
MS A R D
ARDIERE , rivière de France qui prend fa
fource.dans le Beaujolois, & qui, après avoir tra-
verfé une partie de cette province de Fo. à Fe. &
avoir pafle à Beaujeu, va fe jeter dans la Saône.
( A ) . . . w
À R D IL A , rivière d Efpagne qui a fa fource
dans l’Andaloufie, & fe joint à l’Anas ou Guadia-
na au-defliis d'Olivença. (R.)
A R D M IL LO N , petite ville d’Ecoffe dans le
comté de Carrick : elle eft à l’embouchure d’une
petite rivière, dans le golfe de C luyd, au f. o.
«FAyr, & à l’o. de Bangery. Long. 12 , 20, lat. 55,
JO . ( R ) .
A R DM O R E , port d’Irlande, fur la côte méridionale,
au comté de Watérford , entre la baie
d’Youghal au f. o ., & celle de Dungarvan au n. e.;
il y a encore une petite ville de ce nom dans le
même royaume, au comté de Tirconel fur la rivière
de Dunnagal. (R )
A R D O N A , ville autrefois, maintenant village
rie la Capitanate, province du royaume de Naples.
f/ ? )
A R D O R E L , abbaye de France au diocèfe de
Caftres. Elle eft de l’ordre de Cîteaux, & vaut
3500 liv. (R.)
A R D R A , A R D R E , ARDER , A N D R A , ou
O R D R A , petit royaume d’Afrique dans la Guinée
proprement dite, au fond du golfe de Saint-
Thomas, entre la rivière de Volta & le lac de
Duranto. Ardra ou Aflem en eft la capitale. Le
peuple y eft très-licentieux. Il n’y a ni temple ni
culte public. Les habitans font d’un cara&ère ardent.
L e gouvernement, qui n’y eft fondé fur aucune
loi pofitive , eft purement arbitraire. L’air y eft
contraire aux Européens ; les naturels cependant
du pays font d’une bonne conftitution & vivent
long-tems. La petite - vérole y eft un fléau plus
redoutable qu’ailleurs. Le pays eft fertile en millet,
en vin de palmier, plantes & fruits qui fe fuccè-
dent toute Fannée fans interruption. On y fait
quantité de fel. Les chemins y font beaux. Le
royaume d’Ardre eft à l’occident de celui de Bénin.
Les. François & les Anglois vont y commercer
, & ils y ont quelques forts. Cet état a été
conquis depuis quelques années par le roi de
Dahomé, dont le pays eft plus au nord. Les habitans
de cette partie de la Guinée vendent aux
Européens beaucoup d’efclaves qu’ils vont enlever
chez leurs voifins & auxquels ils joignent quelquefois
leurs femmes & leurs enfans. Les Hollandais
, les Anglois , les François, ne font pas
difficulté de faire ce commerce. (R.)
ARDRES , ville de France dans la bafle-Picar-
die , au milieu des marais. Long. 1 9 ,3 0 ; lat. 50,
35. Elle eft petite, mais très-forte. Elle a titre de
principauté, & c’eft le chef-lieu d’un diftriél qui
forme un gouvernement particulier. Cette ville eft
fituée fur un canal qui communique avec celui
de Calais. C ’eft entre cette ville & celle de Guines
que fe fit, en 1520, l’entrevue de François I , roi
de France, & de Henri V I I I , roi d’Angleterre ,
qui y parurent avec tant de magnificence, que le
lieu en a confervé le nom de Champ du drap d'or»
Elle eft à 2 lieues de Guines, 3 f. de Calais, 4 f. o.
de Gravelines, & 58 n. de Paris. (/?.)
^ ARD-ROSS , ou ARDROSSEN , petite ville
d’Ecofl'e , fur la mer, & dans la province de Cu-
ningham. (iv.)
A RD ST IN , ou S T IN CH A R D , petite rivière
d’Ecofl'e qui fe décharge dans le golfe de Cluyd ,
vis-à-vis delà pointe de la prèfqu’île deCantyr. (iÜ.)
ARDSTINSEL , ou ARDSHINSTUR , petite
ville d’Ecofle dans le comté de Carrick. Elle eft
fituée à l’embouchure de la petite rivière d’A rdftiii,
dans le golfe de Cluyd, au f o, de Carletown. Long.
1 2 , 1 5 ; la‘ - 55 > 40- (# ).
ARDU SSO N , petite rivière de France en Chant*
pagne. Elle a fa fource auprès de Saint ^Flavy &
fon embouchure dans la Seine, entre Nogent &
Pont-fur-Seine, après un cours de trois à quatre
lieues. (R.)
ARE. Voyez A a r .
