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314 B R A
BRAMPOUR, grande ville d’Afie, capitale du
royaume de Candish, qui eft tributaire du grand
Mûgol. Les habitans font idolâtrés. Il s’y fait un
grand commerce de toiles de coton. La. ville efl
défendue par un-château’ ou eft l'e palais du roi.
Long. 95 ; lat. 2 1 , 10. ..............
B R AM P TO N , petite ville d’Angleterre, dans le
Cumberland, fur la rivière d’ïftchin, vers le mur
qu’Adrien fit conftruire pour arrêter lesPiéles : fa
fuuation limitrophe de l’Angleterre & de l’Ecoffe ,
en fait U11 a fiez bon lieu de commerce pour les
chevaux & bêtes à cornes. Elle eft protégée par un
petit fort établi fur une hauteur voifine. Long. 14,
55 ; lat. 54, 50.
B R AM S T E D T , petite ville d’Allemagne en
baffe-Saxe, dans le duché de Holftein , fur la rivière
de Brame : on voit fur la place du marché
la ftatue coloftale du paladin Roland, décoration
allez commune dans les petites villes, & qui ne fi-
gnifie rien pour le bonheur du genre-humain , ni
pour la véritable gloire, qui confifte non. à avoir
tué ou fait tuer beaucoup de monde , mais à avoir
fu rendre fes femblables fages & heureux.
BR A .NCA , ou L’ISLE B LAN CH E , petite île
de l’Océan atlantique, l’une des îles du Cap Verd.,
à l'o. de S, Nicolas. C ’êft un roc fort haut & fort
efcarpé, qui eft dépourvu d’eau douce & d’habi-
tans. (/?.) . . . . • ,
BRAN C A STR E , village d’Angleterre, au comte
de Norfolck : ce fut autrefois une grande ville.
G’étoit le Brannodunum des Latins. (A.)
BRANCION , petite ville avec titre de comté,
dans -le duché de Bourgogne.
BRANDAM , ville d’Afie dans lîle de Java,
appartenante au roi de Suruhaya.
BRANDEBOU RG ( la marche de ) , grand
pays tfAllemagne dans le cercle de hauté-
. Saxe. Il-eft borné à l’occident par les duchés de
Magdebourg & de Luneboitrg ; au nord par le
Mécfeelbourgï & la Poméranie ; à l’orient par le
royaume dè Pruffe & l’ancien palatinat de Pofnâniè ;
& au rmdîpar la Siléfie4 la Luface, l’éleflorat de
Saxe , la principauté d’Anhalt, & le duché de Mag-
debOurg. Il appartient au roi de Prude , qui porte
le titre d’éleéleur & de margrave de Brandebourg ,
& d’archi-chambeilan de l’empire : c’eft le comte de
Hohenzollern qui remplit fous lui cette fonélion.
Ce pays fut habité du tems de Tacite par les
Longobards, les Bourguignons, les Semnons.Jes
Vandales , & autres nations Germaniques de l’ancienne
& grande Suevie. Ces nations ayant paffé au
v= fiècle dans les différentes provinces connues dé
l’empire Romain, lès Slaves ou Yenèdes, nation
Sarmate, que prefque tous les étrangers confondent
à ’tort avec la- nation Germanique des Vandales ,
& dent la langue répond à celle deS Polonois, des
Rùflès, des Bohémiens & d’autres peuples Slaves
ou Efclavons, occupèrent cette province, ainfi que
tous les autres pays entre l’Elbe & la Vîflule. Ils s’y
maintUrent jufqu’au Xe fiècle. C ’eft alors que les.
rois & empereurs Saxons, Henri & les Ottons, établirent
les quatre margraves d’Autriche, de l’Orient
ou de Mifnie & de Luface ,• du Nord, & de Schlef-
wig, pour défendre les frontières ou les marches de
la Germanie contre les Huns , les Slaves, les?
Danois. Le margrave du Nord étoit oppofe aux
Slaves de Brandebourg. Le margrave Albert fur—
nommé l'Ours, de la maifon d’Anhalt, acquit en
1144 Brandebourg leur ville capitale, fituée fur la
Havel : il en prit le nom de margrave de Brandebourg
, conquit tout le pays entre l’Elbe & 1 Oder ,
fubjügiia & convertit fes habitans Slaves, peupla
le pays dune nombreufe colonie d’Ailèmands-
qu’une grande inondation avoit fait émigrer de la
Hollande, & devint par-là le véritable fondateur
du margraviat de Brandebourg , dont le poffeffeur
fut d’abord afiimilé aux grands ducs de la Germanie
, & fut un des fept princes éle&eurs de
l’empire.
