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fes bains c'mnds. C ’eft la même qu’on appelle aujourd'hui
Bath, dans le comté de Sommerfet en
Angleterre; Antonin l’appelle auffi Aquoe Jolis..
A Q U A T A C C IO , ou A Q U A D ’A C IO , ou
R IO D ’A P P IO , petite rivière dans la campagne
de Rome en Italie, qui le jete dans le Tibre a
un mille de Rome. On ne connoît cette rivière,
que parce qu autrefois on y layoit les chofes facri-
ùées à Cybele. (R.)
A Q U A T U L C O . Voytq A guatulco.
A Q U I & A Q U IT A , ville & province du Jap
on, dans la contrée nommee Niphoh. La province
d’Aquita eft aux environs de Cliançuqne, vers le
détroit de Sangaar. (R.)
AQUIGIRF-S, peuples de l’Amérique méridionale
, dans le Bréfil, vers la préfeéture du Satnt-
Efprit. CR.)
A Q U IL A , ville confidérable d’Italie au royaume
de Naples, dans l’Abruzze ultérieure, fur lePefcara.
y.ong. 3 i , ! o ; lut. 4 2 , 20. C ’eft le ftege du tribunal
de cette province. Elle eft fur une montagne
au pied de laquelle coule l’Atterno ou Pefcara.
Elle eft fujette aux tremblemens de terre , & elle
en a déjà beaucoup fouffert. Elle fait partie du
domaine royal. Son évêque relève immédiatement
du'pape: Outre la cathédrale, clic a vingr-
quatre paroiffes, en y comprenant feize collégiales ;
dix-huit couvens de moines & onze de religieufes.
Ses fortifications ont été démolies: fes environs
donnent beaucoup de fafran. En 1703 , elle éprouv
a un tremblement de terre oit périrent deux mille
quatre cents perfonnes , indépendamment de
quinze cents blefTés. Elle eft à 14 lieues de la mer,
40 n. o. de Naples, 21 e. n. e. de Rome, & 11 o.
de Chieti. (R ) .
A Q U IL É E , grande v ille d’Italie dans le Fnoul,
jadis confidérable. Long. 31 , 5 ; lai. 4 5 ,5 5 .
Il fut un tems où elleétoit floriflante , riche , &
la plus marchande de toute d’Italie. Aujourd’h u i,
que les chofes font changées! elle a difparu de
deffiis la furfàce de la terre : elle n’exifte plus.
A ttila , roi des Huns, la prit & la faccagèa en 4 5 2.
Les ruines en font près de la m e r , à 9 lieues o. de
T r ie fte , & 23 n. e. de Venife. Le patriarche dit
A'Aquilie, réfidoit à Udine ; & comme le territoire
d’Aquilée appartient à la maifon d’Autriche , elle
prétendoit,auffi bien que les Vénitiens, nommer
au patriarchat. Pour appaifer ce procès, en 1 7 5 1 ,
il a été réfolu de divifer ce diocèfe félon les pof-
feffions territoriales. Le pape a fupprimé le patriarchat
d’Aquilée, & a érigé Udine en archevêché
pour les Vénitiens , & G orice, ville de la Car-,
n io le , auffi en archevêché pour la maifon d’Autriche.
( y .)
A Q Ü ILO N D A , grand lac dAfrique en Ethiopie
, aux pieds des montagnes du S ole il, fur les
confins' du Congo & d’Angola. ( R-)
AQ U ILO N IE , ancienne ville d’Italie, fur le
fleuve Attfide , dans le territoire des Hirpins, aux
confins de l’Apulie. On croit que c’eft aujourd’hui
Cedongna, petite ville épifcopale de la principauté
ultérieure, au royaume de Naples, ( R* )
AQ U IN . Voyt{ A q u in o .
A Q U IN O , ville d’Italie , au royaume de Naples
, dans la terre de Labour. Long. 3 1 ,2 3 ; lat.
41 , 31. C ’étoit anciennement une grande Ville.
Quoique fort petite aujourd’hui, elle eft le fiege d un
évèche, qui dépend immédiatement du pape. Elle
a d’ailleurs une collégiale. L’évêque, fuftragant de
Capoue, eft exempt de fa jurifdiclion. Sa réfidence
ordinaire eft à Ponte-Corvo. C ’eft-la patrie du poète
Juvenal Sc de Saint-Thomas d’Acquin. Elle: eft auprès
du torrent de M e lfe , à 8 li. n. e. de C aferte,
Sc 14 n. o. de Capoue. ( K.) *
A Q U IT A IN E , une des trois parties de l’ancienne
Gaule. Céfar dit qu’elle étoit féparée ail
nord de la Gaule celtique, par la Garonne. Il y a
fur fes autres bornes des conteftations entre les
favans : on en peut voir le détail dans le Dictionnaire
de Moréri.