A R E , ou A R E K , rivière d’Angleterre au duché
d’Yorck. Elle a fa fource dans le comté de Lan-
caftre, & fon embouchure dans l’Humber, à douze
milles au-deflous de la ville d’Yorck.
Ptolémée place une contrée de ce nom dans l’A rabie
Heureufe, & une île dans le golfe Perfique.
Ce pourroit bien être la même chofe qu’Areca moderne.
Voye^ ce mot. (Æ.)
A R E B O , ou A R B O N , place de commerce en
Afrique, fur la côte de Guinée, au royaume de
Bénin. Elle eft fituée fur la rivière Formofe, à 60
lieues de fon embouchure. La ville eft grande ^
bien peuplée, & aflez agréable ; fa forme eft ovale.
Ses édifices font propres & commodes, quoique
peu décorés. Le pays eft gouverné par un viceroi.
Les Anglois y avoient autrefois un comptoir ; mais
les Hollandois feuls y en pofledent un aujourd’hui
, & fe font emparés du principal commerce
qui s’y fait. Les vaifl’eaux remontent la rivière juf-
qu’à Arebo. Long. 2 2 , 35 ; lat. 5. (/?.)
AREC A , île d’A fie, dans le golfe Perfique, au
voifinage de celle d’Ormus. Elle eft fertile & agréable
; mais il n’y a ni rade ni port où Fon puifle s’établir
& réfifter aux pirates, qui viennent fouvern
la défoler. Les Hollandois ont tenté inutilement de
s’y établir. (R.)
A R E C K A , port de la mer Rouge., à 22 lieues de
Suaquem. Il eft vafte & bien fortifié. (R.)
AREMBERG, petite ville d’Allemagne dans lé
cercle de Weflphalie, fur la rivière d’Ahr , capitale
de la Principauté de même nom, incorporée
au cercle du bas-Rhin. Long. 24, 33 ; lat. 50, 27.
Cette principauté fôuveraine, de très-peu d’étendue
, eft fituée entre l’archevêché de Cologne, le
duché de Juliers, & le comté de Blankenheim. Les
ducs d’Aremberg font une branche de la maifon de
Ligne. Ce fut en 1576, que Maximilien II érigea
cette pofleffion eft principauté immédiate de l’em-
A R E
pit>e. Ferdinand I I I , en 1644, ajouta la dignité
ducale. Aux dietes du cercle du bas-Rhin , le duc
d’Aremberg a voix & féance après l’éleéleur Palatin
, & à celles de l ’empire il fe place dans le collège
des princes après le duc de Wirtemberg,
comme prince de Montbelliard. La capitale de
cette principauté eft fort peu confidérable par l’ab-
fence de fes fouverains qui réfident à Bruxelles.
Elle a néanmoins un château. Elle eft à 9 lieues
f. de Cologne, & 100. deCoblentz. Cette v ille,
& deux villages, forment tout le reflbrt de cette
fouveraineté. (/L)
ARENSBERG, ville d’Allemagne dans le cercle
de Weftphalie. Long. 2 5 , 50 ; lat. 51, 25. Elle eft
fituée fur une montagne ou l’on fait monter l’eau
de la rivière de Rhur par le moyen d’une machine
hydraulique. Le comte de même nom, dont elle eft
capitale, eft couvert de bois & de montagnes. Elle
eft à 20 lieues n. e. de Cologne, & 15 f. o. de Pa-
derborn. (R).
ARENSBOURG, ville maritime de Suède dans
la Livonie, & dans l’île d’O e fe l, fur la mer Baltique.
Long. 40, 20; lat. 58, 15. (-K.)
ARENSWALDE , ville d’Allemagne dans la
nouvelle Marche de Brandebourg, fur le lac Sla-
vin , frontière de la Poméranie. Long. 3 2 ,2 2 ; lat.
5 3 ,13 .(7 2 .)
é AREQUIPE, ou A R EQ U IPA , ville de F Amérique
méridionale dans le Pérou, fur une rivière,
dans un terrein fertile. Long. 308 ; lat. mtr. 16 *
40. Elle a un évêché fuffragant de Lima. L’air en
eft tempéré, pur, & le féjour agréable : mais elle eft
dans le voifinage d’un volcan fort redoutable. Elle
eft à 130 lieues f. e. de Lima. (Æ.)
A R E SG O L , ancienne ville du royaume d’A lger
, dont il ne refte que les ruines ; elle étoit
auparavant la capitale de la province & de tout le
royaume de Tremecen, qui fait aujourd’hui une
partie de celui d’Alger. (R .)
ARESIBO , petite ville d’Amérique , fur une
rivière de même nom, à 3 lieues de Saint-Juan
de Porto-Rico, dans l’île de ce nom, qui eft une
des grandes Antilles. {R.)
