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fait l ’hiftoîre générale du pays de Gatinois, Sê-
nonois & Hurepoix : c’eft un ouvrage curieux, &
qui mérite d’être lu. *
G AU , G o , G o w , ou G o u , terminaifon de
plufieurs noms géographiques. Ce que les Celtes
, c’eft-à-dire les Gaulois , les Germains appe-
loient Gau, G o , Gow, ou Gou, les Latins le
nommoient P agi ; le peuple entier fe nommoit
civïtas, & le divîfoit in pagos ; c’eft dans ce fens
.que Jules-Céfar dit que’les Helvétiens étoient partagés
in quatuor pagos, en quatre cantons. •
De ces Gau., G o , G o w , G o u , eft venue la
terminaifon à plufieurs noms géographiques : telle
eft par exemple l’origine de la diftinchon éta-
•blie en F r ife , d’Oftergo &, de Weftergo, c’eft-
à - dire le canton oriental 8i le canton occidental.
I l faut rapporter à la même origine le nom
de Rlieingau , donné au canton qui eft entre
Mayence & Baccharach ; celui de Brifgaw que
porte le canton fttué en Souabe , entre le Rhin
Sc la Forêt-Noire > celui de Sundgau , qui daigne
le pays fttué en Alfaee, entre le Rhin, 1 évêché
de Bâle & la Lorraine > ceux d’Argow & de
Turgow çn Suide , & c . Remarquez que cette
terminaifon en Gou , ou Gau , eft particulière
à l ’Allemagne & aux pays dont la langue eft dia-
\efte de lallemand.
Ces Gau ou Pugi avoient anciennement leurs
chefs, qui tous enfemble en choififtoient un d entre
eux pour commander la nation. Les Francs
& les Allemands ayant établi chez eux l’état mo.
çatchtque & héréditaire, confervérent l'ancienne
coutume de donner à chaque canton un chef,
mais avec de nouveaux titres} & ceft par cette
raifon qu’avec le tems cette première divifion a
flifparu dans beaucoup d’endroits, quoique dans
le fond elle ait été cpnfervée fous d’autres noms ,
comme de duché, de comté, & c , Voyc^ F i e f .
^ GAUDENS (S a in t) ’, fanum SanSi-Gaudentii,
•petite ville de France, capitale du Néboufan. Les
états du pays s’y tiennent. C ’eft la patrie de Saint
Rémond, fondateur de l ’ordre de Calarrava, en
Efpagne. Elle eft fur la Garonne, à a lieues n.
de S a i n t - Bertrand. Long. 18 d. 3 6 '; h t. 43-d. 8‘.
^ ( I a UJAC , petite ville de France en Gafcogne,
flans là Chaloffe. (R.) § H
G A U R E , (Pays de ) Gautenfis, ou Vcraiuaenfis
tomitatus, contrée de la Gafcogne, dans l’Arma.
cnac , renfermant le petit pays de Lomagne: Ver-
dun en eft la capitale. Ce pays eft fépare du haut-
laneuedoc par la Garonne. Selon quelques géographes
, e’eft le pays des Gantes de Céfar ; d’au.
1res prétendent que les Garites étoient dans le
territoire de Leftoure. M. de Valois n’a ofé prenn
e parti entre ces deux opinions (R.)
G AU R E S , ou G u e b r e s , ( les ) peuples dif-
«erfés dans l’A fie , principalement dans la Perfe
& dans les Indes. C ’eft pjl re% des anciens Perfcs.
G E A
Ils ont une grande vénération pour le feu , (?s
font de l’agriculture un aéle de religion, la regardant
comme l ’aétion la plus agréable à Dieu,
Ils regardent Zoroaftre comme leur fondateur $
croient deux principes, l’un bon , l’autre mauvais 3
leurs moeurs font douces & Gmples : ils font ro-
buftes , laborieux, mais ignorans, perfécutés-pae
les Mahométans, & presque tous milérables. Ils
vivent fous la conduite de leurs anciens & de leurs
prêtres, regardent Alexandre le grand & Mahomet
comme deux fcélérats , & n’en parlent -jamais
qu’avec mépris. Ils ne fe marient qu’à des perfonnes
qui ont été élevées & qui perfevèrent dans leur
religion. Ils ne peuvent avoir qu’une femme; mais
en cas de ftérilité pendant les neuf premières
années du mariage, ils en peuvent prendre une
fécondé. Ils ont un goût particulier pour les mariages
inceftueux. (Æ.,) . .
