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mées & la ville d’Oleron. La rivière d’Oléron paffe
dans cet endroit , & s’appelle le gave d’Ajpc.
Cette vallée produifoit des bois propres à la eonl-
truâion , & dont jufqulci on n’avoit pas fonge à
tirer p arti, tandis qu’on en faifoit venir à grands :
’frais de l'étranger 5 mais aujourdhui on a mis ces
&ois en coupe , le au moyen du Gave , que l’on a
rendu navigable l’efpace de 24 lieues , on les fait
defeendre jufqu’à B ayonne, popr le fervice de ]a
îparine. (M. D , Ml)
A S P E C T , bourg de Cominggs, à f lieues uid-e.
de Saint-Gaudens.
ASPERG. Voyez Hohen-Asperg.
ASPEREN , petite ville des Provinces-Unles,
dans la Hollande, aux confins de la Gueldre, fur
la rivière de Linge, entre Gorcum & Culembourg.
(M .D .M .)
ASPERIEJO , ville ruinée d’Efpagne, au royau-
jue de Valence, (r )
ASPER O SA , Ville de la Turquie, en Europe,
dans la Roqianie, furda côte de l’Archipel. Long.
4 1 ,5 0 ; lat. 40 , 58. Elle a un évêclié g re c , & un
• port près la côte de Bouron. ( t )
r A SPHA T ITE , ASPHALTIDE, nom de la mer
Morte, dans la Palefline. On la nommoit auflî le
lac de Sodomc, la mtr de Palefline , la mer Orientale,
la mer du Dcfert. Le mot Afphalte fignifie du bitume-,
parce que cette mer en produit en fi grande quantité
, que nul polffon ne peut vivre dans fes eaux,
& aucun homme n’y peut enfoncer à caufe de leur
épaiffeur. On y voit quelquefois .fumage» des morceaux
de bitume de la grolfeur d’un boeuf, & de
■ beaucoup plus petits que l’on emploie dans la médecine
, mais fur-toüt pour embaumer les corps, ( f )
A S P ID O , rivière d’Italie, dans la Marche d’A ncône.
Elle a fa fouree près de Polverigo, & fe jètç
dans le Mufone ou Moufone , un peu au-deffus
‘de fon embouchure dans la mer Adriatique. (C.AL)
■ ASPIRAN , bourg de France , diqeçlê de Bé-
T i e r s , à 3 lieues u, de Pézéhas. ( t ) '
A S P IS , île d’A fie , fur la cote de 1 AùeMin .m
A^pïs , promontoire d?Ethiopie , près de l’Ê-
'gypte, félon Etienne le géographe. (M. D. M.)
A spis j île YQÎfinc clés Cyçladçs félon le meme.
■ ASPRA , ville d’Italie, dans l’état de l’E glife,
fur la rivière d’A ja , entre Tivoli & Terni. Elle
étoit autrefois du territoire des Sabins, & s’appel-
AoM'Cafperià & Cafpemla. (F .)' ,
• ASPRES , bourg de France au baut-Dauphine ,
‘dans le Gapeftçois , à 7 li. de Sifteron. ( t )
A spres (le s ) ,-b o u rg de Normandie, à 5 li. p.
-de Vernepil. ( f ) . _
A SPRO P IT I', petite ville de la Turquie, en
'Europe. ’Elle eft dans la Livadie, partie de la
G r è c e , fur le golfe de Lepante. On la croitfaqs
fondement l'ancienne Chaleqs j cependant la pofi-
pion de ves deux lieux eft bien differente, puifque
j’un eft à l’orient du mont S tiva, au lieu que Cha-
|eos ig àf rpççidfpt? ÇW?
A S S
A S PRO PO TAM O , rivière de la G réée, dans
la partie méridionale, 8c au Defpot^t. Elle a fa
fouree au mont Mezzovo, coule vers le midi, &
fe jète dans la mer Ionienne. Cette rivière n’efl;
fouvent qu’un aflez foible ruj.ffeau. (M. D . M.)
A S S A , ville de la Macédoine, dans le voifinage
du mont Athos. Cette ville eft bien peu de çhofe
aujourd’hui. (M. D . M .)
ASSANCALÉ , ville d’Arménie , fur- l’Aras &
fur le chemin d’Erzeron. Long. 5y; lat. 3 9 ,4 6 . Il
y a des bains chauds fort fréquentés» Cette ville eft
très-forte, étant bâtie fur un rocher des plus efearpé.
Les foliés font creufés dans le roç vif. Si cette
place , dit Tournefort, étoit fur la frontière, on la
rendroit imprenable à peu de frais, ( t ) ,
AS SANCH IF , ville d’A f ie , dans' le Diarbeck
fur le Tigre. 60 ; lat. 3 6 ,40 . ( f )
ASS A T , baronnie en Béarn, à 2 lieeus de Pau.