ARESTINGA , île de la mer des Indes vers
le Kerman & la ville de Dulcinde. On croit que
c’eft la Liba de Ptolomée. (R.')
A R E T A , petit pays d’Afie , dans la Palefline,
fous l’empire turc ; c’eft l’ancienne tribu d’Ifachar.
Ses bornes font, à l’o rient, l’Elbife, rivière qui
fort du mont Dari ou Hermon, & fe jète dans le
Jourdain ; au feptentrion, la montagne de Thabor ;
à l’occident, la mer Méditerranée, & au midi, le
gouvernement de Mabolos^, anciennement la demi-
tribu de Manafle, en deçà le Jourdain ; on le nomme
aujourd’hui Mordfihe-ebn-aamer , c’eft-à-dire ,
la prairie des fils d'Aamer ; la plaine fertile de Jeft-
rael ou d’Efdrelon eft comprife dans l’Areta. On
y trouve encore quelques villes ruinées, telles que
Nain, Endor, Céfarée; &c. mais toute cette contrée
n’eft habitée aujourd’hui que par des Arabes,
nomades ou vagabonds , & par quelques Chrétiens
, qui tous vivent fous des tentes & obéiflent
à des émirs. Chacun de ces émirs exerce une autorité
fans bornes dans fon camp ; le grand émir,
qui eft le juge fouverain des émirs fubalternes,
habite ordinairement le mont-Carmel ; il paie un
médiocre tribut au grand feigneur, en chevaux &
en chamaux ; mais il eft obligé de pourvoir à la
fureté des caravanes marchandes, de fournir des
efeortes aux couriers du fultan, & de faire marcher
fes troupes dans l’occafion : fon armée, y comprifes
celles des autres émirs, peut former un corps- de
cinq à fix mille hommes. {R.)
ARETHUSE, ville de Sy r ie , entre Emefle &
Epiphanie. On dit que c’eft aujourd’hui Fornacufa,
f l f l , ,
A rethuse , ville de Macedoine, que quelques-
uns appellent Tadino , & d’autres Renaina. E:le eft
fur le bord du golfe que nous appelions di Contefia ,
& que les anciens nommoient Strymcnium. (R .)
A rethuse , lac dans l’Arménie majeure, prés de
la fource du T ig re , non loin desi monts Gordiens,
que quelques-uns appellent Gibel-Noé. (R.)
A R E V A LO , petite ville d’Efpagne dans la vieille
Caftille, près du royaume de Léon. (/?.)
AREVATILLO , rivière d’Efapagne , dans la
vieille Caftille. Elle a fa fource dans les montagnes ,
au n. o. d’Avila, & fon embouchure, dans l ’Adaja
au-deflus d’Areva!o. (.R.)
A R E Z ZO , ancienne ville d’Italie, danslaTofi4
cane & le territoire de Florence. Long. 2 9 ,3 2 ; lat.
4 3 ,3 7 . Elle eft fituée fur une petite éminence dans
une plaine agréable & très-fertile en grains, en vins
& en huiles. C ’étoit une des douze principales
villes d’Etrurie. Sylla la ravagea, parce que dans
la guerre fociale, fes habitans s’étoient unis aux
ennemis de Rome. Ce général y conduifit de nouveaux
habitans qui reçurent le nom d' Aretïni novi.
Elle forma pendant quelque tems une république
ariftocratique. Elle fut à plufieurs reprifes incorporée
au domaine des Florentins jufqu’au tems
où elle pafla fous la domination des Médicis avec
le refte de laTofcane. Cette ville eft la patrie de
Mécène, de Guido ou Guy d’A rezzo, l’inventeur
des notes de mufique ; de Pierre Aretin, ce redoutable
cenfeur des Princes ; de faint Laurent,
martyrifé fous Dioclétien , & celle de Pétrarque.
Elle eft peuplée de huit mille habitans , & Fon y
compte feize paroifies. Il s’y trouve fix couvens
d’hommes, douze de femmes, & quatre hôpitaux.
Ses édifices les plus remarquables font tes Loges &
la cathédrale. L’évêque eft prince de l’empire, &
jouit de 45,000 liv. de rente. Le diocèfe s’étend fur
trois cent quarante paroifles , dans lefquelles font
répandues cent foixante familles Juives. Certe ville
eft fituée à 18 lieues f. eft de Florence, à 6 o. de
Citta-di-Caftello, & 11 n. e. de Sienne. Elle eft
pavée de larges dalles de pierre. Il ne refte pref-
que plus rien de fon ancien amphithéâtre. (#.)
A R G , rivière d’A llemagne, dans la Souabe :