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CON D OM , Condomium Vafconutn , Ville de
Gafeogne , capitale du Condomois , èleôion & généralité
de Bordeaux , avec évêché, érigé en 1317
par Jean XXII : cette ville eft peu peuplée, &
pauvre ; mais l ’évêché eft exceffivement riche.
C ’eft le liège d’un préfidial & d’une lenéchauffée.
Il y a deux paroiffes, cinq couvens , un collège
& un hôpital. L’évêque a le domaine utile de la
v ille , qui fut prife & ravagée en 1569 par Gabriel
de Montgommery, chef des Proteftans. C ’eft
la patrie de Scipion Dupleix, hiftoriographe de
France, de Blaife de Montluc , dont nous avons
d’excellens mémoires hiftoriques, & de M. Saba-
thier , auteur d’un Dictionnaire clajpque des antiquités
, in-8°. - ,
Les prêtres de l'Oratoire y ont le college : le
célèbre Bofluet a été évêque de Condom.
Cette ville doit fa fondation à un ancien monaf-
tère, qui ne fut fècularifé qu’ en 1549 , à la réqui-
iîtion de Henri IL Le diocèfe, qui contient cent
quarante paroilTes, & quatre - vingts annexes, eft
un démembrement de celui d Agen , au-delà de la
Garonne : il eft fuffragant de Bordeaux.
Condom eft fur la Baife , à ; li. de Nérac, 9 n.
o. d’A u ch , 8 f. o. d’Agen , 30 f. e. de Bordeaux.
Long. 18 d. 0! ; lat. 4 4 . (Ri)
CON DOMOIS ( l e ) , petit pays de France, en
Gafeogne, dans la Guienne, dont Condom eft la
capitale. Il a.le Bazadois au feptentrion , l ’Armagnac
au midi, l’Agenois & le Quercy au levant, &
les Landes au couchant.
CO N D O R . Voyt^ C u ntur .
CO N D O R A . Voyei C on d in sk i.
CO N D O R E (îles de ) , îles d’A fte , dans la mer
des Indes, au midi du royaume de Camboge. Elles
font bien fituées pour ceux qui niviguent au
Japon , à la Chine, au Tonquin , & à la Cochin-
chine. Deux de ces îles font aflez confidérables, &
allez hautes pour qu’on les voie de quinze a feize
lieues en mer ; mais les autres ne font gueres que
des butes de terres inhabitées. Celle de Condor, la
plus étendue, peut avoir cinq à fix lieues de long.
L ’endroit le plus large n’a pas plus de trois milles.
Elle eft la feule habitée. Les Condorins font idolâtres
& Cochinchinois d’origine. On les dit fort
polis & 11 peu jaloux de leurs femmes, qu’ils les
mènent eux-mêmes aux étrangers, jufques dans
leurs vaifteaux. Lat. 8 d. 4 ’ . (M. D . M.)
CON DR IEU X , jolie petite ville de F rance, au
Lyonnois , remarquable par fes excellens vins
blancs. Elle eft au pied d’une colline, proche le
Rhône. Long. 22, 28 ; lat. 4 5 ,2 8 .
CON DRO Z ( le ) , petit pays d’Allemagne, au
cercle de Weftphalie, dans le pays de Liège. Huy
en eft la capitale.
C O N D U R , petite ville d’A fie , dans la pref-
qu’ile de l’Inde , en-deçà du Gange , au royaume
de Bifnagar.
CONFINES, ville de l’Amériqne méridionale, au
Chili. On la nomme aujourd’hui Villa nova de las
C O N Infantes. On y voit deux couvens , l ’un de Dominicains
, l’autre de Cordeliers. Le territoire de cette
ville eft riche en pâturages, fertile en grains, &
en toutes fortes de fruits. Il eft environné de tous
côtés, par les montagnes, & peut avoir 20 li. du
nord au fud , & 1 2 de l’eft à 1 oueft. Ce lieu a des
mines d’or affez abondantes : les environs font
couverts de cyprès.
CONFLANS-EN-JARNISY , petite ville de
France , en Lorraine , fur les frontières de la
Franche Comté , au confluent des rivières d’Iron &
d’O rn , à 3 li. o. de Metz. Long. 23 , 50 ; lat. 4 7 ,4 5 .
C onflans , petit pays de Rouflillon , dont
Ville-Franche eft la capitale , généralité de Perpignan.
C onflans , petite ville de la Tarentaife, en
Savoie, avec titre de marquifat, à 6 li. n. o. de
Moutiers, fur l'Ifère.