^ ASSASSINS , ou ASSASSINIENS , ancienne
nation de la Phénicie. Elle habitoit lqs montagnes
du Liban, au nard-eft de la ville de T y r , & fe pré?
tendoit iflue du grand Arface , fondateur de Fem-
pire des Parthes, d’où elle prenoit le nom d’Arfa-
cienne, que l’on changea par corruption en Celui
d’Aflàflîns. Ces peuples ne connoiffoient point les
loix de la pudeur, & s’uniffoient à la première
femme qu’ils rencomroient, foit leur mère, leur
fille ou leur feçur. Ils avoient un chef que les hif-
toriens des croifades nomment Senex Vstulus, An-
tiquus de Montants, ou Vieux de lu Montagne. Dans
les fiècles reculés , les dignités étant occupées par
des perfonnes âgées, le mot de vieux marquoit au-?
tant un homme çenftitué en dignités que chargé
d’années. Tous les hiftoriens fe réunifient à dire
que ce chef ou petit fouverain rénftiftbit toujours
à faire affaffiner fes ennemis, & qu’il étoit redouté
de tous les princes chrétiens & mahométans. Lorf-
qu’il avoit réfolu de faire périr quelqu’u n , il pro-
pofoit au premier venu de fes fujets d’aller le
tuer, lui afliirant que c’étoit un moyen infaillible
de gagner le paradis ; & pour lui donner une idée
des plaifirs que l’on y goûte, il le faifoit tranfporter
durant fonfommeil dans des jardins d’une magnificence
extraordinaire fur une montagne très-élevée,
& avoit foin de lui fournir tout ce qui peut fatis-,
faire les fens ; on le faifoit fortir avec la même précaution
, & on lui faifoit efpérer la jouiffanee d’un fé-
jour fi délicieux, lorfqu’il auroit exécute l’aftaftinat
qu’on lui propofpit. Il n’y avoit point de péril au-,
quel ce malheureux ne s’exposât pour obtenir eç
qiï’on lui prometfoit. Ce qu’en rapporte Joinville
dans la vie de Saint-Louis, eft trèsrcurieux,. C et
hiftorien penfe que le Vieil de la Montagne, .prince
des Bédouins , eft le même que le vieux, de la
Montagne des Aflaftins. On peut voir dans l’hif“
toire de France , par Je B. Daniel, comment le
vieux de Montagne envoya en France deux dq
fes gens pour tuer'Saint-Louis, avant fon voyage
| de la Palçftine , çouiment lq cpntfe-prdrç tjuÿ
A S S
leur envoya afTez à tems fauva ce prince.
JKala-ltu-kan, petit-fils de Gengis-kan , ayant
paffé le Tigre & l’Euphrate avec une puifTanté
armée, attaqua les Aflaftins, détruifit tous leurs
forts, fit mourir le dernier de leur fouverain , nommé
Moadin, extermina une partie de la nation, &
difperfa l’autre. ( M. d e M .)
A S SEM , A ZEM , ou LE G RAND A R D R A ,
villë d’A frique, en Guinée, au royaume d’Ardra ,
& autrefois la réfidence du roi d’Ardra. Elle eft
fur l’Euphrate qui lui fert de fofle. Les rues font
fort larges, & toutes les maifons font bâties de
terre grafle, & éloignées les unes des autres par de
grands jardins qui les environnent, ce qui la fait
arcricre fort grande. Le peuple y eft afTez nomreux
; les femmes y vont vêtues d’habits fort riches.
Dans la conquête du royaume d’Ardra, par
le roi de Dahomé , en 1724, cette ville fouffrit
beaucoup. Elle eft à 16 li. de la mer, & au nord-eft
du petit Ardra. (C. A.)
A S S E D -A B A D , petite ville de Perfe, vers
Amadan. Tavernier la placp à 60 d. 4c/ de long. ,
& 34 d‘ 50' de Ut. Elle eft à 66 d. 5' de long, ( f )
ASSÉ-LE-BOISNE , ASSÉ-LE-BERENGER ,
ASSË-LE-REBOUL, bourg de France, dans l ’é-
leéfion du Maine, ( f )
A S SEN , petite ville de Hollande, dans la feî^.
