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ESSEX, province maritime d’Angleterre. Col-
çhefter en eft la capitale. Ce pays tire Ton nom
de ceux des Saxons qui s’établirent en Angleterre,
à la partie de l’eft. Il eft fitué à rembquehure de
la Tamife, & près de la mer. Le fol en eft humide
& fertile, mais l’air y eft mal-fain. On trouve
fur cette côte des huîtres excellentes, en quantité,
belles 8c à très-bon marché. On y recueille beaucoup
de bled & de fafran. On y a beaucoup
de bétail & de gibier, & les troupeaux de brebis
y font très-nombreux ; les rivières d’ailleurs
y font très-poiffonneufes. Cette province a le titre
de comté. Elle envoie huit députés au parlement.
m
ESSEY, ou Essay, petite ville de Normandie,
fermée de murailles 8c de fofies, chef-lieu d^ine
châtellenie, dans le diocèfe 8c à deux lieues f. e.
de Seèz, 8c 4 d’Alençon. Elle a titre de Vicomté.
Elle a un baillage, une abbaye de fille de l’ordre
de Saint-Auguftin , un hôpital, 8c les veftiges d’un
ancien château. (72.)
Essey , abbaye de France, au diocèfe d’Agen ;
elle eft de l’ordre de Saint-Benoît, & vaut 2000
livres. (72.)
. ESSING, bourg de Bavière, avec un château
8c un chapitre. Près de-là, fur un rocher efcarpé,
eft le château de Raudeck. (72.)
ESSONNES , bourg de France dans la Brie, ;
avec une abbaye de l’ordre de Saint - Auguftin, |
qui vaut 5000 livres. (72.)
ESTAFORD, ou A sta ford , petite ville de
Gafcogne , dans le Condomois. V o y e ^ A s t a -
FORD. (72.)
. ESTAIN, petite ville de France, dans la Guien-
ne , fur la rive gauche du Lot. (72 )
Estain , petite 8c ancienne ville de France, au
duché de Bar, à 6 lieues n. e. de Verdun. Long.
2 3 ,18 ; la t . 4 9 ,1 5 . V o y e ^ Et a in . (R .')
ESTAIRE, petite ville des Pays-Bas, fur la
Lys, au comté de Flandre , fur les confins de
l’Artois , entre Merville 6c Armentieres. (72.)
■ ESTAMPES , prononcez Etampes , ville du
Gâtinois-Orléanois, au diocèfe de Sens , fituée au
nord-ouefl de Montargis, fur la rivière de Jtiine.
C’eft le chef-lieu d’une éleéKon. Il y a un baillage
royal, prévôté » grenier à fel, marêchauffée. Elle
a une églife collégiale, cinq paroiffes, fix couvens,.
un collège de Barnabites 6c un hôpital. Il s’y eft
tenu trois fynodes 6c un concile national. Lès
gouverneurs de Flflé dé France 8c de l’Orléa-
npis revendiquent l’un 6c l’autre cette ville comme
faifant partie de leur gouvernement : ils y exercent
même l’un 6c l’autre certains droits ; de là
vient que quelques auteurs la raportent au Gâti-
nois-Orléanois, 6c d’autres au Hurepoix. Elle eft
fituée dans un pays afTez fertile, à 12 lieues e. de
Chartres, 14 n. e. d’Orléans,6c 13 f. de Paris.
L o n g . 19 ,45 ; la t. 48, 35. ( R . )
-ESTÂNG , petite ville du bas - Armagnac, en
France 3 aux confins de l’Eaufan. (72.) , ,
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ESTAPLES , prononcez Etaples , ville de
France , en Picardie, dans le Boulonnois. Elle eft
à l’embouchure de la Canche. Long. 19, 18, 16;
la t . 50, 30, 44.
Cette ville a un port de mer qui tert aux petits
vaifleaux. C'eft le liège d’un baillage. Ses habitans
font un grand commerce de harengs & de maquereaux.