C onflans , village de France, au confluent de
la Marne & de la S eine, où l’archevêque de Paris
ajme maifon.
C O N FO LAN S , CONFOULENS, Confluentes,
petite ville de France, dans le Poitou , fur laVien-
n e , aux confins de YAngoumois, chef-lieu d’une
éle&ion établie par édit de 1 7 14 , & compofée de
foixante-dix paroiffes. C ’eft la patrie d’Antoine D .
Rivet de la Grange , auteur de l'Hifloire Littéraire
de France. Long. 18 ,2 8 ; lat. 4 6 ,5 5. (R.}
CONGLET(3N , ville d’Angleterre, dans la province
de Cheshire, fur la riviere de Dan.
CON G O , grand pays d’Afrique , qui comprend
plufieurs royaumes; il eft borné au nord
par la ligne, à l’orient par les royaumes de Ma-
coco & Anzico, par les Monfoles y les Jagas, & le
Matamba ; au midi par la Cafrerie, & au couchant
par la mer. Ce pays eft habité par des Negres,
parmi lefquels il y en a quelques uns de chrétiens.
Les Portugais y ont de grands établiffemens. Ce
font eux qui l ’ont découvert en 1484, ils s’en empare
rez en 1491 ; la traite des efclaves eft leur plus
important commerce. Les meilleurs negres font de
San-Salvador & de Sondy. Le pays produit du mor-
f i l , de la c ire , & de la civette : on y porte des
étoffes d?or.yd’argent,des velours, du galon, de la
vaiffelle dé cuivre, des chapeaux , des armes , des
eaux-de-vie, des vins, &c. Il y a dans le royaume
du fer & du cuivre en mines. On y recueille du
millet, du maïs , du caffé, des bananes , & autres
fruits excellens. Il s’y trouve trois efpèces de
palmiers, & il y croît quantité de cannes à fucre.
On y rencontre les mêmes animaux qu’en Gui*
née. Il y en a un néanmoins qui lui eft particulier,
qu’on appelle cojas-morou ; il (tient beaucoup de
1 homme pour la figure & pour les manières. Quelques
auteurs difent que c’eft le fatyre dont les anciens
ont tant parlé : mais c’eft une efpèce de finge
femblable à ceux de 111e de Bornéo, que l’on appelle
hommes de Bornéo.
Le C on go, connu encore fous le nom Baffe-Guinée,
tire fon nom du plus grand des royaumes
c o n
qu’il contient. Les chaleurs y font exceftives lorf-
qu’elles ne font pas tempérées par les vents fk les
pluies Le pays eft arrofé par un grand nombre
de rivières Les habitans du Congo font d un beau
noir; ils aiment beaucoup le vin & 1 eau-de-vie.
Tout le pays eft drvifé en quatre royaumes, celui
de Loango, celui de C ongo, & ceux de Ben-
guele & d’Angola; les deux derniers font fournis
aux Portugais. Le pain s y fait avec la racine de
manioc ; les arbres y font couverts de verdure
dans toutes les fiiifons. Les forêts font remplies
d’efpèces d’arbres très - variées , & différentes de
celles que nous connoiffons en Europe. Elles recèlent
des ferpens d’une grandeur monftrueufe. Jean
I I , roi de Portugal, fanant reconnoître les côtes de
l’Afrique, Diego Cam arriva à l’embouchure du
fleuve Zaïre en 1484. Dans la fuite les Jagues, &
d’autres peuples voifins, étant entrés dans le Congo ,
le ravagèrent, & s’en rendirent les maîtres. Le roi
réfugié dans une île , implora le fecours du roi de
Portugal Dom Sébaftien, qui lui envoya un régiment
fous la conduite de François de Gorea. Les
Barbares, effrayés de l’artillerie, coururent fe renfermer
dans leurs déferts. Dom A lvare , roi de
C o n g o , en reconnoiffance du fervice qui venoit
de lui être rendu en le retabliffant fur fon trône,
offrit de fe rendre vaffal du roi de Portugal, ce
que celui-ci eut la générofité de refufer, & par - là
même il acheva de gagner la confiance de ces
Africains. Voilà l’origine de la puiffance des Por-‘
tugais dans ces contrées & du progrès qu’ils y
ont fait faire à la religion chrétienne. Le comté
de Sogno, dans le Congo propre, & au fud de
l’embouchure du Zaïre, & le royaume de Cacongo
enclavé dans celui de Loango, dans fa partie méridionale
, font deux petites fouverainetés diftinc-
tes de la baffe-Guinée, qui a pour bornes au midi
une ligne tirée du cap - Negro au coude le plus
voifin de la rivière Cuneni, ou grande rivière qui,
de là , prend fa direélion du nord au fud. ([R.)