Selon le parti qu’on prendra, l’Aquitaine fera
plus ou moins refterrée. Lorfque Céfar d.vila les
Gaules en quatre grands gouvernemens , il fit entrer
dans l’Aquitaine les Bourdelois, les Angou-
mois, les Auvergnats, ceux du V ê la i, du Géyau-
dan , du Rouergue , du Q u e re ÿ , les Agénois , les
Berruyets, les Limofins, les Périgordins, les Poitevins
, les Saintongeois,, les Elviens ou ceux du
Vivarais, à la place defquels un empereur, qu’on
: foupçonne être Galba, mit ceux d’Albi. Sous Julien
, l ’Aquitaine étoit partagée en • deux provint
ces : ces deux provinces s’appellêrent fous Valentinien
, première & fécondé Aquitaine, dont Bordeaux
fut la métropole. Dans la fuite, on voit
Bourges métropole de la première Aquitaine, com-
pofée de fept autres cités ; favoir , celles d’A uvergne,
de Rhodes, d’A lb i, de Cahors, de Limoges,
de la cité de Gévaudan , & de celle du Vêlai; Sc.
Bordeaux métropole de la fécondé Aquitaine, &
fous elle A g en , Angoulême , -Saintes /Poitiers &
Périgueux. Cette contrée fut appellée Aquitaine,
de l’abondance de fes eaux ; on l’appelloit anciennement
Armorique, de armor , qui en langue Gau-
loife fignifioit pays maritime. Il faut ajouter a la
première & fécondé Aquitaine, la Novempopu-
lanie , compofée des douze cités fuivantes ; Eaule
métropole , A cq s , Leitoure , Comminges , Con-
ferans , la cité des Boiates ou du Bufch, celle de
Béarn, A ir e , Baza>, Tarbe s , Oléron & Aufch;
& ces tfois provinces formèrent l’Aquitaine- entière.
L’Aquitaine, après avoir éprouvé plufteurs
révolutions, fut érigée en royaume en 778 par
Charlemagne, & fupprimée par Charles-le-Chauve,
qui y mit des ducs.
L’Aquitaine, qu’on peut appeller moderne, eft
renfermée entre la L o ire , l ’Océan Si les Pyren-
nées. Il y en a qui ne comprennent fous ce nom
que la Guienne & la Gafcogne. D ’autres divifent
l’Aquitaine en trois parties ; la première comprend
le Berd & le Bourbonnois, la haute & baffe-Auvergne
, le Vêlai Sc le Gévaudan , le Rouergue &
l’A lbigeois, le Q u e r c i, le haut Sc bas-Limoiin , la
haute & baffe-Marche ; la fécondé, le Bourdelois
, le Médoc, la Saintonge, l’Aunis , l’Angou-
itiois , le Périgord , l’Agénois & le Condomois; la
treifième, l’Armagnac & le Bigorre, Comminges,
le Conferans, le Béarn, la baffe-Navarre , les Bafi
ques, les Landes , le Bazadois, Sc la petite Gafcogne
« Voyc^ Guienne. (AO
AR. Voye^ A a r.
A R A ( cap d’ ) , autrefois Neptunium promonto-
rium, eft le cap le plus méridional de l ’Arabie
heureufe ; il.forme avec la côte d’Ajan, en Afrique
, le détroit de Babelmandel. (R .)
A R A B , petite ville d’Afie , dans l’Arabie dé-
ferte , au pays de Nagid ou Nedfched. C ’eft une
des plus anciennes de cette contrée, & peut-être
de l’Afie. (/?.)
AR A B A , ville de Perfe , dans le Segeftan,
entre la ville de ce nom & le Candahar. On penfe
communément que c’eft l ’ancienne ville d’Ariafpe j
capitale de laDrangiane, à moins que ce ne foit
Gobinan , ville de la même province, au midi de
celle de Segeftan. (Æ.)
A R A B AN , petite ville d’A fie , fur le fleuve Ka-
bu-r, dans le Diarbekir, au gouvernement Turc
d ’Utfa ou Raca. C ’eft une de ces villes où les peuples
vagabonds de ces contrées , tels que les Kurdes,
les Turcomans & les Arabes féjournent tour à
tour, St qu’ils abandonnent tous les ans pour aller
arrêter les caravanes, ou vendre leurs fervices au
premier bacha, qui veut les prendre à fa folde.
B I .. |
A R A B A T , petite ville maritime d Europe, dans
la Tartarie-Crimée, fur la partie orientale, au fud
de Bacha-Serai. Elle fut emportée d’affaut en 1771
ar les Ruffes , fous la conduite du prince Tfchi-
aloff. La plupart des troupes qui la défendoient
furent pafféës au fil de l’épée , Sc le refte fut prisonnier
de guerre. Longit. 54; latit. 45. {R.)
