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François dans le comté de Frandre, fur la Scarpe.
Elle a une abbaye de bénédiâins exceflivement
riche , dont le titulaire eft feigneur de la v ille , &
confère les places de magiftrature ; elle a 600,000
livres de revenus. L’églife de l’abbaye, qui ré-
fulte pour ginfi dire de trois églifes les unes au-
deffus des autres, eft d’une magnificence qui répond
à %l’opulence de l’abbaye ; elle eft ornée
d’excellens tableaux de Rubens. Cette abbaye fut
dotée par Dagobert. Saint-Amand fituée fur les
confins du Hainaut, eft à 3 lieues nord de Valenciennes
, à 6 nord-eft de Douay, 14 fud de Gand,
& 50 nord-efi de Paris. A un demi-quart de lieue
de la v i lle , font des bains ou boues minérales
qui ont beaucoup d’efficacité , & font très - fréquentées.
Long. 2 1 , 5 , 42 ; lat. 50, 27, 12. (R.)
Amand ( Saint ) , ville de France dans le Bour-
bonnois, fur le Cher & les confins du Berri. Long.
20 ; lat. 4 6 , 32. Elle fut bâtie en 1410 fur les
ruines d’Orval ;"elle eft divifée en deux parties,
la ville & le bourg où fe trouve fur une hauteur
un vieux château, Elle eft à 8 lieues fud de Bourges
, 12 oueft de Nevers, & 56 fud de Paris. (R.)
Amand ( Saint ) , petite ville de France dans
le Gâtinois, au diocèfe d’Auxerre. (/?.)
A mand, ou Amant ( Saint), petite ville d’A uvergne
, au diocèfe de Clermont. Elle appartient
au marquis de Broglio, ainfi que celle de, Saint-
Saturnin , à laquelle elle communique par une
allée de tilleuls. (R.)
AM A N G U C I , ou Y AM A N G U CH I , comme
écrit M. de L i lle , ville avec un grand port dans
r île de Niphon , au Jàpon. ( R.')
AM A N T E A , ou AM A N TH E A , ville épifco-
pale du royaume de Naples dans la Calabre ci-
térieure, fur la Méditerranée, vers le çap de Su-
raro.
A M A rA IA , province de l’Amérique méridionale
, dans la nouvelle Andaloufie, près de l’Oré-
jioque. (/2.)
AMARIN ( Saint ) , petite ville de la haute-
Alface, nommée aufli Dam marin. Elle a deux égli-
f e , l’une collégiale , l’autre paroifliale ; celle ci
hors de fon enceinte. Le village de Vogelbach qui
y eft attenant, jouit de tous les droits & privilèges
(i2.)
AMARM O CH DY , ville du Zanguebar en Afrique
, au royaume de Melinde, à la fource de la
Rivière Quilimanco. (/2.)
AM A R U M A Y À , rivière de l’Amérique méridionale
, qui a fa fource proche de Cufco , & fe
jète dans le fleuve des Amazones, au-deflous des
fies Amagues. (/?.)
AM A SÈN , ville d’Afrique dans la Nigritie, fur
lac de Bornou, capitale d’un petit royaume de
fon nom. ( içff
AM A S IE , ville de Turquie dans la Natolie,
(capitale d’une contrée à laquelle elle donne fon
p pm , près de la rivière de Cafalmach. C ’eft la
p ÿd en ç ç l ’un paçha* Le vin & Içs fruits y font
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excellens : elle eft remarquable par la naiffance de
Strabon. Elle eft à.] 12 lieues nord-eft de T o c a l,
12 fiid de la mer Noire. Long. 5 3 , 40; lat. 40,
53 -XR-)
AMASTRE , AMASTRIS , AMASTRIDE ,
ville ancienne & ' maritime de Paphlagonie fur le
bord du Pont - Euxm ; on l’appelle aujourd’hui
Amaftro. (ƒ?.).
AM A i H O , rivière d’Italie dans la Calabre j
elle a fa fource dans l’Apennin , & fe jète dans la
me r , près du bourg de Sainte-Euphémie. ( R.)
AM A T IT U E , rivière de l’Amérique fepten-
trionale dans la nouvelle Elpagne; elle fe jète dans
la mer Pacifique fur les confins de la province de
Guaxaca. (R .)
AM A T R IC E , petite ville d’Italie au royaume
de Naples dans 1 Abruzze ultérieure , avec titre
de principauté. Long. 3 1 , 5 ; lat. 42, 53. (R .)
