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lings. Ces huit Impôts donnoient par an ( en tÿüôî)
environ 6,000,500 livres fterlings -, ce cjnifait plus
d’un million de moins depuis la guerre a Quelle.
Cette fomme lert à payer les interets des dettes
nationales contraQées depuis Guillaume III.
La guerre entreprife par la reine A n n e , a coûté
à l ’état plus d e . . . . . 6 5*115 3’3 94 liv. Herl.
La guerre avec l’Efpagne &
la Francé , depuis 1739 îu(' ~ ,
qu’en 1748, a coûté . . . 47,379,28; liv. fterl.
Et la guerre avec la France, ; 4,319,3 24 Fiv• fterl.
Les dettes de la nation en 1763, fe montoient
-à 136,000,000 de livres fterlings.
En 17 6 7 ,elles étoientencore à 132,340,412 liv.
fterlings ; & en 177s, elles fe montoient de nouveau
à 135,940,305 livres fterlings, qui jtroduifoient
environ 4,500,000 livres fterlings d’intérêts, parce
que la plupart des capitaux ont été empruntes à
deux tiers d’intérêts ; & la moitié pour le moins
de cette dette nationale a été empruntée à l’étranger.
Il eft facile de voir que la dette nationale,
depuis une guerre ruineufe qui dure depuis fix
an s , eft augmentée conüdérablement, & lurpafle
aoo,ooo,ooo fterlings.
En 1600, les revenus de l’Angleterre montoient
Û plus de . . . . . . . 60,000 liv, fterl.
En 1663 , ils étoient arri-
v £; à ............................................... 800,000 liv. fterl.
Dans la douziène année du
règne de Charles I I , ils étoient
évalués . . . . - . « 1,200,000 liv. fterl.
Enft686, à .............................1,900,000 liv. fterl.
En 1715 , à . . , / 3,200,000 liv. fterl.
En 1731 , à . . . . . 6,000,000 liv. fterl.
En 17 56 ’, à . . . ._ . 10,300,000 liv. ftçrl.
En 1775, ils montèrent ju t
qu’à ........................................... 12,000,000 liv. fterl.
On a évalué les dépenfes de 1780, à près de
feize millions fterlings, & celles de 1781 ont été
portées d’avance par des membres du parlement, à
vingt millions fterlings.
On a affuré au roi Georges 800,000 liv. fterl.,
mais on croit que fa lifte'civile monte à un million
fterlings par an. I l a à payer avec cette fomme
toutes les dépenfes de fa cour, les miniftres, les
bureaux, 8tc. ; les ambaftadeurs , les juges, & c.
En 1769 , il informa le parlement qu’il devoit
513,511 liv. fterlings, & cette fomme lui fut accordée
poiir liquider cette dette. En 1777-, la nation
paya derechef une fomme encore plus forte,
pour des dettes - qu’il avoit contraQées ; & elle y
ajouta encore-i 00,000 liv. fterl.
Tous les revenus de l’état fe verfent dans l’Echiquier.,
qui en accufe la réception , & les- fait circuler
félon les ordres du lord trefoner,
L’Irlande, en 1767-, a rendu par les douanes,
200,8co liv. fterlings, & l’accife 98,000 liv. fterl.
Depuis 1771 jufqu’en 1773 , l'Irlande a fourni
l , 329,230 livres fterlings, & elle a eu -187,770
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liv. fterlings à payer plus que cette fommS. En
1776, l'Irlande devoit déjà un million fterlings.
Mais aujourd’hui tous ces impôts font confidé-
rablëment augmentés à caufe de la guerre d’Ame-
riqne : il n’y a prefque pas une feule branche qui
foit ce qu’elle étoit il y a dix ans.
Monnaies.
On compte en Angleterre par livres, fchéllings,
deniers fterlings.
Douze deniers font un fchéllings & 20 fchel-
lings une livre fterling.
La livre fterling vaut environ vingt-deux livres
tournois. / c
L’argent mon noyé eft d’un excellent alloi : il fe
frappe à la tour de Londres.
Les monnoies de cuivre font les farthings , qui
valent le quart d’un denier ou [Hivers.
Les monnoies d’argent font les fchelhngs, ou
douze ftüvers.
Les demi-fchellings, (fix pences ou fix flüvers.)
Les couronnes (k row n ) de cinq fchéllings.
Les pièces d’un denier, deux ; trois Ou quatre
deniers en argent, ne fe frappent que pour une
cérémonie en ufage à la cour le jeudi faint, au lieu
du lavement des pieds : elles ont cours rarement.
Les monnoies d’or font la guinée, qui vaut vingt-
un fchéllings, ou environ vingt-trois livres cinq
fo ls , vingt-trois livres dix fols tournois, fouvent
même au-delà chez l’étranger , parce qu’on prend
l’or à fa qualité &. à fon poids. On a aufli des
demi-guinées.
Toutes les monnoies d’or de Portugal, les pif-
to le s , les louis d-’or de Louis XIV , ceux de fes
fuccefleurs ont cours aufli ; ceux de Louis X V cependant
, par les malheurs d’une adminiflration dé-
laflreufe, font altérés, & /valent un fchelling de
moins. - r ,
Les Anglais ont vainement défendu l’exportation
de leurs monnoies ; il fera toujours impoiîi-
ble à un peuple de négocians , d’obferver cette loi
en rigueur. L’argent monnoyé , d’apr% les meilleurs
calculateurs Anglais-, ne paffe pas dans ce
royaume dix-huit millions fterlings. Je croirois facilement
qu’au]ourd’hui il ne monte guères qu’à
douze millions.
D I V I S I O N .