A R A B I , ( le golfe de Gli ) , autrefois Gyfis 1
ou Z yg is , petit golfe de la mer de Barbarie , entre
les côtes de Barca & celles de l ’Egypte, ( /?.)
ARABI, la torre de Gli-Arabi, tour .& village
d’Egypte , fitués dans le petit golfe qu’on nomme
le golfe des Arabes, Voyc^ l'article précédent. (Rf)
A R A B IE , région de l’A fie qui forme la plus
grande prefqu’île du monde. Elle a une étendue
de prefqye cjnq cents lieues du midi au feptentrion ,
Sc environ de quatre cents lieues d’orient en occident.
Les géographes en ont étendu ou refferré les
limites , félon le lems où ils écrivoient ; quelquefois
ils ont compris fous ce nom les contrées voisines
qui ppuvoient être a.fferviés à quelques tribus
, Sc quelquefois ils en ont détaché quelques
çantons fournis à une domination étrangère. Les
Arabes , quoique peuples très - anciens , ont été
long - tems dans une efpèce d’oubli des nations:
les defcriptions qui nous en ont été données par
Géographie% Tome • ƒ,
des écrivains qui n’y avoient jamais pénétré, font
fauffes ou du moins fufpeéles.
Cette prefqu’île eft bornée à l’orient par le golfe
Perfiqué, & la baie d’Ormus ; au couchant par la
mer Rouge, l’ifthme de Sués, la Terre-Sainte &
une partie de la Syrie ; au midi par le détroit de
Babel-Mandel & l’océan Indien; au feptentrion
par l’Irak proprement dit, Sc le Diarbeck. On lui
donne le nom de péninfule, parce qu’elle fe rétrécit
entre l’Euphrate Sc la Méditerranée. Les révolutions
des tems n’ont point changé fon nom
primitif, Sc dès les fiècles voifms du déluge, elle
fut connue fous le nomd' Arab, que les uns dérivent
d’Iarab , fils aîné de Jodan , & d’autres ,
d’A raba, canton habité par Ifmaël. Un pays auffi
vafte ne put recevoir la même dénomination de
tous fes voifins ; ainfi les Syriens l’appellèrent Ara-
biflan , Sc nos livres facrés le défignent fous le nom
dù pays de Cush. Moïfe a fondé fa divifion fur
les trois différens peuples qui y formèrent les premiers
établiffemens ; & fa géographie exaéle &
précife n’a point à redouter la févérité de la critique.
Ptolomée eft le premier qui a diftingué cette
région en Arabie Heureufe * en Arabie Pétrée, &
en Arabie Déferte ; & comme fon ouvrage nous
eft plus familier que ceux des Orienraux, nous
l’avons choifi pour guide. Les géographes Arabes ,
mieux inftruits de la fituation de leur p a y s , le
partagent en cinq provinces qui s’étendent depuis
Aïlah ou Calfum fur la mer Rouge, jufqu’à la mer
des Indes. Cette divifion eft d’autant plus naturelle
, qu’elle eft fondée fur les différens genres
de vie de fes habitans, dont les uns errans dans
| leurs déferts , ne s’arrêtent que dans les lieux où
ils trouvent des eaux pour leurs befoins, & des
i pâturages pour leurs troupeaux. Ils n’ont d’autres
toits que leurs tentes , Sc toute leur richeffe con-
fifte dans leur bétail & leurs armes. D ’autres fe réunifient
dans les villes qui ne font que d’ignobles
bourgades formées d’un affemblage de tentes ou
de maifons de cannes Sc de roféaux. Ces fimula-
cres de villes font fort diftans les uns des autres ,
parce que la terre, rebelle à la culture , ne pour-
roit fournir affez de produâions pour la fubfiftance
d’une multitude raffemblée.
La province de Theama s’étend fur tout le nord
de cette péninfule jufqu’à Eleaf ; on n’y trouve ni
ville? ni hameaux , Sc c’eft ce qui lui a fait donner
le nom de grand Défert ; mais comme le fol eft le
plus bas de toute l’Arabie, on y rencontre une
quantité de fourees, richeffe préeieufe pour un
pays arid<^ & defféché. En fortant de cette province
, on entre dans le Najed, pays élevé qui
n’offre que des rochers Sc des déferts , d’où la di-
fette des eaux profcrit les hommes & les animaux ,
excepté dans certains cantons plus favorites, où
l’ombre des montagnes garantit des ardeurs du
foleil. En s’avançant à l’oueft fud - oueft , on
trouve l’H egias, pays difgracié de la nature, où
la terre deflechée ne fournit ni eaux, ni fruits a ni