GAVE ( le ) , ce nom eft commun à plufieurs
rivières de Béarn, qui toutes ont leurs foureçs dans
les Pyrénées , aux confins de l’Aragon : telles que
font le Gave d’À fp e , le Gave d’Qflau, le Gave
d’Oléron , le Gave de Pau. La rapidité de ces Gaves
eft caufe qu’ils ne portent point bateaux 5
mais ils font très -poiffonneux.
Au refte, le mot Gave a encore une autre figni-
fication en Béarn , car félon M. l’abbé de Longue-
rue , « le dioeèfe de Lefcar, s’appèle le Gave Béar-
» nois. On donne en ce pays le nom de Gavera
» à des rivières qui coulent dans les vallées des
» Pyrénées . . . A l’occident du Gave Béarnois eft
» le Gave autrefois Vicomté d'O.léron ». Voy. def-
cript. de la France par Longuerue , pag. 2 10 , première
partie. (Æ.)
GAYHENHa USEN , ancien comté de Souabe
dans l’évéché d’Ausbourg, près de Mindelheim.
A Z E , ancienne ville d’A fie , dans la Palef-
tine, à environ une lieue de la mer, avec un
port qu’on appèle la nouvelle Gaçe, Majuma Sc
Conflantia. Elle eft aujourd’hui fort petite ; mai9
on peut juger* par fes ruines de fon ancienne
grandeur. 11 y a près de la ville un château,
qui eft la réfidence d?un pacha. Elle eft à 20 li,
f. o. de Jérufalem. Long. 52, 30; lat. 3 1 , 28*
CR\G
A ZN AH , ville d’A fip , en Perfe, & dans
la province de Zableftan. Nafiir Edden & Vlug
Beig lui donnent 104 d. 10. de long. $£33 d.
3 5 de lat. (/?.)
G D OW , ville de l’empire de Ruflie, en Europe
, dans le gouvernement de Novogrod, &
dans la province de Pleskow, ftir la Gdowka.
Elle a dans fon reffort K o by lie , ville fituée au
bord du lac de Peipus ? mais q u i, ruinée dans
les précédentes guerres ? n’a plus de reftources
en elle-même , & nç laiffe pourtant pas encore
que de donner fon nom à un certain diftriél.
(Æ.)
G E AR O N , ville de Perfe, au Farfiftan, entre
Sçhira$
G E B
Schîras &Bandér-Congo, dans lin terrein quî produit
les meilleures dattes de toute la Perfe. Long.
72. > 32 » ia t .^ .% , 25. (/?.) , .
G E BH A , ancienne ville ruinée de Barbarie, au
royaume de Fez, dans la province dE rrif, a 0 11.
de Vê le z , du côté du levant. Il y a tout près
de cette ville un cap, que les anciens appeloient
le cap des Oliviers, à caufe de la quantité d’oliviers
fauvages qui y font. Piolomée donne à Gebha 9 d.
de long. & 34 d. 5Ô/. de lat. (JP)
G ED D A . Voyei G io d d ah .
G É E LM U YD EN , petite ville des Pa y s-B a s,
dans rOveryffe l, à l’embouchure du W e ch t, dans
le Zuyderfée, à une lieue de Kampen. Long. 23 ,
28 ; lat. 53 , 37. (R.) .
GEERTSBERGHE , Geradimonuum, ville des
Pays-Bas autrichiens, dans le comte de Flandres
& dans, le quartier de G an d , fur la rivière de
Dender, qui la partage en haute & balle ville.
Elle exifte dés l’an 1068 , & elle a joui long-temps
de beaucoup de réputation, eu égard, aux belles
tapifleries & autres étoffes très - eftimées, qu elle
fabriquoit ; mais cet avantage s’étant perdu dans
les fréquens boulevérfemens opérés dans la contrée
depuis deux fiècles, par les guerres inteftines &
étrangères, ce qui lui refte aujourd’hui de conlidé-
ration, repofe uniquement fur fon abbaye de Saint-
Adrien , la fécondé ou la troilième eh rang dans
" le pays, & fur quarante-cinq villages dont elle eft
le chef-lieu. Parmi ces villages , il en eft un qui
porte le titre de principauté ; c’eft celui de Steen-
huyfe : & il en eft plufieurs qui portent celui de
baronie, atteftant par-là fans doute l’habileté des
fouverains, autant que la vanité des fujets. (Æ.)
G E ER V L IE T , petite ville d^s Provinces-Unies,
dans le comté de Hollande & dans l’ile de Putten ,
dont elle eft le chef-lieu. Incendiée l’an 1643,
efte a été rebâtie dès-lors avec propreté & foli-
dité ; mais elle eft reftée fans fortifications. (/2.)