L’Angleterre fe divife en cinquante-deux comtés;
Les comtés marquées d'une étoile , font les douait
comtés de la principauté de \j ailes.
Comtés. ParoiJJes ou lieux. Capitales.
Anglefey *. 7+
Bedford; 116
B e rk , ou Bark. 140
Brecknock *. 61
Buckingham. 185
Oaermarthen*. B
Caernarvan*. 68
Beaumaris.
Bedford.
Reading.
Brecknock.
Buckingham.
Caermartheru.
Caernarvan.
Comth.
Cambridge!,
.Cardigan *.
Chefler.
Cornouailles.
Cumberland. •.
Denbigh •*.
Derby 011 Darby.
Devon.
IDorfet.
Durham.
Effex.
.Flint*.
Glamorghan *.
Glocefter.
Hereford.
Hertford.
Huntingdon«
Kent.
Lancafter.
Leicefter.
Lincoln.
Merioneth *.
-Middlefex.
Montgomery *.
Montmouth.
Norfolk.
Nortampton.
Northumberland.
Nottingham.
Oxford.
Penbrock *.
Radnor *.
Rutland.
Shrops.
Somerfet.
Southampton#
Stafford. -
Suffolk.
Surrey.
Suflex.
Warwick;
W eftmorland.
Wilt.
Worcefter.
lYprck,
A N G
Faro iß es- ou lieux.
163
'64
68
161
58
37
I06
394
248
1 l8
§ 8 1
,28
1 18
280
176
120
78
.398
36
200
630
37
73
47
127
660
326
460
168
280
145
52
4 7 -
170
385
253
130
- 57Ï
140
26
304
459
Capitales,
Cambridge.
Cardigan.
.Chefler.
Launcefton.
Carlisle.
Denbigh.
Derby.
Exceller.
Dorchefter.
Durham.
Colchefter.
Flint.
Caerdiff.
Glocefter.
Hereford.
Hertford.
Huntingdon.
Cantorbery.
Lancafter.
Leicefter.
Lincoln.
Harlech.
L ondres.
Montgomery.
Môntmouth.
Norwich.
Nortampton.
Neuw-Caftle.
Nottingham.
Oxford.
Penbrock.
New-Radn.
Ockham.
Shrewsbury.
Briftol.
< Southampton.
*■ Wincbefter.
3 Stafford.
* Lichtfield.
Ipswick.
Guildford.
Chichefter.
Warwick.
5 Appleby,
* Kendale.
Salysbury.
Worcefter.
Yock.
10,133 paroiffes.
Là différence qui fe trouve entre dix mille cent
trentre-trois paroiffes , & lè nombre de neuf mille
deux cent quarante - trois que nous avons rapporté
ailleurs , vient de ce que lors de la réformation
fous Henri VIII & fous Élifabeth, huit cent quatre
vingt-dix cures furent annexées, les unes à des
collèges, les autres à des hôpitaux. Quelques-unes
fie ces cures, & plufieurs riches prieurés furent
A N G 117
convertis en fiefs laïques , dont le roi Henri VIII
g f .tifia ceux d;2 fes çourtifans, qui le fécondèrent
le plus dans fes projets.
Les cures converties en fiefs laïques, ne font plus
comptées parmi les paroiffes, du royaume ; & les
feigneurs qui les pofsedent, fe contentent d’y faire
v en ir , lorsqu’ils le jugent à propos , des miniftres
av ec ’lefquels ils s’acquittent des devoirs de leur
religion. A in fi, la totalité de dix mille cent trente-
trois, doit être plutôt entendue comme nombre
de lieux que comme nombre de paroiffes.
Je n’ai compté que foixante-treize paroiffes dans
le comté de Middlefex, & cependant la ville de
Londres feule en contient cent trente-cinq, indépendamment
des cinquante autres églifes deftinées
au même ufage : mais j’ai cm ne devoir mettre
qu’une églife par bourg , ville , v illage , &c.
Forces de terre & de mer.
L’armée fur pied dans la Grande-Bretagne, con-
fiftoit, en 1755 , dans les troupes fuivantes :
Les gardes du roi à cheval. . 1052 hommes*
Les dragons parmi lefquels on
comptoir trois régimens des
ê ardes . ................................... 3276
L ’infanterie, y compris les
gardes . . . . . . . . 20706
Les invalides & vingt-cinq
compagnies indépendantes . . . 1815
26049
qui coûtôient 730,293 liv. fterlings
par an. On en entretenoità
Gibraltar, à Minorque , en Afie
& en Amérique . . . . . 17637
T otal . . . . 44686 hommes,
dont l’entretien coûtoit 365,286
liv. fterl. & 6 fchéllings.
L’Irlande entretenoit dix mille
hommes.
En 1763 , le miniftère réfolut
d’entretenir en Europe & en
Amérique . . . . . . . 41500 h. d’inf.
En 1768 , il fut réfolu qu’on
porteroit l’armée de la Grande-
Bretagne, en tems de paix, à
foixante-trois èfeadrons & foi-
xante-dix-huit bataillons , faifanr
en t o u t ........................................46047 hommes,'
& que les troupes Irlandaifes
monteroient a . , , . . , 123 31 hommes*
f O n a commencé, en 1757, à établir une milice
régulière, qui eft fous l’infpeéHon des gouverneurs
de chaque comté ; les hommes depuis vingt ans
jufqu’à cinquante, font obligés de lervir c’eft le
fort qui décide, & le tems du fervice dure cinq ans.
Mais aujourd’hui, à caufe de la guerre, les troupes
de terre font portées à u$i nombre beaucoup plus
confidérable,