Quelques-uns croient que c’eft le P o r -
tu s - le d i t s dont fules-Céfar fait mention. Elle eft
34 H. de Boulogne, & 49 n. de Paris, (f?.)
ESTAPO, ville de l’Amérique feptentrionale,
dans le Mexique. Elle eft fituée a l’emboucliure du
Tlaluc. Long. 273 , 40 ; la t. 17, 50. (R . )
ESTARAC, ou A st a r a c , pays du bas-Armagnac,
avec titre de comté, de treize lieues de longueur
fur onze 6c demie de large, appartenant à
la maifon de Roquelaure. Le fol en eft entrecoupé
de hautes collines 6c de petites plaines. Il donne
du froment, du feigle, de l’avoine > du vin , d’ex-
cellens pâturages , 6c le gibier, le poiffon 6c la
volaille y abondent. Le commerce s’y réduit à
une petite quanté de vin, d’eau-de-vie 8c de laine,
que les habitans font paffer chez leurs voifins, def-
qiiels ils retirent les étoffes 8c les denrées dont
ils ont befoin. La petite ville de Mirande en eft
le chef-lieu. ( R . )
ESTARKÉ, ancienne ville de Perfe, dans le
Farfiftan, dans un terroir abondant en vins 6c en
- dattes , dont elle fait un grand trafic. Elle eft à 12
lieues de Schiras. ( R . )
ESTAVAYËR, ville de SuifTe, dans le canton
de Fribourg j 6c au bord oriental du lac de Neuchâtel.
Elle a un château très-élevé, 8c un couvent
d’Urfulines. Cette ville avoit fes feigneurs
particuliers, dont les defeendans, qui ont retenu
le nom d’Eftavayer, font une des maifons les plus
illuftres de Fribourg. Cette ville eft le chef - lieu
du baillage de fon nom. L o n s . 24 , 30 ; la t. 4 6 ,
46. (R . ) .
ESTÉ, ou Est , petite ville de l’état de Ve-
nife,dans le Padouan, d’où tirent leur/nom les
marquis d’Eft qui font la fouche des ducs de M e r-
dène. Elle eft à 6 H. f. o. de Padoue, 6c 8 f. e.
de Vicence. Long. 29, 15 ; lat. 45 , 15. (7? )
ESTELLA , ville d’Efpagne, au royaume de
Navarre, fituée dans une plaine, au bord de l’Elga,
Elle a fix paroiffes , quatre couvents d hommes ,
deux de femmes, un riche hôpital, 8c une univer-
fité qui n’eft proprement qu’un collège. On la
nomme auffi V E to ile . Elle eft à 6 lieues f. o. de
de Pampelune , 6ç 10 n. de Calahorra. Long. 17 '9 3Q y la t . 4 2 ,4t. ( R . )
ESTEPA, petite ville d’Efpagne , dans l’An-
daloufie, fituée fur une hauteur. Elle a deux paroiG
fes 6c trois couvens. C’eft le chef-lieu d’un marqui*
fat. Elle eft à 6 lieues d’Ecija, 6c 25 n. o. de Ma-
laga. Long. 13 , 25; la t. 37 , 10. (7?.)
^ ESTEVAN DE GORMAS (Sam), petite ville
d’Efpagne dans la Vieille-Caflille , fituée fur une
hauteur près du Douro. Elle a titre de comté. (72.) .
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ESTON IE , province de Ruflîe > bornée à l’orient
par la mer Baltique, au feptentrion par le
golfe de Finlande, à l’occident par 1 Ingrie, 8c au
midi par la Livonie. On la divife en cinq diocefes.
^ ESTOTILAND. Ce pays de l’Amérique fep-
tentrionale, au nord du Canada , vers les terres
âréliques , découvert par Antonio Zéni , dont
tant de géographes 8c de cofmographes ont parle ,
6c dont Davity nous a dotiiie la defcnption , juf-
qu’à détailler les livres latins de la bibliothèque
de celui qui y commandoit ; ce pays, dis - je,
malgré tant de témoignages pofitifs , n’eft qu’un
pays idéal 6c chimérique : aufli M. de Lifte en a
banni le nom de fes cartes, avec d’autant plus de
raifon que l’on ne fait même ce qu’il fignifie. Malgré
cette affertion de M. le Chevalier de Jaucourt,
nous dirons que ce pays, défigné encore fous le
nom de N o u v e lle - B r eta gne, n’eft point défavoué
par M. de Lille, qui en appelle les habitans les
p e t it s -E sk im a u x . On lui donne quatre-vingt lieues
de longueur. (72.)
ESTRAMADURE, ou Estrémadure Espa gno
le , province d’Ëfpagne, qui a environ foixan-
te-dix lieues de longueur fur quarante de largeur.
Elle eft bornée au feptentrion par le royaume de
Léon 6c un angle de la Vieille-Caftille ; à l’orient
par la Nouveüe^Gaftille ; au midi par l’Andalou-
fie, 6c à l’occident par le Portugal. Les chaleurs
de l’été y font infupportables pour les étrangers.
L’eau y manque dans la plaine, 6c l’on eft obligé
de fe contenter de celle qui s’amaffe dans les
marres ou dans des creux pratiqués pour la recevoir.
Le terroir fertile en grains , vins 6c fruits,
y offre d’excellens pâturages , 6c c’eft pour cela
qu’on y amène beaucoup de bétail des autres contrées
de fEfpagne , pour l’y mettre à l’engrais.