GE F LE , G iawle , ou G evalie , ville du royaume
de Suède, dans le Nordland & dans la Gef-
tricie, vers l’endroit où le golfe de Bothnie reçoit
la rivière ;de Gefleifch abondante en fau-
mons , & forme les petites, niais jolies îles d’Al-
derholm & d’Iflandsholm. Cette ville pafie pour
une des plus anciennes du royaume ; Stockholm
lui eft, dit - .on, pofterieure de trois cents ans,
& de tout temps elle prétend avoir joui du droit
d’étape. Elle eft munie d”un très-bon port, & tous
fes habitans font ou commerçans , ou marins.
La pêche fur-tout les exerce, & la tribu de ceux
qui s’y adonnent, comprend les deux tiers des
bourgeois. La plupart des maifons de cette yille
font de bois, ou moitié bois & moitié pierre. Elle
eft fort peuplée, & pourvue d’un collège très-bien
inftitué pour l’éducation de la jeuneffe ; elle a un
hôpital bien dirigé , & un château , où le gouverneur
de la province tipn.t fon liège. Elle prend à
la diète la .douzième place dans l’o^cIrc des villes.
Cs -).Çéoeravhic* Tome I. P unie 11, ■
G E I %
i , GEFOEL , petite ville d’Allemagne, dans le -
leéiorat de Saxe, au comté de Voigtland, entre
Hof & Plaüen. Çft.) .
GEFRÉES, ville d’Allemagne, dans le cercle
de Franconie, &* dans les états de Brandebourg-
Bareith, vers la haute-Saxe. Elle fut à peu-prés.,
toute réduite'en cendres , l’an 1757 ; mais réparée
aflez promptement ; elle n’en.a pas moins continué
à fervir de fiège à un grand-baillif, qui a fous fes
ordres les villes de Bernek & de Gold-Cronach,
avec le baillage de Sfein. (Æ.)
G EGEN BACH , ou G e n g e n b a g h , petite ville
libre impériale d’Allemagne, dans la Souabe, & '
dans l’O rtenaw, fous la protection des princes de
Furftemberg. Il y a dans cette ville une célèbre abb
a y e , immédiate de l ’ordre de S. Benoît«* fondée
en 712 par un comte d’A lface , & bâtie en 742 par
un évêque de Strasbourg, pour la feule nobleffe.
L’abbé obtint de l’empereur Rodolphe premier,
en 1278, qu’aucun fujet ni vaffal ne put appeler de
fes jugemens. C e prélat eft membre des états d e .
l’Empire. Elle eft fur le Kintfig^ à 6 lieues f. de
Strasbourg , 10 n. e. de Fribourg. Long. 25 d. 40'.
58". Ut. 48 d. 24'- 50". ( * .)
G EHM EN , feigneurie immédiate de l’empire
d’Allemagne, fituée dans le cercle de Weftpha-*
lie , & dans l’enceinte de l’évéché de Munfter, le
long de la rivière d’Aa. Les comtes de Limbourg-
Styrum en font en poffeffton, & en prennent lieu
de fièger & de voter aux diètes. Elle eft de peu
d’étendue , ne comprenant que quatre villages,
avec le bourg & le château de Gehmen, où ré-
fident les fouverains ; mais elle eft une des plus
anciennes de l’empire. {R.)
G EHR EN , bourg & baillage d’Allemagne, eu
Thuringe, dans la principauté de Schwartzbourg-
Sondershaufen , au cercle de haute-Saxe. C ’eft un
fief xle l’empire ; il eft confidérable par fes forêts ,
par fes mines de fe r , & par fes groftes forges ; & il
renferme trois gros bourgs à marché, avec deux
châteaux de plaifance, à l’iifage des princes du
pays. Il s’y débite une grande quantité de réglifTe.
tEILDORFF , petite ville d’Allemagne , dans
la feigneurie de Limbourg. Voyc^ Ç a ilendo rf .
(R.) , ■ ’
GEINE , maifon de çhaffe, dans la principauté
de Z e li, au baillage de L o c h a u d a n s le cercle de
baffe-Saxe. {R.) ~ ’
G E ISLENGEN,.ville impériale d’Allemagne,
dans la Souabe, à 7 li. n. o. d’Ulm. Long. 2 7 ,3 7 ;
^ ( ,4 8 , 38.
GEISMAR, ou Ha u t -G fjmar , petite & ancienne
ville d’Allemagne, au landgraviat de Heffe-
Caffel, chef-lieu d'un baillage dans la haffe-Heffe.
Il y a de bonnes eaux minérales. (R.)
GEISS, petite ville d’A llemagne, dans l’état de;
l’abbé de Fulde, Elle eft dans une jolie fituaüon,.
fur une hauteur, près de l'Ulflèr. (-R.)
G E ITHEN, ou G e i t h a h n , 'petite ville d’Al-
- N n n u