AMAZONES (p a y sd e s ) , vafte région de l’A mérique
méridionale, bornée au nord par la ligne
équinoxiale, qui pafle entre ce pays & la contrée
dite Terres-Ferme. À l’orient, i la le B r é f il; au fud ,
le Paraguai, & le Pérou au fud-oueft. Il tire fon
nom de la rivière des Amazones qui le traverfe.
On croit communément que François d’Orellana,
eft le premier Européen qui pénétra dans le pays,
en descendant cette grande rivière. En 153 9 , il
s’embarqua affez près de Quito fur la rivière de
C o c a , qui plus bas prend le nom de Napo. De
cette rivière , il tomba dans une plus grande, qui
le porta fur la côte occidentale de la Guiane au
cap de Nord. Après une navigtion de dix- huit
cents lieues , fuivant fon eftime, il fe trouvoit
alors à l’entrée de la rivière des Amazones : quelques
femmes armées dont il fit rencontre en def-
cendant la rivière, & dont un Cacique lui avoit
dit de fe défier, & qui fembloient vouloir s’op-
pofer à fon paffage, donnèrent lieu de la nommer
rivière des Amazones. Ses bords étoient encore
peuplés , vers le milieu du dernier fiècle ,
j l ’tm grand nombre de nations fauvages, qui fe
font retirées dans l’intérieur du pays à l’approche
des Européens. On n’y rencontre maintenant qu’un
petit nombre de bourgades, habitées par les na^
turels du pays, récemment tirés de leurs bois par
les miffionnaires Efpagnols ôç Portugais.
On trouve dans la contrée des Amazones
des tigres, des élans , des linges, & un animal
de l’efpece de la belette que l ’on nomme cpali.
Les tigres ne diffèrent point en grandeur de ceux
de l’Afrique ; les finges y offrent une infinité d’eG
pèces. Dans quelques-unes, ils égalent l ’homme
en grandeur ; dans d’autres, ils ne fürpaffent point
l’écureuil du CQté de la taille, fans parler de la
petite efpèce connue fous le nom de fapajous.
Les ferpens & les couleuvres de toutes efpèces,
font aufli fort communs dans çette contrée, une
des plus dangereufes eft celle des ferpens à fon*
nettes. Il y a aufli beaucoup, de perroquets. Dans
les rivières, il y g des çrocodilçs, des jameiitins
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©u vaches marines, des lamproies * des tortues,
& quantité d’autres. „
Du'vafte pays des Amazones , on ne connoit
«mères que ce qui eft le long du fleuve. Les Européens
n y ont point fait d’établiffemens, du moins
de quelque importance & durables , & cette terre
eft encore occupée par les naturels du pays. M.
de la Condamine, de l’académie royale des fcien-
ces de Paris , qui a defeendu la rivière des Amazones
, pendant un efpace d’environ 1400lieues,
en 1746, dit avoir vérifié, d’après la tradition du
pays, l’exiftence de ces femmes belliqueufes, qui
jufques vers le milieu du fiècle pafle habitèrent
les bords de ce fleuve, & fe font depuis retirées
dans les terres., 11 y a quelques millions Espagnoles
établies vers la partie fupérieure de la rivière ;
d’autres Portugaifes près de fon embouchure, &
les deux nations y font’commerce d’efclaves. Les
naturels du pays font defians , farouches & peu
feciables; ils vivent errans dans les forets, dont
le pays èft couvert. La chaffe & la peche four-
niffent à leur fubfiftance , & ils paffent la nuit fur
des hamacs garnis de coton , fufpendus entre deux
arbres. Ils le fervent de farbacanes pour lancer,
à une demi - portée de fufil , de petites flèches
empoifonnées. Longit. 301-328,50; latit. m. 0-19.
( R.)