Anciennement l’Eftremadure Efpagnoleétoit entièrement
féparée des autres provinces de cette monarchie
, mais dès la fin du xvie fiècle, elle fut
réunie à la Nouvelle-Çaftille ; cependant elle a encore
fon capitaine-général particulier. (72.)
Estkemadure Portug a ise (! ’) , eft une province
du Portugal, fituée vers l’embouchure du
Tage. Elle eft bornée au feptentrion par la province
du Beira ; à l’orient 6c au midi par l’Alen-
téjo ; à l’occident par l’océan Atlantique. Elle fe
divife en cinq territoires , Lisbonne en eft la
capitale. Le terroir de cette province eft réputé
le meilleur du Portugal. On y recueille fur-
tout beaucoup de bled , de vin, d’huile , de millet
, de légumes 6c d’orange ; 8c l’on y prépare
beaucoup de fel. Elle fe fépare en huit jurifdic-
tions. ( R . }
ESTRECHI , petite ville de l’ile de France,
dans l’éle&ion d’Etampes. (72.)
ESTREMADURE. V o y e £ Estramadure.
ESTREMOS, ou Extremos , ville de l’Ale.n-
téjo, en Portugal : elle eft fituée fur la Tera. L on g .
fo , 46, la t . 3.8,44.
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C’èft une des meilleures forterefles du royaume.
Elle a un château en forme de citadelle, 6c elle
eft fituée dans des campagnes fertiles 6c agréables.
On y compte trois paroiffes , fix couvens, une
maifon de charité, un hôpital, & fix mille cinq cents
habitans. Il s’y fait de la fort belle vaiffelle, & il
fe trouve dans le voifinage des carrières de marbre
qui reçoivent le plus beau poli. (/2.)
ESTUQUE, province du Biledtilgerid, en Afrique
, habitée par les Bereberes. (72.)
ETAIN , petite ville du diocèfe de Verdun.
Elle appartenoit à des feigneurs particuliers, lorf-
qu’en 702 elle fut donnée par Léon, archevêque
de Trêves, à l’abbaye de Saint - Euchaire , qui la
céda au chapitre de Sainte-Magdelaine de Verdun ,
par échange de la ville de Mâcher, en 1222 ; quelques
années enfuite, le domaine en fut transféré
au comte de Bar. Ses fucceffeurs l’ont confervé
jufqu’à préfent, 6c en ont fait le chef-lieu d’un
baillage, 6c d’une des fept prévôtés du Barrois.
Elle a un couvent de Capucins, une maîtrife particulière
des eaux 8c forêts, 6c une recette des
finances. (72.)
ETAMPES. V o y e i Estampes.
ETANG, en latin f ia g n um . C’eft un amas d’eaux
dormantes qui ont quelque profondeur, 6c qui
font fournies, foit par les pluies, foit par quelques
fources peu confîdérables. Il diffère du lac
en ce que le lac eft plus grand, plus profond ,
qu’il reçoit 6c forme quelque rivière ou ruiffeau ;
au lieu que l’étang n’en formé, ni n’en reçoit. II
diffère de la mare, en ce que la mare eft plus petite,
moins profonde, 6c plus fujette à fe defféeher durant
l’été.
En France nous entendons communément par le
mot d’étang, un réfer voir d’eaux douces dans un
lieu bas, fermé par une digue ouchaûfiée, pour
y nourrir du poiffon ; 6c c’eft ce que lés anciens
Latins nommoientTnfeina. Un dés plus conftdé-
rables étangs du royaume, eft celui de Villers dans
le Berri, à dix lieues de Bourges , qui, lorfqu’il eft
dans fon plein, a cinq ou fix lieues de tour.
On voit dans les Indes quantité d’étangs faits &
ménagés avec induftriê , pour fournir de 1’éaii de
pluie pendant la féchereflè de l’été aux habitans
qui font trop loin des rivières, ou dont le terroir
n’eft pas propre à creufer des puits.
Les étangs falés font des amas d’eau dé la mêrx
qui n’ont qii’une iffue. Quand la marée eft haute,
elle fe répand dans ces fortes d’étangs, 6c les laiffe
remplis lorfqü’elle fe retire. Il y en a plufieurs dans
le royaume : nous citerons celui qu’on appelle
Vétang du Languedoc ou de Maguelone : c’eft même
une efpèce de lac qui fe décharge dans le golfe de
Lion. (72.)
ETAPLES. V o y e i Estaples.
ÉTAT de l ’Église. V o y e 1 É g lise (état
de r i
ÉT ATS r GÉNÉRAUX. V o y e i Provinces-
Unie«, ■
Ç c c C if