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22 f. ô. de Lunebourg , 20 n. o. d'Hanovre* Long.
26,58; la t. 53,3.
Le terroir de cette principauté confifte généralement
en bruyères & terres fablôrieufes, couvertes
de bois. Le long de l’Aller & du Wefer,il fe
trouve de bons terreins. La religion luthérienne
eft celle du pays. L’évêché de Ferden fut fécnla-
rifé par le traite de Weftphalie. Le roi de la Grande-
Bretagne, éleéleur deBrunfwick-Lunebourg ,a , en
qualité de duc de Verden, féance dans le collège
des princes, dans les affemblées du cercle de
Weftphalie. Ferden a quatre éelifes , 8c une école
latine. (/?.)
FERDIN AN DINE , petite ville delà côte occidentale
de file de Luçon , près de l’embouchure
de la rivière de Bigaii : Gemelli Careri fixe l’époque
de fa fondation en 1574. Elle eft par les
138 d. de long. 8c par les 17 d. de latitud e fep-
tentrionale. (Æ.) *
FERE ( la ) j petite ville de France, dans le
comté de Thiérache f en Picardie , entre Noyon
& Saint-Quentin, remarquable par un moulin à
poudre , où l’on en fabrique quelquefois cent vingt
milliers par an. Le roi Eudes mourut à la Fere en
898. Long. 21,2; la t . 49-,40.
Cette ville eft fituée dans un endroit marécageux
, an confluent de la Serre & de l’Oife. Elle
a un gouverneur , une juflice royale, un baillage ,
un grenier à fel, une mattrife des X eaux & forêts ,
réunie à celles de Maries & de Saint - Quentin ;
une maréchauffée, deux églifes collégiales, une
abbaye de Bénédictines, un couvent de Capucins,
mn arfenal, un moulin à fcie, une fonderie de
canons , une école d’artillerie , 8c un beau corps
de cafernes. Cette ville étoit l’une des plus fortes
du royaume ; mais depuis Louis XIV, elle n’a plus
qu’une enceinte de murailles, & quelques éclufes
au moyen defquelles l’Oife peut inonder le pays,
à une affez grande diflance.il y a pîufieurs belles
verreries dans la grande forêt de la Fere. Elle éfl
à 8 li. n. de Soiflons, 19 f. e. d’Amiens , & 30
n. e. de Paris. (R .')
F ere ( la ) C hampenoise , petite ville du gouvernement
de Champagne, dans la Champagne
propre , fur la rivière de Pleurs. (/?.)
Fere (la ) en T a r d e n o is , gros bourg de
France, en Champagne, à_ 6 li. f. de Soiflons,
avec un château & un parc fermé de murs, de
neuf cent quatre-vingt-feize arpens. Le château
bâti par la maifon de Châtillon, réparé & augmenté
par le connétable Anne de Montmorenci,
appartient au prince de Conti. (i?.)
FERENTINO, ou F iorentino , petite ville
d’Italie, dans l’état de l’Eglife , & la Campagne de
Rome, avec un évêché qui ne relève que du
•pape. Elle efl fur une montagne , à 3 lieues n. e.
d’Anagni, 15 f. e. de Rome. Outre la cathédrale,
elle a cinq églifes paroifliaîes, deux couvens
d’hommes & un de fem m e s . L o n g . 3.0, < 2 : la t.
.41,43, C«)
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FERIA ; petite ville d’Efpagne, dans l'EArema?
dure, fur une montagne efcarpée , avec un château.
C’eft le chef-lieu d’un duché. ( R . )
FERIERES. Voye^ Ferrieres.
FERIOLE (Sainte), gros bourg de Frances’
dans le Limofin , élection deBrives. (R . )
FERMAHAGH , comté d’Irlande , dans la
province d’Ulfler, près de l’Océan : il a pour
capitale Iniskilling, & Ton y Compte huit baro-
nies, vingt paroifîes & cinq mille fix cent foixante-
quatorze maifons ; fon étendue efl de trente-huit
milles de longueur, 8c de vingt-trois de largeur ;.le
grand lac d’Earne & pîufieurs marais font dans fon'
enceinte. Il y a peu de fertilité dans fon fol, & peut
d’induftrie chez fes habitans. C’eft une de ces portions
occidentales de l’Irlande où le génie Britan-
nique femble ne fe répandre- qu’à grand’peine*
Cette province a quatre repréfentans au parlement
du royaume, deux pour elle-mèmè, & deux pour
Iniskilling. (Æ.)