A m a z o n e s ( rivière des ). C ’eft le plus grand
de tous les fleuves de la terre. Il prend fa fource
au Pérou, dans un lac près de Guanuco, à 30
lieues de Lima, & après avoir traverfé environ
treize cents lieues de p a y s , fans y comprendre
les finuofités , fe jète dans l’océan au cap de Nord,
fous la ligne. Sa première direction dans le Pérou
eft du fud au nord ; il fe dirige enfuite d’occident
en orient, & dans cette direction il traverfe pref-
qjie toute entière l’Amérique méridionale. C'eft une
chofe à remarquer que dans l’étendue d’un cours
aufli étendu , la ‘'rivière des Amazones n’a que j
trois cent trente-trois^ toifes de pente , ce qui fait
qu’elle coule avec une lenteur extraordinaire :
mais avant de quitter le Pérou, elle fait plufieurs
catara&es. Excepté aux deux extrémités de fon
cours, elle coule dans des plaines immenfes, raies
& très-unies. Avant Orellana, capitaine Efpa-
g n o l, le premier Européen qui la defeendit, elle
fe nommoit Maragnon ; dans l’article précédent,
nous avons dit pourquoi elle le changea en celui
de rivière des Amazones. I l naît vers les n es degrés
de latitude méridionale: il court au nord l’ef-
pace de 6 degrés ; de là fa dire&ion à l’eft eft
prefque parallèle à la ligne. Depuis Jaen où il
commence à être navigable , il parcourt 30 degrés
de longitude ou 750 lieues, évaluées par les finuofités
à plus de 1000 lieues. Il reçoit du nord
& du fud un nombre prodigieux de rivières, dont
plufieurs ont 5 ou 600 lieues de cours. Il recèle
des crocodiles , & l ’on y trouve des lamentins,
des efpèces de lamproies, des tortues, & quantité
d’autres efpèces de poiffons, Le lamentin paît
}Géographie. Tome /.
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l ’herbe des bords de la rivière, & la femelle a
des mamelles dont elle allaite fes petits. La lamproie
qu’on trouve dans l’Amazone a la propriété,
ainfi que la torpille, d’engourdir douloureusement
le bras de celui qui la touche, même avec un
bâton, (i? .)
AM B A CH T , terme de topographie , qui fe
prend aujourd’hui pour une étendue de jurifdic-
tion, pour un territoire, dont le poffeffeur a droit
de haute & de baffe-juftice : on ne fe fert de ce
terme , qu’à l’égard de quelques villes de Flandres.
Ce mot eft ancien, mais dans une lignification
un peu différente, quoique relative ; car nous
lifons dansFeftus, qu’Ennius a nommé ambaElus,
un efclave loué pour de l’argent, un mercenaire.
Et Céfar appelle ambatfus, une forte de cliens ; car
en parlant des cavaliers Gaulois: chacun d’e u x ,
dit-il, à proportion de fa naiffance ou de fon bien
mène avec lui quantité d'ambaâles & de cliens.
Le mot arnbacht 9 dans les auteurs du moyen âge,
fignifie commïjjion , office , commandement, jurifdic-
tïon d'une ville <S» rniniflère. On en peut voir des
exemples dans le gloffaire latin de Ducange. Quelques
uns prétendent que ce mot eft d’origine Gau»
lo ife , & le paffage de Céfâr femble être pour eux.
M. Dacier , dans fes noies fur Fejlus, prétend qu’il
eft latin. Amb ne fignifie que circum, & ambattus%
circum a Elus. (i2.)
AMBÂDAR , ville de la haute - Ethiopie, au
royaume deBagamedri, au pied des montagnes,
entre les provinces de Savea & Dambea (-&.)
AM B ÉR , rivière d’Allemagne dans la Bavière
qui a fa fource à 2 lieues de Fuxfen , & fe joint
à l’Ifer au-defîiis de Landshut. (Æ).
AMBERG , ville d’Allemagne dans le Nord-;
g ow , capitale du haut-Palatinat de Bavière, fur
la- rivière de Wils. Long. 29 > 3° » ^at% 49 » -6 .
C ’eft la réfidence du gouverneur Eleéloral ; elle
^eft fortifiée, & c’eft la plus^grande du haut-Palatinat.
On y remarque le château de l’éleéleur, la
cathédrale, un collège avec une belle églife, &
trois eouvens. Elle eft à 12 li. eft de Nuremberg,
& 9 nord de Ratisbonne.
Arnberg fut érigée en ville en 12 9 7 , & prife
par les Impériaux en 1703. Sur une montagne voi-
fine, eft Notre-Dame de Bon-Secours, fort fréquentée
des pèlerins. (R.)
Amberg, montagne de Suède, dans laGothie
orientale, à deux milles deWadftena. Elle eft fi
haute, que de fon fommet l’on découvre cinquante
clochers ; ce qui eft beaucoup dans une contrée
où les villes & les villages ne font par fort rapprochés.
L’on parle aufli d’une large pierre platte
qui fe trouve à ce fommet, & que 1 on croit être
la tombe d’un des anciens rois du pays. Elle eft
près du Hêtre à douze tiges, appellé le Hêtre des.
Apôtres, (i? .) '
AM B E R T , ville de France dans la balle-Auvergne
, chef-lieu du Livradois. Long. 2 1 ,2 8 ; lat;
4 5 ,2 8 ,’ Elle eft fur la D o r e , & elle appartient à