Colne, &
au milieu de campagnes où fe découvrent de tems
en tems des pièces d’antiquités romaines. Il y a
une belle églife , bâtie dans le xve ftècle, fous le
règne d’Henri VII, & ornée de fenêtres , dont les
vitres peintes par Albert Durer, font l’admiration
des curieux , après avoir fait celle de Van-Dyk
lui-même. Ce précieux ouvrage avoit une toute
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jftttre deft'natîon que celle d’appartenir au temple
de Fairford. Il avoit été fait pour l’une des plus
belles églifes de Rome, & on l’y tranfportoit par
mer , lorfqu’il tomba entre les mains des Anglois.
Un armateur de Londres s’en empara, & le marchand
pour le compte duquel il fut pris, en fit
préfent à l’églife de ce bourg. (AL)
FAISANS ( île des ) , petite île formée par la
rivière de Bidafloa, qui lépare la France d’avec
l’Efpagne. Elle eft à une lieue de Fontarabie. Cette
île eft célèbre par la paix qui y fut conclue en 1659
entre la France & l’Efpagne, ôc qu'on nomme la
paix des Pyrénées. ( R . )
FAISE ( la ) , abbaye de France, en Guienne ,
au diocèfe de cordeaux. Elle eft de l’ordre de Cî-
teaux, & vaut 5000 liv. (AL)
FALAISE, ville de France, dans la bafle-Nor-
mandie, fituée fur le ruifleau d’Auté , entre Caen
8c Seez , & bâtie par les Normands , fuivant l’abbé
de Longuerue. Elle eft renommée dans le pays par
fes fabriques de toiles fines, de ferges, & autres
étoffes légères, par fon commerce de dentelles, &
par la foire de Guibray, l’un de fes fauxbourgs.
Elle étoit déjà connue fous Guillaume le Conquérant,
8c elle eft remarquable par la naiflance de ce
prince, par celle de Roch le Baillif, fumominé la
R iv iè r e , médecin du roi, qui a publié les antiquités
de la Bretagne armorique, 8c encore par la naif-
fance de Gui le Fèvre, fleur de laBoderie, précepteur
du duc d’Alençon, frère d’Henri III, très-
favant dans les langues orientales. L o n g ït. félon
Cafîîni, 17 d. 10', 23 v ; la t. 49 d. 53', 28".
Cette ville eft affez grande, bien peuplée , 8c
fort commerçante. C’eft un gouvernement de
place, 8c le flège d’un bailliage. Son nom lui vient
de fa fltuation fur un rocher. Elle a un château
fort, muni de tours 8c d’un donjon, dont la maçonnerie
fe fait remarquer. Il s’y trouve deux pa-
roifles , une abbaye de Prémontrés, deux autres
couvens , un hôpital-général, 8c un hôtel-dieu. La
foire de Guibray eft la plus fameufe du royaume
après celle de Beauçaire. L’ouverture s’en fait le
16 août, 8c elle dure quinze jours. Elle eft franche,
8c il n’y a aucune forte de marchandifes que
l’on n’y apporte, tant des provinces de France
que de l’étranger, comme joyaux 8t orfèvrerie ,
merceries, quincailleries, étoftes d’or 8c d’argent,
de foie , de laine, de coton , dentelles, épiceries ,
drogues , quantité de toiles, de fil 8c de chanvre,
qui fe recueillent ou fe fabriquent dans le pays;
cuirs, chevaux, dont le débit fe monte à quatre
mille annuellement, fans parler des autres beftiaux.
La plupart des marchands y pofsèdent en propriété
des loges fermées. Elle eft à 3 lieues fl e. de Caen ,
16 d. o. de Seez, 11 fl o. de Lifieux , 8c 46 o. de.
Paris. (A1.)
FALCKENBERG , très - petite ville d’Allemagne,
dans la haute-Siléfie, furies frontières de la
Pologne. Elle a une églife de Catholiques 8c une
de Prôteftans. Elle eft yoiflne d’Oppelen , fur la
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Steina avec un château duquel dépendent vingt
villages, (R . )
Falc k en b e r g , bailliage 8c château du cercle
de Weftphaiie , appartenant au corn e de Lir;per
Dermold. Le duc de. Lunebourg y fut prifoani
en 1704. (AL)
Fa lckenberg , petite ville maritime de Suède,
dans le Halland, fur la mer Baltique., Elle eft près
d une rivière de même nom , qui vient du Fie
Alfungen. Son territoire eft fablonneux. La pêche
du faumon y ,eft abondante. Ou y pêche aufli du
hareng. On prend annuellement dans le fleuve jufqu’à
quatre mille faumons. Le port qui eft d’une
moyenne grandeur, eft maintenant prefque entièrement
fermé par les fables. Cette ville a la quatre-
vingt-quatorzième place à la diete. L o n g 20 c c :
la t. 56,74. ( R . )
FALCKENBOURG, ville forte d’Allemagne ,
au cercle de hame-Saxe, dans la nouvelle marche
de Brandebourg, avec un château. Elle eft fur la
Drague,333 li. fl de Colberg-, 8c 28 e. de Stetinu
L o n g 33 , 30 h t . 53,20. (AL)
FALKENBOURG. Voye^ F au qu em on t.
FALCKENSTEIN, bourg & comté d’Allemagne.,
au cercle du haut-Rhin , aux confins de l’Al-
lace 8c de la Lorraine. Les ducs de Lorraine l’acquirent
en 1669. Le duc de Lorraine François-
Etienne , depuis empereur fous le nom de François
r r, fe le réferva expreffément, lors de la cef-
flon faite en 1735 & 1736 du duché de Lorraine
à la couronne de France. Il racheta toutes les prétentions
que formoient fur ce diftriâ quelques maifons
alliées de fes anciens fouverains , 8c il l’a
laiffé à l’empereur Jofeph II fon fils, qui le pofsède
encore aujourd’hui. La religion préférée dans le
pays eft la Luthérienne. Il s’y trouve néanmoins
beaucoup de Catholiques. Le lieu qui donne le
nom au pays n’eft qu’un bourg. Le château qui
étoit la réfidence des anciens feigneurs de Faic-
kenftein eft démoli. (AL)
Falckenstein , bourg & château d’Allemagne,
dans la bafle-Autriche. Ses feigneurs jouiffent du
droit de battre monnoie. (AL)
F alckenstein, baillage 8c château d’Allemagne j
au cercle de bafîe-Saxe, dans la principauté de Hal-
berftadt, aux confins du comté de Mansfeld. Il y a
plufieurs autres lieux en Allemagne qui portent ce
nom. II. y en a en Bavière , en Suabe, dans la hau-
te-Saxe, dans le duché de Deux-Ponts. (AL)
FALCOPIA. Voye^ Fa lic io ping.
FALERNE , FaUrnus ager, territoire d’Italie, dans
la Campanie, entre la rivière de Saône 8c le Vultur-
ne. La plaine étoit fertile en grains, 8c la montagne
en vins très-eftimés des Romains, 8c fi fouvent
célébrés par Horace. Pline rapporte qu’ils n’é-
toient bons que lorfqu’ils avoient quinze ans ; il
obferve que de fon tems ils commençoient à perdre
de leur mérite, parce que les habitans s'attachaient
plus à la quantité qu’à la qualité. Il eft à
remarquer que le mont - Maffîque s’appeloit aufli