Les defcendans d’Albert poffédèrent la marche
iufqu’en 1340 , où cette branche de la famille d’An-
hah s’éteignit parla mort des deux margraves W.al-
demar & Henri. L’empereur Louis de Bavière, qui
I régnoit alors, conféra l’éleélorat de Brandebourg à
fon- fils Louis > niais la maifon de Bavière ne le
polTéda que jufqu’à l’an 1.373',. où Otton de Bavière
le vendit pour cent mille florins d’or à l'empereur
Charles I V , roi de Bohême, de 1-a maifon de Lu*
xembourg. Le fils de ce Charles IV , 1 empereur
Sigifmond, après avoir vendu ou; autrement aliéné
la nouvelle Marche , & d’autres parties principales
du Brandebourg, vendit ou plutôt céda le corps
prefque anéanti de cet état en 1415 , pour la femme
de quatre cent mille florins d’or ou ducats , prix,
énorme pour la circonftance des tems & du pays , a”
Frédéric, comte de Zollern , bourgrave de Nuremberg,
prince habile , qui avoir mis le foifele Sigifmond
fur le trône impérial,. & qui Fy maintint par
fa valeur, fa prudence , & l’argent de _fes coffres*
C ’eft de ce Frédéric de Zollern, le premier éleéleur
de Brandebourg de fa maifon, quedéfcenddans la
treizième génération le grand Frédéric I I , roi de
Pruffe Sc éleéleur de Brandebourg , aujourd’hui
glorieufement régnant. Cette maifon ayant prefque
toujours produit des fouverains qui fe font diftin-
' giiés par les qualités perfonnelles, la valeur, la fa-
geffe, l’aâivité , & qui ont fil profiter des circonf-
. tances des tems ; elle a bientôt réintégré l’éleélorat
de Brandebourg, & y a ajouté graduellement la Poméranie
, la Pruffe, la Siléfie , le duché de Magde-
bourg, la principauté de Halberfladt, le duché de
Clèves , les pays de Minden , delà Marck , de Ra~
vensberg, de Lingen , de Meurs, d’Oftfrife, de
. Neufchâtel, de G la tz , partie de la Luface & des;
palatinâfs dé Pofnanie & d’Uladiflow, doùrefulte
la monarchie Pruffienne qui de nos jours joue un
rôle fi brillant en Europe- Le chef de cet état a cinq
! voix dans le collège des princes à la diète de l’empire
, indépendamment de celle qu’il a dans le
collège éleéloraL.
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La Marche de Brandebourg eft un pays de fept
cent mille quarrés d’Allemagne, qui contient un
million d’habitans. Elle eft partagée en vieille ,
moyenne , & nouvelle Marche , 1 Ukermarck, &
I Priegnitz. Elle eft arrofée par les grandes rivières
d’Elbe & d’Oder, & par ce les de Havel,
de Sprée , de Warte & de Netze, indépendamment
des canaux qui nniffent enrrelle» ces rivières. EUe
a pour capitale Berlin , refidence du roi de Pruffe,
ville qui contient aujourd’hui cent quarante mille
habitans avec la garnifon au lieu de vingt-cinq
mille qu’elle comptoit feulement au commencement
de ce fiècle Le Brandebourg paffe en Europe
pour un pays fabloneux, à caufe des environs
de Berlin qui le font effeâivement, ainfi que quelques
autres' parties.: mais les deux tiers du pays,
fur-tout la Vieille Marche , & l’Ukermarck, Sc
même la moyenne Marche, produifent beaucoup
de grains, de bois & de chanvre. Le nourriffage
desiseftiaux y eft confidérable ; fes laines font d’une
qualité fupérieùre : fes bois , apres avoir fourni au
chauffage , à la confommation des forges , des
verreries, des martinets , aux conftruélions civiles
Sx navales , préfentent encore un objet d exportation
très-lucratif,-parla traite qui s’en fait fur-tout
à Hambourg, en Hollande , Sc en France. Il s y
trouve beaucoup de fabriques de toute efpèce. fur-
tout en laines, en foieiies , en belles porcelaines ;
.& le roi foutient gc anime ces établiffemens par
des fonds qu’il leur fait & par des gratifications.