FERME (Saint), abbaye de France,- dans la
Guienne, au diocèfe de Bafas. Elle efl de l’ordre
de Saint-Benoît, & vaut 5.500 livres. (iL) -
FERMO, ou Firm o y F irm iüm , ville dé l’état
de l’Eglife, dans la Marche d’Ancone , avec uiî
archevêché érigé en 1589, par Sixte V,.& un port-
Outre fa cathédrale, elle a une collégiale, neuf parodies,
onze couvens d’hommes 8c cinq de filles»
Elle efl remarquable par la rraiflance de Laéhmce,,
& du P. Annibal Adami, jéfùite italien,, né eni
1 6 2 6 , connu par des ouvrages de poéfie & d’é-
îocmence. Elle efl aufli la patrie du cardinal Phil»
Anr. Gualrério, qui y naquit en 1660, & qui cultiva
fans ceffe les arts & les fciences avec une
efpèce de paflion. Deux fois il' perdit les livres
& fes manufcrits, entr’autres une liifloire univer-
felle qu’il avoit compofée, dont les matériaux for-
înoient quinze grandes caiffes;. fes médailles, fes
recueils de toutes fortes de .raretés : & réparant
toujours fes pertes, il laiffa après fa mort, arrivée
en 1727 , une nouvelle bibliothèque de trente-
deux mille volumes imprimés ou manufcrits, outre-
une dixaine de cabinets remplis de curiofités de
l’art & de la nature,
Fermo efl fituée proche du golfe de Venife, à 7 li;
f. e. de Macérata,9 n, e. d’Afcoli, 13 f. e. d’Ancone,
40 n, e. de Rome. L o n g . 31, 28 ; lat. 43.., 8. (/?.)
FERNAMBOUC, ou Fernambuc , province
du B réfil, dans l’Amérique méridionale. Les côtes
produifent un peu de coton ; fes plaines donnent
une grande quantité de fucre de la meilleure
qualité , & l’on en tire beaucoup de ce
bois connu fous le nom de bois de brefil. Olind'e
en efl la capitale. La province ou capitainerie de
Fernambuc efl bornée au nord par la capitainerie
deTamoraca, ail midi par celle de Sergippe ; à
l’orient par la mer, mais elle n’a point de bornes
fixées à l’occident.
Cette province efl fituée entre les 8e & 10e d. de
latitude auflrale. Elle a été découverte par Vincent
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Yafliiez Fïiîçôh, Caftillan ; 8c trois mois apres D.
Pedro Alvarez Cabrai, amiral de la flotte Portu-
gaife des Indes, fut jetéjpar la tempête fur les cotes
du B réfil, dont la nation lui attribue la découverte.
Jean III, roi de Portugal, concéda la province de
Fernambuco, à Edouard d’Albukèrque , a condition
d’en foumettre les habitans, ce qu il exécuta
dans la fuite. Les Hollandois s’en étant rendus les
maîtres, le roi Jean IV, après qu’elle eut été reprife
fiir eux -, là réunit au domaine. (/?.)
FERNANDO, ou Fernandez (île de Jean) ?
île de la mer du Sud, d’environ douze lieues de
tour , à quelque diftance du Chili, découverte par
Jean Fernando, mais qui eft encore déferte. Long.
302,40; la t . mérid, 36, 30.
Fernando y mit trois ou quatre chèvres, qui ont
tellement multiplié, que l’île en eft toute remplie.
Il y a dans la mer alentour une quantité incroyable
de veaux marins. On croit que fi l’île étoit cultivée
elle feroit fertile, & elle efl de nature à être facilement
fortifiée. (R . )
FERNES. Voyei F e a r n e s .
FERNEY. Ce lieu fera à jamais célèbre pour
avoir été la réfidence de M. de Voltaire, génie le
plus étonnant qui ait paru dans le monde, dans aucun
tems, 8c chez aucune nation. En 1764, Ferney
étoit encore un village- ; aujourd’hui c’eft une
très-jolie & très-agréable ville, dont les rues.font
tirées au cordeau, & fe coupent à angles droits.
C’eft l’ouvrage de M. de Voltaire, qui y avoit un
fort beau château où il a pafle les derniers tems de
fa vie; Cette petite ville, du diocèfe d’Annecy,
efl fituée dans le pays deGex, à cinq quarts de
lieues de Genève. Elle efl delà généralité & du parlement
de Bourgogne. {R .)
FERNS. Voye^ Fearnes.