gneurie d’Ower-YfTel. ,(f)
ASSENSE, ville maritime de Danemarck /dans
l ’île de Fionie, avec un bon port. C ’ eft le pafîage
du détroit de Schlefwick à Coppenhaçue. Long. 26 ;
to . 5 5 , 1 5 . ( t )
ASSERA, ville de la Turquie, en Europe, dans
la Macédoine, fur la rivière de Vera, proche Salo-
nichi. ( f )
ASSERIM, château afTez fortifié dans l’Indouf-
t a n ,à 'i5 lieués de Surate , Vers le midi. C ’eft un
rocher où l’on monte ordinairement pieds nuds
pour mieux âftùrer fes pas , à caufe que le roc eft
fort Haut, gliffant & efearpé. Il y a un autre côté
où on peut y monter en fe faifant enlever avec
des cordes & une poulie. C ’eft de la même manière
qu’on y tranfporte les provifions de bouche & le
bétail. Cetté place eft occupée parles Portugais , &
eft pour eux d’une grande importance ; on y fait
line garde très-exàâe. Il y a au fommet une grande
plaine entourée de grofFes pierres , qui fervent
comme d’artillerie à la fortereflë, & qui en roulant
en bas émporteroient tout ce qui fe trouveroit fur
leur paflage. Ce lieu eft une efpèce d’afyle pour les
brigands qui s’y retirent de peur d’être punis, & ils
augmentent le nombre des familles & des foldâts.
( t ) ■ ' . ,
ASSES , peuples de la. Guinée, en Afrique, fur
la côte d’O r , fort avant dans les terrés, au couchant
de Rio de Velta. ( f )
ÂS-SÈTE-IRMANS, îles d’Afrique, dans l’O céan
Ethiopique, découvertes par les Portugais :
elles font au nombre de fep t, & appelées par les
Français, les Sept-Frèrès. {JM, D, M .) -
AS S 18}
ASSIMSHIRE, ou SKIRASSIN, province d*
l’Ecofle feptentriofiale, ou plus’ proprement Kpartis
de la province de R®fs, le long de la mer, où font
les Hébrides, ( f )
ASSINIBOULS ( lac d’ ) , lac du Canada , dans
l’Amérique feptentrionale : on dit qu’il fe déchargé
dans la baie d’Hudfon. (C.)
ASSINIE, ou ASSÏNI, petit royaume d’Afrique
, en Guinée, fur la côte d’Or. Il ne s’étend que
cinq à fix lieues fur la côte. Sa capitale eft un gros village
, appellé aufîi AJJini. Ce village eft fitué à l’embouchure
d’une rivière de même nom, qui coule
afTezlong-tems au nord-oueft, entre les montagnes,
& qui fe jète dans la mer vers le fud. Le pays eft
fort bas aux environs. On y fait le commerce de la
poudre d’or.
Les Hollandais & les Anglais font un afTez bon
commeroeavec les nègres de cette côte, qui leur
donnent de l’or pour de l’eau-de-vie, des armes 6c.
des étoffes d’Europe. (C.)
ASSINIPOELS, peuple de l’Amérique feptentrionale,
que les auteurs appellent A/fînibeuls, AJJi*
niboils , ÂJJinipoels 8c. Ajjinipouals , noms qui ne
varient que dans la terminaifon & fignifient hommes
de roche. Ils font pofés & flegmatiques ; ils fe marquent
le corps de grands traits de diverfes cou-,
leurs, 8c fe fervent de calumets.
Le P. Charlevoix, après avoir parlé du naturel
des, Aflinipoels, dit que leur pays eft autour d’un
lac qu’on connoît peu. Un Français que ce Jéfuite
a vu à Montréal, dit y avoir été , mais en paffant :
il ajoute qu’on le dit de fix cents lieues de tour,
8c qu’on n’y peut aller que par des chemins impraticables
; mais les bords en font cbarmans. L ’air y
eft tempéré-; il comprend un fi grand nombre
d lle s , qù’on le nomme le lac des files : on en fait
fortir cinq grandes rivières. Aux ^environs de ce
lac, il y a des hommes femblables aux Européens >
l’or 8c l’argent y font communs, 8c ils y font employés
aux ufages les plus ordinaires. Le P. Charlevoix
établit de cette manière l’exiftence du lac
des Aflinipoels, aujourd’hui Michinipi, dont quelques
uns commencent à douter (1 ) , par la raifon
que les Français qui en ont parlé, ne l’ont fait que
par ouï-dire, 8c non d’après leur propre expérience*
n’ayant pas pouffé leurs découvertes jufques-là ,
comme fi dans de pareils cas on ne pouvoit pas
s’en rapporter aux récits des Sauvages, lorfqu’ils
n’ont aucun intérêt d’en impofer. M. Jérémie, un
des hommes les plus emprèffés à faire des découvertes
, avoit déjà parlé de ce lac à-peu-prês fur le
même pied que le père Charlevoix ; 8c quoique
celui-ci dife que les lacs des Aflinipoels 8c des
Chriftinatix font plus qu’incertains, que cependant
il les a marqués , parce qu’il les a trouvés fur une
carte manulcrité dn fleur Franquelin, q u i, dit-il ,
devoit connoître ces parties plus que perfonne ,
fon doure ne me paroît pas raifonnable : il fe ré?
(i)M. Danville , dans fa Mappe-Monde de 1761,