Le même encouragement donné à Inculture des
mûriers & à l’éducation des vers à foie , a procure
pu pays une récolte de foie d’affez bonne qualité ,
qui fournit déjà la quatrième partie de la confom-
tnation des état : Prufiiens,
La plus grande .étendue du margraviat de Brandebourg
, du levant au couchant, favoir, depuis
Prifd o rf jnfquâ Drieffen , eft d’environ qua-
rante-neuf milles d’Allemagne j & celle du midi
au nord, eft de trente milles. Tom ce pays Singulièrement
amélioré fous le règne du roi Fredeiic-
-Guillaunie, i ’a été "encore bien davantage fous celui
de F réd ér ic 'ÎI, aujourd’hui régnant. Sous ce
prince, l’agriculture a acquis un degré de perfection
& d’aélivité qu’elle 11 avoit point avant lui :
^quantité de terres auparavant ftériles, fe font cou- j
vertes de riches rr.oiffons : des campagnes riantes
.& fécondes ont fuccédé aux matais qui infeéloien.t •
je pays ; de fqmbres & inutiles forêts ont fait
place à jde beaux & grands villages. Le fage Frédéric
a répandu la vie par-tout; l’abondance &
îa félicité ont marché fur fes pas & créateur en
.quelqup forte de fes états , il n’a ceffe chaque jour
d’en être le bienfaiteur. A la tête de fes armees ,
développant le héros : philpfophe .& toi fur le
trône , il a un dtok égal à i’atpour & à ) admira-
dgn de |es Sujets.
Après Berlin , principales villes du Brandebourg
fon.t Po.tfdam où le roi de Pruffe réfide habi-
gudlément, ’ Brandebourg ? l’anciçnne .capitale de
la Marche, Francfort-fiir-l’Oder, célèbre par fou
univerfité & par fes foires ; Cuftrin , fortereffe &
capitale de la nouvelle Marche, qui foutint, en
1758 , le fiège de l’armée Ruffe jufqu’à la bataille
de Zorndorff,Prenzlow, capitale de l’Ukermarck,
, & Srendal, capitale de la .vieille Marche. Les religions
Luthérienne & Réformée font 'celles qui font
généralement fuivies dans le pays. Il s’y trouve
aufîi. des Catholiques-Romains ; & chacun y jouit
' d’une entière liberté de confcience. (/?.)
B r a n d e b o u r g , Brandebnrgum, ancienne ville
d’Allemagne, an cercle de haute-Saxe , dans la
Marche de Brandebourg, dont elle fut autrefois la
capitale. Elle eft fituée dans la partie de cette fou-
veraineté, défignée par le nom de moyenne Marche.
Cette ville fut autrefois épifcopale fous la métropole
de Magdebourg : le chapitre en fut depuis
fécularifq. On la divife en deux parties, la ville
vieille, & la ville neuve dont les rues font droites
& fort belles. Elle eft fort commerçante & bâtie
aux rives de la Havel ,2 3 5 iieues n. e. de Brunf-
rvick, 16 n. e. de Magdebourg , 15 n. de Wittem-
berg , 10 queft de B erlin, & 120 n. o. deVienne.
Long. 3 0 ,4 5 j lat. 52, 32.
La vieille ville eft corapofée d’environ quatre
cents feux , & la.neuve de huit cents. Le nombre
des habitans de l’une & de l’autre, eft de fix mille
& plus. L ’une & l’autre font adminiftrées par les
mêmes magiftrats depuis 1714. Il s’y trouve deux
collèges & fept hôpitaux. Cette ville .a des fabriques
de toiles, de futaines & des canevas; & en
général la Hav el, qui eft navigable, y fait fleurir
■ le commerce. Ses revenus municipaux font de
20000 rixdales. Elle a un château & un manège,
où les jeunes gentilshommes font inftruits dans
l’équitation. (R.)
Br andebourg ( la Nouvelle), ville aflez grande
d’Allemagne , dans lè cercle de baffe-Saxe, au
duché dè’Meckeibourg , à 8 lieue's e. de 'Waren,
& 16 .0. de Stet-in. Long. 31 , 40.; Int, ; ; , 30.
Cette ville eft fituée fur un ruiffeau qui', à peu
de difrançe de là , va fe perdre dans la Tollenfé.
Les rues en font larges & tirées, au cordeau. Elle a
deux églifes paroiffiales St une école Jatine. On
cultive aux environs unç grandp quantité de houblon.
(R )
B r a n d e b o j j r g , ou B r a n d e n b o i î r g , ville
du rqyau.me de Pruffe, avec un hêap château , à
l'embouchure de l,à r'ivjere de Frifçhaff, dans la
mer Baltique, a 5 1. f. Q. de Konisberg , 32 n. e.
de-Dantzick. Longl 3 8 ,5 0 ; lat. 5 4 ,3 7 . (R )
BRAND E IS, petite ville St château de Bohême,
fur l’Elb e, à 3 li. ds Pj'àgqe. Les PP. des écoles pies
y ont le -cpl|ègie. II. y à encore un bourg de çe
nom en Bohême, finie fur la ricière d’.Qelitz (N.)
BR AN D O N S , vilî,e de France en Bourgogne,
fur les frontières du .Çharo.lois, à 4 U, d’Autun.
B R AN D SO Ë , petite île du Danemarck, danf
le détroit de Middëîfort, entré le duché dç Scbèife
wich & f i le de Funen,
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