C O N l , Cuneum , ville très-forte d’Italie , dans
le Piémont , avec une bonne citadelle. Elle eft
B e lle , bien bâtie, fort peuplée & très-marchande.
Sa fituation eft fur une colline auprès des montagnes.
On y voit un canal qui va jufqu’à Carma
gnole. Elle fut prife en 1641 , par les François qui
la rendirent enfuite au duc de Savoie. Ils l’afîïé-
.gèrent de nouveau en 1691 & en 1706, mais ils
furent contraints d’en lever le fiège. En 1705 ,
pendant le fiège de Turin, la ducheffe de Savoie
s’y retira. Elle foutint un nouveau fiège en 1744,
que les François & les Efpagnols furent obligés de
lever. Il fe donna une bataille à cette occafion. Elle :
eft à onze milles de Saiuces, au confluent de la
rivière de Gcffe avec la Sture. Long. 25, 20; lat. j
4 4 ,2.3.
CON IL , petite ville d’Efpagne en Andalôufie, I
fur le golfe de Cadix. On y fait une pêche confi- i
dérable de thons, mais cependant dix fois moins |
.riche qu’autrefois.
C O N 463
CONIMBRE. Voye^ CoÏMBRE.
CONIQ.MERI, petites îles d’Afrique, fur la
côte de Tunis, à l’occident de l’île de Malte.
CON IN , ville de la grande Pologne, au pala-
tinat de Pofnanie,
CO N 1T Z , ville de la Pruffe occidentale, à 1 j
milles de Dantzic. Il s’y fait du commerce. (/V.)
CON LIE , petite ville de France, dans le Maine,
à 4 lieues n. o du Mans, chef-lieu & bailliage du
marquifat de Lavardin, avec un grand marche tous
les jeudis de chaque femaine.
C O N N A U G H T , ou CONNACIE , grande
province d’Irlande, bornée par celles de Leinfter,
d Ulfter, de Munfter, & par la mer. Sa capitale eft
Galloway. Elle peut avoir quarante-cinq lieues de
long fur trente de large. Elle eft fertile, & abonde
en gros bétail, en daims, faucons & en miel.
C O N N E C T ICU T , province maritime de l’A mérique
feptentrionale, dans la Nouvelle Angleterre,
à l’oppofite de l ile-Longue, ou Long-Ifland.
C ’eft une des quatre provinces de la Nouvelle-
Angleterre, ayant les Maffachufets au nord, Rhode-
lïîand à l’eft, la mer au fu d , & la Nouvelle-Yorck
à l’oueft.
La province de Conneélicut, qui eft un des treize
états-Unis, eft peuplée (en 1782), de cent quatre-
vingt-douze mille habitans. Les grains d’Europe y
réuffiffent difficilement : mais les fruits, les légumes ,
le maïs y croiffent abondamment, & on y élève
beaucoup de bétail. Cette province tire fon nom
de la rivière de Ccnneélicut, qui traverfe du nord
au fud toute la Nouvelle-Angleterre. Voyez Etats-
Unis. (R.) 1
C O N N O R , ville d’Irlande, dans la province
d’U lfter, au comté d’Antrim; autrefois elle étoit
épifcopale.
CO N Q U E S , bourg de France, en Roneretie,
au diocèfe & à 5 lieues dé’Rhodez, avec une riche
abbaye féculière d’hommes.
C O N Q U E T ( l e ) , petite ville maritime de France
en baffe-Bretagne , au pays de Cornouailles ,
avec un bon port & une bonne rade.
CON SAR BR U CK , pont fur la Sare, à fon confluent
avec la Mofelle. Il prend fon nom de Cons,
bourg auprès de Trêves en Allemagne, remarquable
par le combat qui s’y donna en 1675 , où le
maréchal de Créqui fut battu. ([R.)
CON SBACH , ville du royaume de Suède,
dans la province de Halland.
CONSERANS, ou COUSERANS ( J e ) , petit
pays de France en Gafeogne, avec titre de vicomté,
borné par les comtés de Foix & de Co-
minges, & par l’Efpagtie & le Languedoc. Il a un
évêché fort ancien, dont l’évêque réfide à Saint-
Lizier depuis la deftruélion de la ville de Confe-
rans, par Bernard de Cominges. (iü.)
C O N S T A D T , ou K U N S T A D T , ville de Silé-
fie , au cercle de fon nom , dans la principauté
d’Oels. (R.)
C O N S T A N C E , ancienne & fameufe ville de