FERO, Fa r e , Fa r o , ou Faroer , en latin
G loflar icz, îles de l’Océan feptentrional, à l’occident
de la Norwège, au nord des Wefternes &
de l’Irlande, en allant vers l’Iflande ; elles dépendent
du roi de Danemarck. Il y en a vingt-quatre,
douze grandes & douze petites. M. d’Aucîifret fe
trompe en les mettant entre le 5 i c & le 61e degrés
de latitude, puifque la plus méridionale efl au-delà
du 61e degré, & qu’elles occupent tout le 62e
de latitude dans leur longueur. Elles font au n.
n. o . fous le même méridien d’Armagh en Irlande,
pour les plus orientales, c’elbà-dire, par les 10e
degrés de longitude pour la pointe boréale de Sui-
dro. L’efpace qu’elles occupent a quinze milles de
long, fur dix de large. Lorfque les habitans de ces
îles ont leur plus long jour, le foleil fe lève à 2 lieu.
7 min., & fe couche à 9 heures 53 min.; & lorf-
qu’ils ont leur plus court jour, il fe lève à 9 heur.
53 min. 8c fe couche à 2 heur. 7 min. Le bétail y
demeure toujours fous le ciel. L’air humide qui y
règne caufe beaucoup de maladies, des rhumes,
le fcorbut, &c. On y a une grande quantité d’oi-
feaux de terre & de mer, & le poiffon n’y manque
jpas. Ces îles fournirent aux étrangers de la viande
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de mouton falée, 8c des plumes d’oies 8c d’édredon.
La religion en efl la même que celle des peuples de
Danemarck. (i?.)
FERRALS, petite ville de France, dans le Languedoc
, au diocèfe de Saint-Pons. (R.')
FERRANDINE, petite ville d’Italie, au royaume
de Naples, dans la Bafiücate, fur leBafiento,
avec titre de duché. Elle efl à 6 li. f. o. de Matera,
& 10 f. e. de Cirenza. L o n g . 43 , 10; la t . 41,40.
bERRARE, ville d’Italie, capitale du duché de
même nom, dans l’état eccléfiaftiqueavec un évêché
qui ne-relève que du pape. Elle n’eft point ancienne,
8c elle n’a le titre de ville que depuis le
vne fiècle. Elle a de belles églifes, &tine bonne
citadelle que Clément VIII a fait bâtir, & qui lui
coûta, dit-on, deux millions d’écus d’or. Férrare
autrefois floriflante , ainfi que tout le Ferrarois»
eft entièrement déchue de fa fplendeur, depuis
quelle a pafle avec le duché, en 1597, fous la domination
du faint fiège, qui n’y entretient qu’un
légat, chef de la police & delà juflice du pays. En
effet, cette- ville efl aujourd’hui fi déferte, qu’elle
a prefqu’autant de maifons que d’habitans. Elle efl
fituée fur la plus petite branche du Pô, à 10 lu
n. e. de Bologne, 15 n. o. de Ravenne, 28 n. e*
de Florence, 20 de Venife ,8 c 76 n. o. de Rome.
Elle eft à 12 li. de l’embouchure du Pô, j’entends
de la branche fur laquelle elle eft fituée. L o n g *
29 d. 11', 30,/; la t . 4 4 d. 54'.
Entre les illuftres perfonnages, dont elle a été
la patrie avant la fin de fes beaux jours, on compre,
avec raifon , Girâldi, Guarini, Riccioli, & le cardinal
Bentivoglio.
Lilio Gregorio Giraldi, né en 1479, mort en
1552, s’eft diftingué par fon liifloire des dieux des
payens, par celle des poètes de fon tems, & par
ion invention des trente nombres épa&aux ; mais
ce favant éprouva toutes fortes de malheurs pendant
le cours de fa vie, 8c fon mérite le rendoit
digne d’une plus heureufe deftinée.
Baptifte Guarini, né en 15.37, mort en 1612,
paffa fes jours dans le trouble des négociations &
des changemens de maîtres, après avoir immorta-
lifé fon nom par fa tragi-comédie paftorale, le
P a flo r F id o , qui fut repréfentée en 1570 , pour la
première fois à la cour de Philippe II, roi d’Efpagne
, avec une grande magnificence.
Jean-Baptifte Riccioli, jêfuite, né en 1598,
mort en 1671, s’eft fait connoître par fes ouvrages
aftronomiques & chronologiques.
Guy Bentivoglio, cardinal, né en 1579, mort
en 1644', au moment qu’il aîloit être élevé fur le
trône pontifical , a rendu fa plume célèbre par
fon liifloire des guerres cîyilès de Flandre, fes
lettres 8c fes mémoires qui font des modèles de
diélion. .
L’invafion cî’Attîla efl Italie , l’an 452, 8c la
ruine de l’ancienne ville d’Aquilée, firent remonter
le Pô à quelques habitans du Frioul, qui vin